Lier la parole au monde

Comme certains de ses voisins dans la région, ce pays d’Asie du Sud a beaucoup souffert ces dernières années. Malgré la fin de la guerre civile en 2009, des tensions demeurent entre les trois communautés principales (et sont exploitées par plusieurs partis). En outre, la crise économique qui dure depuis trois ans inflige de graves difficultés à une grande partie des 22 millions d’habitants du Sri Lanka et alimente leur désespoir.

Malgré cela, des signes d’espoir sont apparus. Les manifestations de 2022 ont rassemblé de nombreuses personnes de différentes communautés, tant dans Colombo, la capitale, que dans d’autres villes du pays, afin de se mobiliser contre la mauvaise gouvernance. Au cours du processus, des discussions sur l’histoire, l’économie et la politique du pays sont entrées dans les conversations quotidiennes. La quête de justice est arrivée sur le devant de la scène.

Par le passé, les étudiants ont joué un rôle important dans le pays en tant que porteurs de rêves et promoteurs du changement. C’est encore le cas aujourd’hui, mais ils rencontrent également d’immenses difficultés. Les niveaux de stress sont importants, de même que le taux de suicide. Les étudiants chrétiens souffrent aussi de dépression mais, à cause des stigmates, ils ont tendance à garder leurs problèmes pour eux au lieu de demander de l’aide. Beaucoup de diplômés, y compris parmi les chrétiens, quittent le pays pour trouver de meilleurs emplois et horizons.

Paheerathan, responsable de la région nord pour Fellowship of Christian University Students in Sri Lanka nous dit que FOCUS rencontre un scénario rendu complexe par la diversité des langues, ethnies, démographie sociale et dénominations chrétiennes. Les groupes de communion peuvent comprendre un mélange de ces choses, rendant la communication difficile, tandis que les conflits d’horaires compliquent la possibilité de se rencontrer. Pourtant, Paheerathan nous rapporte que :

« Au milieu de l’économie qui s’écroule, de la pénurie d’aliments essentiels et de carburant, et de 152 jours d’Aragalays (lutte) avec le gouvernement, nos étudiants ont vu la main de Dieu l’année dernière. »

L’Inter-University Students Federation (IUSF) et la Federation of University Teachers’ Associations (FUTA) ont joué un rôle crucial dans l’Aragalaya. De nombreux étudiants et enseignants universitaires chrétiens se sont joints à leurs collègues pour manifester et camper afin de protester contre la corruption au sein du gouvernement et d’exiger la démission du président de l’époque. Au cours du processus, les étudiants ont été amenés à réfléchir à la théologie de la protestation, ainsi qu’à la réaction chrétienne vis-à-vis de ce qui se déroulait devant eux.

« Ils ont discuté des manifestations, du processus politique et de leur rôle dans le rêve de voir le système changer pour un Sri Lanka transformé, qui reflète le règne de justice de Dieu. »

En réponse, FOCUS s’est senti poussé à abandonner la planification de son camp annuel et a organisé des voyages de découverte « Parole et Monde » pour des équipes d’étudiants et de diplômés. Accompagnés par des équipiers, plus de 60 personnes ont participé à ces voyages dans tous les coins du Sri Lanka.

« Dieu nous a conduits vers des gens et des lieux merveilleux… Dieu a parlé aux [participants] au travers l’œuvre dont ils étaient témoins [en se sentant appelés] à élever les marginaux et les pauvres de notre société, mais [aussi par] la parole [sur laquelle] ils ont médité durant leur séjour parmi eux. »

Cette semaine, Paheerathan participe à sa première Assemblée mondiale de l’IFES, où il a hâte de témoigner de la bonté de Dieu. Il explique :

« Je veux apprendre de nouvelles choses et en désapprendre aussi certaines. Je veux comprendre comment d’autres mouvements universitaires relèvent des défis similaires et différents des nôtres, et entendre leurs témoignages sur la façon dont Dieu œuvre dans différentes nations dans le monde. »

Merci de vous joindre à nous dans la prière pour Paheerathan, de FOCUS Sri Lanka, et pour l’Assemblée mondiale :

  • Remerciez Dieu pour la consécration de Paheerathan et celle d’autres équipiers et étudiants au FOCUS.
  • Priez que Dieu révèle davantage sa bonté aux étudiants et diplômés chrétiens au Sri Lanka, et que le Saint-Esprit les consolent dans leurs difficultés.
  • Priez pour les étudiants : que leurs expériences liées aux manifestations pour le changement, ainsi qu’à l’œuvre auprès des communautés de leur pays qui souffrent le plus, façonnent leurs ambitions pour leurs propres vies et leur vision pour le Sri Lanka.
  • Priez pour tous les participants de l’Assemblée mondiale cette semaine : qu’ils viennent en étant prêts à apprendre les uns des autres, ouverts à l’Esprit, et qu’ils soient encouragés et équipés pour faire une différence en rentrant.

