Une simple tâche

C’était une simple tâche de son quotidien. Mais quand Hanna s’est rendue dans le bureau de poste, elle ne savait pas ce que cette simple tâche allait entraîner. 

En Ukraine, tout le monde sait que Kiev est une destination souvent choisie par les étudiants étrangers. Hanna n’a donc pas été surprise lorsqu’elle a aperçu deux étudiants indiens faisant également la queue dans ce bureau très fréquenté. Elle s’est approchée d’eux pour dire bonjour. Et peu après, tous les trois discutaient comme des amis. Hanna a pris l’initiative de les inviter à une soirée film en anglais chez elle. Les étudiants ont accepté l’invitation. Par la suite, les étudiants ont commencé à participer régulièrement aux événements et aux réunions du CCX Ukraine. Ils sont même devenus de plus en plus nombreux. Un soir, un des jeunes est arrivé avec d’autres de ses amis. Et lorsqu’un étudiant du CCX a fini par les inviter à l’église, ils ont dit oui. 

Voilà le principe de la campagne d’évangélisation des étudiants internationaux en Ukraine, mais aussi partout ailleurs : des étudiants qui comprennent le besoin et l’appel à aimer l’étranger.  

Kharkiv est également une ville qui accueille de nombreux étudiants internationaux. L’équipe sur place organise des cours de russe adaptés, lesquels sont très appréciés des étudiants de pays traditionnellement musulmans comme la Turquie, l’Algérie, le Maroc, la Syrie, l’Égypte et plusieurs autres pays africains. Ces rencontres sont l’occasion d’inviter les étudiants à des études bibliques internationales et ukrainiennes. En étudiant l’histoire d’Abraham, l’équipe a observé comment d’autres cultures abordent différemment les passages bibliques, en particulier celles d’origine musulmane. Nous espérons qu’avec l’aide de Dieu, les étudiants ukrainiens seront en mesure de semer des graines de vérité dans le cœur des étudiants étrangers.  

Cette semaine, prions pour la campagne d’évangélisation des étudiants internationaux en Ukraine.  

  • Prions pour qu’il y ait de plus en plus de contacts avec les étudiants internationaux tout simplement lors des tâches du quotidien. Prions pour que les étudiants du CCX saisissent l’occasion de les inviter à des événements réguliers.  
  • Prions pour que les étudiants du CCX développent de véritables amitiés avec les étudiants étrangers et comprennent l’importance de les accompagner dans leur cheminement de vie.  
  • Prions pour les étudiants avec lesquels ils sont actuellement en contact, afin qu’ils continuent à poser des questions sur la foi.  

Des voisins en conflit

Les étudiants d’Arménie et d’Azerbaïdjan sont confrontés à une guerre atroce l’un contre l’autre. Depuis près de trente ans, les tensions ethniques se sont accélérées en raison d’un conflit territorial. Aujourd’hui, ce conflit a fait des milliers de victimes militaires dans les deux pays, dont beaucoup sont des étudiants. Alors que les étudiants sont appelés à la guerre, les chrétiens des deux côtés prient pour la paix. 

Il n’y a pas de solution simple. Les étudiants des deux pays se sentent partagés entre leur amour pour leur patrie et le commandement de Dieu d’aimer leurs ennemis. Pourtant, leurs gouvernements leur demandent de combattre. Dans les années passées, les cœurs des deux côtés commençaient à s’adoucir. Aujourd’hui, les dirigeants craignent que tout progrès vers la réconciliation soit anéanti. Mais les deux parties font de leur mieux pour soigner les blessures profondes. 

Il est difficile pour les étrangers de savoir comment montrer leur soutien. Sergei, secrétaire régional pour l’Eurasie, estime qu’il est important de ne pas prendre parti, mais plutôt d’écouter tous les deux avec empathie. 

