Portes fermées et fenêtres ouvertes 

En septembre dernier, nous vous avons apporté des nouvelles d’un pays sensible de l’Afrique du Nord dans lequel une révolution politique avait mené à la fermeture des églises et à la persécution des chrétiens. À la suite du thème de la Journée mondiale de l’étudiant de cette année – persévérer – nous avons pris contact avec Jamil, le Secrétaire régional de l’IFES pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA), pour en apprendre plus sur la situation dans ce pays et comment le mouvement y réagit.

« La porte a certes été fermée mais la fenêtre est ouverte ! » 

Jamil évoque comment la porte avait été brusquement fermée quelques années auparavant, avec des politiques gouvernementales qui ont conduit non seulement à l’arrestation et l’emprisonnement des pasteurs d’église mais aussi à l’interrogation de tous ceux qui avaient des liens avec des organisations internationales. 

Le mouvement étudiant, encore relativement jeune mais qui avait connu une croissance constante au cours des quinze années précédentes, a été sévèrement impacté par la fermeture nationale. Les restrictions sur le campus et la fermeture des bâtiments d’église empêchaient les étudiants de se réunir dans leurs locaux habituels pour des études bibliques en petits groupes. Par ailleurs, les congrès nationaux annuels, qui rassemblaient et motivaient environ 150-180 étudiants, ne pouvaient plus avoir lieu. Le responsable du mouvement national savait que son nom figurait sur ‘la liste’ de ceux qui pourraient être arrêtés. Craignant qu’il serait interpellé sous peu, il a supprimé toutes les données sensibles de ses appareils électroniques et a envoyé un courriel à Jamil disant « Je les attends – ils ne tarderont pas ! ». La porte était fermée. 

Mais la fenêtre était ouverte. Jamil se rappelle que dans la suite de ce même courriel, le responsable du ministère étudiant expliquait que le mouvement priait pour savoir comment chercher du soutien pour financer un(e) équipier(ère) supplémentaire. En l’espace de quelques mots, la crainte s’était transformée en espoir. « Connaissant leur détermination et leur passion, le ministère ne cessera jamais là-bas ! », affirme Jamil. 

Il semble qu’il ait raison : les étudiants n’ont été ni découragés ni dissuadés par les portes fermées des campus et des églises. À la place, ils ont déplacé leurs études bibliques dans les cafés et les forêts (voir ce numéro de Prayerline). Une année plus tard, la situation politique demeure inchangée mais les étudiants et le personnel persistent dans leur enthousiasme. Impressionné et touché par leur perspective et leurs rêves, Jamil demande « Sommes-nous prêts à continuer à vivre cette aventure avec eux ? ». 

Aventurons-nous avec eux dès maintenant en priant pour le ministère parmi les étudiants de ce pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord : 

  • Rendez grâces pour les fenêtres ouvertes malgré les portes fermées – et pour les étudiants et le personnel dont la foi courageuse alimente leur détermination et leurs rêves. 
  • Priez pour la protection de Dieu et sa bénédiction sur les étudiants et le personnel qui sont fidèles et persévèrent avec le ministère étudiant de manière créative. Priez que les étudiants qui se posent des questions entendent parler des études bibliques en plein air et aient le courage d’y participer.
  • Priez que le Seigneur pourvoie les ressources financières dont le mouvement a besoin pour maintenir – et même augmenter – son personnel, afin que les étudiants puissent être pleinement soutenus dans leur témoignage. Et persévérez dans la prière pour un changement de cœur au sein du gouvernement afin que le pays puisse bénéficier de la liberté de religion et de campus ouverts. 

Merci pour tout le soutien que vous apportez aux mouvements de l’IFES dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord par vos prières. Si vous vous sentez conduits à soutenir le mouvement décrit ci-dessus en contribuant à leurs efforts pour financer un(e) autre équipier(ère), vous pouvez le faire ici. 

Seigneur, calme la tempête

Un climat de tension imprègne encore les étudiants internationaux en Tunisie après une récente vague d’attaques racistes à l’encontre des Africains subsahariens. Nos contacts en Tunisie ont demandé la prière pendant qu’ils continuent de fournir un soutien moral, spirituel et matériel à des centaines d’étudiants internationaux dans cette nation nord-africaine. 