Puissance, Poésie et Personnes

Le Prayerline de cette semaine nous vient de l’équipe d’Interaction avec les Écritures de l’IFES. Yohan Abeynaike, en charge de l’Interaction avec les Écritures en Asie du Sud, met en exergue le travail récent dans la région et nous fait part de ses espoirs pour l’année à venir. 

Édifie-moi, Seigneur, garde-moi fermement enraciné  

Afin que la vérité que j’ai trouvée ne se dilue pas  

Fais-moi abonder en grâce et en sagesse  

Afin que je ne cède pas à un système terrestre  

Seigneur, fortifie-moi, fais-moi aller plus loin et plus profond,  

Établis mes pas, afin que je sois un gardien de la voie.

Extrait d’un poème de ST; Œuvre artistique de Timaandra Wijesuriya

Vous reconnaissez peut-être les versets qui ont inspiré ST pour ce poème !  

ST est membre du réseau des multiplicateurs de l’Interaction avec les Écritures, qui se compose d’équipiers du ministère étudiant et de diplômés bénévoles. Ensemble, nous explorons la manière dont Dieu interagit avec les cœurs et les esprits des Sud-asiatiques par sa Parole.  

Lors d’une récente réunion du réseau, nous avons réfléchi à la lettre de Paul aux Colossiens et à son impact sur nous aujourd’hui. Dans cette lettre, nous avons remarqué les thèmes sous-jacents du pouvoir et de la sagesse, ainsi que la manière dont Paul aide la petite communauté chrétienne de Colosse à reconnaitre en Jésus la vraie source de pouvoir et de sagesse.  

Cela a lancé une discussion pour savoir où se situait le pouvoir dans la société sud-asiatique (entités politiques, relations familiales, structures sociales, souvenirs et interprétations de l’histoire, etc.) et comment nous pouvions témoigner de Jésus et du Royaume de Dieu au sein de cette réalité.  

Nous reconnaissons qu’il est important de laisser la parole de Dieu demeurer parmi nous dans un contexte fraternel (Colossiens 3.16) et que Dieu utilise ces conversations pour révéler les failles dans nos communautés, ainsi que dans les domaines de notre vie personnelle qui ont besoin d’être transformés.  

Pour les chrétiens d’Asie du Sud (qui forment de petites communautés minoritaires dans leurs pays respectifs), cette expérience s’est révélée à la fois éprouvante et encourageante. Dans des cultures de honte et de violence, aborder des problématiques personnelles et communautaires est un défi. Cependant, le témoignage de Paul, que l’emprisonnement par les autorités romaines n’a pas empêché de proclamer la royauté universelle de Jésus, nous a profondément encouragés.  

Comme le montre le poème de ST, lui-même inspiré de la lettre de Paul aux Colossiens, la Parole vivante de Dieu continue de nous parler et de nous servir dans nos diverses situations.  

Durant l’année à venir, les multiplicateurs de l’Interaction avec les Écritures espèrent continuer à se réunir, à réfléchir ainsi qu’à écouter la direction de Dieu à travers sa Parole. Dans nos rencontres, nous souhaitons passer du temps à explorer l’interaction avec les Écritures en termes de :  

  • Créativité : explorer l’interaction entre les Écritures et l’expression artistique (comme la poésie, le chant, la danse, le théâtre et les médias numériques). 
  • Formation spirituelle : explorer comment les Écritures nous conduisent vers une plus grande intimité avec Dieu et maturité en Christ. 
  • Engagement contextuel : examiner la manière dont les Écritures traitent des problèmes rencontrés par les sociétés et les mentalités d’Asie du Sud. 

Nous apprécierions vos prières alors que nous franchissons ces prochaines étapes ensemble… et nous vous encourageons à participer à ce voyage en lisant Colossiens dans votre contexte ! 

Prions pour l’équipe d’Interaction avec les Ecritures:

  • Prions que Dieu vienne à la rencontre des multiplicateurs d’Interaction avec les Écritures de manière puissant alors qu’ils le cherchent à travers sa Parole. Prions que Dieu leur donne la créativité, la maturité et la sagesse comme ils le demandent.
  • Prions que les rencontres prévues cette semaine pour l’équipe d’Interaction avec les Écritures en Asie du Sud puissent se faire et se passer sans encombre. 
  • Prions que l’Interaction avec les Écritures aide d’autres régions et movements à examiner comme les Écritures traitent des problèmes et défis qui sont propres à leur contexte. 

Si vous voulez recevoir des nouvelles plus régulières de l’équipe d’Interaction avec les  Écritures, vous pouvez vous inscrire pour recevoir notre lettre de nouvelles trimestrielle en cliquant ici. 

