Les défis à relever pour un nouveau mouvement de l’IFES

  « Aujourd’hui, je travaille en tant que magistrat et missionnaire. » 

Sona* était l’un des étudiants transformés par le ministère du GBU parmi les étudiants en Guinée-Bissau. Après avoir participé aux études bibliques et aux activités de formation du GBU, Sona s’est senti appelé et équipé pour servir en tant que juriste, tout en ouvrant aussi la Bible avec d’autres. 

La Guinée-Bissau a désespérément besoin de diplômés tels que Sona, résolus de vivre comme disciples du Christ et d’œuvrer à la transformation de leur milieu professionnel, leur Église locale et leur communauté. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest est l’un des plus pauvres au monde et il est confronté à de nombreux problèmes d’infrastructure, à l’instabilité politique et au trafic de drogue. La plupart de ses habitants pratiquent l’animisme ou l’islam. 

En juillet de cette année, le mouvement étudiant s’est officiellement joint à l’IFES. Bien qu’il y ait de nombreuses raisons de célébrer cette étape, le mouvement GBU a besoin de prière plus que jamais. 

Il y a présentement cinq groupes GBU dans le pays, mais cette année, le nombre de participants a diminué. Les universités n’ont pas de campus, c’est pourquoi les étudiants ont l’habitude de rentrer chez eux, une fois les cours terminés. Les membres du groupe souhaiteraient pouvoir offrir aux étudiants des collations durant les rencontres, mais ils n’ont pas les moyens de le faire. Merci de prier pour une percée. 

  • Priez que plus d’étudiants participent aux activités et acceptent des responsabilités au sein des groupes GBU au début de cette nouvelle année universitaire. Priez que des groupes soient établis sur de nouveaux campus. 
  • Priez que Dieu pourvoie le soutien financier nécessaire pour que le ministère puisse grandir et se développer. 
  • Priez que Dieu accorde la sagesse au secrétaire général et à ceux qui travaillent auprès des étudiants en Guinée-Bissau. 
  • Priez que d’autres diplômés tels que Sona s’engagent à vivre comme disciples de Jésus dans leur milieu professionnel et au sein de leur communauté. 

* Le nom a été changé 

Merci de prier avec nous !

Comment le ministère parmi les étudiants a commencé en Zambie

Avril 1974. 

Ce fut un anniversaire mémorable. Alors que Hank Pott célébrait son 32e anniversaire, lui et sa femme ont atterri à Lusaka. Ils se sont joints à un petit groupe de professeurs chrétiens à l’université de Zambie et ils ont consacré leur temps libre à former les 100 étudiants chrétiens qui se trouvaient là.   

Plusieurs personnes les avaient soutenus dans la prière. L’année précédente, Chua Wee Hian, le Secrétaire général de l’IFES, avait été conférencier invité au grand congrès missionnaire Urbana : 

« Assis dans l’auditoire ce soir, se trouvent Hank et Cathy Pott. Ils se préparent à se rendre en Zambie. Je vous demande de prier pour leur entrée au pays – puis, après deux années de service, de prier pour leur départ , une fois leur successeur zambien désigné. » 

Deux ans plus tard, à 5 000 km de distance, à Londres, l’étudiant zambien Derek Mutungu a donné sa vie au Christ. Dieu lui a alors mis à cœur de servir les étudiants dans son pays. 

Ainsi, Dieu a répondu aux prières des étudiants présents à Urbana. Les Pott ont cédé le leadership du groupe étudiant, maintenant composé de 500 étudiants, à Derek. Sous la direction de ce dernier, le travail s’est étendu sur plus de 30 campus. Aujourd’hui, ZAFES est présent sur 91 campus répartis dans dix régions du pays. 

Un nouveau chapitre pour Aida, diplômée du GBU Espagne

Hier était un jour important pour Aida. La jeune diplômée de 23 ans de l’Espagne a dit aurevoir à sa famille et elle s’est envolée vers la Guinée équatoriale, à 4 500 km de distance. Aida laisse derrière elle une vie confortable, de précieux amis et une culture qui lui est familière. Pourquoi est-elle prête à laisser tout cela derrière elle ? Aida rêve de voir un témoignage chrétien être établi au sein des universités de la Guinée équatoriale. Elle consacrera la prochaine année à travailler en partenariat avec les étudiants chrétiens locaux en vue d’établir un mouvement pionnier dans ce pays. Voici les explications d’Aida à ce sujet :

