S’impliquer pour voir un changement dans la société

Nous devions contribuer à une solution. Beaucoup de vies ont été perdues à cause du profond désespoir qui reste ancré dans mon pays. Comment voir ces gens dans la souffrance sans leur partager notre espérance qui peut les délivrer de leurs angoisses ? Après la Journée mondiale de l’étudiant, notre groupe FOCUS Sri Lanka nous a mis au défi d’identifier les problèmes de la société dans notre pays et d’agir. Nous avons relevé le défi et, après un moment de réflexion, un mot odieux restait dans notre esprit : le suicide.

Nous connaissions bien ce mot. Nous l’entendions à plusieurs reprises dans les actualités ou même dans notre cercle d’amis. Nous savions que c’était un vrai problème, mais comme la plupart des gens, nous n’avions jamais osé le regarder en face. Le suicide est un sujet qui nous met mal à l’aise, et c’est difficile d’en parler lors des dîners ou des réunions de famille. Mais il était important de comprendre ce sujet afin que nos efforts vaillent la peine. Nous devions parler aux personnes touchées par le suicide.

Comprendre le problème

L’année dernière, le thème de la Journée mondiale de l’étudiant s’est concentré sur briser les barrières au sein des universités et a mis les étudiants au défi d’examiner les problèmes au sein de leur société. Rebecca et un groupe d’étudiants de FOCUS Sri Lanka ont pris l’initiative de s’attaquer au problème du suicide dans leur pays. Afin de comprendre le problème, ils ont conçu un projet de recherche pour recueillir des données auprès des personnes les plus touchées dans la région orientale. Grâce à un réseau de pasteurs, ils ont listé des villages afin d’y mener des interviews. Bien que ce soit un sujet pesant, ils espéraient que l’initiative entraînerait des changements.

Leurs efforts ont été appréciés dans chaque endroit visité. Rebecca nous raconte :

« Lorsque nous sommes allés dans les villages, les leaders nous ont bien accueillis. Ils ont apprécié notre initiative et nous ont soutenus. Ils ont partagé les problèmes concrets de leurs villages et les principaux combats auxquels ils étaient confrontés. »

Avant de commencer les interviews, les étudiants ont parlé aux pasteurs des villages qui les ont prévenu des défis potentiels. Au fur et à mesure que les étudiants entraient en contact avec les différents foyers, ils se sont rendus compte combien ces conseils avaient été utiles et ils en étaient reconnaissants. De nombreuses personnes souhaitaient contribuer à la recherche, mais aborder ce sujet sensible nécessitait de la délicatesse. Les conseils ont permis aux étudiants de faire face aux conversations difficiles lesquelles ont produit des résultats substantiels par la suite. A travers les recherches, Rebecca s’est rendue compte à quel point les étudiants avaient peu compris les personnes touchées par le suicide auparavant.

« Au début, nous avions une vision fermée sur le sujet du suicide. Nous pensions que les personnes concernées par le suicide étaient des jeunes. Mais après nos rencontres au sein des différents villages, nous avons saisi quelle était la vrai situation. »

Les recherches ont montré que la plupart des victimes étaient des femmes mariées âgées de 25 à 35 ans. La majorité d’entre elles étaient des agricultrices qui vivaient dans le désespoir à cause des problèmes financiers. Les étudiants ont également découvert que de nombreux jeunes âgés de 16 à 25 ans se suicidaient en raison de problèmes relationnels.

Passer à l’action

Après s’être bien informés, les étudiants sont passés à la deuxième phase de leur projet. Ils ont mis en place une campagne dans chaque village, s’exprimant dans les églises et les écoles secondaires sur le fait que le suicide n’est pas la solution. Ils ont conseillé les auditeurs de partager leurs problèmes avec des personnes de confiance et les ont encouragés à élargir leurs perspectives de carrière à travers l’éducation. Et surtout, les étudiants ont parlé de la compassion de Dieu et de la puissance de la prière.

Rebecca a été surprise par l’impact de leur campagne.

« Peu après chaque programme de sensibilisation, au moins une personne est venue nous voir pour nous faire part de ses retours. Certains nous ont partagé leurs problèmes, d’autres nous ont demandé de l’aide. Ils nous ont souhaité bonne chance et nous ont encouragé à organiser des événements similaires dans d’autres villages et églises. »

Les étudiants ont été touchés. Ils trouvaient ça incroyable qu’une simple idée inspirée de la Journée mondiale de l’étudiant ait eu un réel impact. Rebecca nous raconte :

« Nous avons appris plusieurs choses : combien c’est important de faire plus pour notre future société, comment montrer l’amour de Dieu en identifiant et en traitant les problèmes sociaux, et comment nous pouvons aider la société en tant que chrétiens. »

Que pouvez-vous faire pour encourager le changement dans votre société ?