Néanmoins Dieu est à l’œuvre

Depuis le coup d’État militaire survenu en février l’année passée, le peuple du Myanmar est victime d’une violence généralisée aux mains de la junte militaire. Le conflit armé a déplacé des milliers de personnes et, selon la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, la nation demeure « piégée dans un cycle de pauvreté, de déplacements, de violations des droits humains et d’abus … La vie et l’avenir du peuple de Myanmar sont en jeu. » 

Sawm est le Secrétaire général du MFES, le mouvement étudiant au Myanmar. Il rapporte que la vie est toujours loin d’être stable, même si les gens retournent au travail et que plus d’une année s’est écoulée depuis le coup d’État qui a mené à la « révolution du printemps ». « Les militaires arrêtent les jeunes qui se trouvent dans le voisinage de toute attaque réalisée par la branche armée du Gouvernement fantôme d’unité nationale, c’est-à-dire les Forces populaires de défense (PDF) – même si ces jeunes n’étaient pas concernés », dit Sawm. « Dans de nombreuses villes, les gens ont peur de sortir l’après-midi et les maisons restent dans l’obscurité la nuit. Certains, dont même des enfants en âge d’être collégiens, ne peuvent pas rester dans leur propre village car ils risquent d’être accusés de participer à la résistance armée. Les militaires arrêtent tous ceux qu’ils soupçonnent, sans preuves. »  

Les jeunes n’ont pas beaucoup d’options : comme le dit Sawm, soit ils « rejoignent les PDF, [soit ils] trouvent un travail mal payé dans les usines des villes ou ils quittent le pays. » La violence et l’injustice générales et incessantes – qui ont entraîné le meurtre de l’un des voisins de Sawm – ont aussi profondément marqué les étudiants. De nombreux étudiants potentiels ont rejoint des groupes de résistance armée au lieu des universités. « La semaine dernière, dit Sawm, l’un de nos étudiants a disparu alors qu’il se rendait au culte. Nous ne savons toujours pas exactement où il se trouve, mais il semblerait qu’il ait été pris par les militaires. La même semaine, trois autres ont croisé des voleurs sur le bus et ont perdu leur téléphone portable et leur sac. »  

Mais dans tout ce désarroi et cette souffrance, Dieu est à l’œuvre et le ministère étudiant continue. 

« Dieu a répondu à nos prières et nous a donné un centre de ministère, un lieu sûr et confortable qui nous permet de développer des amitiés et de partager l’Évangile », témoigne Sawm. « Nous avons commencé un nouveau club d’anglais, en plus de notre étude biblique et des rassemblements pour la communion fraternelle. » La vision du MFES se base sur le succès initial du centre de ministère : « Nous voulons créer un espace neutre pour tous les étudiants, où nous pouvons les aider sur le plan pédagogique et le plan émotionnel pendant cette période de crise et où nous pouvons partager l’Évangile. Nous avons vraiment besoin de prière, de conseils et d’aide afin de développer un ministère pertinent, efficace et croissant, même dans la situation présente. » 

Malgré tout, le mouvement constate de la croissance. Sawm passa récemment trois jours à rendre visite aux étudiants d’une ville à l’autre extrémité du pays. « C’était un grand privilège, dit-il, d’expliquer l’importance du ministère étudiant pour répandre l’Évangile dans tout le Myanmar et voir des changements dans notre société. Ensemble, nous avons repensé les possibilités pour un ministère étudiant efficace. » À travers l’étude de Colossiens, le groupe de Sawm « est revenu sur la Seigneurie de Jésus dans tous les aspects de notre vie et nous avons prié que cette vérité nous façonne pour devenir ‘sel et lumière’ dans ce monde tourmenté. » 

Priez avec nous pour Sawm et les étudiants du MFES :  

  • Sawm nous demande de « continuer à prier que le Seigneur guérisse bientôt notre pays effondré. » 
  • Priez que le Seigneur accorde de la sagesse et de la force au MFES pour le servir efficacement.  
  • Louez Dieu pour le centre de ministère qu’il a pourvu et continuez à prier pour les finances du centre. 
  • Priez pour que l’étudiant du MFES qui a été détenu par les militaires soit libéré rapidement et qu’il puisse retourner chez lui sain et sauf. 

Donner de l’espace au ministère étudiant

Sumathy se demanda comment faire participer le conseil d’administration. Malgré sa riche expérience dans la gouvernance acquise dans divers contextes séculiers, en devenant présidente de FOCUS (le mouvement national du Sri Lanka), elle réalisa qu’il y avait des problèmes qu’elle ne pouvait régler seule. Au milieu d’une recherche pour le nouveau ou la nouvelle secrétaire général(e) du mouvement, le timing était d’autant plus crucial. 