« Ne cherchons pas à trouver des explications pour comprendre les raisons pour lesquelles la situation s’est produite. Nous ne voulons pas être comme les amis de Job. Donc, au lieu de cela, prions pour les deux pays. Et apprenons à faire des choses simples comme demander “ Comment vas-tu aujourd’hui ? Que se passe-t-il ? ” Et accordons-leur toute notre attention. » 

Cette semaine, intercédons pour nos frères et sœurs d’Arménie et d’Azerbaïdjan. Rejoignez-nous dans la prière pour les sujets suivants : 

  • Alors que les étudiants et les responsables se pressent pour aider ceux qui n’ont ni nourriture ni abri, ils sont incapables de faire face à leurs propres traumatismes et chagrins. Priez pour la guérison de leur esprit et leur cœur. 
  • Priez que Dieu donne de la sagesse aux croyants qui sont appelés à combattre en première ligne. Demandez à Dieu de les aider à être des témoins fidèles malgré les circonstances.    
  • La semaine dernière, le mouvement arménien a appris que l’un de ses responsables étudiants qui servait en tant que médecin avait été tué. Priez pour eux alors qu’ils traversent le deuil. Priez aussi pour ceux des deux pays qui ont perdu des êtres chers 
  • Priez pour que les politiciens concernés  trouvent un moyen d’établir la paix. 

Parce qu’il est mon frère

Ce n’était pas ce qu’Arjun* avait en tête quand il rêvait de devenir médecin. Il a trébuché en arrière alors que l’homme avançait. L’homme criait des mots plein de haine. Retourne là d’où tu viens ! Ses yeux étaient plein de colère. Dans son champ de vision périphérique, Arjun remarqua que quelqu’un d’autre s’approchait, suivi d’un groupe de six étudiants. Son ami hurla – l’homme furieux lui avait donné un coup de pied ! Arjun vit que plus d’hommes apparaissaient. Ils étaient partout – il en compta vingt. Alors qu’ils se rapprochaient les poings levés, Arjun comprit que ça allait mal se finir. Il leva les yeux, et juste avant de sentir le premier coup, il remarqua un policier appuyé contre un mur, l’observant en silence. 

Arjun se souvint de sa petite veste blanche. Il adorait s’habiller en médecin quand il était enfant. Ses parents étaient si fiers quand il leur avait dit qu’il voulait faire des études en médecine. Lorsqu’il apprit qu’il pouvait entrer dans une école de médecine en Asie centrale à un coût nettement plus bas qu’en Inde, il était décidé. Le conseiller aux admissions a rendu les choses faciles. La ville serait moderne et passionnante. Tout le monde parlera en anglais. Six ans à l’étranger seraient si simple.  

Mais le conseiller aux admissions avait menti. Il ne fallut pas longtemps à Arjun pour se rendre compte que la situation ne serait pas aussi parfaite qu’il le pensait. A l’aéroport, les coordinateurs étudiants obligèrent Arjun et son ami Veer* à remettre leurs diplômes. Eux et les autres étudiants indiens furent entassés dans un taxi et envoyés à onze heures de route vers leur lieu d’étude. Affamés et nerveux, ils ne réussirent pas à communiquer avec le chauffeur, qui ne parlait que la langue locale. Mais c’était le moindre de leurs soucis. Ils réalisèrent rapidement qu’en tant qu’Indiens, ils feraient face à une forte discrimination de la part des habitants.  

Ils furent avertis de ne pas rester plus tard que 17 heures, car une simple rencontre avec les mauvaises personnes pourrait rapidement devenir dangereuse. En plein jour, leurs amis se furent voler des portefeuilles et des sacs. Le peu de mots qu’ils connaissaient dans la langue locale les rendaient impuissants. Mais il y avait un mot qu’ils comprenaient bien: « noir ». Alors qu’ils marchaient dans les marchés, les enfants leur criaient dessus pendant que leurs parents pointaient du doigt. 

La discrimination se poursuivit sur le campus. Après leur premier examen, Arjun et Veer faisaient la queue en attendant leurs résultats. Au bout d’une heure, les 200 noms de leurs pairs avaient été appelés, mais les deux étudiants restaient toujours à l’extérieur. Ils commencèrent à paniquer. Que s’est-il passé avec nos épreuves ? La porte s’ouvrit et leur responsable de groupe entra.  

