Des voyages profonds

C’est toute une aventure. Chaque année, des milliers de personnes quittent l’Inde pour venir étudier dans le Caucase, principalement dans les universités de médecine. Mais ce n’est pas qu’un simple voyage physique : loin des pressions familiales et culturelles, ces étudiants disposent d’un moment unique dans leur vie pour explorer leurs croyances. 

Dans la ville géorgienne de Koutaïssi, le groupe local de l’IFES saisit cette opportunité en présentant Jésus aux étudiants internationaux.  

Sunil participe au groupe depuis trois mois. À la fin de sa première étude biblique, il a demandé à pouvoir emporter la Bible chez lui. Il a commencé à la lire seul et vient maintenant au groupe avec des questions pointues. Récemment, il a demandé : « J’ai commis trop de péchés – comment puis-je être sûr que Christ m’a pardonné ? » 

Amitha vient depuis plus d’un an. Au début, elle avait une attitude négative à l’égard de Jésus – elle ne pouvait pas accepter l’idée que Christ est « le chemin, la vérité et la vie » et elle s’opposait à sa divinité. Mais, lors d’une étude récente, elle a admis ressentir un changement : « pour la première fois, j’ai commencé à appeler le Créateur mon Père » . 

Prutvi était également très sceptique à l’égard du christianisme ; chaque semaine, il remettait en question la fiabilité de la Bible. Mais, deux ans plus tard, il fait davantage confiance à celle-ci qu’à ses écritures religieuses traditionnelles et se trouve aujourd’hui confronté à une décision difficile : « Parfois, j’ai juste envie de confier ma vie à Christ. Mais j’ai peur que ma mère l’apprenne car elle croit que Krishna est le protecteur de notre famille. »   

Au fil du temps, alors que le groupe partageait fidèlement les Écritures et offrait son amitié, ces trois personnes ont découvert les promesses, les revendications et la fiabilité de Jésus. « Notre espoir est qu’ils le découvrent personnellement et le suivent comme Sauveur et Seigneur », déclare Larisa, membre du personnel de l’IFES Géorgie et pionnière du groupe ISM (International Student Ministry – ministère parmi les étudiants internationaux). 

Il y a deux ans et demi, elle avait invité trois étudiants chrétiens de l’Inde chez elle pour qu’ils lisent la Bible ensemble. Peu de temps après, ils ont invité des amis et, en l’espace de quelques semaines, plus de 20 étudiants participaient au groupe – avec des repas, des études sur l’Évangile de Marc et des jeux de société. Rapidement, il a fallu trouver un nouveau lieu pour accueillir le nombre croissant de participants. 

Les étudiants internationaux chrétiens ont désormais été formés pour animer ces réunions. Aujourd’hui, chaque vendredi et samedi, ils dirigent des études bibliques en anglais et en télougou. En septembre, ils espèrent lancer un autre groupe en tamoul. 

Prions que les nombreux étudiants indiens du Caucase entreprennent un voyage de foi – et qu’ils découvrent Jésus. 

  • Remerciez Dieu pour la façon dont il a guidé et développé le ministère ISM en Géorgie.  
  • Priez pour Sunil, Amitha et Prutvi, afin qu’ils rencontrent le Christ vivant alors qu’ils sont aux prises avec des questions d’assurance, de divinité et d’allégeance.  
  • Priez pour les responsables étudiants actuels (Hema, Rakshana, Deepak, Smiley et Irene) – afin qu’ils continuent à grandir et à être guidés par le Saint-Esprit – et pour la formation de disciple suivie par deux nouveaux responsables (Pranitha et Sharon). 
  • Priez que Dieu guide et pourvoie aux besoins du mouvement en Géorgie – avec un nouveau Secrétaire général, des difficultés de financement et une situation politique tendue. 

Une connexion divine

Naru was given contact details of three international students. They’d come to study on her campus in Japan and wanted to connect with the IFES movement (KGK). But Naru wondered what to do: she thought her English was too poor and she was anxious about using it to interact with others.  

Then she remembered the International Student Ministry (ISM) training she’d received as KGK staff earlier in the year. She’d been encouraged to take small steps. So, having made initial contact with the students – one from a secure country and two from Indonesia – she resolved to at least try and form an ISM group with the help of a translation app. And, just as God gave trembling Moses an eloquent Aaron (Exodus 4), so he also provided for her – beyond her expectations.  

As lead staff in the rural Hokuriku region (affected by the recent earthquake and tsunami), Naru first had another issue to address: the future of the Japanese Bible study group. It was small, with just one Christian and one non-Christian. When she met with them to discuss plans, the Christian student was unsure about continuing due to a busy schedule; it seemed like the group might fade away. But when Naru mentioned the international students, the non-Christian expressed interest in meeting them.  