Qu’est-ce que le président du conseil doit faire ? Sumathy organisa des sessions de formation en ligne avec l’équipe du programme de renforcement de la gouvernance de l’IFES. Elle s’assura qu’ils en tireraient le plus partie en y incluant des candidats au conseil d’administration, y compris deux récents diplômés. Ils étaient prêts pour une transformation. 

La formation provoqua cette transformation dans un certain nombre de domaines. Le conseil initia de nouvelles procédures pour construire leur mémoire organisationnelle et éviter que les réunions ne reviennent systématiquement sur les mêmes discussions. Mirek Pieszka, directeur du programme de renforcement de la gouvernance, fit appel à des membres de conseils d’administration d’autres mouvements de l’IFES, avec une sagesse spécifique pour les circonstances de FOCUS Sri Lanka.  

Par exemple, Dan Anderson, président du conseil d’administration de l’AFES Australie, les aida à élaborer les procédures. Le conseil modela sa nouvelle « Journée de la stratégie » récurrente sur l’exemple de Nelson Gitonga de FOCUS Kenya, et Christy Jutare de l’IVCF Philippines partagea sa sagesse concernant la transition entre deux secrétaires généraux. La « mémoire organisationnelle » de l’IFES put obtenir du soutien du monde entier, avec des conseils sur mesure pour la situation de FOCUS Sri Lanka.  

Qu’elle fut le plus grand changement ? La formation apporta une nouvelle vision du rôle du conseil d’administration, qui ne consiste pas à se tenir au-dessus du mouvement avec des règles et des tâches quotidiennes, mais à servir en réfléchissant en profondeur à des questions stratégiques difficiles. Sumathy fait référence au pilotage d’un navire, en décidant qui doit prendre en charge le conseil d’administration ou dans quelle direction aller. Mirek imagine le conseil comme le lit d’une rivière par lequel le travail quotidien du mouvement national, mené par le secrétaire général, peut s’écouler librement. Quand les membres du conseil d’administration participent et que les procédures sont en place, il y a de la place pour penser aux questions qui concernent le pilotage du navire. En parallèle, quand les conseils fonctionnent bien, ils donnent de l’espace au travail étudiant pour avancer avec du soutien et sans entrave. Kerwin Stuart, formateur spécialisé en gouvernance basé à Sainte-Lucie et secrétaire général adjoint de CARIFES, affirme que l’histoire a prouvé l’importance d’avoir un conseil d’administration efficace pour les mouvements étudiants : c’est « la fondation de la maison qu’on ne voit pas ». Tandis que la recherche du prochain ou de la prochaine secrétaire général(e) continue, Sumathy sent que Dieu dirige le conseil afin d’établir la fondation d’un mouvement nouvellement équipé pour atteindre les étudiants au Sri Lanka pour lui.  

Priez pour FOCUS Sri Lanka : 

  • Priez tandis que le conseil travaille à la transition entre secrétaires généraux. Demandez que Dieu les guide vers le bon leadership et fasse avancer FOCUS vers un nouveau chapitre de prospérité et de croissance. 
  • Priez que Dieu guide l’équipe du programme de renforcement de la gouvernance vers les mouvements, là où elle pourra faire une différence, comme au Sri Lanka. 
  • Priez que tous les membres de conseil d’administration des mouvements nationaux comprennent l’importance du but auquel ils travaillent, et qu’ils prennent entièrement possession de la responsabilité que Dieu leur a donnée. 

Cœurs de prière, mains de service 

C’était un tout petit acte de compassion, mais les étudiants du CBS Népal de la vallée de Katmandou espéraient que leur idée symboliserait quelque chose ayant une valeur éternelle. Pendant la Journée mondiale de l’étudiant 2020, un jour dédié à la prière pour les étudiants dans le monde, ils voulaient montrer à leur communauté qu’ils priaient aussi pour elle.  

 Ils ont levé des fonds parmi les diplômés et distribué des repas dans l’un des pires bidonvilles de Katmandou, une zone ravagée par la Covid-19. Ils ont servi plus de 250 familles parmi les plus pauvres. Plus de la moitié étaient des étudiants. 

Les étudiants du CBS Népal savaient qu’un repas ne réduirait pas la pauvreté de ce quartier. Toutefois, ils espéraient que la communauté comprendrait qu’elle se trouvait dans leurs prières. À la fin de la journée, ils se sont réunis sur Zoom avec les sept autres provinces pour partager leurs histoires et prier pour ceux qu’ils avaient servis.  

La Journée mondiale de l’étudiant arrive bientôt. Des étudiants du monde entier vont se réunir afin de prier pour l’université. Certains d’entre eux vont trouver des manières innovantes de prier ou d’évangéliser ce jour-là. Comme les étudiants du Népal, certains iront dans leurs communautés pour servir. Comment allez-vous passer votre Journée mondiale de l’étudiant ?  