« Les dernières semaines ont été très, très difficiles. Plusieurs Subsahariens, y compris des étudiants, ont été agressés et emprisonnés arbitrairement », explique Armand. « Nous avons eu beaucoup de mal entre la gestion de nos propres craintes et le fait de rassurer les étudiants au niveau national. Nous demandons au Seigneur de calmer cette tempête. » 

Le déferlement d’attaques racistes a commencé fin février à la suite de remarques que le président du pays a faites au sujet de migrants d’Afrique noire. Début mars, beaucoup d’étudiants internationaux avaient trop peur pour s’aventurer hors de leur foyer. Le mouvement national a annulé les réunions en présentiel pour deux semaines, et même son camp biblique national.  

Un mois plus tard, Armand raconte que la forte crainte et l’angoisse parmi les étudiants d’Afrique subsaharienne a quelque peu diminué, mais de nombreux étudiants restent prudents et attendent de voir comment les choses progresseront jour après jour. 

« Plusieurs de nos étudiants étaient prêts à quitter la Tunisie de façon permanente avant la fin de leurs études, mais nous avons essayé de les rassurer, ainsi que leurs parents », dit-il. « Mais ce n’est pas facile. Je crains que beaucoup d’étudiants quittent le pays à la fin de l’année universitaire et ne reviennent pas, et que nous ayons moins de nouveaux étudiants internationaux venant dans le pays à l’avenir. » 

La Tunisie est une destination prisée des étudiants internationaux d’Afrique subsaharienne, qui sont attirés par la qualité des universités du pays, le coût de la vie moins élevé et les exigences moins strictes en matière de visas par rapport aux pays européens. En réponse, le mouvement national tunisien a développé un ministère dynamique parmi les étudiants internationaux.  

Dans cette nation à prédominance musulmane, les étudiants internationaux constituent la grande majorité du mouvement national. Environ 500 participent aux études bibliques hebdomadaires et autres activités dans 10 villes. En parallèle, les étudiants chrétiens jouent un rôle important en créant des amitiés, en accueillant et en orientant les étudiants internationaux, dont beaucoup sont confrontés au choc culturel, aux barrières linguistiques, ainsi qu’aux défis financiers et académiques.  

Armand explique que le Seigneur a ouvert de merveilleuses opportunités à travers ce ministère parmi les étudiants internationaux : « C’est vraiment l’humour du Seigneur que nous ayons plusieurs témoignages d’étudiants internationaux qui le rencontrent ici, en pays islamique. Mais le travail pastoral parmi les étudiants dans un contexte islamique est très difficile, et notre ministère requiert beaucoup de créativité. » 

Merci de prier avec nous pour les étudiants en Tunisie : 

  • Priez que le Seigneur apporte sa paix et sa consolation aux étudiants subsahariens qui ont été traumatisés par cette crise. 
  • Priez que les autorités prennent des mesures afin de mettre fin à ces attaques racistes. 
  • Demandez à Dieu de faire de cette situation une occasion pour que les étudiants chrétiens témoignent de son amour. 
  • Priez que le Seigneur réponde aux besoins matériels des étudiants subsahariens (p. ex. alimentaires).  

Pour plus d’informations sur le ministère parmi les étudiants internationaux en Tunisie, écoutez ce récent podcast de Voices of IFES où Armand est interviewé (en français).  

Courir vers Noël

Noël peut être une période compliquée de l’année, mettant à mal tant les émotions que le compte bancaire. Bien que l’on aimerait répondre à chaque occasion de se montrer généreux dans cette période, il n’est pas toujours réaliste de le faire. Le sentiment de ne pas pouvoir en faire « assez » peut donner l’impression qu’il n’y a aucun intérêt à faire quoi que ce soit. Toutefois, ce Prayerline donne un rappel de ce que Dieu peut faire quand on se lance tout de même.

Lorsqu’une explosion massive a secoué Beyrouth en août 2020, le pays qui commençait à peine à trouver ses marques a été mis à genoux. Au cours des deux dernières années, cette tragédie s’est aggravée par la pandémie, les troubles politiques, les sanctions économiques, les pénuries de céréales et une monnaie qui, à ce jour, a perdu 95 % de sa valeur. En conséquence, le Liban et sa population existent dans un état de crise perpétuel.

