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📝 Le ministère étudiant à l’ère numérique :

Utiliser la technologie pour atteindre et outiller les natifs du numérique 🛜

Vous faites partie des cinq milliards et demi de personnes qui utilisent Internet.

Faire défiler des fils d’actualité, regarder des émissions télé en streaming et faire des achats en ligne font probablement partie intégrante de votre vie.

Que ce soit par adaptation inconsciente ou par choix conscient, vous faites partie de l’ère numérique. 

Mais que pense le Christ de cette adaptation et des choix que nous faisons ? Et comment le ministère parmi les étudiants peut-il se développer dans ce « nouveau monde »

Ce sont des questions essentielles. Les étudiants d’aujourd’hui ne sont pas seulement des « natifs du digital » : ils sont aussi des « natifs des réseaux sociaux »

Dans une récente enquête sur les mouvements nationaux de l’IFES, un tiers d’entre eux ont déclaré que le ministère numérique était un domaine d’action prioritaire. Pourtant, près de deux tiers des personnes interrogées ont indiqué avoir besoin d’aide dans ce domaine. 

Comment l’activité numérique au sein de l’IFES a-t-elle évolué, et comment pouvons-nous utiliser pleinement les nouvelles technologies ?

Quel soutien pouvons-nous nous apporter mutuellement pour que les étudiants universitaires puissent être atteints et outillés à l’ère du numérique ?  

La plupart des ministères chrétiens ont adopté la technologie numérique pour pouvoir être présents dans l’espace numérique.  


Lorsqu’à la fin des années 1990 Internet s’est développé et est devenu plus accessible, l’IFES et certains de ses mouvements nationaux ont créé des sites web. Initialement riches en texte, ils ont évolué vers des plateformes informatives et visuellement attrayantes visant à présenter le ministère, comme celle des GBU Espagne.

Avec l’émergence des réseaux sociaux, des pages Facebook ont été créées, suivies un peu plus tard par les comptes Instagram. Certains mouvements, comme Perkantas Indonésie, sont aujourd’hui présents sur TikTok. Et en début d’année, l’IFES a créé son propre canal WhatsApp. 

Mais l’évolution de l’utilisation de la technologie dans le but d’avoir une présence et des interactions est loin d’être uniforme.  

En Afrique, de nombreux mouvements préfèrent faire des publications sur une page Facebook plutôt que d’avoir à gérer un site web. Cela reflète peut-être non seulement le coût et le travail que représentent les sites web, mais aussi le fait que les étudiants d’aujourd’hui s’y intéressent moins.  

En outre, les mouvements d’Amérique latine, comme le CECE Équateur, ont tendance à être plus actifs sur Instagram que sur Facebook. Par ailleurs, un récent sondage sur le canal WhatsApp de l’IFES indique qu’il compte moins d’abonnés en Eurasie, car Telegram y est préféré. 

Tout cela permet d’attirer l’attention sur le fait qu’il n’y a pas d’approche unique. Les mouvements doivent donc réfléchir de façon stratégique au développement de leur présence sur les plateformes qui sont les plus pertinentes dans leur contexte. 

Au-delà de la présence du ministère en ligne, la forme du ministère étudiant a également évolué vers des formats numériques. 

Prenons un exemple aussi simple que l’enregistrement de messages inspirants lors des congrès de l’IFES. Nous sommes passés de la portée limitée du format physique des cassettes audio à la disponibilité pour tous en tout lieu des podcasts de Voices of IFES et de la chaîne YouTube de l’IFES.  

cela ne peut être qu’une bonne chose. (Vous pouvez également trouver d’anciens messages de l’IFES qui ont été récemment numérisés).  


Auparavant dispensées en personne, les formations sont aujourd’hui largement proposées en ligne.

De nombreux ministères de ressources de l’IFES utilisent l’apprentissage en ligne, comme dans le cas de la formation sur l’interaction avec l’université, la compréhension des Écritures et le renforcement d’une bonne gouvernance.

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L’initiative Logos et Cosmos (ILC) de l’IFES en Amérique latine et en Afrique francophone utilise Moodle pour le travail à rendre, les projets et le retour d’information, ainsi que Zoom pour les séminaires et ateliers mensuels et trimestriels. 

Dans le cadre d’une Union internationale, c’est inestimable. La technologie numérique permet aux étudiants et au personnel de différents pays du monde de se rencontrer, d’apprendre et de partager ensemble d’une manière qui serait impossible autrement.

Quatre fois par an, l’équipe d’Interaction avec les Écritures prévoit des appels en ligne avec ses « multiplicateurs », soit 17 participants de 16  pays dispersés dans neuf régions de l’IFES.   

Malgré tout cela, nous pouvons peut-être partager l’avis de Ricardo Borges, secrétaire pour l’Interaction avec les Écritures, lorsqu’il s’interroge : « Je ne suis pas sûr de pouvoir parler de ‘ministère numérique’ ». 