« Le professeur se demande quand vous allez le payer. »  

À l’insu d’Arjun et Veer, les professeurs retenaient régulièrement des notes aux étudiants qui ne versaient pas de pot-de-vin. Les étudiants indiens devaient payer une prime. Alors que leurs camarades de classe locaux payaient l’équivalent de 15 USD pour une bonne note, Arjun et Veer furent contraints de payer l’équivalent de 200 ou 300 USD. Mais parfois, ils n’avaient même pas la chance de passer l’épreuve. Pendant que les étudiants attendaient d’entrer dans la salle d’examen, certains professeurs trouvaient de petites excuses pour les empêcher d’entrer. Une fois, Veer fut bannit de passer un examen parce qu’il portait un sweat à capuche. Une autre fois, Arjun fut exclu parce qu’il avait une barbe. 

Malgré tous leurs efforts pour comprendre la population locale, Arjun et Veer étaient constamment choqués par le traitement qui leur était infligé. Pendant six ans ils menèrent une vie pleine de désespoir et sans être soutenus par qui que ce soit. Incapables de trouver un soulagement pour le stress de leurs cours et des dangers de la ville, les étudiants se sont sentis émotionnellement abandonnés. Cela continua jusqu’à ce que leur camarade de classe indien, Sai*, rencontre une étudiante locale nommée Adel*. 

Adel n’avait jamais connu d’Indien auparavant. Mais alors qu’elle discutait avec Sai après les cours, elle réalisa qu’il avait besoin d’un ami. Elle l’invita dans son groupe IFES. Puis Sai invita Arjun et Veer. En quelques semaines, 15 autres étudiants indiens y participaient régulièrement. Là, les étudiants rencontrèrent Omar* et Elina*, les équipiers locaux de l’IFES, qui les ont accueillis dans leur groupe. Enfin, ils avaient des amis locaux.  

Omar et Elina furent les premières personnes qu’Arjun et Veer ont appelées après avoir été battus en rentrant de la classe à pied. Les deux équipiers les emmenèrent au poste de police, où l’on conseilla aux étudiants de ne pas porter plainte. Malgré cela, Arjun et Veer furent réconfortés par le fait qu’ils avaient maintenant quelqu’un à appeler. Ces relations changèrent complètement leur vie. Adel a commencé à offrir son aide pour tout ce dont ils avaient besoin. Elle les accompagna sur les marchés et négocia les prix des loyers avec les propriétaires. En étant simplement présente, elle changea radicalement la façon dont les habitants réagissaient aux étudiants indiens. 

Mais d’autres habitants ne comprirent pas pourquoi Omar, Elina et Adel se souciaient de ces étrangers. Quand Adel marchait avec eux, ils l’appelaient, lui demandant si les Indiens lui causait un problème. Parfois, ils la mirent au défi. Une fois, elle accompagna Veer à la clinique pour s’assurer qu’il ne payerait pas plus que ce qu’il devait. Lorsqu’elle refusa d’accepter le prix exorbitant, le médecin se mit en colère. Il se demandait pourquoi elle irait si loin pour protéger un étranger. La réponse d’Adel fût simple et frappante.  

« C’est mon frère », dit-elle. « C’est ça qu’il faut faire pour la famille. La protéger. »  

C’est vrai. Arjun, Veer et les autres étudiants indiens trouvèrent une famille avec le mouvement IFES en Asie centrale. Adorer Dieu et étudier la Bible avec Omar, Elina et Adel les portèrent à travers les moments les plus sombres de leurs études. Ces amis étaient leurs alliés dans une culture qui les rejetait. Arjun décrit ses amis chrétiens locaux comme des personnes intègres.  

« Ils ont toujours défendu les bonnes choses », dit-il. « Ils nous ont soutenus. » 

Dans de nombreux endroits, les étrangers comme les étudiants internationaux, les réfugiés et les immigrants font face à une discrimination flagrante dans leur société d’accueil. Des chrétiens comme Omar, Elina et Adel profitent de l’occasion pour accueillir ces personnes en exigeant justice en leur nom. Parfois ils risquent même leur propre statut social pour le faire. Leurs actions honorent le commandement de Dieu de traiter l’étranger comme « l’un des vôtres » (Lévitique 19: 33-34) et témoignent de l’amour de Dieu pour toutes les nations et tous les peuples.  

Comment pouvez-vous être un allié des étrangers autour de vous ? Que pouvez-vous faire pour obtenir justice en leur nom ? 