Même si la Journée mondiale de l’étudiant est prévue dans quelques semaines, vous pouvez commencer à demander à Dieu d’agir. 

  • Priez pour les étudiants qui préparent des projets innovants pour atteindre leurs communautés et campus ce jour-là. 
  • Priez que des milliers d’étudiants, de groupes universitaires et d’églises entendent parler de cette journée et veuillent y participer.  
  • Priez que ce jour apporte de l’encouragement, un esprit d’unité et de précieux liens entre tous au sein de notre union.

La force dans la timidité 

Bharat était quelqu’un de timide. Il lui était parfois difficile d’engager la conversation avec une nouvelle personne. Mais cela n’a pas empêché Dieu de l’utiliser. Il s’est impliqué dans le ministère des étudiants en tant que leader clé du département de formation de son mouvement national. Diriger un groupe était parfois un défi pour lui, surtout dans une culture qui valorise le fait d’être expressif et amical envers les autres.  

Mais lorsqu’il a rejoint l’initiative mondiale pour le leadership de l’IFES (GLI, en anglais), sa manière de voir le leadership a changé. Ce programme a emmené sa cohorte dans un profond cheminement pour comprendre les principes et la fonction du leadership au sein de l’IFES. A travers ce programme, la prochaine génération de leaders est formée afin que les mouvements nationaux disposent de personnes capables d’assumer des responsabilités toujours plus nombreuses dans des projets et des postes au niveau régional et mondial.  

Le fait d’appartenir à une cohorte internationale l’a fait rencontrer des personnes du monde entier ayant des personnalités, des cultures et des styles de leadership différents. Il affirme que cette expérience l’a aidé à reconnaître et à développer les dons qu’il possédait déjà. 

« GLI m’a aidé à découvrir mes points forts liés à mes dons spirituels. La compréhension de ces aspects m’a également permis de mieux comprendre ma façon de voir le leadership. Le programme m’a aidé à développer ces domaines pour mieux travailler dans l’équipe et à utiliser mes dons et mes forces pour faire grandir les équipiers et les étudiants. Pour moi, assister au GLI n’a pas seulement été une occasion de me former, mais aussi une occasion de mettre en pratique ce que j’ai appris dans mon engagement quotidien au sein du mouvement. » 

Bharat a commencé à mettre en pratique ce qu’il apprenait, à encourager ses étudiants à s’approprier leur formation spirituelle et à créer un environnement d’apprentissage qui encourage la participation active plutôt que les cours magistraux. Le fait de faire partie d’une cohorte avec différentes cultures l’a également aidé à mieux comprendre les étudiants de son propre pays, le Népal, où la culture est très diverse.  

Bharat fait partie de la première cohorte de jeunes leaders prometteurs qui bénéficient d’un mentorat dans le cadre de l’initiative mondiale pour le leadership. Les participants précédents ont été nommés à des postes de direction régionale, ont contribué à des projets régionaux et ont été invités à faire partie de l’équipe d’organisation du programme de l’Assemblée mondiale. Priez avec nous pour ce programme qui forme la prochaine génération de leaders de l’IFES. 

  • Priez pour cette cohorte, qui est toujours en cheminement, retardée par la pandémie. Priez pour qu’ils soient encouragés à continuer. 
  • Priez pour les ministères de chaque membre de la cohorte. Priez pour qu’ils puissent mettre en pratique ce qu’ils apprennent.  
  • Priez pour les futurs leaders de l’IFES, afin qu’ils soient les bonnes personnes, remplies de passion et de sagesse. 

Entre les griffes de la Covid-19 

Alors que d’autres régions du monde se remettent lentement de la pandémie, l’Asie du Sud tombe de plus en plus dans les griffes d’un virus insidieux. La situation est grave. Les professionnels de santé sont sollicités au-delà de leurs limites et le matériel médical essentiel est manquant. Les hôpitaux sont à saturation et n’ont pas assez de matériel pour répondre à l’immense besoin. Un membre de l’UESI Inde déclare :  

« C’est avec des larmes que j’ai répondu à l’appel d’un diplômé de l’UESI en poste dans un hôpital rural du centre de l’Inde, qui m’a dit que son hôpital de 90 lits n’avait même pas un seul ventilateur. » 

Au 26 mai, plus de 1000 personnes en lien avec le mouvement UESI avaient été infectées par le virus, dont plusieurs étaient décédées. La situation s’aggrave également dans d’autres pays comme le Népal, où de nombreuses personnes ne peuvent obtenir de l’aide en raison d’une répartition inégale des ressources, et où les hôpitaux facturent les soins de manière excessive.  

Au milieu de cette crise, les mouvements de l’IFES font de leur mieux pour être le sel et la lumière, même si beaucoup de leurs membres sont malades ou en deuil suite au décès d’êtres chers. Partout en Inde, l’UESI a montré un merveilleux témoignage de l’église. De nombreux diplômés de l’UESI ont ouvert leurs bâtiments, établi des installations médicales de fortune, travaillé comme soignants et fourni des provisions. 