Le recours à des outils numériques pour faire ce que nous faisions déjà pourrait plutôt être décrit comme un e-ministère. Tout comme le courrier est devenu « e-mail » et les cours se sont transformés en « e-cours », les réunions en ligne sont essentiellement des « e-réunions » et les discussions sur YouTube des «e-débats ».  

Mais le ministère numérique ne devrait-il pas aller plus loin ?

Comment les possibilités offertes par la technologie numérique pourraient-elles influencer ce que nous faisons, ou nous permettre de faire quelque chose que nous ne faisions pas auparavant ? 

Il s’avère qu’une expérience récente avec le cours d’apprentissage en ligne « Fondations de l’interaction avec les Écritures » est un bon exemple de la façon dont le format peut façonner le contenu. L’équipe a lancé deux cours d’essai avec des groupes très différents : les participants ILC de huit pays d’Afrique francophone et le personnel du FES Singapour

L’innovation résidait dans le fait que les participants ont pu adapter et compléter le contenu du cours et en ajuster la durée. Ricardo note qu’il « était positif de voir ce qu’ils pouvaient faire avec la flexibilité du programme de formation en ligne pour façonner un cours plus adapté à leur contexte ». 

Ces dernières années, InterVarsity Canada (IVCF) s’est penché sur l’évolution du ministère en e-ministère et sur la nécessité d’affirmer et de développer le ministère étudiant numérique. Sanjana Daniel, spécialiste du ministère numérique pour l’IVCF, explique :  

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Cette approche réfléchie mais néanmoins positive pose une question fondamentale : comment évaluer de manière critique notre contexte numérique afin de ne pas y souscrire aveuglément tout en ne manquant pas de saisir les opportunités qu’il offre ?

C’est aussi ce qui a motivé la publication d’une série d’articles sur le ministère numérique à l’occasion du congrès de Lausanne de cette année. 

Pour Sanjana, la « formation de disciples numérique » est essentielle. Elle est passionnée par le fait d’inviter les étudiants à considérer l’activité numérique comme faisant partie intégrante de leur expérience de vie et de leur formation de disciple, plutôt que comme étant dissociée et désincarnée. Ainsi, les étudiants de l’IVCF se penchent sur certains sujets plus profonds comme l’identité, la valeur, les relations et le discours. Ils sont amenés à adopter une approche réfléchie, sans diaboliser la technologie ni se laisser consumer par elle. Elle affirme que cela leur donne plus d’espoir : 

Pour aider les étudiants dans leur rapport à la technologie numérique, l’IVCF a réuni des ressources en ligne

Maéva Frair, responsable production médias à l’IFES, est également enthousiaste à l’idée d’utiliser les médias numériques pour façonner un contenu qui attire les natifs sociaux. Ces dernières années, elle a conçu des réels pour IFES sur Instagram.

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Elle voit leur intérêt immédiat et leur potentiel stratégique : 

Qu’il s’agisse de présence du ministère, d’outils, de formation de disciples ou de sensibilisation, nous constatons qu’un bon ministère numérique implique une utilisation créative et réfléchie de la technologie.

Il s’agit d’aller au-delà d’une utilisation passive et irréfléchie, au-delà d’une approche « e-ministère », pour viser une utilisation active qui répond à des besoins spécifiques et qui offre de nouvelles possibilités. 

La frontière entre la consommation et l’utilisation peut être mouvante, comme le montre l’expérience de l’équipe d’Interaction avec les Écritures avec sa formation en ligne. Ce qui compte, c’est l’intention de tirer parti de la technologie pour développer le ministère. 

C’est l’un des objectifs d’IFES Connect, une communauté en ligne dédiée au personnel des mouvements nationaux, au personnel de l’IFES, aux partenaires et aux étudiants.

IFES Connect a été créé pour répondre au besoin d’un espace numérique de collaboration, de conversation et de partage direct des ressources au sein de l’IFES. Cette communauté permet aux utilisateurs de se tenir au courant de l’actualité de l’Union et des événements, de contribuer aux forums, d’accéder aux ressources et de partager des sujets de prière.

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L’utilisation proactive de la technologie implique également une méthodologie globale et une stratégie coordonnée.  

Au cours des prochaines années, le projet DIGITAL243 (243 d’après Proverbes 24:3) travaillera avec les mouvements et les ministères de l’ensemble de l’IFES. Il contribuera à répondre aux besoins et à fournir l’expertise nécessaire pour pouvoir tirer parti des possibilités qu’offre le numérique.

John Bagg, qui dirige le projet, estime que cela représente un changement de mentalité :

Les cinq milliards et demi d’utilisateurs d’Internet seront bientôt six. Si l’on veut que l’Évangile atteigne les natifs un peu partout, nous devons atteindre et outiller les natifs des espaces numériques.

Cela impliquera des choix conscients, c’est-à-dire une utilisation réfléchie et baignée dans la prière de la technologie, plutôt que des ajustements subconscients ou des réactions instinctives négatives.  

Alors que vous discernez vos besoins, votre contexte et vos opportunités, Roja Mathew Jacob, spécialiste de l’activité numérique à l’IFES, nous rappelle l’objectif ultime : 

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