Pour témoigner de cette réalité, Roula Abi Hanna, Secrétaire Générale du Lebanon InterVarsity Fellowship (LIVF), s’est retrouvée à discuter de l’altruisme social avec Reina, membre du même mouvement, tandis qu’elles se rendaient en voiture à une étude biblique. Elles se sont particulièrement interrogées sur la question du don à l’approche de la période de Noël. Elles avaient le sentiment que la situation actuelle au Liban amenait « les étudiants et les gens en général à ne penser qu’à eux-mêmes et à oublier les autres », une réaction raisonnable quand on est contraint de faire des choix dramatiques simplement pour survivre.

En réaction, Reina a évoqué son souhait de faire des cadeaux « aux enfants dans le besoin ou aux personnes âgées » ce Noël-ci. Roula, encouragée par l’idée, a suggéré qu’elles mobilisent des fonds pour le Cedar Home, une société chrétienne ayant à cœur les filles abandonnées, orphelines et à risque. Le comité d’organisation étudiant du LIVF a facilement accepté, mais restait la question de savoir comment Roula et ses étudiants allaient lever des fonds pour acheter ces cadeaux.

Dans le processus de réflexion, Roula a mentionné qu’elle avait couru le marathon de Beyrouth une quinzaine d’années plus tôt pour une œuvre de charité et que le fait de demander à ses amis de la parrainer avait « étonnamment bien marché ». Mais tout en se rappelant cette expérience, elle n’avait aucune idée que le nouveau marathon de Beyrouth devait avoir lieu le mois suivant, le 13 novembre ! Le groupe n’en revenait pas. L’occasion leur a paru encore plus providentielle lorsqu’ils ont réalisé que l’inscription à l’événement était sur le point de se terminer.

Roula a lancé pour défi à Heba, coordinatrice des étudiants, de courir le marathon et elle a accepté à condition que deux autres « étudiants sportifs », Miguel et Michel, se joignent à elle. Reina, dont les convictions avaient initié ce projet, s’est aussi inscrite afin de courir pour sa cause. Le quatuor du LIVF était donc prêt à affronter le parcours de 10 km, mais il devait d’abord faire face aux donateurs.

Étant donné la situation économique au Liban, ils ont ménagé leurs attentes. Mais Dieu était à l’œuvre dans le cœur des gens, enflammant leur sens de la générosité, et les efforts de mobilisation de fonds ont eu plus de succès que le groupe n’aurait pu le prévoir. Les coureurs du LIVF sont repartis avec un montant de 200 $ USA, suffisant pour acheter des cadeaux et un gâteau de Noël aux enfants du Cedar Home.

Pour accompagner leurs cadeaux, les étudiants ont également préparé « des cartes de Noël, un sketch et d’autres choses à offrir aux enfants » pendant leur visite le 17 décembre. Ce projet a été particulièrement poignant pour Heba, qui a grandie en tant qu’orpheline dans un centre chrétien similaire. Le matin de leur visite au Cedar Home, elle a partagé « un petit témoignage sur la façon dont Dieu était intervenu dans sa vie et lui avait donné l’espoir en tant qu’orpheline, mais aussi étrangère ».

Roula est « très reconnaissante de voir comment Dieu a mené ce projet depuis le début et la manière dont il a poussé nos étudiants et les gens à penser aux autres, même dans la situation difficile actuelle ». En effet, l’état d’esprit de cette période se trouve dans chaque geste de générosité, comme les étudiants du LIVF l’ont montré. « Comme c’est beau », observe Roula, « de les voir donner à d’autres leur temps, leur énergie et leurs talents ! »

Merci de prier avec nous pour le LIVF Liban :

  • Remerciez Dieu d’avoir guidé ce généreux effort du début à la fin et priez pour qu’il continue à inciter les étudiants du LIVF à penser aux autres et à les aider, même dans la situation difficile actuelle.
  • Priez que Roula, qui a commencé dans le rôle de secrétaire générale du LIVF plus tôt dans l’année, aie la sagesse, la compassion et la persévérance nécessaires pour mener le mouvement au milieu des défis actuels.
  • Priez que le LIVF Liban puisse témoigner de l’espérance que le Christ offre avec force et créativité.