As they were still talking, the new student from a sensitive country came along and joined the conversation. The Japanese non-Christian, confident in English, stepped forward to translate. Before long, the topic had somehow jumped from group logistics to the importance of Bible study and their need to learn directly from God as the foundation and beginning of everything. 

The next day, they gathered again and were joined by one of the students from Indonesia. They decided to have a weekly Bible study – all together. In this way, a group that was about to cease turned into a regular meeting with the presence of Christian international students. Yuya Shimada, KGK Global Mission Coordinator and Lead Staff for ISM is delighted: “This was beyond Naru’s expectations. Her desire to offer hospitality led to a revival of the local KGK group. This is a powerful testimony of partnership between local and international students.”  

This kind of fellowship is vital in Japan, says Yuya, since Japanese Christians often feel foreign in their own culture. He explains: “Christian international students are by nature foreign and stand out, so the partnership between locals and internationals strengthens and encourages them both and makes them powerful witnesses among Japan’s 2.6 million students.”     

Let’s pray for local and international students in Japan: 

  • Give thanks for KGK lead staff Naru, her desire to serve international students in Japan, and the way that God provided. Pray for her and the small group – that they would be mutually encouraged in their witness as they engage with Scripture together. 
  • Pray for the 200,000+ international students in Japan and the ISM of KGK Japan, including dedicated groups in Kanto and Kansai. Give thanks that ISM has been growing over the last 10 years, and pray that all student groups and staff will see and seize opportunities. 
  • Pray for the KGK national training conference, 26 February – 2 March, and a one-day conference in October to coincide with World Student Day. Ask that both will inspire and equip students in global mission.  

Du gâteau, KFC et Jésus le roi

Noël. Réinventé et réinterprété à travers tant de perspectives globales et idéologiques… C’est une drôle de chose. Il y en a qui vénèrent la tradition ecclésiale en voyant Noël comme un temps de rituel et de contemplation. Certains ignorent la fête, la considérant comme un carnaval extra-biblique d’origine humaine, détaché des détails historiques de la vie de Jésus. D’autres adhèrent totalement au joyeux attrait de la lumière, des cadeaux, de la nourriture, mais pas grand-chose d’autre. Noël se caractérise par un curieux mélange de divinité et de culture humaine, ce qui convient parfaitement à une fête qui nous déclare spécifiquement : « Il est né, le divin enfant. »  

Le fait de célébrer Noël en décembre est une tradition culturelle provenant de l’Occident (et, en effet, les églises orthodoxes orientales le célèbrent à une toute autre date). L’explication commune pour le choix du 25 décembre réside dans la christianisation de la fête romaine du solstice d’hiver ce mois-là ; l’ancien terme « Yule » (en anglais) dérive également de mots germanique et anglo-saxon qui se réfèrent au solstice d’hiver. D’autres éléments suggèrent que la célébration de la naissance de Jésus le 25 décembre découle de la datation de sa conception miraculeuse le 25 mars, date également perçue comme celle du début de la création et, accessoirement, de l’équinoxe de printemps, qui évoque aussi la vie nouvelle. Quelle que soit la véritable explication, l’association de l’équinoxe « de printemps » et du solstice « d’hiver » accentue l’idée selon laquelle le fait de célébrer Noël le 25 décembre tire ses origines de l’hémisphère nord.  

Pour les étudiants de l’IFES à travers le monde, les nuances autour de Noël sont nombreuses. Pour beaucoup, il ne s’agit peut-être pas d’une période de l’année facile et, d’une certaine façon, Noël illustre les défis du ministère étudiant. La culture dynamique du Japon est une étude de cas intéressante. Développé et prospère, ce pays a connu peu d’influence culturelle chrétienne dans l’histoire, contrairement à de nombreuses régions de notre union. En fait, la culture japonaise ne reconnaît pas les mêmes frontières linéaires entre différentes convictions religieuses et l’absence de croyance comme beaucoup d’autres parties du monde le font. La majorité des gens s’identifient comme étant non croyants dans le sens où ils rejettent les croyances religieuses qui semblent être anormales ou excessives, sans pour autant ne pas participer à des activités religieuses.  

Pour une fête si profondément ancrée dans la tradition et l’identité occidentales, et pourtant toujours plus enracinée dans les mystères infinis d’Emmanuel, Dieu avec nous, une réalité pour toutes les nations, à quoi cela ressemble d’être un étudiant chrétien au Japon au moment de Noël ? Arisa, étudiante du KGK, le mouvement étudiant affilié à l’IFES au Japon, nous livre ses réflexions sur les complexités culturelles autour de Noël dans son pays. 