« Je sais que ce sera difficile. Et je ne suis pas la meilleure personne pour relever ce défi. D’autres candidats sont certainement mieux formés et expérimentés pour le faire. Mais je sais que Dieu est avec moi et qu’il façonnera ma vie en vue de ce qu’il m’appelle à accomplir. Peut-être ne verrai-je pas de grands résultats. Peut-être vais-je planter une seule semence qui portera du fruit après mon départ. Mais je sais que Dieu a des projets merveilleux pour ce pays. Merci de vous joindre à moi dans la prière afin que Dieu aide à lancer un nouveau mouvement étudiant en Guinée équatoriale. »

  • Priez pour Aida afin qu’elle puisse s’installer rapidement dans sa communauté, son Église locale et sa nouvelle culture.
  • Priez qu’au milieu des défis rencontrés, elle continue de marcher étroitement avec Dieu, confiante dans sa direction et à son écoute.
  • Priez qu’elle puisse tisser de profondes amitiés avec les étudiants locaux ; priez qu’ensemble, ils puissent être efficaces dans leurs efforts de répandre la bonne nouvelle de Jésus au sein des universités du pays.
  • Priez que Dieu puisse disposer les Églises locales et les diplômés du pays à offrir leur aide en vue de mettre sur pied le nouveau mouvement.

Le rêve d’Aida pour la Guinée équatoriale

Faites connaissance avec Aida. 23 ans.Voici son histoire.

Un appel téléphonique

Elle a eu une enfance hors du commun. Ses amis l’appelaient mwana ntang (fille blanche). Ils lui ont appris à s’amuser avec un bâton et un vieux pneu. À l’âge de sept ans, Aida a quitté la Guinée équatoriale pour rentrer en Espagne. Mais il était trop tard.

Le pays et ses habitants occupaient déjà une place de choix dans son cœur.

Au cours de sa dernière année universitaire, Aida a eu l’opportunité de retourner en Guinée équatoriale pour une stage de deux mois dans une école de Malabo, la capitale. Le livre qu’elle a lu au cours de ce voyage était celui de Lindsay Brown, Une nuée de témoins. Aida a été captivée durant sa lecture par les nombreux récits d’étudiants chrétiens qui ont fait une différence dans leur pays. Elle a alors conçu le rêve de voir les étudiants chrétiens de Guinée équatoriale faire une différence dans leur pays.

Une fois revenue chez elle, Aida a reçu un appel téléphonique qui a changé le cours de sa vie. L’appel venait d’un équipier du GBU Espagne : Aida, serais-tu disposée à déménager en Guinée équatoriale pour y lancer un mouvement pionnier ?

Étrange coïncidence ! À mesure qu’elle priait, lisait la Bible et discutait avec d’autres chrétiens durant les semaines qui ont suivi, il lui a paru évident que Dieu ouvrait une porte pour elle. 

Pas seule

C’était il y a 18 mois. Depuis lors, le GBU Espagne a aidé Aida à se préparer à emménager à Malabo. L’IFES lui a offert une bourse lui permettant de participer à l’Assemblée mondiale, en Afrique du Sud. Le fait d’entendre le récit des défis rencontrés par d’autres équipiers et étudiants l’a aidée à moduler certaines de ses attentes. Elle a compris que ce projet de s’installer là-bas ne serait pas facile, mais qu’elle ne serait pas seule dans cette aventure.

« Je sais que l’expérience risque de s’avérer difficile. Et je ne suis pas la meilleure personne pour aller là-bas. D’autres candidats sont sans doute mieux formés et expérimentés pour relever ce défi. Mais j’ai confiance en Dieu qui pourvoira à mes besoins et qui façonnera ma vie en fonction de ce qu’il m’appelle à accomplir.

Et je suis prête à me lancer dans l’aventure parce que je ne suis pas seule. Je sais que Dieu est avec moi, de même que la famille de l’IFES. Peut-être ne verrai-je pas de grands résultats ? Peut-être vais-je ne planter qu’une seule semence qui portera du fruit après mon départ. Mais cela n’a pas vraiment d’importance. Dieu a des projets merveilleux pour cette nation. Je découvre que parfois, le timing de Dieu n’est pas le nôtre. Sa façon d’agir et de travailler n’est pas la nôtre. »

GBU Spain

Partir de zéro

Aida désire atteindre les étudiants. Mais quel est le meilleur moyen de commencer à le faire ? Des idées ont jailli alors qu’elle écoutait le témoignage d’autres participants à l’Assemblée mondiale : des clubs d’apprentissage de l’anglais et des leçons de musique – pour chrétiens et non-chrétiens – et d’autres moyens également. La tâche risque de s’avérer difficile : la plupart des étudiants de premier cycle sont plus âgés qu’elle et ils sont de sexe masculin en majorité. Mais en dépit des défis potentiels, Aida est en paix.

