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LES CONGRÈS CHRÉTIENS : UN SIMPLE MOMENT FORT OU UN IMPACT DURABLE ?

Une enquête sur l’influence du rassemblement mondial de l’IFES — un an plus tard

On adore ça ! Mais on sait que ça ne durera pas.

La joie d’adorer avec des centaines d’autres croyants. L’excitation de sentir la présence de Dieu et de l’entendre parler. L’effervescence des rencontres et des échanges avec d’autres chrétiens.

Les sensations qu’on ressent lors d’un congrès chrétien ne peuvent pas durer. Parce qu’en fin de compte, nous devons tous rentrer chez nous. Nous continuons à adorer avec d’autres croyants, à ressentir la présence de Dieu et à partager avec les autres. Mais ce moment fort spirituel n’était que chose temporaire.

Alors, quelle est la valeur de ces quelques jours passés ensemble ? Les grands congrès chrétiens sont-ils une injection rapide pour nous stimuler jusqu’à la prochaine dose, ou peuvent-ils avoir un impact durable ? En effet, la valeur des congrès de responsables, des congrès sur la mission, des rassemblements inter-églises et même des congrès universitaires a été soumise à ces interrogations importantes.

Dans ce blog Conexión, nous examinons l’influence continue de l’Assemblée mondiale de l’IFES de l’année dernière. A travers les commentaires et les témoignages des participants, nous mettrons en avant six manières dont ce congrès a eu un impact sur eux, bien au-delà du moment fort.

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Tous les quatre ans, l’Assemblée mondiale de l’IFES réunit des délégués de plus de 160 mouvements étudiants nationaux. C’est un temps formidable pour réfléchir au ministère sur le campus, développer des partenariats et discerner la direction de Dieu.

En août 2023, environ 850 participants ont été accueillis à Jakarta pendant huit jours par Perkantas Indonésie.

Les étudiants, le personnel et les membres des Conseils d’administration ont apprécié les éléments que l’on attend d’un bon congrès chrétien : une adoration vibrante, des témoignages émouvants et des conversations animées. À la fin du congrès, les participants ont expliqué à quel point le thème était « touchant » et ont indiqué qu’ils avaient été « encouragés » dans leur témoignage.

À bien des égards, le contenu du congrès offrait des perspectives prometteuses pour que ce moment fort ait un impact durable. Le thème était centré sur le maintien de la résilience et l’ensemble du programme était marqué par une profonde honnêteté qui était loin d’être une « bulle éphémère de gloire et de battage médiatique ».

Cependant, le sentiment d’être touché, inspiré ou encouragé n’est rien de plus qu’un sentiment. Nous avons donc contacté les participants pour voir si leurs sentiments s’étaient traduits dans la pratique. Quel impact ont-ils observé au cours des douze derniers mois ?



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L’un des éléments percutants incontournables de l’Assemblée mondiale a été de rencontrer le monde entier et d’acquérir une vision plus large de celui-ci et de l’œuvre de Dieu autour du globe.

Réfléchissant au congrès, le personnel de l’UCCF Grande-Bretagne a noté qu’« il a permis à son personnel et à ses étudiants de développer une vision beaucoup plus large et plus approfondie du ministère de l’IFES dans le monde ». De même, CUI Irlande a déclaré que « cela nous a largement ouverts les yeux sur le monde de l’IFES dans son ensemble ». Il s’agit d’un moment fort qui a eu un effet tangible et continu et le mouvement s’est d’ailleurs proposé pour accueillir la prochaine Assemblée mondiale en 2027.

Pour de nombreux participants, leur perspective s’est élargie en entendant de première main les histoires de la souffrance sacrificielle et la foi provocatrice d’autres étudiants et du personnel dans des contextes hostiles.