Merci de soutenir le LIVF Liban en prière. Si vous vous sentez poussé(e) à contribuer à ce mouvement d’un point de vue financier, il vous est possible de le faire ici.

Veuillez noter qu’en raison des congés, notre prochain Prayerline sera publié le 10 janvier.

Rencontres dans les forêts pour le royaume de Dieu

Ces dernières années, une révolution radicale dans un pays d’Afrique du Nord a tout changé pour le mouvement IFES local. Sous le contrôle d’un nouveau gouvernement, des églises ont été fermées, des responsables d’église et d’autres croyants poursuivis en justice, et les activités chrétiennes officiellement suspendues.  

Cependant, les frères et sœurs du mouvement étudiant continuent à mener leurs activités avec courage. Le secrétaire général cite l’apôtre Paul dans 2 Corinthiens 4:9 en insistant sur le fait qu’ils sont « persécutés, mais non abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis ». Étant donné qu’il existe peu d’endroits sûrs pour se réunir et encore moins d’églises pour organiser des activités chrétiennes, les étudiants se réunissent pour prier et étudier la Bible dans les cafétérias, les forêts et les jardins. Quelques lieux de culte restent ouverts, alors de petits groupes d’étudiants en profitent pour effectuer une formation au ministère dans le secret.  

« Le Seigneur continue, jour après jour, à nous encourager et à nous donner de l’espoir », déclare le secrétaire général. « Mais s’il vous plaît, priez pour la foi des étudiants, afin que le Seigneur leur donne l’espoir de continuer à le servir. » 

Priez avec nous aujourd’hui pour ce mouvement national : 

  • Remerciez Dieu pour avoir gardé et protégé son peuple, même dans des endroits hostiles à l’évangile, et pour la poursuite courageuse de son ministère face à une forte opposition. 
  • Priez pour que Dieu donne aux étudiants toute la grâce dont ils ont besoin pour continuer à vivre pour Jésus et partager avec joie leur foi avec leurs camarades de l’université. 
  • Priez pour que les responsables étudiants et le personnel persévèrent, sachant que Dieu pourvoira à tout ce dont ils ont besoin pour accomplir ce qu’il leur a donné de faire. 
  • Priez pour que le Saint-Esprit agisse dans cette nation, apportant l’espérance en Jésus à de nombreuses personnes et une plus grande liberté au peuple de Dieu.  

La force de continuer pour les jeunes responsables dans les pays fermés

Au Moyen-Orient, certaines zones connaissent une crise humanitaire extrême depuis de nombreuses années. Le pays que nous présentons dans cette édition de Prayerline est en proie à des conflits depuis longtemps, différents groupes détenant le pouvoir dans différentes régions. Une immense partie de la population a besoin d’aide alimentaire. La plupart des gens n’ont pas d’électricité et les ailes les plus puissantes de la pensée islamique radicale se répandent, affectant la sécurité de tous dans le pays. 

Cependant, il y a de la vie dans le désert. Dieu est à l’œuvre, amenant des personnes à lui. L’Église souterraine est vivante et bien portante, et le ministère étudiant grandit. Quatre équipiers de l’IFES travaillent sur place. 

Récemment, le secrétaire général du mouvement étudiant dans ce pays a été découvert, menacé et contraint de quitter le territoire. Cet événement a poussé une dizaine de frères à se réunir pour une conférence de formation qui visait à les fortifier et à les équiper afin de poursuivre le ministère étudiant. Durant plusieurs jours, ils ont étudié la Bible de manière intense. L’un des participants, connu de ses voisins pour parler de Jésus, s’est réjoui d’une « formation complète sur l’ensemble de la Bible. À présent, j’ai plus d’assurance dans ce que je crois et cela a fortifié ma foi. » 

Jamil, secrétaire régional du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, raconte que « c’était une leçon d’humilité que d’être en présence de ces croyants, si assoiffés, enthousiastes, courageux et passionnés dans leur amour pour Jésus et leur désir de partager l’Évangile. » 

Voici l’un des nombreux témoignages partagés à la conférence :  

« Il n’y a pas longtemps, j’ai été arrêté par la police. Un officier a trouvé un bout de papier dans ma voiture avec les mots suivants d’Ésaïe écrits en arabe :  

‘Ne sois pas effrayé, car je suis avec toi ; ne sois pas angoissé, car moi je suis ton Dieu. Je t’affermis, je viens à ton secours, pour sûr, je te soutiens de mon bras droit qui fait justice.’ 