« Je sais que je ne suis pas là pour être leader ou dirigeante. Je ne suis pas là pour imposer ma manière de faire les choses inspirées par mon expérience au sein de l’IFES Europe. Je suis ici pour bâtir une équipe et collaborer avec elle pour démarrer un mouvement indigène. Et avec l’aide de Dieu, c’est ce qui va se produire – d’abord au sein de l’une des facultés de Malabo, puis, je l’espère, sur d’autres campus de Bata également. »

Beauté et brisement

Aida aime la Guinée équatoriale. Elle aime le fait qu’il y a toujours des gens qui vous entourent. Si vous marchez dans la rue, quelqu’un vous dira bonjour et vous accompagnera là où vous vous rendez. Si vous êtes à la maison, quelqu’un viendra frapper à votre porte, désireux que vous l’invitiez à l’intérieur et lui offriez quelque chose à boire. Elle adore l’hospitalité des gens, leur mode de vie, les odeurs, les couleurs, la diversité.

Mais comme dans n’importe quel pays, il y a aussi des problèmes et des difficultés à surmonter.

Bien que la plupart des habitants se définissent comme étant catholiques, l’animisme règne partout dans le cœur des gens.

Lorsqu’un enfant naît, les parents présentent le bébé aux esprits pour qu’il soit « protégé ». Lorsque quelqu’un est malade, il va voir le sorcier. Lorsque quelqu’un est en colère, il demandera que son ennemi soit maudit. Bien que la jeune génération pratique moins l’animisme que celle de ses parents ou grands-parents, la tendance est fortement enracinée dans la culture. Il est difficile pour les nouveaux croyants de s’affranchir de cela. Et pour un étranger, il est difficile de dénoncer ces pratiques sans offenser les gens.

Aida pourrait facilement se sentir complètement dépassée par de telles manifestations des ténèbres, mais elle se confie en Dieu pour qu’il entre en action :

« J’ai l’assurance que le pouvoir de changer cette situation se trouve dans la Parole de Dieu.

Et tandis que nous lisons et méditons la Bible ensemble à l’université, je prie que Dieu nous parle et nous indique les domaines de notre vie où nous plaçons notre confiance en autre chose qu’en lui, le seul vrai Dieu. »

Le pays caresse de grands rêves mais les ressources font souvent défaut ; plusieurs se sentent impuissants et frustrés.

Mais Aida et les étudiants chrétiens ont une source différente d’espérance à proposer – une espérance qui ne repose pas sur les efforts humains. C’est une espérance qui peut transformer le cœur de chaque individu, et chaque campus, chaque communauté.

C’est là le rêve d’Aida.

« Chère famille de l’IFES, imaginez que nous sommes tous rassemblés en 2023 et qu’une sœur se trouve debout parmi nous disant que le mouvement de la Guinée équatoriale souhaite rejoindre l’IFES. Acceptez-vous de vous joindre à moi dans la prière pour que ce rêve devienne réalité ? »

Aida est soutenue par le projet de l’IFES, « Défricher de nouveaux territoires ». Vous pouvez donner dès aujourd’hui en vue de soutenir des pionniers de l’IFES comme Aida, tandis qu’ils entreprennent d’annoncer l’Évangile sur des campus, dans des villes et des pays non encore atteints.

Priez pour Godfree et d’autres participants à l’Assemblée mondiale

J’espérais avoir un compagnon de chambre adonné à la prière à l’université. Mais lorsque j’ai débuté mon programme d’études, Dieu m’a donné tout le contraire. Moses n’était pas croyant. Il était plutôt porté à s’enivrer et à faire la fête. C’est pourquoi j’ai commencé à prier pour lui. 

Moses est un étudiant international originaire de la Guinée équatoriale. Il avait beaucoup de questions en rapport avec ma foi. Par son entremise, j’ai fait la connaissance d’autres étudiants internationaux de la Guinée équatoriale et je les ai invités à nos activités en priant pour eux afin qu’ils reçoivent Jésus-Christ. 