Rebecca dit que pour lutter contre les injustices, vous devez arrêter de vous concentrer sur vous-même et ouvrir les yeux sur les problèmes des autres. Elle recommande de commencer par identifier les injustices qui se produisent sur votre propre campus et de faire entendre votre voix contre elles. Enfin, elle encourage les étudiants à ce que ce soit leur témoignage de l’amour de Dieu qui les pousse à agir. Focus Sri Lanka est un exemple d’étudiants qui ont identifié un problème et pris des initiatives. N’attendez pas que les autres agissent contre les injustices de votre société. Regardez autour de vous, identifiez les problèmes et utilisez votre voix pour encourager le changement.

Garder contact en dépit d’une connexion Internet instable

Elles se rassemblent une par une au cours de l’appel vidéo. Tandis que l’écran s’illumine avec chaque nouveau visage, les filles se saluent et s’envoient la main les unes aux autres, excitées de voir leurs amies. Mais bientôt, elles entendent le caquètement familier de la connexion Internet déficiente de la vidéo de quelqu’un. Tout le monde s’arrête et attend, espérant que la connexion tienne. Elles poussent un soupir de soulagement lorsque les visages de leurs amies se remettent à bouger et elles reprennent alors leur conversation.

Après le confinement, ce groupe d’étudiantes du NBCBS Népal a gardé contact du mieux qu’elles ont pu, mais la connexion Internet déficiente constitue un véritable défi. Elles se sont résignées à étudier les Écritures individuellement et à se rencontrer par le moyen d’un appel vidéo chaque deux semaines pour réfléchir ensemble. L’objectif de tels échanges est de parler de l’anxiété et comment trouver du réconfort dans la méditation des Écritures.

Parler d’anxiété est important, car nombreuses sont les étudiantes qui nourrissent beaucoup d’inquiétudes à propos de leurs études. Et comme les régions montagneuses ne jouissent pas d’une connexion Internet stable, plusieurs étudiantes sont incapables de poursuivre leurs travaux scolaires en ligne. Pour l’une des membres du groupe nommée Pratigya, cela signifie qu’elle ne pourra pas obtenir son diplôme de droit cette année, ce qui risque de compromettre ses chances de poursuivre des études à l’étranger. Malgré tout, Pratigya trouve du réconfort dans la méditation de la Parole de Dieu. Elle dit :

« Dieu m’enseigne à être reconnaissante, quelle que soit la situation dans laquelle je me trouve. Quand je vois la situation douloureuse et les circonstances actuelles, sa Parole me rappelle que tout est appelé à disparaître et qu’il y a de l’espérance pour le futur, comme il est mentionné en Proverbes 23.18. »

Prions pour les étudiants du Népal durant la semaine qui vient, alors qu’ils sont confrontés à beaucoup d’incertitudes reliées au confinement actuel.

  • Prions que les étudiants remettent leur anxiété à Dieu, même si leurs plans ont été perturbés.
  • Prions pour une connexion Internet stable pour que les groupes chrétiens puissent se rencontrer en ligne. Prions également pour les étudiants qui n’ont pas accès à Internet et se sentent isolés de leurs amis et amies chrétiens.
  • Prions pour le Népal durant la crise actuelle. Le nombre de gens atteints par la Covid-19 augmente à cause des ouvriers migrants qui entrent dans le pays via la frontière indienne. Non seulement cela empire-t-il la situation de pandémie, mais cet état de fait augmente les tensions avec l’Inde.

Remercier Dieu même quand les briques volent

Les amis de Niloy ne viennent pas toujours aux rencontres des groupes BSFB. Certains étudiants chrétiens au Bangladesh sont issus de familles musulmanes qui n’approuvent pas leur foi. Mais même ceux issus de familles chrétiennes ont souvent l’interdiction d’y assister ! Pourquoi ? Certains craignent que leurs enfants soient déjà trop occupés avec une énorme charge de travail universitaire. D’autres s’inquiètent pour la sécurité de leurs enfants : lorsque les étudiants se rencontrent, des non-croyants agressifs peuvent les attaquer en lançant des briques ou des bâtons. 