Il n’y avait aucune référence à la source d’où provenaient ces paroles. Imaginez le mélange d’émotions en moi quand j’ai entendu l’officier lire le verset à voix haute : le même homme qui avait reçu l’ordre de m’arrêter m’apportait du réconfort et de l’assurance par inadvertance en le lisant ! 

J’ai passé une semaine au poste de police. Pendant ce temps, la police s’est rendue chez moi, a pris mon ordinateur et a dit à mon épouse de me quitter. Elle a répondu que tout ce qu’elle voyait en moi était de l’amour, du souci et de la compassion pour les autres. Il a finalement été décidé que je serais emmené dans un centre de détention. Cet endroit se trouve loin de la ville. Là-bas, il n’y a aucune trace de votre détention et aucune possibilité de communiquer avec le monde extérieur. C’est un lieu de torture et les gens peuvent y rester des mois, des années ou complètement disparaître. Toutefois, sur le chemin pour nous y rendre, le commissaire a reçu un appel qui lui demandait de faire demi tour et de retourner au poste.  

J’ignore ce qui s’était passé. Mais, de retour au poste, le commissaire m’a dit : « Tu nous as causé des problèmes. » Je lui ai demandé pardon pour cela. Six heures plus tard, il m’a demandé pardon de m’avoir causé tant de souci et a déclaré que j’étais libre de partir. 

Je ne sais pas pourquoi j’avais ce bout de papier dans ma voiture. Il est vrai que je distribue beaucoup de brochures d’évangélisation et de Nouveaux Testaments aux personnes que je rencontre. Je suis heureux que le commissaire de police ait pu lire une copie de ces paroles d’Ésaïe. » 

Priez pour ces responsables stratégiques de ce pays : 

  • Merci de prier pour la sécurité du personnel. Le frère du témoignage ci-dessus a passé deux ou trois mois dans un pays plus sûr, mais il est maintenant retourné dans le pays où il réside en disant : « Si je meurs, ce sera dans mon pays. » 
  • Louez Dieu pour la croissance spirituelle, la sécurité et le fruit porté chez ceux qui ont participé à cette conférence, mais aussi pour une grande moisson de croyants parmi les étudiants dans les mois à venir. 
  • Priez pour que l’espérance, la paix et la lumière de Jésus soient manifestées au Moyen-Orient. 

Priez pour les diplômés au Yémen

Dans un contexte de persécution religieuse et d’instabilité politique, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) continue d’être un endroit difficile pour les étudiants et les diplômés chrétiens. Le Dr Nader, secrétaire général du Yémen, nous fait part de ses réflexions sur la croissance et la persévérance des diplômés dans son pays.

« Selon les Nations Unies, le Yémen connaît la pire crise humanitaire au monde. Le pays est impliqué dans des conflits armés. Près de 80 % de la population totale a besoin d’une assistance. Les branches les plus puissantes des groupes islamiques extrémistes et de la pensée islamique radicale se déploient parmi les tribus avec plus de 60 millions d’armes. L’article 3 de la Constitution de la République du Yémen de 1994 stipule que la charia islamique est la source de toute législation. En résumé, le Yémen est non seulement l’un des pires pays pour vivre, mais aussi l’un des pires pays pour le christianisme.

Il est surprenant que le Yémen ait développé l’église souterraine la plus rapide de la péninsule arabique. Malgré les défis auxquels l’Église est confrontée dans une société islamique stricte, de nombreux Yéménites sont parvenus à rencontrer Jésus-Christ et à croire en lui comme leur Seigneur et Sauveur. Le Seigneur a fait des miracles et accordé des dons pour cette église et son peuple dans ce pays.