L’année dernière, Dieu a répondu à mes prières. Moses et d’autres étudiants internationaux sont venus à la foi en Jésus-Christ. Ils sont maintenant actifs pour partager l’Évangile sur le campus. 

Godfree, un étudiant de FOCUS Zimbabwe, participe à l’Assemblée mondiale cette semaine. Il est là pour partager son histoire et pour encourager d’autres à atteindre les étudiants internationaux. Il est également là pour apprendre. Pour capter de nouvelles idées. Pour découvrir qu’il fait partie d’un mouvement mondial en pleine croissance d’étudiants comme lui, désireux de partager avec leurs amis la Bonne Nouvelle de Jésus. 

Joignez-vous à nous dans la prière pour Godfree et d’autres participants à l’Assemblée mondiale : 

  • Remerciez Dieu pour les étudiants internationaux de l’université de Godfree et priez que ces nouveaux croyants puissent demeurer près de Jésus dans leur marche avec lui, maintenant et lorsqu’ils retourneront en Guinée équatoriale. 
  • Remerciez Dieu pour les 1 200 participants qui sont venus de plus de 170 pays pour assister à l’Assemblée mondiale. Remerciez Dieu pour la sécurité dans les déplacements et les moments riches de communion et d’enseignement vécus jusqu’ici. 
  • Priez que chaque participant puisse rencontrer Jésus à travers la méditation de sa Parole et quitte l’événement en étant mieux équipé et plus inspiré que jamais à se faire un messager d’espérance au sein des universités du monde entier. 

Merci de prier avec nous !

Voir Dieu à l’œuvre

« L’EvaSUE est le mouvement étudiant qui grandit le plus rapidement au sein de la famille de l’IFES. Avec plus de 45 000 étudiants impliqués, il est également l’un des plus grands. Chaque année, il voit près de 3 500 personnes se tourner vers le Christ (1 500 sur les campus et 2 000 lors de voyages missionnaires étudiants). 

Ces chiffres sont ahurissants ! Et pourtant, il y a certains campus où le Christ n’est pas encore connu. En 2018, huit universités ont été créées. Avec l’appui du projet de l’IFES Défricher de nouveaux territoires, EvaSUE s’est fixé comme objectif de démarrer des ministère parmi les étudiants sur ces nouveaux campus. 

Il y a déjà beaucoup de fruits pour lesquels rendre grâce à Dieu ! De nouveaux groupes étudiants chrétiens ont été établis dans sept de ces huit universités. 

Sur un campus, 26 petits groupes ont été créés déjà, impliquant plus de 500 étudiants. Ce qui est remarquable est que sur ce campus en particulier (et sur d’autres également), les étudiants font face à de sévères persécutions. Toutefois, ils prient et jeûnent, et ils voient Dieu à l’œuvre. 

Priez avec nous pour le ministère pionnier en Éthiopie : 

  • Priez pour le campus où les efforts d’établir un groupe chrétien n’ont pas encore été couronnés de succès. 
  • Priez pour la croissance continuelle de ces nouveaux groupes chrétiens, en nombre et en maturité, même au milieu de ces persécutions. Certaines des universités sont situées dans des endroits reculés où la population est composée en majorité de musulmans ou de chrétiens orthodoxes. Dans certains cas, les étudiants chrétiens n’ont pas l’autorisation de se réunir en grand groupe sur le campus.  Priez pour le campus où les efforts d’établir un groupe chrétien n’ont pas encore été couronnés de succès. 
  • Une telle expansion rapide entraîne des pressions accrues sur les finances et le personnel. Priez pour la provision du Seigneur et pour Robel, le secrétaire général d’EvaSUE et ses équipiers, afin qu’ils fassent preuve de sagesse dans la situation. 

Merci de prier avec nous !