 
*Le nom a été changé 

Des développeurs chrétiens à la recherche des solutions

Que se passe-t-il lorsque des développeurs de logiciels chrétiens du monde entier s’unissent ? Une grande collaboration à la recherche de solutions voit le jour. Bienvenue au #HACK 2020. C’est une conférence technologique qui dépasse les frontières, les contraintes géographiques, la persécution et l’isolement. Elle produit des résultats innovants pour la société et apporte l’Évangile aux non-atteints. #HACK a commencé à Urbana en 2015 avec deux chrétiens qui travaillent pour la NASA. Depuis lors, il est devenu un grand événement annuel dans le monde entier.  

Chaque année, #HACK rassemble des programmeurs informatiques, des développeurs et des technologues pour une collaboration intensive. Internet permet aux groupes de se rencontrer à la fois localement et internationalement. La créativité nous aide à aller toujours plus loin. Les collaborateurs recherchent des approches innovantes pour relever un ensemble de défis locaux et internationaux. Chaque projet vise à résoudre un problème de la société ou à répandre l’Évangile.  

Au cours des dernières années, les étudiants de CSC Moldavie ont participé activement à #HACK. Ils ont travaillé de manière créative pour développer des applications et des plates-formes pour lutter contre le cyberharcèlement et promouvoir les histoires de l’Évangile. Plus récemment, ils ont développé un système de gestion de bibliothèque et une application de diffusion de musique destinée aux étudiants souffrant de dépression.  

Vasile Stan est un étudiant du CSC qui y participe depuis plusieurs années maintenant. Il a été le principal coordinateur de #HACK en Moldavie et espère démarrer l’événement en Roumanie l’année prochaine. Vasile est passionné par le fait de voir de plus en plus d’étudiants s’impliquer. Il explique : 

« Je suis heureux de voir que davantage d’étudiants participeront en ligne cette année. Cela les mettra au défi d’interagir et de travailler ensemble sur les projets. J’espère qu’après l’événement, nous aurons de nouveaux outils accessibles et utiles pour que la communauté répande la Parole ! »  

De nombreux autres étudiants de l’IFES à travers le monde y participeront également. Cette semaine, priez pour les personnes impliquées au #HACK de cette année, qui aura lieu le mois prochain.  

  • Priez pour que les étudiants aient de l’énergie pour trouver des solutions innovantes et créatives.  
  • Priez pour que leurs efforts permettent à l’Évangile d’aller plus loin dans des régions difficiles à atteindre.  
  • Priez pour que les plateformes, sites Web et applications créés pour résoudre des problèmes poussent les non-chrétiens à en apprendre davantage sur l’Évangile.  

Envie de rejoindre #HACK 2020 ? Pour en savoir plus. 

Une nation tourmentée

En ce mois de septembre, de nombreux étudiants partout dans le monde sont en train d’acheter des livres et consulter les horaires des cours. Mais la situation est bien différente pour les étudiants biélorusses. Ceux-ci sont sortis manifester. Le 1er septembre, les étudiants universitaires de Minsk ont sauté le premier jour de cours pour protester contre la récente élection. Beaucoup ont été battus et arrêtés.  

Actuellement, tout le pays est agité alors que les partis de l’opposition réclament un nouveau président. En plus des troubles politiques, le pays a connu un nombre élevé de cas de coronavirus. De nombreux biélorusses se sentent désespérés face à la situation de leur pays.  

En plus de l’instabilité actuelle, les chrétiens sont également confrontés à la persécution à cause de leur foi. Des pasteurs ont été arrêtés et des membres d’église ont été détenus pour des interrogatoires. Pourtant, de nombreux chrétiens voient dans les conflits politiques une opportunité de partager leur espérance en Jésus. Pourriez-vous prier pour les chrétiens de Biélorussie cette semaine ?  

  • Priez pour que Dieu donne du courage et de la paix aux étudiants chrétiens alors qu’ils continuent de partager l’Évangile en ces temps incertains.  
  • Priez pour les chrétiens arrêtés à cause de leur foi. Priez pour que Dieu donne de la force à leurs familles.  
  • Priez pour qu’il y ait la paix en Biélorussie.  