« J’ai le sentiment que les gens utilisent mal Noël » 

Arisa admet lutter avec le manque de référence à Jésus dans la symbolique de Noël au Japon. Bien que le Père Noël, les rennes et les bonshommes de neige soient très présents, on ne trouve rien d’autre. Au lieu de faire référence à la lumière qui venait dans le monde, la Parole devenue chair, Noël est considéré comme un simple moment pour répandre le bonheur – et se livrer à des traditions qui pourraient sembler peu conventionnelles ailleurs. Par exemple, une campagne publicitaire très réussie dans les années 70 a fait en sorte que le fait de manger du poulet frit chez KFC devienne une tradition populaire.  

Arisa nous dit que « certaines personnes utilisent la période de Noël comme une opportunité sexuelle ». En effet, le réveillon de Noël est vu comme un moment pour les couples à beaucoup d’égards, comme la Saint-Valentin pourrait l’être ailleurs. Arisa constate qu’un égocentrisme général s’abat sur les gens à Noël, qui « devrait être un temps d’humilité ». Elle ajoute : « Je suis triste que les gens utilisent Noël pour se couronner. »  

Laissez-les manger du gâteau  

Arisa peut également voir de bonnes choses dans un Noël japonais. Le fait de voir des non-chrétiens célébrer Noël lui remonte le moral. Les gens aiment manger du gâteau (ce qui constitue une grande partie de la célébration de Noël au Japon) et passer du temps avec leurs famille et amis. Bien qu’ils « se couronnent » de certaines manières et ne reconnaissent pas cet événement comme la célébration de la naissance de Jésus, ils sont joyeux. Arisa identifie cela comme la compassion de Dieu et sa grâce commune : même si les gens ne célèbrent pas Jésus, Dieu leur donne des bénédictions à savourer durant cette période.  

Cela ne s’applique pas qu’au Japon. Les traditions qui se sont développées là-bas, issues d’influences culturelles éloignées de l’ancien héritage chrétien profondément ancré de l’Europe, peuvent au départ sembler encore un peu plus séparées des réalités bibliques, de l’impératif de Noël : « Que votre foi l’adore ! » Mais le sont-elles vraiment? Dans le monde entier, Noël n’est-il pas toujours mélangé à des rituels culturels humains? Même dans les cœurs de chrétiens résidera toujours la tension de Romains 7 entre l’adoration et davantage de préoccupations terrestres. De plus, nous ne pourrons jamais échapper à l’influence puissante des idées culturelles dans lesquelles nous avons été bercés. 

Que votre foi l’adore 

Arisa résout astucieusement cette tension. Elle montre que les différences qui comptent ne sont souvent pas celles entre différentes perspectives culturelles sur Noël, même entre les cultures qui ont plus de traditions religieuses et celles où le Christ est presque entièrement absent. Elle fait remarquer que partout, quel que soit le contexte culturel, Noël n’est pas vraiment le sujet – Jésus l’est. Taillant dans les complexités culturelles, la dichotomie qui compte vraiment est celle entre le fait d’utiliser Noël afin de rechercher Jésus pour soi, regarder, voir, adorer, croire et espérer, ou l’ignorer en recherchant son bonheur à sa façon, sans lien avec lui.  

C’est un choix que nous devons tous faire, un choix sans rapport avec le contexte culturel. Choisir entre se couronner ou couronner Jésus le roi n’est pas une problématique japonaise, mais humaine. Arisa poursuit en soulignant que Noël exige ce choix de notre part, il marque aussi le même seuil d’une autre façon. Noël jette un pont entre les ténèbres, qui crient haut et fort le caractère pêcheur de l’humanité et son besoin de salut, « et le côté lumineux, c’est que Dieu a envoyé son Fils pour nous sauver, parce qu’il nous aime ».  

Peu importe d’où nous venons et ce que le monde autour de nous veut passer Noël à faire, retournons à Bethléem, « triomphants, joyeux ». 

Parce qu’il est mon frère

Ce n’était pas ce qu’Arjun* avait en tête quand il rêvait de devenir médecin. Il a trébuché en arrière alors que l’homme avançait. L’homme criait des mots plein de haine. Retourne là d’où tu viens ! Ses yeux étaient plein de colère. Dans son champ de vision périphérique, Arjun remarqua que quelqu’un d’autre s’approchait, suivi d’un groupe de six étudiants. Son ami hurla – l’homme furieux lui avait donné un coup de pied ! Arjun vit que plus d’hommes apparaissaient. Ils étaient partout – il en compta vingt. Alors qu’ils se rapprochaient les poings levés, Arjun comprit que ça allait mal se finir. Il leva les yeux, et juste avant de sentir le premier coup, il remarqua un policier appuyé contre un mur, l’observant en silence. 