Les étudiants chrétiens persécutés au nord du Nigéria

C’était tôt dans la soirée, au alentour de 18 h, et nous venions de terminer notre rencontre des leaders du groupe étudiant. Il y avait eu du grabuge dans la ville ce jour-là. Nous sentions la tension dans l’air lorsque nous avons marché tranquillement vers nos résidences, parlant à voix basses. La rue semblait déserte. Mais nous avons bientôt remarqué que des garçons nous suivaient. Nous avons accéléré le pas. Puis nous nous sommes mis à courir. Dans toutes les directions. Il y en avait devant nous également et ils avaient des couteaux à la main. J’ai lancé mon sac et j’ai couru me réfugier dans la brousse, mon cœur battant plus que jamais dans ma poitrine à cause de la peur. Les garçons cherchaient à nous capturer. Je suis resté caché pendant cinq heures, terrifié. J’ai réussi à faire quelques appels téléphoniques en chuchotant et éventuellement, des agents de sécurité de l’armée sont venus me secourir. C’est un miracle que je sois demeuré en vie. Mais je ne veux garder aucun souvenir de cette expérience. 

C’est là le témoignage d’Emmanuel. Il est chrétien. Il vit au nord du Nigéria, dans un secteur connu pour ses récentes attaques contre les chrétiens par des extrémistes musulmans. Bien qu’une grande partie de la violence ait été dirigée vers les populations des régions rurales, les universitaires chrétiens en sont les cibles également. Ils font souvent l’expérience des douleurs de l’injustice, de la discrimination et de l’hostilité. 

La douleur de l’injustice 

L’un des principaux défis pour les étudiants chrétiens est de trouver un endroit où se réunir pour les rencontres du groupe d’étude biblique. Les groupes NIFES qui demandent l’autorisation de tenir des rencontres sur le campus se la voient refusée. Ils sont forcés de se rencontrer à l’extérieur sur le terrain de foot ou sous des arbres, assis sur des pierres, exposés à la pluie ou au soleil brûlant. Même dans ces conditions, les rencontres sont souvent interrompues par les autorités universitaires qui menacent les étudiants d’expulsion s’ils ne mettent pas fin à leur rencontre. 

Dans certaines universités, la chapelle a été brûlée et les chrétiens ne peuvent obtenir l’autorisation de la reconstruire. Un tel traitement est encore plus difficile à accepter lorsqu’ils voient de nouvelles mosquées être construites sur le campus. 

Les chrétiens n’ont également pas le droit de participer à des conciles étudiants. Certains constatent que leurs notes ont été trafiquées par des professeurs qui ne veulent pas voir les étudiants chrétiens réussir. Même réussir à être admis à l’université constitue un défi pour certains, en dépit de leurs excellents résultats à l’examen d’entrée. Certains optent pour l’option de changer leur nom, ou d’ajouter un nom musulman à leur nom, dans l’espoir d’obtenir la faveur du secrétaire administratif. 

Voilà ce qu’est la vie chrétienne quotidienne pour les étudiants du nord du Nigéria. Voici le commentaire d’un équipier à ce sujet : « La justice pour les chrétiens n’est jamais accordée. » 

Prier pour un gros poisson 

Dans un tel contexte, il est remarquable de voir les étudiants répondre avec courage, persévérance et des prières remplies de foi. Lorsqu’on lui a demandé comment prier pour la situation, un étudiant a répondu : 

« Priez que Dieu nous remplisse de son Esprit, afin que nous puissions rendre un puissant témoignage à son nom comme l’ont fait les apôtres. Priez que Dieu nous donne la grâce d’être des témoins efficaces et qu’il ouvre la porte du salut ici, au nord du Nigéria. Priez que nous démontrions de l’amour envers nos camarades de classe musulmans. À l’instar de l’apôtre Paul, ce sont de gros poissons et ils doivent être gagnés pour le Christ. » 

Un autre étudiant explique : 

« Je crois que cette souffrance et cette persécution nous permettent de comprendre ce que les apôtres on vécu. Ces expériences mettent notre foi à l’épreuve et elles nous amènent à dépendre de Dieu à chaque moment.  

Nous aimerions que vous priiez que nous soyons davantage consacrés dans notre adoration et notre communion avec Dieu, en dépit des défis auxquels nous nous voyons exposés. Merci de prier pour nous. Je sais que nous faisons partie d’un Corps beaucoup plus grand. » 

 

En effet, nous faisons partie d’un corps beaucoup plus grand. Soyons de ceux qui se tiennent aux côtés de nos frères et sœurs qui souffrent, confiants – comme ils le sont – de nous approcher de notre Dieu souverain et miséricordieux dans une humble attitude de prière. 