Je trouve difficile de publier ou de parler directement de la religion chrétienne, surtout d’une manière qui contredit la pensée islamique prédominante. Je me sens frustré à cause de l’environnement public et des difficultés auxquelles je suis personnellement confrontée en termes de crises psychologiques, de frustration, de douleur et de défis financiers et sociaux. Malgré cela, je suis émerveillé par les interventions miraculeuses du Seigneur et par la façon dont il fait en sorte que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. » Ce verset donne de l’espoir à ceux qui aiment Dieu parce que c’est lui qui va créer des opportunités et les utiliser selon sa volonté.

Je ne trouve aucune explication logique aux occasions dans lesquelles notre Seigneur Jésus-Christ agit pour répandre la parole. Mais ceux qui goûtent à l’amour de Jésus et vivent une relation personnelle avec lui savent qu’il a des moyens extraordinaires pour nous aider à faire face à tous les défis ».

Au milieu des difficultés de la vie, le Dr Nader dit qu’il reste motivé par la prière, s’investissant dans sa relation directe avec le Seigneur, se rappelant les merveilleuses interventions de Dieu dans sa vie et son ministère, et témoignant du fruit de nombreuses années de travail. Il demande à l’Union de prier pour les diplômés au Yémen et dans toute la région MENA, afin qu’ils puissent persévérer dans la foi.

  • Priez pour que les étudiants de la région MENA aient de l’espoir et de la patience dans une situation instable.
  • Priez pour les diplômés de la région MENA qui occupent des postes de direction. Priez aussi pour leur vie personnelle et spirituelle, ainsi que pour leur famille et leur travail.
  • Prions pour que l’année 2021 soit fructueuse, avec des progrès significatifs vers la paix et la santé dans la région MENA.

Cet article est intitulé « Y a-t-il des facteurs qui suscitent l’espoir au milieu des échecs, du découragement et des guerres ? » Il est tiré de The Journey, un magazine publié en français et en anglais pour les diplômés de l’IFES de la région MENA. Pour en savoir plus, contactez-nous à l’adresse hello@ifesworld.org.

LIVF Liban déclare que Dieu est fidèle

Trivinia se frotta les yeux alors que la lumière du soleil pénétrait dans sa chambre. C’est l’heure de se lever, pensa-t-elle. Elle avait une heure de route pour aller à l’hôpital de Beyrouth où elle terminait sa formation. Comme tous les jours, elle fit face à une circulation dense de la ville et admira l’eau scintillante en passant devant le port.

C’était une journée bien remplie et à la fin, Trivinia était prête à se détendre. Elle réfléchit à deux options. Elle pouvait soit passer la soirée seule dans son appartement de Beyrouth, soit faire une heure de route en voiture pour aller chez ses parents. Pourquoi rester ici toute seule ce soir ? Pensa-t-elle. Je vais rentrer à la maison. Elle ne savait pas que cette décision lui sauverait la vie. Une heure plus tard, son appartement, l’hôpital et son université furent détruits par une énorme explosion dans le port.

Depuis ce jour-là, Trivinia partage sa puissante histoire sur la protection de Dieu. Malgré les énormes souffrances auxquelles ils font face, elle et d’autres étudiants, diplômés et responsables du mouvement LIVF déclarent courageusement que Dieu est fidèle. Ils partagent leurs témoignages où l’ont voit comment Dieu pourvoit à leurs besoins. De plus, ils aident la ville en mettant en relation des étudiants traumatisés avec des praticiens en psychologie et en partageant des informations sur les services d’aide humanitaire. Un diplômé qui est physiothérapeute offre même des séances gratuites à ceux qui en ont besoin. Le mouvement a également reçu un soutien extérieur. Le secrétaire général, Farah Bou Kheir, nous dit :

« Nous sommes reconnaissants pour tout le soutien que nous avons reçu des mouvements partenaires de l’IFES, car cela nous permettra d’atteindre les familles dévastées et de distribuer des bons alimentaires pour acheter leurs besoins sur les marchés voisins. Je suis ébloui par les pensées et les prières de la famille IFES. Dieu est au contrôle. C’est notre seul espoir. »

Malgré les efforts courageux de LIVF pour traverser cette crise, les besoins sont écrasants et les chrétiens sont dans un profond chagrin. Merci de continuer à prier pour Beyrouth.