Lorsque Dieu nous surprend avec Sa provision

Ann* posa son téléphone et fixa son regard vers le mur. Les mots de sa mère résonnaient dans sa tête. « Je suis désolée… Je n’ai tout simplement pas l’argent. Je ne peux pas continuer à t’aider avec le loyer. » Les temps étaient durs et Ann le savait. Récemment, son père avait abandonné sa famille. La pression émotionnelle et financière était trop lourde pour sa mère. Mais suite à la réduction des heures de travail d’Ann dans la mission, à cause d’un manque de dons pour l’Eurasie, elle se demandait comment elle allait subvenir à ses besoins. Alors qu’elle réfléchissait à son avenir, Ann sentit l’inquiétude l’entraîner dans des pensées sombres. Mais au lieu de rester sur ces pensées-là, elle leva les yeux et pria.

Malheureusement, Ann a été obligé de déménager dans un logement moins cher à cause de son manque de revenus. Pendant deux mois, elle a vécu dans le bureau des étudiants et ensuite elle a pu déménager dans un studio. Ann se battait toujours pour avoir à manger. Un soir où elle se trouvait seule, elle a crié à Dieu, lui demandant de subvenir à ses besoins. Alors qu’elle était assise en prière, Ann a entendu Dieu promettre avec fermeté qu’elle « vivrait heureuse sous la protection du Très-Haut ».

Le lendemain matin, Ann a reçu un appel téléphonique d’une connaissance qui lui a dit qu’elle venait de transférer de l’argent pour son loyer. A peine avait-elle raccroché le téléphone qu’elle entendit frapper à la porte. Un ami passait avec un sac de nourriture supplémentaire – ce qui était assez pour le besoin d’Ann pour tout le mois. Alors qu’Ann remerciait son ami, son téléphone sonna à nouveau. Cette fois, un autre ami lui proposait de lui apporter encore plus de nourriture. Ann tomba à genoux, louant Dieu et se réjouissant de sa provision.

Alors que les équipiers eurasiens comme Ann font face à un manque de financement ainsi qu’aux effets destructeurs de la COVID-19 sur le ministère, ils apprennent à remettre leurs soucis à Dieu. Cette semaine, prions pour les équipiers d’Eurasie et réjouissons-nous car nos propres vies sont « sous la protection du Très-Haut ».

  • Priez que Dieu pourvoit au personnel comme Ann qui a perdu une partie de son financement en raison du manque de dons.
  • Dans les cultures très relationnelles d’Eurasie, le personnel a du mal à continuer à se retrouver en ligne. Priez pour que le ministère parmi les étudiants puisse continuer malgré ce défi.
  • Priez pour les pays eurasiens qui s’ouvrent économiquement mais qui voient également un intérêt accru pour l’islam.

*Le nom a été changé

« La famille ou Dieu : tu dois choisir. »

L’étudiant eurasien Miraz* avait presque tout ce qu’un jeune homme pouvait souhaiter. Il était brillant. Il avait un emploi à temps partiel bien rémunéré. Il était un très bon athlète. Et pourtant, au fond de lui, c’était une autre histoire. Malgré toutes ses réussites, Miraz se sentait désespéré. Il voulait que sa vie se termine. 

Mais alors Dieu est intervenu, d’une manière extraordinaire. Miraz nous raconte son histoire : 

« Je n’étais pas en train de chercher Dieu … C’est lui qui m’a trouvé – au moment le plus difficile de ma vie. 

Un jour, je passais devant mon université et j’ai vu une étudiante qui distribuait des flyers. Jamais de ma vie je ne serais allé vers quelqu’un qui distribuait des flyers, surtout en dehors de l’université. Je ne peux pas expliquer pourquoi, mais ce jour-là je suis allé vers elle. Elle resplendissait. Alors j’ai pris le flyer – il parlait d’un événement organisé par le mouvement de l’IFES dans mon pays. 

Je me suis assis sur le campus avec le flyer, et j’ai réfléchi pendant longtemps pour savoir si je devais y aller ou non. L’autre pensée qui envahissait mon esprit pendant que j’étais assis était de savoir comment mettre fin à ma vie, comment finir avec cette souffrance. J’en avais assez de la vie. Je ne voulais plus vivre. 

Mais j’y suis allé. Et c’était extraordinaire. Dieu était à l’œuvre dans cet endroit-là.  