Des leçons apprises au Liberia inspirent des étudiants se trouvant à 7 500 kilomètres de distance

Andrew traînait les pieds. En théorie, il était d’accord avec l’idée de démarrer un nouveau ministère d’InterVarsity/USA sur le campus de Penn State York Ce lieu était à deux pas d’un campus où le groupe étudiant était florissant. Ils devaient s’y rendre pour y planter un nouveau groupe. Mais ils ne l’avaient pas fait. Cela leur avait semblé une tâche trop exigeante.

Une tâche encore plus grande

C’est alors qu’Andrew et sa femme, Liz, ont été invités au Liberia pour une visite d’une semaine auprès de LIFES, le mouvement de l’IFES de ce pays. Ce n’étaient pas des vacances. Ils étaient appelés à servir, à écouter, à apprendre. Au cours de la deuxième journée, Moïse – l’un des deux seuls équipiers de LIFES pour le pays tout entier – annonça :

« Le Bong County Technical College ne se situe qu’à deux pas d’ici sur la route et il ne s’y trouve aucun ministère sur le campus. » Profitons de cette semaine pour aller y planter un groupe ! »

Planter un nouveau groupe étudiant ? En une semaine seulement ? Ils avaient des doutes à ce sujet. Mais ils se sont entassés dans la voiture à cinq places (13 étudiants, équipiers et bénévoles) et se sont engagés sur les routes cahoteuses et empoussiérées en direction de Bong County Community College.

J’aimerais qu’il me transforme

Andrew est allé de surprise en surprise.

Le doyen aux affaires étudiantes les a accueillis avec beaucoup d’enthousiasme sur le campus et la petite équipe a formé des duos. Ils ont alors demandé aux étudiants s’ils étaient intéressés à se joindre à un groupe chrétien.

Liz a formé un duo avec Becky. Elles ont entrepris de discuter avec un étudiant du nom d’Emmanuel. « Que désirerais-tu que Dieu fasse pour toi ? » lui a demandé Becky. Il a répondu :

« J’aimerais qu’il me transforme. J’aimerais être comme vous – me déplacer ici et là sur le campus et parler de Jésus avec mes amis. »

Quelques minutes plus tard, Emmanuel accompagnait Liz et Becky tandis qu’elles partageaient la vision de LIFES et invitaient ses pairs à se joindre au nouveau groupe.

Le lendemain, lors de la rencontre de démarrage, Emmanuel s’est présenté, accompagné de 100 autres étudiants. Après une brève description de LIFES faite par le Secrétaire général, ces 100 étudiants se sont séparés en petits groupes et ont fait l’expérience d’une étude biblique inductive dirigée par des étudiants. Le lendemain, des étudiants comme Emmanuel, qui avaient exprimé le désir de servir en tant que leaders, se sont rassemblés pour un premier de plusieurs autres ateliers de formation au leadership.

Après un an d’existence, le nouveau groupe se rencontre régulièrement. Cinq de ses leaders ont récemment participé au Congrès de LIFES à Pâques.

Sans excuses

Le voyage a laissé une impression durable sur Andrew. Dieu avait utilisé son temps passé sur les routes empoussiérées du Liberia pour toucher son cœur et insuffler un nouvel élan à son ministère. Il est rentré aux États-Unis complètement renouvelé dans sa vision. Il a décidé de passer à l’action dès qu’il verrait un besoin se présenter : mobiliser les étudiants ayant des dons de leadership, comme Emmanuel, afin qu’ils s’élancent dans la foi, même lorsqu’ils nourrissent des doutes. Mais plus que tout, le voyage avait fourni à Andrew l’encouragement dont il avait besoin pour foncer et démarrer un nouveau groupe étudiant à Penn State York. Tout comme au Bong County Technical College, il y avait des étudiants sur le campus de Penn State York qui n’avaient jamais entendu parler de Jésus ; et il y avait également des chrétiens qui avaient grand besoin de communion et de soutien. Les deux campus semblaient bien différents, mais leurs besoins spirituels étaient essentiellement les mêmes : faire l’expérience d’une vie nouvelle.

Il n’y avait désormais plus d’excuses qui tiennent. Si la chose pouvait être faite au Liberia, avec moins de fonds et tellement moins de collaborateurs et de ressources, il n’y avait aucune raison pour que les efforts consentis ne portent autant de fruit ici également. Avec l’aide de Dieu.