Les leaders de l’IFES en Asie du Sud demandent de l’aide. Il existe une course pour obtenir des concentrateurs d’oxygène dans la région, et les anciens étudiants de l’IFES se mobilisent afin de faciliter l’envoi de ce matériel aux hôpitaux et aux centres de soins de la COVID-19. La région invite tous les professionnels de santé à venir apporter de l’aide pour faire face à la crise. L’IFES Asie du Sud peut faire en sorte que des étudiants ou des diplômés volontaires puissent servir dans le cadre d’un engagement à long ou à court terme aux côtés des diplômés locaux dans la région.  

Ce mouvement vous encourage également à vous mettre en contact avec des groupes d’étudiants d’Asie du Sud pour prier et se chargera de faciliter ces rencontres en ligne. Un membre du personnel de l’UESI déclare : 

« Je crois vraiment que certaines de ces réunions peuvent être le point où les étudiants découvrent leur appel à la mission comme une réponse aux problèmes qu’ils voient, entendent et pour lesquels ils prient. » 

Pour en savoir plus sur la façon dont vous pouvez aider la situation en Asie du Sud, veuillez contacter Reji Daniel à reji.betsy@gmail.com.  

Priez avec nous cette semaine pour l’Asie du Sud. 

  • Priez pour l’obtention plus de fonds pour acheter du matériel médical et priez pour une livraison rapide de ces fournitures car le délai de livraison des concentrateurs d’oxygène est maintenant de plus de quatre semaines.  
  • Priez pour que Dieu renouvelle les forces des professionnels de santé qui sont en première ligne, afin qu’ils puissent continuer à travailler sans s’épuiser. Priez pour plusieurs anciens étudiants de l’IFES qui sont en mission médicale en Asie du Sud.  
  •  Priez pour que les hôpitaux gagnent miraculeusement plus de place pour soigner les malades grâce à de meilleures infrastructures et à des professionnels de santé qualifiés. 
  • Priez pour les mouvements IFES et les églises en Asie du Sud, qui font face à de nombreux défis pour prendre soin des malades. 

L’IFES est en train d’organiser une journée de prière spéciale le vendredi 16 juillet, au cours de laquelle nous porterons ce problème et d’autres défis mondiaux actuels devant le Seigneur. Plus de détails sur la façon dont vous pouvez participer seront disponibles dans les prochaines Prayerlines.

Viser l’ouest

En juin, nous avons prié pour les groupes d’étudiants du NBCBS au Népal qui rencontraient des problèmes de connexion Internet. En plein milieu de la pandémie de la COVID, le mouvement a fait preuve de persévérance tout en se confrontant aux études perturbées et à un accès limité à la technologie. A présent, ils ont été témoins de la réponse à l’une de leurs plus grandes prières, juste une semaine après la Journée mondiale de l’étudiant. 

Pratigya observa la liste des groupes d’étudiants népalais sur son écran. Il n’y a personne de la province de l’extrême ouest, pensait-elle. En tant que coordinatrice de la prière pour la Journée mondiale de l’étudiant, c’était son travail de contacter les responsables étudiants représentant chacune des 7 provinces du pays. Pourtant, en parcourant la liste, elle se rendit compte qu’il manquait un représentant pour la province de l’extrême ouest. Dans son cœur, elle sentit un appel. Tu pourrais y lancer un groupe même en étant à distance. Cela fait maintenant des mois que tu t’occupes du ministère en ligne. Qu’est-ce qui t’en empêche ? 

À ce moment-là, elle se sentit poussée à prier pour qu’un groupe se développe dans cette région difficile à atteindre. Elle se demanda si on lui avait confié le rôle de coordinatrice de la prière pour la Journée mondiale de l’étudiant afin qu’elle puisse attirer l’attention sur ce besoin. Elle savait que Dieu pouvait agir, mais il fallait d’abord passer par la prière. Lors de la Journée mondiale de l’étudiant, 200 étudiants népalais se réunirent sur Zoom pour prier pour l’université ; et plus spécifiquement, pour prier pour qu’un groupe se lance dans la province de l’extrême ouest du Népal.  

Avant la pandémie, Sharad Lama, le secrétaire général du NBCBS, s’était rendu dans la région pour rencontrer des étudiants chrétiens. Il avait réussi à obtenir quelques contacts et espérait revenir pour créer un groupe. Mais ses plans furent chamboulés suite aux strictes restrictions de voyage dues à la Covid-19. Pourtant, Pratigya croyait qu’il était possible de lancer un groupe en ligne. Guidée par les prières de la Journée mondiale de l’étudiant et en utilisant la liste de contacts de Sharad, Pratigya s’adressa avec foi à cinq étudiants de la province de l’extrême ouest. 