À cause de ces attaques, mais aussi des restrictions dues au coronavirus, et du passage dévastateur du cyclone Amphan, Niloy et ses amis devront faire face à encore plus de défis pour partager l’Évangile avec d’autres ou pour se retrouver dans les groupes dans les prochains mois. 

Cependant, grâce aux prières du passé qui ont été exaucées, ils ont été encouragés. Plus tôt cette année, Niloy et ses amis ont pu organiser un événement BSFB sur le thème de l’action de grâce. L’argent pour l’événement est arrivé tout juste la veille ! Niloy se souvient : 

« Grâce à ce programme, nous avons réalisé que nous devons toujours compter sur Dieu et lui montrer notre reconnaissance. Ce fut un jour béni. De nombreux étudiants ont même accepté le Seigneur comme Sauveur ce jour-là ! Depuis lors, j’ai vu des étudiants se tourner vers Dieu avec une foi plus forte. » 

Prions pour Niloy et pour BSFB Bangladesh cette semaine. 

  • Remerciez Dieu pour les 1 800 étudiants et lycéens impliqués dans BSFB Bangladesh, et en particulier pour ceux qui ont proclamé leur foi cette année.  
  • Priez pour que Dieu les aide à trouver des moyens de continuer à se rencontrer malgré les énormes défis de la Covid-19 et du cyclone Amphan. 
  • Priez pour que les étudiants restent reconnaissants et fidèles à Dieu, malgré la persécution et l’opposition auxquelles ils sont confrontés. 
  • Priez pour que Dieu permette au conseil d’administration du BSFB d’organiser deux camps régionaux et une formation à la gouvernance pour cette année, que ce soit plus tard dans l’année ou en ligne. 
  • Priez pour que le ministère arrive aussi dans les facultés de médecine du pays. 

La vie dans un parc de stationnement à étages, sans escaliers

Ma mère m’a toujours dit : l’éducation est ton plus grand atout dans la vie, atout indestructible. En me rendant sur le campus universitaire en ce premier après-midi, j’ai senti comme une vague d’anticipation. J’avais travaillé dur pour y arriver. Mes résultats l’avaient prouvé. Et à présent, j’y étais. C’était ma pause – ma chance de progresser dans le monde, ma chance d’avoir cet atout indestructible et de rendre ma mère fière.

Mais ce rêve n’a pas duré longtemps. Cette nuit-là dans la résidence étudiante, la dure réalité a frappé.

Mon accent pour commencer m’a trahie. Puis ils m’ont demandé : c’est quoi ton vrai nom ? Et bien sûr, ils savaient. J’étais une Dalit. Certains des garçons ont commencé à se moquer de moi. Ils m’ont dit que j’étais uniquement là pour que l’université atteigne son quota du nombre d’inscriptions de la caste Dalit. Quota. C’est devenu mon surnom indésirable.

Ce n’était pas nouveau pour moi. J’avais été victime de discrimination toute ma vie. Mais d’une certaine façon, j’avais espéré que l’université soit différente.

Avocats et nettoyage de toilettes

Pour de nombreux étudiants en Inde, le système de caste façonnera de manière importante leur expérience à l’université et en réalité, leur expérience de toute la vie. Mais pour les étudiants en dehors de l’Inde, le mot caste pourrait être un concept inconnu.

Le système de caste est une hiérarchie ancienne de la société indienne. Ce système divise les gens en différentes classes ou castes. Un étudiant d’une caste élevée est le plus privilégié en termes de statuts, d’éducation et de perspectives professionnelles. Ils peuvent devenir politiciens ou avocats ou médecins.

La caste Dalit, illustrée ci-dessus, arrive tout en bas des quatre castes principales. Ils sont connus comme les « intouchables ». Ils font habituellement le travail « intouchable » comme le nettoyage d’animaux morts ou le nettoyage des toilettes. Un jeune de la caste Dalit a très peu de chance d’obtenir une place à l’université. Ils ne peuvent changer leur caste. Le système a été décrit comme un parc de stationnement à plusieurs étages sans escalier ou sans ascenseur. Il n’y a pas moyen de monter ou de descendre. Tu restes dans la caste où tu es né.

Il y a d’autres castes désavantagées en Inde, qu’on appelle les Other Backward Class (OBC), à savoir les autres classes inférieures.