  • Priez pour la nation libanaise, qui connaissait déjà la pauvreté, la dévaluation de la monnaie et la corruption avant l’explosion. Avec la démission du gouvernement, le pays est plongé dans l’incertitude quant à l’avenir.
  • Priez pour ceux qui ont perdu des êtres chers.
  • Priez pour les étudiants qui doivent affronter les séquelles de cette tragédie tout en se préparant pour la nouvelle année académique.
  • Priez pour LIVF alors qu’ils servent leur entourage tout en faisant face à leur propre chagrin. Priez pour que les personnes soient ouvertes à l’Évangile grâce au réconfort qu’ils voient dans la vie des chrétiens.

A la recherche d’une maison éternelle

Ne pas avoir de maison est épuisant. Fatima connaissait bien ce sentiment. Elle avait fui de chez elle plusieurs fois auparavant, lorsque la colère de son père s’était transformée en violence, et cela devenait dangereux de simplement dormir dans son propre lit. Mais quand elle est partie à l’université, tout a changé. A travers son implication dans le mouvement IFES en Syrie (SIM), la vie de Fatima a été transformée par un homme appelé Jésus.

Quand elle a essayé de parler à sa famille de sa nouvelle foi, son père est devenu encore plus violent et elle a dû s’enfuir à nouveau. Mais cette fois, en quittant sa maison, elle savait que c’était définitif. Heureusement, les amis de SIM de Fatima l’ont aidé à trouver un logement et lui ont même payé son loyer pour les trois premiers mois. Actuellement, elle participe activement aux événements SIM, elle partage sa foi et se met au service d’autrui avec joie.

Pour de nombreux étudiants en Syrie, la maison familiale n’est pas un endroit sûr. Partout dans le pays, les étudiants ont été obligés de fuir à cause des persécutions religieuses ou de la guerre. En soutenant des étudiants comme Fatima, SIM Syrie joue un rôle rédempteur dans cette crise en les orientant vers un foyer éternel. Mais le mouvement fait face à de nombreux obstacles. En raison de la guerre et de la crise des réfugiés, le SIM se retrouve face au manque de leaders qualifiés pour le ministère et aussi de soutiens financiers locaux. Comme la plupart des mouvements à travers le monde, ils font également face aux frustrations liées à l’adaptation du ministère à la pandémie.

Cette semaine, prions pour SIM Syrie et pour des étudiants comme Fatima qui recherchent une maison éternelle.

  • Louons Dieu pour Son œuvre dans la vie de Fatima. Prions pour que les cœurs des membres de sa famille soient ouverts à en apprendre davantage sur Jésus. Prions pour Fatima alors qu’elle s’investit afin que d’autres étudiants soient touchés.
  • Prions pour que Dieu pourvoit des leaders qualifiés et un soutien financier local pour SIM Syrie. Prions pour leur adaptation au ministère en ligne pendant la pandémie.

Prions pour les étudiants syriens comme Fatima qui ont dû fuir leurs maisons. Prions pour qu’ils rencontrent des chrétiens qui leur parleront de Jésus.

En quarantaine au camp : bénédictions au milieu du chaos

La semaine promettait d’être formidable. Les étudiants du mouvement de l’IFES en Israël, le FCSI, se réunissaient pour leur congrès biblique. Le thème ? Comprendre le contexte de l’Ancien Testament et l’histoire plus large pointant vers Jésus. En plus des étudiants locaux et des étudiants résidents internationaux, un groupe de 17 étudiants allemands avait pris l’avion pour assister à l’événement. Puis, le coronavirus a tout chamboulé…

L’équipière Lavinia nous en dit davantage :

Le ministère de la Santé annonçait de nouvelles règles de sécurité à suivre presque d’heure en heure. Peu de temps après l’arrivée des invités, le gouvernement a décrété que tous les touristes devaient immédiatement se mettre en quarantaine. Heureusement, il y avait plusieurs maisons sur le site du camp, et les étudiants allemands ont ainsi pu s’y installer. Nous leur avons remis le matériel et des instructions, de même qu’une guitare, et nous leur avons apporté chaque repas puisqu’ils n’avaient pas le droit de quitter leur lieu de résidence. Quel bazar !