Les étudiants étaient très réceptifs aux études bibliques virtuelles hebdomadaires avec Pratigya, car ils étaient déjà habitués aux appels vidéo. Cela fait un mois qu’ils se réunissent pour ouvrir la Bible ensemble et parler des principales communautés sur leurs propres campus. Le NBCBS espère qu’à terme, les étudiants créeront cinq nouveaux groupes dans la province de l’Ouest.  

Cette semaine, nous nous réjouissons avec nos frères et sœurs du Népal qui ont vu Dieu agir par la prière lors de la Journée mondiale de l’étudiant. Priez avec nous pour les étudiants de l’extrême ouest du Népal.  

  • Louez Dieu pour sa réponse aux prières peu de temps après la journée mondiale de l’étudiant ! 
  • Priez pour que ces cinq étudiants se sentent investis dans leur nouveau groupe et continuent à se réunir régulièrement. 
  • Priez pour qu’ils aient envie de développer leurs capacités de leadership et qu’ils se sentent en confiance pour créer leur propre groupe le moment venu. 
  • Priez pour NBCBS, qui continue à se battre contre la mauvaise connexion Internet. Priez pour que Dieu leur montre des signes clairs, en particulier lors de leurs réunions virtuelles.  

S’impliquer pour voir un changement dans la société

Nous devions contribuer à une solution. Beaucoup de vies ont été perdues à cause du profond désespoir qui reste ancré dans mon pays. Comment voir ces gens dans la souffrance sans leur partager notre espérance qui peut les délivrer de leurs angoisses ? Après la Journée mondiale de l’étudiant, notre groupe FOCUS Sri Lanka nous a mis au défi d’identifier les problèmes de la société dans notre pays et d’agir. Nous avons relevé le défi et, après un moment de réflexion, un mot odieux restait dans notre esprit : le suicide.

Nous connaissions bien ce mot. Nous l’entendions à plusieurs reprises dans les actualités ou même dans notre cercle d’amis. Nous savions que c’était un vrai problème, mais comme la plupart des gens, nous n’avions jamais osé le regarder en face. Le suicide est un sujet qui nous met mal à l’aise, et c’est difficile d’en parler lors des dîners ou des réunions de famille. Mais il était important de comprendre ce sujet afin que nos efforts vaillent la peine. Nous devions parler aux personnes touchées par le suicide.

Comprendre le problème

L’année dernière, le thème de la Journée mondiale de l’étudiant s’est concentré sur briser les barrières au sein des universités et a mis les étudiants au défi d’examiner les problèmes au sein de leur société. Rebecca et un groupe d’étudiants de FOCUS Sri Lanka ont pris l’initiative de s’attaquer au problème du suicide dans leur pays. Afin de comprendre le problème, ils ont conçu un projet de recherche pour recueillir des données auprès des personnes les plus touchées dans la région orientale. Grâce à un réseau de pasteurs, ils ont listé des villages afin d’y mener des interviews. Bien que ce soit un sujet pesant, ils espéraient que l’initiative entraînerait des changements.

Leurs efforts ont été appréciés dans chaque endroit visité. Rebecca nous raconte :

« Lorsque nous sommes allés dans les villages, les leaders nous ont bien accueillis. Ils ont apprécié notre initiative et nous ont soutenus. Ils ont partagé les problèmes concrets de leurs villages et les principaux combats auxquels ils étaient confrontés. »

Avant de commencer les interviews, les étudiants ont parlé aux pasteurs des villages qui les ont prévenu des défis potentiels. Au fur et à mesure que les étudiants entraient en contact avec les différents foyers, ils se sont rendus compte combien ces conseils avaient été utiles et ils en étaient reconnaissants. De nombreuses personnes souhaitaient contribuer à la recherche, mais aborder ce sujet sensible nécessitait de la délicatesse. Les conseils ont permis aux étudiants de faire face aux conversations difficiles lesquelles ont produit des résultats substantiels par la suite. A travers les recherches, Rebecca s’est rendue compte à quel point les étudiants avaient peu compris les personnes touchées par le suicide auparavant.

« Au début, nous avions une vision fermée sur le sujet du suicide. Nous pensions que les personnes concernées par le suicide étaient des jeunes. Mais après nos rencontres au sein des différents villages, nous avons saisi quelle était la vrai situation. »

Les recherches ont montré que la plupart des victimes étaient des femmes mariées âgées de 25 à 35 ans. La majorité d’entre elles étaient des agricultrices qui vivaient dans le désespoir à cause des problèmes financiers. Les étudiants ont également découvert que de nombreux jeunes âgés de 16 à 25 ans se suicidaient en raison de problèmes relationnels.