Des conséquences catastrophiques

Mais qu’en est-il de l’étudiante de notre récit ? N’est-elle pas parvenue à l’université ?

Ce que ses camarades de classe est probablement vrai. Le gouvernement et les établissements d’enseignement réservent désormais un certain nombre de places pour les gens des castes « inférieures », dans le but d’inverser certains des désavantages qu’ils ont dans la société. Cependant, le problème demeure. La discrimination persiste avec des conséquences catastrophiques.

En mai 2019, un jeune diplômé médecin s’est suicidé après avoir apparemment été harcelé par trois médecins plus expérimentés de castes plus élevées. Ce n’est en aucun cas la première histoire de ce genre. Mais les récits qui ne sont jamais reportés dans les informations sont beaucoup plus fréquents. Le regard dédaigneux, les commentaires cruels, la notation aux examens injuste, les rêves frustrés : c’est la vie quotidienne des jeunes OBC en Inde.

Lakshmi Prasad – iStock

Des chrétiens qui s’en soucient

Et donc, qu’est-ce qui peut être fait ? Quelle est la réponse biblique à ces castes ? Comment les étudiants chrétiens devraient-ils y répondre aujourd’hui ? Deux diplômés de l’EUSI se sentent profondément concernés par cette question et font part de leurs réflexions :

En parler !

L’ignorance autour de ces questions de caste est un problème énorme. De nombreuses universités en Inde ont déjà des groupes engagés dans la lutte anti-caste. Les étudiants chrétiens devraient rejoindre de tels groupes et contribuer à ces conversations en apportant la vision du monde biblique. Ou les chrétiens devraient démarrer de tels groupes s’ils n’en existent pas encore – c’est ce qu’on a fait à Chennai, ville d’Inde du Sud. L’université est un endroit merveilleux pour faciliter le dialogue et mettre au défi le status quo. Ce devrait être les étudiants chrétiens qui prennent l’initiative d’exprimer leur opinion, d’inviter les étudiants de différentes caste dans la conversation.

Rendre l’invisible visible

Un signe puissant de l’amour pour notre Dieu invisible, est l’amour impartial que nous pouvons avoir pour notre prochain visible. Il est possible que nous étudions aux côtés d’une personne défavorisée ou opprimée sans même y penser : ces personnes sont-elles visibles ? Parle-t-on de leurs préoccupations ? Leur vision du monde est-elle représentée ? Leurs documents de recherche sont-ils reconnus ?

Les étudiants chrétiens devraient faire ce qui est en leur pouvoir pour permettre un environnement où les étudiants de tout arrière-plan et caste sont inclus, écoutés et respectés. Lorsque la violence basée sur la caste d’une personne est passée sous silence ou que des professeurs d’université font preuve de favoritisme sur la base de la caste d’une personne, c’est là que l’étudiant chrétien doit rendre l’invisible visible.

Gérer notre enseignement universitaire

Les effets négatifs du système de caste peuvent être vus à travers chaque aspect de la société. L’étudiant chrétien choisira-t-il d’utiliser sa discipline pour apporter de l’aide ? Un ingénieur peut-il trouver des solutions sanitaires innovantes pour replacer la récupération manuelle des déchets ? Les étudiants dans les domaines artistiques peuvent-ils créer un film ou un morceau de musique qui renverse un certain stigma ou préjugé autour des castes ou fêter la beauté ou l’unité que l’on trouve dans la culture d’une autre caste ? Un architecte peut-il examiner le développement de projets de logement dans les bidonvilles ? Un sociologue pourrait-il réécrire les livres d’histoire qui représentent les personnes défavorisées de manière authentique ?

Les possibilités de gérer notre enseignement universitaire en vue d’aider les personnes dévalorisées sont infinies !

Façonner nos groupes étudiants

Qu’est-ce que les groupes étudiants manifestent concernant notre attitude envers les personnes opprimées parmi nous et autour de nous ? Faisons-nous un effort pour étudier, comprendre et discuter les histoires entre les castes dans nos groupes ? A quel point nos groupes rendent-ils des comptes dans la lutte contre les discriminations sociales et le système de caste ? Est-ce qu’un enseignement concernant les castes fait partie du programme de discipulat chrétien auprès des jeunes croyants ? Nos groupes étudiants et de jeunes diplômés et d’équipiers sont-ils soucieux de cette inclusion ? Prenons-nous des mesures pour l’action positive et la représentation intentionnelle ?