Arjun se souvint de sa petite veste blanche. Il adorait s’habiller en médecin quand il était enfant. Ses parents étaient si fiers quand il leur avait dit qu’il voulait faire des études en médecine. Lorsqu’il apprit qu’il pouvait entrer dans une école de médecine en Asie centrale à un coût nettement plus bas qu’en Inde, il était décidé. Le conseiller aux admissions a rendu les choses faciles. La ville serait moderne et passionnante. Tout le monde parlera en anglais. Six ans à l’étranger seraient si simple.  

Mais le conseiller aux admissions avait menti. Il ne fallut pas longtemps à Arjun pour se rendre compte que la situation ne serait pas aussi parfaite qu’il le pensait. A l’aéroport, les coordinateurs étudiants obligèrent Arjun et son ami Veer* à remettre leurs diplômes. Eux et les autres étudiants indiens furent entassés dans un taxi et envoyés à onze heures de route vers leur lieu d’étude. Affamés et nerveux, ils ne réussirent pas à communiquer avec le chauffeur, qui ne parlait que la langue locale. Mais c’était le moindre de leurs soucis. Ils réalisèrent rapidement qu’en tant qu’Indiens, ils feraient face à une forte discrimination de la part des habitants.  

Ils furent avertis de ne pas rester plus tard que 17 heures, car une simple rencontre avec les mauvaises personnes pourrait rapidement devenir dangereuse. En plein jour, leurs amis se furent voler des portefeuilles et des sacs. Le peu de mots qu’ils connaissaient dans la langue locale les rendaient impuissants. Mais il y avait un mot qu’ils comprenaient bien: « noir ». Alors qu’ils marchaient dans les marchés, les enfants leur criaient dessus pendant que leurs parents pointaient du doigt. 

La discrimination se poursuivit sur le campus. Après leur premier examen, Arjun et Veer faisaient la queue en attendant leurs résultats. Au bout d’une heure, les 200 noms de leurs pairs avaient été appelés, mais les deux étudiants restaient toujours à l’extérieur. Ils commencèrent à paniquer. Que s’est-il passé avec nos épreuves ? La porte s’ouvrit et leur responsable de groupe entra.  

« Le professeur se demande quand vous allez le payer. »  

À l’insu d’Arjun et Veer, les professeurs retenaient régulièrement des notes aux étudiants qui ne versaient pas de pot-de-vin. Les étudiants indiens devaient payer une prime. Alors que leurs camarades de classe locaux payaient l’équivalent de 15 USD pour une bonne note, Arjun et Veer furent contraints de payer l’équivalent de 200 ou 300 USD. Mais parfois, ils n’avaient même pas la chance de passer l’épreuve. Pendant que les étudiants attendaient d’entrer dans la salle d’examen, certains professeurs trouvaient de petites excuses pour les empêcher d’entrer. Une fois, Veer fut bannit de passer un examen parce qu’il portait un sweat à capuche. Une autre fois, Arjun fut exclu parce qu’il avait une barbe. 

Malgré tous leurs efforts pour comprendre la population locale, Arjun et Veer étaient constamment choqués par le traitement qui leur était infligé. Pendant six ans ils menèrent une vie pleine de désespoir et sans être soutenus par qui que ce soit. Incapables de trouver un soulagement pour le stress de leurs cours et des dangers de la ville, les étudiants se sont sentis émotionnellement abandonnés. Cela continua jusqu’à ce que leur camarade de classe indien, Sai*, rencontre une étudiante locale nommée Adel*. 

Adel n’avait jamais connu d’Indien auparavant. Mais alors qu’elle discutait avec Sai après les cours, elle réalisa qu’il avait besoin d’un ami. Elle l’invita dans son groupe IFES. Puis Sai invita Arjun et Veer. En quelques semaines, 15 autres étudiants indiens y participaient régulièrement. Là, les étudiants rencontrèrent Omar* et Elina*, les équipiers locaux de l’IFES, qui les ont accueillis dans leur groupe. Enfin, ils avaient des amis locaux.  

Omar et Elina furent les premières personnes qu’Arjun et Veer ont appelées après avoir été battus en rentrant de la classe à pied. Les deux équipiers les emmenèrent au poste de police, où l’on conseilla aux étudiants de ne pas porter plainte. Malgré cela, Arjun et Veer furent réconfortés par le fait qu’ils avaient maintenant quelqu’un à appeler. Ces relations changèrent complètement leur vie. Adel a commencé à offrir son aide pour tout ce dont ils avaient besoin. Elle les accompagna sur les marchés et négocia les prix des loyers avec les propriétaires. En étant simplement présente, elle changea radicalement la façon dont les habitants réagissaient aux étudiants indiens. 