Si seulement j’avais su à quel point Dieu m’aimait ! » 

Lors de ce premier événement, le message qui a frappé Miraz était « la vérité vous rendra libres ». Il a téléchargé la Bible dans son téléphone et il a commencé à lire l’Évangile de Jean… 

« Peu de temps après, j’ai pris une décision : Je veux connaître Dieu, je veux savoir qui est Jésus. Je veux grandir en Lui. À partir de ce moment-là, Dieu a commencé à tout changer dans ma vie. Quand j’ai raconté à mes amis ma décision, ils m’ont rejeté. Un jour, lorsque je suis rentré de l’étude biblique, j’ai vu mon père, qui est musulman, assis en train de m’attendre. Ils avaient remarqué un changement en moi et avaient commencé à soupçonner que quelque chose n’allait pas. Il m’a demandé : « Où étais-tu ? » Je lui ai dit que j’étais avec des amis. « Où étiez-vous ? Qu’avez-vous fait ? » 

J’ai essayé d’utiliser toute la sagesse que Dieu m’avait donnée, tout en sachant que je ne pouvais pas mentir. « Père, je suis allé à l’église. J’ai participé à une étude biblique. » 

Mes parents découvrent la vérité 

Ce fut un choc pour eux : « Nous ne pensions pas que tu deviendrais comme ça ; et que tu serais l’un d’eux. Nous n’avons pas besoin d’un fils comme ça. »  

Que devrais-je faire ? Mon père m’a dit : « La famille ou Dieu : tu dois choisir. » J’ai donc commencé à rassembler mes affaires. Ce fut un moment vraiment difficile. J’étais en larmes. Alors j’ai prié, Dieu, que ta volonté soit faite. Mes parents m’ont demandé de renoncer à ma foi, mais c’était impossible pour moi. Comment peut-on rejeter celui qui nous a sauvé ? Ce fut le début d’une longue période d’opposition. Tant de larmes, tant de cris. Ils m’ont obligé à aller à la mosquée pour rencontrer un chef musulman afin de me persuader de revenir dans le droit chemin. Mais je sentais toujours que Dieu était près de moi et qu’il me disait « N’aie pas peur, crois seulement. »  

Pertes et gains 

Bien que tout le monde m’ait rejeté, j’ai compris combien Dieu m’aime parce que Sa Parole agit. Elle a agi dans ma vie. Je savais que, même si rien ne changeait, je devais rester ferme et surmonter ces difficultés. Pendant tout ce temps, je savais dans mon cœur que Dieu m’avait sauvé. 

Maintenant, le temps a passé et j’ai une nouvelle famille. Je ne désire rien dans ce monde. Je n’ai besoin de rien – j’ai seulement besoin de Dieu. Remercions Dieu pour l’église ici et pour le ministère étudiant par lequel je suis venu à Lui. Merci Seigneur, ils n’ont pas eu peur de partager la vérité avec moi, même si cela aurait pu leur causer des problèmes. Dieu est vivant. » 

*Le nom a été changé 

Randonnée

Il faisait noir au moment où nous avons atteint le sommet. Epuisés par la randonnée et trempés par la pluie incessante, nous avons planté nos tentes. Cela a pris plus de temps qu’à l’accoutumée car aucun des étudiants n’avait fait du camping jusque là. Cela ne se passait pas bien. Après une nuit froide et trempée, nous nous sommes extirpés de nos tentes en rampant le matin suivant pour découvrir que le bois pour le feu était mouillé. Cela nous a pris plus de deux heures pour allumer le feu.

Nous sommes retournés vers nos voitures convaincus qu’il s’agissait de la première et dernière excursion étudiante en camping. Mais à notre grand étonnement, les étudiants ont apprécié : nous devons le refaire !

Une porte d’entrée

Plusieurs années plus tard, nous vivions toujours en Asie centrale, nous emmenions toujours des étudiants et des diplômés pour des randonnées en montagne. Cela s’est révélé être une manière particulièrement efficace pour construire des relations. Les méthodes habituelles pour démarrer un mouvement en phase pionnière ne fonctionnait pas ici : nous n’étions pas les bienvenus sur le campus ; nous ne pouvions pas organiser des campagnes d’évangélisation ou distribuer des évangiles.