Il est clair qu’une telle réalité sociale profondément ancrée ne changera pas du jour au lendemain. Cependant, tout comme c’est le cas dans chaque culture et société, les étudiants et les diplômés chrétiens ont la responsabilité et l’ordre d’être des acteurs du changement dans leur génération.

Il n’avait jamais vu un chrétien auparavant

Il aurait été difficile de deviner son âge. Son visage était ravagé, ses tatouages avaient perdu de leur éclat et il s’exprimait avec la sagesse tranquille de quelqu’un qui avait beaucoup vu et souffert. Mais lorsqu’il parlait de Jésus et de son amour pour les étudiants de son pays, ses yeux brillaient d’une manière qui trahissait sa jeunesse.

Sonam* nous partage ici son histoire remarquable.

La vérité qu’il cherchait depuis longtemps

Sonam n’a pas eu la vie facile. Ses parents ont divorcés. Il a vécu chez des voisins ou des membres de sa parenté durant la majeure partie de son enfance. Il s’est souvent demandé pourquoi il était venu au monde et avait abouti dans cette famille. Il se tenait avec des gens peu recommandables et il anesthésiait sa douleur en consommant de l’alcool. Il a été rejeté par sa famille et ses camarades de classe ne l’aimaient pas.

Mais au lycée, quelqu’un l’a invité à participer à un camp chrétien. Sonam avait bien entendu parler des chrétiens mais il n’en avait jamais rencontré un. Il ne connaissait que des bouddhistes. Intrigué, il a décidé de tenter l’expérience. C’est là où il a entendu l’Évangile pour la première fois. Un Dieu qui l’aimait ? Un Dieu qui était prêt à l’accueillir et qui avait un plan pour sa vie ? C’était là une incroyable bonne nouvelle ! Sonam a accepté le Christ et il a découvert l’amour inconditionnel du Père, qu’il avait désiré connaître depuis toujours.

191217-CON-Sonam2
Taylor Simpson - Unsplash

Voyages en camion

Aujourd’hui, Sonam a démarré un mouvement pionnier dans son pays d’Asie du Sud. Il y a désormais des études bibliques menées dans quelques universités et parmi un groupe de diplômés. Sonam voyage à travers le pays à l’arrière d’un camion, visitant les étudiants de plusieurs campus. Sa tâche n’est pas facile. Il n’est pas permis aux groupes de se rencontrer ouvertement sur le campus. Ceux qui adhèrent au christianisme s’exposent à une discrimination de la part de la société et à une vive opposition des membres de leur famille. Certains gardent leur foi secrète, lisant leur Bible après que tout le monde dans la maison s’est mis au lit. Leurs parents risquent de cesser de payer leurs frais de scolarité s’ils découvrent la vérité.

En tant qu’unique équipier, Sonam prie pour que Dieu lui accorde la sagesse dans le recrutement des membres d’un conseil d’administration pour le mouvement. Il adorerait voir le mouvement s’affilier à l’IFES lors de la prochaine Assemblée mondiale.

De grands rêves

Ce n’est pas là son seul rêve. Sonam rêve de voir les étudiants chrétiens transformer leur communauté et mettre un terme aux batailles de rue, au trafic de drogues, à l’alcoolisme endémique et au divorce. Il rêve de voir les étudiants chrétiens s’engager pleinement dans leur Église locale, travaillant de concert, au-delà des dénominations, pour qu’elles deviennent des Églises missionnaires et passionnées des Écritures. Il rêve de voir les étudiants chrétiens choisir de s’installer dans les zones rurales après leurs études, où 40% des gens n’ont encore jamais entendu parler de Jésus.

De tels rêves alimentent ses prières et lui dictent les prochaines étapes à suivre : recruter des équipiers, préparer le prochain camp étudiant, investir dans de nouveaux leaders étudiants, établir une base permanente pour le ministère, former des groupes d’étude biblique sur les campus non encore atteints.

Joignez-vous à nous dans la prière afin que les rêves caressés par Sonam deviennent réalité.

*Le nom a été changé

Apprendre à répondre à des questions difficiles

Kevin est étudiant en génie civil au Népal. Il est l’un des trois chrétiens qui fréquentent son collège. Ses amis sont surtout des Hindous et ils aiment lui poser des questions difficiles entourant sa foi – des questions susceptibles de facilement vous ébranler dans vos convictions.