Passer à l’action

Après s’être bien informés, les étudiants sont passés à la deuxième phase de leur projet. Ils ont mis en place une campagne dans chaque village, s’exprimant dans les églises et les écoles secondaires sur le fait que le suicide n’est pas la solution. Ils ont conseillé les auditeurs de partager leurs problèmes avec des personnes de confiance et les ont encouragés à élargir leurs perspectives de carrière à travers l’éducation. Et surtout, les étudiants ont parlé de la compassion de Dieu et de la puissance de la prière.

Rebecca a été surprise par l’impact de leur campagne.

« Peu après chaque programme de sensibilisation, au moins une personne est venue nous voir pour nous faire part de ses retours. Certains nous ont partagé leurs problèmes, d’autres nous ont demandé de l’aide. Ils nous ont souhaité bonne chance et nous ont encouragé à organiser des événements similaires dans d’autres villages et églises. »

Les étudiants ont été touchés. Ils trouvaient ça incroyable qu’une simple idée inspirée de la Journée mondiale de l’étudiant ait eu un réel impact. Rebecca nous raconte :

« Nous avons appris plusieurs choses : combien c’est important de faire plus pour notre future société, comment montrer l’amour de Dieu en identifiant et en traitant les problèmes sociaux, et comment nous pouvons aider la société en tant que chrétiens. »

Que pouvez-vous faire pour encourager le changement dans votre société ?

Rebecca dit que pour lutter contre les injustices, vous devez arrêter de vous concentrer sur vous-même et ouvrir les yeux sur les problèmes des autres. Elle recommande de commencer par identifier les injustices qui se produisent sur votre propre campus et de faire entendre votre voix contre elles. Enfin, elle encourage les étudiants à ce que ce soit leur témoignage de l’amour de Dieu qui les pousse à agir. Focus Sri Lanka est un exemple d’étudiants qui ont identifié un problème et pris des initiatives. N’attendez pas que les autres agissent contre les injustices de votre société. Regardez autour de vous, identifiez les problèmes et utilisez votre voix pour encourager le changement.

Garder contact en dépit d’une connexion Internet instable

Elles se rassemblent une par une au cours de l’appel vidéo. Tandis que l’écran s’illumine avec chaque nouveau visage, les filles se saluent et s’envoient la main les unes aux autres, excitées de voir leurs amies. Mais bientôt, elles entendent le caquètement familier de la connexion Internet déficiente de la vidéo de quelqu’un. Tout le monde s’arrête et attend, espérant que la connexion tienne. Elles poussent un soupir de soulagement lorsque les visages de leurs amies se remettent à bouger et elles reprennent alors leur conversation.

Après le confinement, ce groupe d’étudiantes du NBCBS Népal a gardé contact du mieux qu’elles ont pu, mais la connexion Internet déficiente constitue un véritable défi. Elles se sont résignées à étudier les Écritures individuellement et à se rencontrer par le moyen d’un appel vidéo chaque deux semaines pour réfléchir ensemble. L’objectif de tels échanges est de parler de l’anxiété et comment trouver du réconfort dans la méditation des Écritures.

Parler d’anxiété est important, car nombreuses sont les étudiantes qui nourrissent beaucoup d’inquiétudes à propos de leurs études. Et comme les régions montagneuses ne jouissent pas d’une connexion Internet stable, plusieurs étudiantes sont incapables de poursuivre leurs travaux scolaires en ligne. Pour l’une des membres du groupe nommée Pratigya, cela signifie qu’elle ne pourra pas obtenir son diplôme de droit cette année, ce qui risque de compromettre ses chances de poursuivre des études à l’étranger. Malgré tout, Pratigya trouve du réconfort dans la méditation de la Parole de Dieu. Elle dit :

« Dieu m’enseigne à être reconnaissante, quelle que soit la situation dans laquelle je me trouve. Quand je vois la situation douloureuse et les circonstances actuelles, sa Parole me rappelle que tout est appelé à disparaître et qu’il y a de l’espérance pour le futur, comme il est mentionné en Proverbes 23.18. »

Prions pour les étudiants du Népal durant la semaine qui vient, alors qu’ils sont confrontés à beaucoup d’incertitudes reliées au confinement actuel.

  • Prions que les étudiants remettent leur anxiété à Dieu, même si leurs plans ont été perturbés.
  • Prions pour une connexion Internet stable pour que les groupes chrétiens puissent se rencontrer en ligne. Prions également pour les étudiants qui n’ont pas accès à Internet et se sentent isolés de leurs amis et amies chrétiens.
  • Prions pour le Népal durant la crise actuelle. Le nombre de gens atteints par la Covid-19 augmente à cause des ouvriers migrants qui entrent dans le pays via la frontière indienne. Non seulement cela empire-t-il la situation de pandémie, mais cet état de fait augmente les tensions avec l’Inde.