Mais la randonnée est une porte d’entrée. Loin des agitations de la vie quotidienne dans la ville, loin des gens qui pourraient entendre, loin des parents qui pourraient contrôler, être dans les montagnes donne aux jeunes de l’espace. L’espace pour réfléchir, l’espace pour parler, l’espace pour penser aux questions spirituelles. Chaque matin, nous commençons par une méditation courte et nous leur donnons un verset à retenir avec quelques questions à discuter pendant qu’ils font la randonnée. C’est assez pour ouvrir le dialogue.

Objectifs ouverts

Je faisais récemment de la randonnée avec quelques étudiants. Deux d’entre nous ont atteint le sommet 20 minutes avant tout le reste des gens et ils se sont assis. Nous ne nous étions rencontrés que la veille mais randonner ensemble a permis d’instaurer la confiance entre nous. Il s’est tourné vers moi: « Est-ce que je peux poser quelques questions? »

Une autre fois, le groupe avait lu le livre de Ruth ensemble. Un étudiant est venu et a marché à côté de moi. Ses questions étaient : Qu’est-ce que ça veut dire être un homme bien ? Puis, en tant que papa, comment tu trouves l’équilibre pour que tes enfants soient formés mais pas contrôlés ? Ces questions avaient un objectif ouvert et cela a permis d’expliquer clairement les vérités centrales de l’évangile.

Aaron Burden – Unsplash

Des schémas qui se répètent

Dans ce contexte, les questions des étudiants étaient particulièrement pertinentes. Les violences familiales sont alarmantes et fréquentes dans ce pays. La majorité des femmes ont fait l’expérience de violences physiques ou émotionnelles de la part de leur mari. Elles se marient jeunes : les filles ont tendance à se marier avant de terminer les étudiants et les garçons juste après. Trop souvent, ils répètent les schémas dont ils ont été eux-mêmes témoins dans le couple de leurs parents.

Nous entendons parler des violences de la bouche des jeunes mariées. C’est déchirant. Mais pour nous, confronter les maris n’est pas facile. Dans cette culture, si nous disons aux maris que nous savons ce qui se passe, ils auront honte. Et il est probable qu’ils punissent leur femme pour nous en avoir parlé. La police ne fait rien. Et il n’y a presque aucun service offert pour aider les femmes victimes de violence. C’est trop la norme pour être considéré comme un problème.

Des signes encourageants

Certains jeunes couples viennent nous demander de l’aide. Ils veulent changer. Ils ne veulent pas répéter les erreurs de leurs parents. Ils voient en nous un couple qui s’aime réellement, et ils veulent savoir pourquoi et comment cela est possible. C’est une porte ouverte pour nous et nous pouvons voir avec un certain nombre de diplômés ce que la Bible dit.

Notre éducation a aussi suscité des questions. Dans cette culture, la relation la plus proche n’est pas entre un mari et une femme mais entre une mère et un fils. Un jeune homme que nous connaissons a divorcé de sa femme uniquement parce que sa mère le lui a demandé. C’est très courant pour les femmes d’être victimes de violences de la part de leur belle-mère ainsi que de leur mari. Mais nous avons été encouragés de voir certaines jeunes femmes nous dire comme elles peuvent éviter que les mêmes schémas ne se reproduisent chez leurs fils. Nous espérons que leurs familles seront différentes d’ici une génération.

Notre rêve

Le travail est vraiment lent. Mais nous restons parce que nous croyons dans le ministère étudiant. Nous croyons que ce ministère est bon pour l’Eglise. L’église locale ici est petite, en grande partie souterraine et persécutée. Et malheureusement, en dépit de sa petite taille, il y a des problèmes de suspicion et de division entre les églises. Nous aspirons à voir un mouvement national fort, établi, qui soit une bénédiction pour l’église locale, où les diplômés deviennent des membres d’église qui œuvrent ensemble en vue de la croissance du royaume de Dieu dans cette nation.

Miracles à la cantine

J’entrai dans la cantine, me réjouissant déjà. Ce n’était pas mon université mais j’avais réussi à entrer dans le campus sans qu’on ne m’arrête. Je trouvai une place où m’asseoir, j’ouvris mon carnet de prière et j’écrivis : si Tu envoies quelqu’un s’asseoir avec moi, je lui expliquerai l’Évangile.