Il y a quelques mois, ce questionnement s’est intensifié. Kevin a alors eu une idée géniale : il a décidé de noter par écrit toutes les questions que lui ont posé ses amis. Puis il a présenté sa liste de questions aux participants d’un événement interactif ayant pour sujet la vision que chacun a du monde, organisé par le NBCBS, le mouvement de l’IFES au Népal. Kevin y a découvert ce qu’est l’apologétique et il a été affermi dans sa capacité de réfléchir et répondre avec sagesse aux questions difficiles que ses amis lui ont posées. Depuis, il a même entrepris de rédiger des articles traitant d’apologétique sur un blog, en vue d’aider les autres étudiants chrétiens à défendre la validité de leur foi face aux questions difficiles qui leur amis leur ont posées.

Prions ensemble notre Dieu, qui est attentif à nos prières :

  • Remerciez Dieu pour Kevin et le ministère du NBCBS. Priez que les yeux des amis de Kevin soient ouverts à la vérité de l’Évangile.
  • Priez que tous les étudiants chrétiens du NBCBS soient rendus capables de répondre à des questions difficiles avec confiance et compétence.
  • Priez pour la planification de la retraite nationale d’hiver du NBCBS. Priez que des étudiants de plusieurs différents collèges et universités y participent.

Merci de prier avec nous !

La lutte d’un étudiant pour l’unité dans la diversité

Je suis Samuel Poologasingam, du Sri Lanka. Je crois qu’il devrait y avoir un témoignage chrétien unifié sur chaque campus universitaire du monde. Voici mon histoire.

Un pas en avant, deux pas en arrière

Fréquenter l’université n’a pas du tout été l’expérience à laquelle je m’attendais. Au niveau spirituel, le campus constituait un désert. L’Église locale la plus proche était à 12 km de distance. La plupart de mes collègues étudiants étaient de confession musulmane. Il n’y avait aucun ministère de l’IFES sur le campus.

Je rêvais d’y voir se rassembler des étudiants chrétiens de chaque dénomination, race, caste. Mais telle n’était pas la réalité. Après une année passée à crier à Dieu dans ma solitude, j’ai finalement découvert un petit groupe d’étudiants chrétiens.

Il nous a fallu attendre une année avant de pouvoir être reconnus officiellement comme un groupe étudiant non-dénominationnel à l’université. Durant cette période, nous avons rencontré beaucoup d’opposition. Nous étions 18 membres en tout, provenant de facultés et de dénominations différentes, certains étant Cingalais, d’autres Tamoules. Et c’était justement là le problème. Les étudiants de groupes ethniques différents ne sont pas censés se fréquenter, selon la culture qui prévaut à l’université.

Persévérer

C’est là où j’ai failli abandonner la partie. Mes amis se sont tournés contre moi à cause du fait que nous faisions la promotion de la diversité. Je me suis senti très seul et frustré dans cette situation. Mais grâce à la force que Dieu m’a communiquée et avec le soutien du ministère national FOCUS, j’ai choisi de continuer, travaillant en collaboration avec des étudiants d’ethnies et de dénominations différentes. Nous avons organisé des activités de Noël pour les enfants dans des villages voisins, nous avons aidé des enfants à se préparer à leurs examens d’entrée à l’école, nous avons mis sur pied des programmes de sensibilisation au phénomène du suicide et nous avons instauré des programmes de protection de l’environnement sur le campus.

Lors du congrès national de FOCUS en 2018, notre groupe chrétien à l’université s’est affilié au mouvement. Ce fut une étape décisive et incroyable pour nous.J’étais rempli de joie de voir Dieu établir un groupe chrétien uni dans la diversité au cours de mes études universitaires. Des étudiants qui m’avaient accusé auparavant nous respectaient dorénavant à cause de notre unité. Au départ, ils nous avaient perçus comme des fauteurs de trouble, mais avec le temps, ils ont vu que notre unité rendait ce groupe d’étudiants véritablement unique.

La grâce qui initie

Mon pays a été dévasté par les conflits ethniques entre les communautés cingalaise et tamoule. Même si la guerre a cessé, il y a toujours de profondes tensions au Sri Lanka. Les attaques du dimanche de Pâques cette année ont entraîné des souffrances et des divisions supplémentaires, alors que plus de 250 personnes ont été tuées, incluant deux étudiants de FOCUS. De nombreux autres étudiants ont été blessés.

Alors que nous luttions pour offrir un soutien à ces étudiants, nous avons découvert que la communauté musulmane avait également été profondément affectée par la tragédie. Plusieurs doivent maintenant subir la discrimination et différentes épreuves.