Un champ missionnaire à deux pas

Andrew en a discuté avec un groupe d’étudiants chrétiens enthousiastes sur le campus voisin, se trouvant à cinq minutes de distance. Ils ont capté la vison. Ils se sont lancés dans une activité de marche de prière autour du campus de Penn State York, invitant les étudiants croisés sur leur route à s’impliquer. Le démarrage s’est révélé plus lent qu’il l’avait été au Bong County Technical College, au Liberia, mais ils ont persévéré. Des rencontres d’étude biblique dirigées par des étudiants sont désormais tenues, avec la participation de plusieurs étudiants.

Récemment, un étudiant international d’origine hindoue s’est présenté à une rencontre. Non seulement il n’avait jamais lu la Bible auparavant, mais c’était la première fois qu’il lisait un texte religieux dans une langue qu’il pouvait comprendre ! Il s’est montré intéressé à participer aux futurs événements. Le groupe organise également des activités d’évangélisation, souhaitant voir d’autres étudiants connaître le Dieu de la Bible, le Dieu qui communique la vie nouvelle.

Capter la vision

Quels ont été les leçons apprises par Andrew ?

L’importance du partenariat. La possibilité d’apprendre d’autres mouvements de l’IFES. Apprendre également de personnes telles que Moïse, les héros méconnus de l’autre côté du monde, qui s’élancent dans la foi avec rien ni personne sur qui compter sinon Dieu. La détermination démontrée par Moïse dans le travail pionnier a eu un effet déterminant sur des étudiants se trouvant à 7 500 kilomètres de distance, aux États-Unis ; ils ont capté la vision et ils sont démarré un groupe étudiant sur un campus où il n’y avait aucun témoignage chrétien.

Avez-vous capté la vision ? Y a-t-il des étudiants dans votre entourage qui n’ont jamais entendu parler de Jésus ? Ou un campus entier, peut-être ? Où Dieu vous appelle-il à vous élancer dans la foi ?

L’IFES soutient le nouveau conseil d’administration du mouvement national

Ce n’est que tard dans la soirée que nous sommes arrivés éventuellement au centre de formation. Une pluie diluvienne avait entraîné notre retard et la pénombre de la nuit était déjà tombée. Mais le lendemain matin, le soleil baignait la contrée magnifique de sa lumière. Je me trouvais au eSwatini pour la première fois. J’ai noté les regards attentifs des gens réunis autour de la table. Ils étaient tous nouveaux en tant que membres d’un conseil d’administration. Ému par leur désir enthousiaste d’apprendre et conscient du fait que nous aurions absolument besoin de l’aide de Dieu, j’ai courbé la tête et demandé dans la prière qu’il bénisse notre temps ensemble. 

Pieszka et Affy Adeleye ont récemment dirigé un atelier de formation pour les membres du nouveau conseil d’administration de l’ESWAFES, le mouvement de l’IFES au eSwatini*, en vue de les aider dans leur rôle de soutien de la mission étudiante. Le nouveau conseil d’administration est composé de douze membres locaux dont les professions incluent les affaires, le milieu de l’éducation et la médecine. Leur rôle en tant que membres du conseil d’administration est déterminant pour la santé du mouvement. Au cours des mois et des années à venir, il leur faudra mettre en place une culture de saine gouvernance et soutenir Mukululi, le directeur national, dans l’élaboration d’une stratégie, d’une vision et de politiques de gestion. 

Joignez-vous à nous dans la prière pour l’ESWAFES : 

  • Louez Dieu pour le fait que la récente formation des membres du conseil d’administration s’est bien déroulée. Voici ce que rapporte Mukululi : « La formation nous a placés sur une bonne trajectoire et nous nous confions en Dieu pour un avenir rempli de promesses. »
  • Priez pour le nouveau conseil d’administration afin qu’il forme une équipe solide, capable de mettre en œuvre les principes acquis lors de la formation et de rétablir une culture de saine gouvernance, de même qu’un ministère solide à travers le pays.
  • Priez pour le recrutement de nouveaux équipiers et partenaires, alors que l’ESWAFES travaille actuellement sur sept campus et vise à établir des groupes étudiants pionniers sur cinq autres.
  • Priez pour Mirek et l’équipe du programme de renforcement de la gouvernance, tandis qu’elle cherche à assurer la formation et le soutien des mouvements nationaux pour qu’ils soient dirigés avec sagesse, qu’ils soient bien structurés et qu’ils opèrent des ministères qui honorent Dieu. 

* Le Swaziland a été renommé eSwatini en 2018. 

Merci de prier avec nous !