Une heure plus tard, j’entendis : « Est-ce que je peux me joindre à toi ? » Nous commençâmes à parler. L’étudiante n’était pas croyante. Je lui montrai ce que j’avais écrit dans mon carnet et je lui expliquai qu’elle était la réponse à ma prière. Elle me confia les luttes qu’elle avait à la maison et dans sa vie personnelle. Sur un ton léger, elle dit ne pas croire à la prière. Pourtant, elle me laissa prier pour elle, au beau milieu de la cantine.

Quelques jours plus tard, ma nouvelle amie m’appela. Elle voulait m’informer que les situations pour lesquelles j’avais prié avaient complètement changé !

Si on naît musulman, on meurt musulman

Je me mis à fréquenter la cantine chaque semaine. C’est un travail pionnier. J’ai rencontré huit étudiants croyants en l’espace de quelques mois ! Nous nous réunissons pendant les pauses pour essayer de partager l’Évangile avec leurs amis.

La plupart des étudiants sont des musulmans de nom. S’ils se convertissaient au christianisme, ils subiraient l’opposition de leur famille. Comme moi. Je suis la seule chrétienne de ma famille. Si on naît musulman, on devrait mourir musulman, me dit-on.

J’entendis parler de Jésus grâce au mouvement de l’IFES dans ce pays alors que j’étais en première année d’étude. Après avoir étudié la Bible pendant quelques années, je pris la décision de suivre Jésus. Pendant ma maîtrise, je devins une leader étudiante et plus tard, une stagiaire. Je poursuis actuellement des études de doctorat en biophysique et je sers en tant qu’équipière à temps partiel. Sur le long terme, je souhaiterais me rendre dans un pays d’Asie centrale qui est encore moins atteint pour m’y consacrer au ministère à plein temps, si Dieu ouvre les portes.

Pourquoi ils ont besoin de Jésus

Les étudiants que je rencontre à la cantine ont vraiment besoin de connaître Jésus. Un esprit de dépression domine sur ce pays. Beaucoup ont des familles éclatées. Ils se sentent mal aimés. Tout le monde veut quitter le pays à cause de l’éducation médiocre et du manque d’emploi. La corruption pose aussi un grand problème.

Cette université fait face à un défi qui lui est particulier. C’est une université d’arts et les relations entre les étudiants sont difficiles. Ils se comparent, se font concurrence et sont jaloux les uns des autres.

Merci de prier pour nous dans notre recherche d’un bureau ici, pour un équipier masculin et pour des opportunités de faire un travail pionnier dans d’autres villes.

Et priez pour un renouveau parmi les étudiants.


Tournant radical dans la vie de Daria, une agnostique

Daria* est étudiante à Mykolaïv, une ville en Ukraine. Voici son histoire :

« Je me disais agnostique. Je n’avais jamais vraiment réfléchi à l’existence de Dieu, ni au rôle de Jésus dans ma vie. Lorsque je me suis inscrite à CCX, le mouvement de l’IFES en Ukraine, je n’avais aucune idée de ce à quoi je m’inscrivais ! Mais au fil du temps, j’ai commencé à observer les gens de CCX de plus près et à me demander ce qui les motivait.

J’ai commencé à examiner la foi chrétienne, à étudier la Bible et à fréquenter l’église. Puis, après quelque temps, j’ai accepté Christ comme le Seigneur de ma vie. Je n’aurais jamais cru que ma vie prendrait un tournant aussi radical. Grâce à Dieu et au groupe CCX, qui est génial, j’ai choisi ce chemin. Maintenant, je vois clairement comment Il a changé ma vie, mon attitude envers ma famille et mes amis. Il est certainement vivant ! »

L’université de Daria n’avait pas de groupe CCX. Mais grâce au soutien du programme « Défricher de nouveaux territoires » de l’IFES, un nouveau groupe a été lancé l’année dernière. Daria anime désormais ce groupe. Prierez-vous pour le ministère de CCX Ukraine cette semaine ?

  • Remerciez Dieu pour Son œuvre dans la vie de Daria. Priez qu’elle anime le groupe cette année avec sagesse et joie et par la prière.
  • Priez que plus d’étudiants rejoignent ce groupe et qu’il ait de bonne relations avec les églises locales.
  • Priez pour le travail pionnier dans d’autres régions de l’Ukraine.

*Le nom a été changé