Mais d’autres habitants ne comprirent pas pourquoi Omar, Elina et Adel se souciaient de ces étrangers. Quand Adel marchait avec eux, ils l’appelaient, lui demandant si les Indiens lui causait un problème. Parfois, ils la mirent au défi. Une fois, elle accompagna Veer à la clinique pour s’assurer qu’il ne payerait pas plus que ce qu’il devait. Lorsqu’elle refusa d’accepter le prix exorbitant, le médecin se mit en colère. Il se demandait pourquoi elle irait si loin pour protéger un étranger. La réponse d’Adel fût simple et frappante.  

« C’est mon frère », dit-elle. « C’est ça qu’il faut faire pour la famille. La protéger. »  

C’est vrai. Arjun, Veer et les autres étudiants indiens trouvèrent une famille avec le mouvement IFES en Asie centrale. Adorer Dieu et étudier la Bible avec Omar, Elina et Adel les portèrent à travers les moments les plus sombres de leurs études. Ces amis étaient leurs alliés dans une culture qui les rejetait. Arjun décrit ses amis chrétiens locaux comme des personnes intègres.  

« Ils ont toujours défendu les bonnes choses », dit-il. « Ils nous ont soutenus. » 

Dans de nombreux endroits, les étrangers comme les étudiants internationaux, les réfugiés et les immigrants font face à une discrimination flagrante dans leur société d’accueil. Des chrétiens comme Omar, Elina et Adel profitent de l’occasion pour accueillir ces personnes en exigeant justice en leur nom. Parfois ils risquent même leur propre statut social pour le faire. Leurs actions honorent le commandement de Dieu de traiter l’étranger comme « l’un des vôtres » (Lévitique 19: 33-34) et témoignent de l’amour de Dieu pour toutes les nations et tous les peuples.  

Comment pouvez-vous être un allié des étrangers autour de vous ? Que pouvez-vous faire pour obtenir justice en leur nom ? 

 
*Le nom a été changé 

De la joie dans le ciel

C’est aux États-Unis que l’on trouve le plus d’étudiants internationaux dans le monde. Parmi le million d’étudiants qui arrive dans les universités à travers le pays, certains sont originaires des pays les moins atteints au monde* : Yémen, Tadjikistan, Afghanistan, Somalie, Djibouti – et même la Corée du Nord. Lorsque vous lirez les histoires des quatre étudiants internationaux suivants, soyez dans la joie car Dieu est en train d’appeler des personnes de chaque nation à le suivre ! Et priez pour qu’il y ait plus d’histoires d’étudiants qui découvrent la foi et qui soient équipés pour partager le Christ dans le monde.

Yang a été inspiré par le sacrifice

L’étudiant international Yang n’était pas chrétien. Pendant le semestre, il était trop occupé par son doctorat pour passer du temps à découvrir d’autres choses. Mais il était curieux. Pendant les vacances d’hiver, Yang a décidé de s’inscrire à Urbana, le congrès missionnaire étudiant d’InterVarsity, pour en savoir plus sur Dieu.

C’est pendant la soirée de prière à Urbana que les choses ont changé pour Yang. ll regardait les participants d’Urbana passer une heure à prier pour l’église persécutée. Yang a été surpris d’entendre des hommes et des femmes exprimant leur envie de donner leur vie à Jésus, et priant pour ceux qui les persécutent ! Il a été profondément touché par leur foi. Il savait que lui aussi avait besoin de suivre ce Jésus.

Sundeep retrouve la vrai lumière

Les étudiants d’Asie du Sud étaient ravis d’être invités à célébrer Diwali – la fête des lumières hindoue – avec leurs amis d’InterVarsity. De la nourriture, des feux d’artifice, du cricket et des chants ont rempli la soirée, et les étudiants ont eu l’occasion de partager leurs traditions Diwali. Puis un diplômé chrétien, un ancien hindou originaire de l’Inde, a partagé son témoignage sur comment il avait trouvé la vrai lumière en Jésus.

Après l’événement, un bénévole a invité l’un des étudiants, Sundeep, à l’église. Sundeep avait pris l’une des Bibles gratuites. Après avoir appris plus sur l’Évangile, Sundeep pria pour recevoir Jésus dans sa vie !

Lily s’engage dans l’évangélisation

« Je ne comprends pas pourquoi mes amis chrétiens ont attendu si longtemps pour me parler de Jésus ! » Lily est une étudiante d’Asie de l’Est, et après avoir donné sa vie à Jésus, elle est devenue responsable étudiante. Elle a un fort désir de rentrer chez elle pour partager l’Évangile avec son entourage. Elle rappelle souvent aux autres que les gens ont hâte d’entendre parler de Jésus, et souvent c’est notre timidité qui retarde leur accès à l’Évangile. Lily a récemment commencé une étude biblique de découverte avec plusieurs étudiants de son pays qui sont curieux de connaître Jésus.