Frida, membre du conseil d’administration de Credo Suède, se souvient : « L’une des choses qui m’a le plus touchée au cours de l’Assemblée mondiale a été de rencontrer des personnes de pays sensibles, des personnes prêtes à risquer leur propre sécurité pour amener les étudiants à Christ. »

Mae, une partenaire de l’ISCF Grenade, est du même avis : « J’ai été extrêmement touchée par les histoires de nos frères et sœurs dans des pays où le fait de reconnaître publiquement qu’on est un disciple de Jésus revient souvent à une condamnation à mort. Ce qui m’a émue, c’est leur déclaration qu’ils ne souhaiteraient pas qu’il en soit autrement. »



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Le résultat naturel de cette vision plus large du ministère étudiant dans le monde a été de la partager avec les autres. Frida l’a partagée dans son église, tandis que Mae en a parlé à ses amis chrétiens et les a invités à prier (voir ci-dessous).

Les étudiants ont également transmis ce qu’ils avaient vécu à leurs groupes sur le campus. Zuzana, de VBH Slovaquie, a fait une présentation sur l’Assemblée mondiale à son mouvement. Elle a intégré deux vidéos qui lui avaient été envoyées par des délégués des États-Unis et de l’Indonésie (avec lesquels elle s’était liée d’amitié grâce à son petit groupe). Ce pas qui pourrait sembler insignifiant incarnait pourtant ce que le personnel de l’IVCF Canada avait observé à propos du congrès, à savoir que « des relations entre les mouvements sont nées et se sont renforcées ».



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Happy, une équipière de Perkantas dans la région indonésienne de Surabaya, a également saisi l’occasion pour transmettre sa vision élargie et développer de nouvelles relations et ce grâce à la prière :

Ayant été touchée par les témoignages de croyants persécutés, Mae (ISCF Grenade) a encouragé quelques amis de l’IFES Caraïbe à se joindre à elle pour prier pour eux : « Cela a commencé par prier pour ces frères et sœurs et a depuis évolué en des prières pour les mouvements de l’IFES et pour les pays en proie à des guerres et à des catastrophes naturelles. »



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Dalin, un leader étudiant de SONOKO Cambodge, estime que « l’Assemblée mondiale a été une expérience transformatrice qui a grandement influencé mon approche dans le ministère au cours de l’année écoulée ».

Sur le plan personnel, « les histoires des autres ont été une source d’inspiration, d’encouragement et de vie. Elles m’ont fortifié et m’ont encouragé dans ce cheminement de foi. » Pour le ministère dans son ensemble, « les connaissances acquises, les liens établis et les expériences échangées ont amélioré nos stratégies et nos initiatives. » À quoi cela ressemble-t-il dans la pratique ?

Desi, le Secrétaire général de BCSU, le mouvement national bulgare, souligne de nombreuses manières dont le ministère de celui-ci a été influencé par ce que ses délégués ont vécu, qu’il s’agisse d’une utilisation accrue des arts dans les programmes ou du développement d’une « culture accueillante » lors des événements nationaux. L’un des impacts les plus importants a été le renforcement de l’initiative étudiante :

Natalie, une leader étudiante de CEC Panama, a été inspirée par une session intitulée L’université : Qu’y ferons-nous ? Elle nous fait part de ses réflexions : « La session était remplie de conseils pratiques qui m’ont aidée à interagir avec mon université, comme le fait de poser des questions intentionnelles à mes camarades de classe pour connaître leur opinion sur Dieu et la Bible. Le fait de poser des questions et d’écouter davantage m’a permis de partager mon témoignage au sujet de Jésus. »



L’une des caractéristiques de l’Assemblée mondiale de l’IFES est qu’elle est effectivement un « congrès » : c’est le cadre où l’Assemblée générale de l’IFES se réunit afin que les délégués des mouvements nationaux affiliés puissent prendre des décisions sur des questions relatives à la vie et à la gouvernance de l’Union.

Un aspect important de l’Assemblée générale est l’accueil officiel des nouveaux mouvements membres — ils étaient quatre en 2023. Cela a eu un impact particulier pour un mouvement dans un pays sensible de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Le président du Conseil d’administration de ce ministère naissant a évoqué les dangers d’être chrétien dans ce pays et a décrit son expérience à l’Assemblée mondiale comme « une période de restauration, de faire partie d’une nouvelle famille ».

Depuis lors, en tant que membres de cette famille, cinq membres du Conseil d’administration ont reçu une formation intensive dispensée par l’équipe régionale Moyen-Orient et Afrique du Nord. Ils ont pu discuter des rôles et des responsabilités du Conseil d’administration et explorer le manuel de formation à la gouvernance de l’IFES.