À l’échelle nationale, le mouvement FOCUS a initié un processus de dialogue avec le corps étudiant national de confession musulmane. Une déclaration a été signée par les deux groupes, exprimant une certaine solidarité, reconnaissant les maux commis les uns envers les autres et cherchant le pardon pour ces méfaits. Sur notre campus, nous avons également décidé d’initier une conversation avec nos amis musulmans. Ensemble, nous avons accepté de procéder à une cérémonie du souvenir pour ceux qui avaient été victimes des attaques.

À notre grand étonnement, plus de 250 étudiants d’arrière-plans ethniques et religieux différents ont participé à ce service. Les étudiants musulmans m’ont remercié de leur avoir manifesté un amour inconditionnel et leur avoir permis de vivre leur deuil avec nous.

Un grand rêve pour des gens brisés

Au milieu de cette grande tragédie, Dieu a trouvé le moyen d’entamer le processus de guérison entre nos différentes communautés sur le campus universitaire. Cela m’a montré que Dieu est véritablement le grand Dieu qui peut nous utiliser en dépit de nos faiblesses et au milieu des tragédies pour accomplir malgré tout ses desseins.

Dans un pays si divisé, je vois l’Évangile de Jésus-Christ comme le seul moyen par lequel les communautés pourront trouver la véritable guérison et la réconciliation les unes avec les autres. Je prie que notre groupe chrétien sur le campus soit un puissant témoignage rendu à cette vérité.

Comment tout a commencé

Ils se tenaient tous ensemble sur le podium : les pionniers des nouveaux mouvements à côté de ceux qui les avaient soutenus. C’était là une merveilleuse illustration du partenariat dans l’Évangile. Comment tout cela a-t-il commencé ? Nous avons écouté nos frères et sœurs raconter leurs histoires de luttes et de sacrifices. Nous les avons écoutés parler de leurs triomphes et de leurs tragédies. Nous les avons écoutés parler de la fidélité du Dieu qui les avait utilisés dans leur faiblesse. Nous avons versé des larmes en les écoutant.

13 mouvements affiliés à l’IFES lors de l’Assemblée mondiale 2019. Poursuivez votre lecture pour découvrir comment le travail parmi les étudiants a commencé dans trois d’entre eux.

SONOKO Cambodge 

1995. Deux anciens étudiants du KGK Japon sont arrivés au Cambodge. Le pays et ses habitants portaient encore les cicatrices de la guerre civile dévastatrice des années 1970. Les deux diplômés ont prié que Dieu les aide à démarrer un mouvement étudiant dans cette contrée magnifique et brisée. En dépit des revers et des épreuves rencontrées, le mouvement a connu une lente mais constante croissance. En 2012, le premier équipier local à temps plein a été embauché, Chamroeun. C’était un jeune homme animé d’un profond amour pour son peuple et d’une passion débordante de faire connaître le nom de Jésus sur les campus universitaires. Il se préparait à devenir le premier secrétaire général du mouvement.

Mais les choses ne se sont pas passées ainsi, finalement. Chamroeun a perdu la vie dans un tragique accident de la route, quittant ce monde pour la gloire céleste en 2017. Le mouvement s’est alors retrouvé de nouveau sur ses genoux. Ô Dieu, pourquoi ? Devons-nous porter cette douleur et cette peine supplémentaires ? Pour le personnel et les étudiants, ce furent des jours difficiles.

Bien que la douleur face à la mort de Chamroeun soit toujours vive, ceux qui sont impliqués au sein de SONOKO Cambodge témoignent de leur reconnaissance envers Dieu pour son réconfort et sa fidélité tout au long de cette tragédie. Ils n’ont jamais cessé de parler de l’espérance qu’ils ont en Jésus. Une espérance qui va au-delà de la mort.Il y a actuellement environ 40 étudiants impliqués dans le mouvement, avec des groupes à Phnom Penh et Siem Riep, et des projets d’établir un groupe dans une autre ville.