Salima découvre qu’elle peut suivre Jésus

Salima est originaire d’un pays où les disciples de Jésus sont fortement persécutés. Il y a quelques années, elle a pris contact avec des étudiants et des équipiers d’InterVarsity par le biais du groupe international. Salima a assisté à la plupart de leurs discussions sur la vie de Jésus ce semestre-là et a montré sa soif d’en savoir plus.

Quelques mois plus tard, l’un des équipiers s’est à nouveau mis en contact avec Salima. Salima lui a expliqué qu’elle avait trouvé une église locale d’immigrants de son pays d’origine. Elle avait même commencé à accueillir leurs réunions de prière chez elle ! Avec le soutien de nombreux membres de cette communauté, elle a commencé à comprendre comment une personne de son pays pouvait suivre Jésus.

Très récemment, Salima a commencé à suivre Jésus. Quant à son mari, il se pose encore des questions sur la foi chrétienne.

Les noms ont été changés.

Lisez plus d’histoires du ministère parmi les étudiants internationaux à travers le monde

Resiato rêve d’atteindre les nations dans les campus

Resiato*, une étudiante internationale du Kenya, rêve en grand. Elle souhaite lancer un ministère parmi les étudiants internationaux dans son université en Estonie. Mais quelle est sa motivation ? La Grande Mission de Matthieu 28. Resiato voit son campus comme une plate-forme pour faire de toutes les nations des disciples.

C’est un grand rêve, mais Resiato n’est pas seule. Une équipière d’un autre mouvement de l’IFES a entendu parler de ses projets et s’est récemment rendue à sa rencontre. Elles ont discuté de comment témoigner de Christ avec des amis internationaux et comment lancer un ministère. En quelques mois, Resiato emmenait régulièrement une amie hindoue à l’église et avait eu l’opportunité de partager sa vision aux pasteurs.

La majorité des étudiants internationaux en Estonie viennent du Nigéria, de Russie et d’Ukraine, mais il y en a beaucoup d’Inde, du Bangladesh et d’Azerbaïdjan. Quelques pensées de Resiato :

« Je suis au contact de tant de cultures différentes. Parfois je fais les choses bien, parfois non. Mais le matériel de l’IFES m’aide clairement à mettre en pratique la Grande Mission. »

Resiato a besoin de vos prières car elle cherche à établir un ministère parmi les étudiants internationaux en Estonie :

  • Priez pour Resiato alors qu’elle partage sa vision et rassemble des leaders pour aider à atteindre les étudiants internationaux.
  • Priez pour que de nombreux étudiants internationaux soient touchés par la bonne nouvelle de Jésus à travers ce nouveau groupe en Estonie.
  • Remerciez Dieu pour le partenariat entre les mouvements de l’IFES. Priez pour plus d’occasions de s’encourager les uns les autres et de partager les ressources.

*Le nom a été changé


Comment Dieu a utilisé notre échec au sein de notre ministère

En mars 2018, j’ai essayé de lancer un groupe d’étudiants internationaux dans la ville bulgare de Varna… mais ce fut un véritable échec.

Le début du projet

BCSU, le mouvement de l’IFES en Bulgarie, avait déjà lancé un groupe d’étudiants internationaux à Sofia, la capitale. Cela marchait si bien que nous voulions étendre le travail à une autre ville. Varna semblait être l’endroit le plus logique car il y avait une grande population étudiante internationale et il n’y avait aucun autre groupe chrétien disponible pour eux.

Mais Varna se trouvait à huit heures en train de Sofia, où moi et la plupart des équipiers du BCSU vivions. Le seul équipier de Varna était déjà engagé avec d’autres responsabilités liées au ministère. Nous avons donc commencé à prier en attendant une opportunité.

De pire en pire

Peu de temps après, un bénévole a proposé de venir passer trois semaines à Varna afin d’aider au lancement du groupe. C’était une réponse à nos prières ! Nous avions également un lieu prêt à nous accueillir, alors je me suis rendu à Varna pour rejoindre le bénévole.

Nous avons commencé en sortant dans les rues afin de distribuer des flyers et nous avons pu parler à des centaines d’étudiants internationaux. Lors de notre première soirée organisée, seulement trois étudiants se sont présentés. Ce fut un mauvais début – mais les soirées suivantes furent encore pires. Un soir, il n’y avait pas d’étudiants du tout ! C’était très décourageant. Nous nous sommes demandé si Dieu avait vraiment voulu que nous commencions un groupe à Varna.