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Par ailleurs, l’Assemblée mondiale a permis aux participants de découvrir un large éventail de ressources et de programmes de l’IFES mis à leur disposition au-delà du moment fort du congrès. De retour à leurs mouvements nationaux, beaucoup ont choisi d’utiliser ces outils du ministère.

Erica, professeure d’université et membre du Conseil d’administration de l’IS/IVCF îles Caïmans, a été inspirée par les sessions qui ont examiné l’influence que peuvent avoir la présence et la vision du monde des chrétiens sur l’université. Elle explique que c’est « à la suite de l’expérience de l’Assemblée mondiale » qu’elle a suivi le cours en ligne Interagir avec l’université (ETU en anglais) et qu’elle en a beaucoup appris sur comment influencer son campus.

Desi et le BCSU ont également été enthousiasmés par les sessions du congrès qui étaient axées sur l’interaction avec l’université. Ils ont été provoqués à devenir « plus présents » sur le campus et ont commencé le cours d’introduction de l’ETU en ligne avec un groupe d’étudiants. Ils ont également intégré l’ETU au cycle annuel de leur programme de mentorat.

Nayra, aujourd’hui membre du personnel bénévole de CCU Bolivie, a entendu parler de l’initiative Logos et Cosmos de l’IFES au milieu de l’effervescence de l’Assemblée mondiale. À l’époque, elle était à un mois d’obtenir son diplôme en architecture et se demandait comment intégrer sa foi à sa future profession. Elle explique : « J’ai postulé avec crainte et espoir, et j’ai été acceptée ! Je vais maintenant apprendre à interroger ma foi et à l’unifier avec la science que j’ai étudiée. » 

La relation entre science et foi était également un sujet d’intérêt pour Dominique, Secrétaire général des GBUSS Sénégal. Il nous informe que les diverses ressources disponibles l’ont inspiré à poursuivre un apprentissage autonome.



De ces six manières (au moins), l’Assemblée mondiale a influencé non seulement les têtes et les cœurs en août 2023, mais aussi les vies et les ministères au cours des douze mois qui ont suivi. Les résultats d’une récente enquête auprès des mouvements nationaux de l’IFES ne sont donc pas surprenants : lorsqu’on leur a demandé « Comment l’Union de l’IFES vous a-t-elle aidés, vous et votre mouvement, à prospérer en 2023 ? » , plus de 40 mouvements ont cité l’Assemblée mondiale.

Certains, comme GBEU Suisse et GBEEG Guinée, se sont concentrés uniquement sur l’Assemblée mondiale. Mais la majorité l’ont noté comme faisant partie d’un éventail plus large de soutiens. GBECA Angola en a parlé en parallèle des ressources numériques, de la formation à la gouvernance et de la communication régulière par courrier électronique. L’UCU Colombie l’a valorisée en conjonction avec une formation sur le ministère parmi les diplômés et l’Interaction avec les Écritures.

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Cela met en lumière une dernière leçon à tirer de notre enquête : les grands congrès chrétiens ont un impact durable lorsque leur moment fort est intégré dans un cadre de réseaux de soutien, de ministères de ressources et de relations continues.

Qu’il s’agisse d’une vision élargie de l’œuvre de Dieu qu’on partage avec enthousiasme avec les autres, d’un nouvel élan pour la prière, d’une nouvelle inspiration pour le ministère ou d’un désir plus profond d’interagir avec des personnes et des projets, les congrès chrétiens peuvent exercer une influence vitale sur le ministère local, national et mondial dans le cadre d’une stratégie plus large.

Alors que de nombreuses nations se préparent à se réunir en Corée du Sud pour le quatrième Congrès de Lausanne en septembre, alors que de nombreux mouvements de l’IFES planifient des conférences nationales et régionales pour l’année à venir, nous pouvons avoir de l’espoir. Par la grâce de Dieu, la joie, l’excitation et l’effervescence qui seront ressenties momentanément peuvent avoir un impact durable pour le royaume de Dieu. 

Questions à prendre en compte lors de la planification de votre prochain congrès chrétien :

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