Nous avons poursuivi le congrès du mieux que nous pouvions. En dépit du fait que l’événement se soit avéré des plus chaotiques, il s’est néanmoins révélé l’un des plus bénis, et plusieurs étudiants ont été vraiment encouragés. L’une d’elles m’a confié après coup que quelques jours plus tard, une camarade de chambre de confession musulmane lui a posé une question sur un sujet tiré de l’Ancien Testament. Elle s’est sentie préparée et fortifiée de partager les connaissances récemment acquises avec elle et ce fut l’occasion d’avoir une conversation très intéressante au sujet de la foi.

  • Louez le Seigneur pour la manière dont il a rappelé aux membres du FCSI qu’il est sur le trône et règne en souverain sur chaque situation ; ses plans sont impossibles à contrecarrer et il est totalement fidèle et bon.
  • Priez que plus d’étudiants du FCSI aient des opportunités de partager ce qu’ils ont appris lors du congrès sur Jésus et sur l’Ancien Testament avec leurs amis non chrétiens.

Quand les étudiants ont faim

Karim* entra dans la petite chambre. Il faisait froid. Sept étudiants étaient assis ensemble par terre. Il n’y avait ni chaises ni meubles. Ils ne pouvaient pas se permettre d’en acheter. L’argent de la bourse qui leur restait avait déjà été dépensé pour payer le loyer de la chambre. Certains survivaient de pain et d’eau. Pourtant, c’était un sacrifice que ces étudiants étaient prêts à faire. C’était un endroit où ils pouvaient se rencontrer en toute sécurité pour étudier la Bible.

Karim, un membre du personnel de l’IFES du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), s’était rendu dans cette ville musulmane isolée pour voir Asafu*, l’un des étudiants. Ils s’étaient rencontrés sept mois plus tôt, lors du congrès du mouvement national de l’IFES. Là, Karim avait entendu l’histoire d’Asafu…

Le rêve d’Asafu

Quelques années plus tôt, Asafu avait déménagé depuis l’Afrique subsaharienne dans une grande ville musulmane d’Afrique du Nord pour ses études. La vie était différente, mais pas trop difficile. Il y avait déjà un grand groupe d’étudiants chrétiens, composé principalement d’autres étudiants internationaux. Mais à ce moment-là, Asafu a entendu parler d’une autre ville de l’autre côté du pays. Elle était beaucoup plus éloignée et n’avait aucune présence chrétienne. Je pourrais peut-être aller y créer un groupe d’étudiants, pensa-t-il.

Il était donc parti, à des centaines de kilomètres de l’ami chrétien le plus proche, pour commencer quelque chose de nouveau. Mais le changement avait été plus difficile qu’il ne l’avait prévu, et le découragement s’installait en lui. Avec le cœur lourd, il était parti pour le congrès national étudiant de l’IFES.

by Javi Lorbada on Unsplash

Un tournant

C’est lors du congrès que les choses ont commencé à changer pour Asafu. Il a rencontré Karim et d’autres frères et sœurs qui l’ont écouté, ont prié pour lui et l’ont encouragé. Après quelques jours ensemble, Asafu était retourné dans la ville reculée, l’espoir renaissant une fois de plus. Karim avait accepté de lui rendre visite plus tard cette année-là.

C’était un énorme encouragement pour Karim de voir Asafu se retrouver maintenant avec six autres étudiants chrétiens chaque semaine. Émus par le sacrifice et le besoin de ces étudiants, Karim et la région MENA ont décidé de leur acheter des chaises et des tables, ainsi qu’une petite étagère pour leurs livres.

Croissance miraculeuse

Cinq mois plus tard, Karim est retourné à nouveau pour visiter Asafu. À ce stade, le groupe était passé à 15 personnes. La plupart étaient des étudiants internationaux – certains issus d’un milieu dit chrétien, et d’autres étaient venus à la foi à travers le groupe. Deux années plus tard, le groupe avait encore grandi pour arriver à 30 ! Ils ne pouvaient pas tous entrer dans la chambre louée et devaient donc louer un appartement à la place !

Aujourd’hui, il y a un ministère étudiant prospère dans cette ville reculée, avec environ 60 étudiants. Le groupe a également aidé à lancer la réouverture d’un bâtiment d’église local, qui a maintenant un pasteur et des cultes hebdomadaires.

* Les noms ont été changés.


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