IS/IVCF Îles Caïmans

Il n’y avait aucun ministère étudiant établi lorsque Tomy et Brianna se sont installés dans le pays d’origine de Brianna, les Îles Caïmans. Mais Dieu était déjà à l’œuvre. Tomy fut accueilli chaleureusement par les Églises locales. Elles étaient très désireuses de collaborer et voir des groupes étudiants chrétiens être établis dans les écoles et les universités à travers le pays. Tomy a consacré beaucoup de temps à rencontrer des chrétiens locaux, partageant avec eux ses projets pionniers. Un mouvement étudiant évangélique ? Oui, cela nous semble familier ! À de nombreuses reprises, il a discuté avec des diplômés qui avaient été impliqués eux-mêmes dans d’autres mouvements de l’IFES pendant leurs études à l’étranger – en Jamaïque, aux Philippines, à la Barbade, en Guyane ou aux États-Unis.

Des semences qui avaient été plantées des années auparavant à des milliers de kilomètres de distance allaient maintenant porter du fruit d’une manière insoupçonnée. Grâce au soutien de ces diplômés de l’IFES et des Églises locales, le mouvement a connu une croissance rapide. Aujourd’hui, il est établi dans une université et six écoles secondaires.

MFES Myanmar 

MFES Myanmar s’est affilié à l’IFES lors de l’Assemblée mondiale en 2019. Mais ce ne fut pas un périple facile que de se rendre jusque-là. L’ancien secrétaire régional d’Asie du Sud de l’IFES, KP, avait cherché des opportunités de démarrer un mouvement parmi les étudiants au Myanmar depuis un certain temps déjà. Il avait planifié de rencontrer un équipier chrétien local, Sawm Thang, lors de l’Assemblée mondiale au Mexique, en 2015, pour voir avec lui comment lancer un nouveau ministère. Malheureusement, KP a perdu la vie tout juste avant la tenue de l’Assemblée mondiale. Sawm s’est néanmoins rendu au Mexique, espérant y trouver quelqu’un avec qui parler en vue de mettre en action ses projets pionniers. Mais le département d’immigration lui a refusé l’entrée et il a été détenu pendant deux semaines sans même pouvoir en informer sa famille.

Étonnamment, Sawm n’a pas perdu sa vision de démarrer un ministère étudiant. À son retour, il s’est réuni régulièrement avec des étudiants en vue de prier pour leur pays et étudier la Bible ensemble. L’enthousiasme n’a fait que grandir de jour en jour. Howard Spencer, l’un des formateurs de l’IFES pour le développement de la gouvernance, a offert une formation aux membres potentiels du futur conseil d’administration. Le mouvement a été établi officiellement en octobre 2016.

Aujourd’hui, il y a environ 120 étudiants impliqués au sein du MFES dans trois régions.

Apprendre à marcher dans la lumière

« Autrefois, certes, vous apparteniez aux ténèbres, mais à présent, par votre union avec le Seigneur, vous appartenez à la lumière. Comportez-vous donc comme des enfants de lumière… » Éphésiens 5.8. 

Vivre comme des enfants de lumière implique des défis uniques pour les étudiants du MFES, au Myanmar. La plupart de leurs camarades de classe sont bouddhistes et croient que Jésus, le « dieu des Anglais », n’a rien de commun avec eux. Si vous êtes chrétien, vous êtes considéré comme un traître envers la nation. Il y a des difficultés d’ordre pratique également, puisqu’en tant que chrétiens, il nous ne nous est pas permis de nous réunir sur le campus. 

Toutefois, environ 50 étudiants du MFES quitteront le campus la semaine prochaine pour assister à leur camp d’été annuel. Ils vont étudier le chapitre 5 de la lettre aux Éphésiens et réfléchiront à ce que signifie « marcher dans la lumière » sur le campus. Il y aura également des séminaires traitant de comment animer une étude biblique, comment partager l’Évangile aux adeptes du bouddhisme et autres sujets d’actualité pour les étudiants aujourd’hui. 

Prions afin que, comme les années passées, le congrès soit encourageant et stimulant pour les étudiants et le personnel, tandis qu’ils se préparent pour la nouvelle année académique. 

  • Priez afin que des amitiés se développent entre étudiants de différentes régions du pays. 
  • Priez que les étudiants chrétiens croissent dans leur amour pour Jésus et qu’ils se montrent empressés de partager cet amour avec leurs amis sur le campus. Priez qu’ils continuent à vivre comme des enfants de lumière au milieu des ténèbres. 
  • Priez pour que ceux qui dirigent l’événement fassent preuve d’endurance et de sagesse. Priez que Dieu les aide à demeurer émerveillés devant la grâce de Dieu, acceptant de servir généreusement afin de voir des étudiants découvrir qui est Jésus. 

Merci de prier avec nous !