La demande de Sarah

Puis, nous avons reçu un message de Sarah*, une étudiante qui était venue à la première soirée. Elle avait été contente de nous rencontrer et voulait commencer à aller à l’église. Au moins, nous avions atteint une étudiante ! Nous nous sommes alors dit que notre vision de la réussite était différente de celle de Dieu. Son plan était probablement que nous aidions cette étudiante à se convertir.

Sarah a commencé à s’impliquer davantage à l’Église. Elle appréciait ce qu’elle était en train d’apprendre et elle aimait beaucoup l’ambiance. Mais Sarah ne pouvait pas assister aux études bibliques hebdomadaires de l’Église parce qu’elle ne parlait pas bulgare. Elle nous a alors demandé si nous pouvions l’aider. En utilisant les ressources du programme de l’IFES « Défricher de nouveaux territoires », et avec la motivation de Sarah d’inviter ses amis, nous avons décidé d’essayer une fois de plus de commencer quelque chose pour les étudiants internationaux à Varna.

Des résultats inattendus

Et cette fois-ci, en octobre 2018, les étudiants sont venus ! Et ils continuaient à venir. Le groupe a commencé à étudier l’Évangile de Jean à l’aide du matériel L’Enquête. Les étudiants internationaux invitaient régulièrement leurs amis à découvrir qui est Jésus. Le groupe grandissait et se développait d’une manière incroyable.

Aujourd’hui, c’est le plus grand groupe d’étudiants du pays ! Il comprend actuellement des croyants et des personnes en recherche venant des pays d’Asie du Sud, d’Europe et d’Afrique. Sarah est toujours en recherche de savoir ce qu’elle croit. Elle continue d’être très engagée dans le groupe et invite ses amis à tous nos événements.

J’ai ainsi appris que la vision de Dieu pour atteindre les étudiants est tellement plus grande que la mienne et qu’Il peut utiliser ce que l’on pense être un échec pour Sa gloire.

*Le nom a été changé


Ce travail pionnier en Bulgarie est soutenu par l’initiative Défricher de nouveaux territoires de l’IFES.

Risques au niveau de la sécurité et barrières de langues

Naomi doit faire attention à ce qu’elle dit à ses amis. Même un message texte peut être intercepté par les autorités et attirer leur attention à cause du langage chrétien qu’il contient. Cela ajoute une tension à sa vie quotidienne qu’elle ne connaissait avant le mois de septembre dernier. Naomi a récemment élu domicile en Asie de l’Est en tant qu’étudiante internationale, afin d’y poursuivre sa formation universitaire en linguistique. Elle nous partage la réflexion suivante :

« Je n’aime pas du tout l’effet que cela produit sur moi. Cela me porte à être moins encline à partager l’Évangile parce que je suis devenue plus consciente du fait que c’est un sujet sensible. Par contre, je sais que je devrais réagir de manière tout à fait différente. Il importe tellement que l’Évangile soit annoncé ici, étant donné que tant d’étudiants – locaux et internationaux – ont besoin d’entendre parler de l’amour et de la grâce salvatrice du Christ. »

En dépit des dangers, Naomi adore son expérience internationale. Elle explique :

« Dans une classe de 20 étudiants, il y a 14 nationalités différentes représentées. J’ai fait la connaissance d’étudiants originaires d’endroits tels que l’Iran, le Soudan, le Nigéria et d’autres pays également. Le nombre de langues et de cultures représentées ici constitue une réalité très enrichissante et stimulante, mais cela peut se révéler aussi un défi d’apprendre à connaître les gens plus intimement et à dépasser le niveau des conversations banales avec eux. »

Joignez-vous à nous dans la prière pour Naomi cette semaine :

  • Priez pour Naomi afin qu’elle soit en mesure de s’exprimer avec facilité, sensibilité et courage dans ses échanges avec ses amis et leur annonce l’Évangile.
  • Priez que Dieu ouvre les yeux des étudiants locaux et internationaux et transforme leur cœur, de sorte qu’ils viennent à reconnaître Jésus comme leur Seigneur et Sauveur.
  • Priez pour les chrétiens locaux qui subissent la persécution afin qu’ils puissent tenir ferme en Jésus et demeurer dans ses voies en comptant sur sa provision.

Merci de prier avec nous !

Un couteau sous l’oreiller

Niraj* était étudiant en médecine. Il semblait décontracté et rempli d’assurance. Mais la nuit, c’était une autre histoire. Il était tourmenté par des cauchemars et dormait toujours la lumière allumée. Ce qu’il a apprenait à la faculté de médecine ne l’aidait pas, alors il gardait un couteau sous son oreiller pour tenir les mauvais rêves à distance. 

Une communauté attrayante   

Niraj est l’un des 1 500 étudiants originaires d’Inde qui étudie à Erevan, l’ancienne capitale de l’Arménie. Il assiste régulièrement aux études bibliques pour étudiants de l’IFES et même à leurs réunions de prière, avec d’autres camarades de classe hindous. Il aime cette communauté. C’est un lieu de refuge, loin de la population étudiante internationale indienne ; c’est un lieu d’acceptation, où l’on n’est pas jugé en fonction de ses résultats. Pas de commérages, pas de médisance, pas de pression.  

Aucune peur. 

Quant aux choses de la foi chrétienne… il pouvait y adhérer, pour l’essentiel. L’existence de Jésus semblait être une bonne idée et cela ne semblait pas incompatible avec ses vagues croyances hindoues. Mais ses amis chrétiens lui disaient qu’il devait choisir : on ne pouvait pas se contenter d’ajouter Jésus à ses croyances. C’était tout ou rien. Le fait de suivre Jésus a une incidence sur tous les aspects de la vie. Sur le travail, le couple, nos paroles, notre argent, notre temps libre. 

Pour Niraj, tout cela paraissait un peu intrusif. 

Un Hindouisme amélioré

L’histoire de Niraj n’est pas exceptionnelle. Tous les ans, des centaines de jeunes hindous quittent l’Inde pour aller étudier en Arménie. Les études y sont moins chères et il est plus facile d’entrer à l’université. Les étudiants en médecine comme Niraj y passent six ans, ce qui laisse largement le temps d’investir dans leur vie. Et ils sont généralement heureux de participer aux activités et à la communauté de l’IFES. Mais beaucoup d’entre eux, comme Niraj, optent pour un hindouisme amélioré en y ajoutant Jésus. Le pas de foi nécessaire pour placer leur confiance en Christ seul est difficile à faire. Les amis de Niraj priaient pour qu’il vienne enfin à la foi. Pour cela, certains doivent faire de petits pas. 

Et récemment, Niraj a encore fait un pas. 

Il n’y a plus de couteau sous son oreiller la nuit. 

Au lieu de ça, il prie :

« Jésus, tu es avec moi. Tu veilles sur moi, alors je me couche. » 

Priez avec les amis de Niraj, afin qu’il parvienne à faire de plus en plus confiance à ce Dieu dont les voies sont meilleures, dont la grâce est suffisante et dont l’amour chasse toute crainte. 

Priez pour Godfree et d’autres participants à l’Assemblée mondiale

J’espérais avoir un compagnon de chambre adonné à la prière à l’université. Mais lorsque j’ai débuté mon programme d’études, Dieu m’a donné tout le contraire. Moses n’était pas croyant. Il était plutôt porté à s’enivrer et à faire la fête. C’est pourquoi j’ai commencé à prier pour lui. 

Moses est un étudiant international originaire de la Guinée équatoriale. Il avait beaucoup de questions en rapport avec ma foi. Par son entremise, j’ai fait la connaissance d’autres étudiants internationaux de la Guinée équatoriale et je les ai invités à nos activités en priant pour eux afin qu’ils reçoivent Jésus-Christ. 

L’année dernière, Dieu a répondu à mes prières. Moses et d’autres étudiants internationaux sont venus à la foi en Jésus-Christ. Ils sont maintenant actifs pour partager l’Évangile sur le campus. 

Godfree, un étudiant de FOCUS Zimbabwe, participe à l’Assemblée mondiale cette semaine. Il est là pour partager son histoire et pour encourager d’autres à atteindre les étudiants internationaux. Il est également là pour apprendre. Pour capter de nouvelles idées. Pour découvrir qu’il fait partie d’un mouvement mondial en pleine croissance d’étudiants comme lui, désireux de partager avec leurs amis la Bonne Nouvelle de Jésus. 

Joignez-vous à nous dans la prière pour Godfree et d’autres participants à l’Assemblée mondiale : 

  • Remerciez Dieu pour les étudiants internationaux de l’université de Godfree et priez que ces nouveaux croyants puissent demeurer près de Jésus dans leur marche avec lui, maintenant et lorsqu’ils retourneront en Guinée équatoriale. 
  • Remerciez Dieu pour les 1 200 participants qui sont venus de plus de 170 pays pour assister à l’Assemblée mondiale. Remerciez Dieu pour la sécurité dans les déplacements et les moments riches de communion et d’enseignement vécus jusqu’ici. 
  • Priez que chaque participant puisse rencontrer Jésus à travers la méditation de sa Parole et quitte l’événement en étant mieux équipé et plus inspiré que jamais à se faire un messager d’espérance au sein des universités du monde entier. 

Merci de prier avec nous !