COMMENT VA LA FAMILLE ? 

Prise de pouls d’une union mondiale de mouvements étudiants

Comment va la famille ?  

Si l’on parle d’un conjoint et de deux ou trois enfants, la réponse à cette question sera sans doute assez simple et précise. Mais qu’en serait-il si vous aviez douze enfants ? Et trente petits-enfants ?   

Par où commencer ? 

C’est un peu la même chose avec l’IFES, une famille composée de 163 mouvements membres affiliés, avec des arrière-grands-parents « fondateurs » et des nouveau-nés « pionniers ». Comment prendre le pouls de cette communauté mondiale ? 

Au sein de 180 pays et territoires, la famille IFES vit pour Jésus dans des situations très différentes. Toutefois, notre « enquête auprès des mouvements nationaux » est l’un des moyens qui nous permet d’évaluer comment la famille s’en sort globalement.  

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Au début de chaque année, une série de questions est envoyée à chaque mouvement. Une personne désignée (souvent le secrétaire général ou le président du Conseil d’administration) les utilise pour passer en revue l’année qui s’est écoulée. C’est l’occasion pour les mouvements nationaux de réfléchir à leurs progrès et de voir à quelle phase ils en sont (« début, croissance ou maturité ») dans les domaines associés aux priorités de Croître ensemble.

L’enquête offre également l’occasion de raconter ce que Dieu fait au sein du mouvement national et de partager des sujets de prière.   

L’équipe Impact & Stratégie du ministère de l’IFES collecte ensuite les données et fait la synthèse des résultats dans un « rapport d’analyse ».  

Alors, comment notre famille se porte-elle ?  

Deux tiers de nos mouvements ont répondu à l’enquête. Or, quel que soit le contexte national (qu’il s’agisse d’une culture dite chrétienne dans sa globalité, d’une société séculière et post-chrétienne, d’une terre dangereuse et déchirée par la guerre, ou d’un État résolument tourné vers une autre foi), une chose est claire : la famille IFES voit Dieu à l’œuvre.  

Un certain nombre de mouvements ont parlé de portes qui s’ouvrent. En République tchèque, « Dieu a ouvert de nouvelles portes » avec la faculté des sciences naturelles, tandis qu’au Kosovo, Dieu « a ouvert des portes auxquelles nous n’avions jamais pensé ».   

En Europe, de nombreux mouvements ont constaté une ouverture spirituelle, faisant peut-être écho au « réveil silencieux » récemment rapporté :  

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Une ouverture semblable a été rapportée dans le Pacifique Sud (TSCF Papouasie-Nouvelle Guinée) et en Amérique du Nord (InterVarsity/USA et IVCF Canada). Aux Caraïbes, des étudiants ont vu des « étudiants venir à Christ » (IS/IVCF Belize) et des « centaines d’étudiants donner leur cœur à Jésus » (ISCCF Saint-Vincent-et-les-Grenadines), tandis que l’ABU Porto Rico note que des « étudiants se sont convertis à Christ ».  

Tim Adams, le secrétaire général de l’IFES, résume bien la situation :  

« L’enquête montre ce que nous avons observé sur le terrain : de plus en plus d’étudiants viennent à la connaissance du Christ. C’est très encourageant de voir de nouveaux groupes et mouvements, en particulier sachant qu’il s’agit pour certains d’initiatives spontanées. Ils révèlent que Dieu est à l’œuvre et qu’il crée des opportunités. »  

Les mouvements de l’IFES témoignent aussi de la protection et du soutien de Dieu dans des circonstances extrêmement difficiles, telles que la persécution, l’instabilité politique, la pauvreté et la guerre.  

Dans la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, des mouvements ont déclaré ce qui suit :  

Des mouvements de pays sensibles en Asie de l’Est ont partagé les choses suivantes :   

En résumé, les mouvements de l’IFES sont reconnaissants à Dieu pour toutes ses œuvres, qui comprennent aussi « l’arrivée d’une nouvelle génération de leaders » (FCS Mongolie) et « la croissance des étudiants dans leur vie de prière » (FOCUS Zimbabwe). 

Mais, que peut-on dire sur la manière dont Dieu utilise la famille pour atteindre ces objectifs ?

Comment accomplit-elle sa mission et son ministère ?  

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La majorité des mouvements (61 %) ont déclaré que leurs étudiants étaient en phase de « croissance » ou de « maturité » quant à la « prise d’initiative pour partager la bonne nouvelle de Jésus-Christ avec ceux qui les entourent ».   

Presque tous les mouvements (96 %) ont déclaré qu’ils s’étaient concentrés sur le fait de « permettre aux étudiants de témoigner de la bonne nouvelle de Jésus-Christ » ; l’évangélisation reste donc une priorité. Diverses méthodes ont été mentionnées : études bibliques, Marc : l’expérience, semaines d’évangélisation, évangélisation innovante (p. ex. escape rooms), camps et partage de témoignages.      

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Un mouvement d’Afrique du Nord a déclaré : « Même si les étudiants sont peu nombreux, ils grandissent activement dans leur relation avec Dieu et dans leur assurance pour partager la Parole avec les autres. » De son côté, le ZVEŠ Slovénie a indiqué : « Les étudiants affichent davantage leur foi en public. »  

Cependant, « croître dans le témoignage » ne s’arrête pas à l’évangélisation. C’est également « interagir avec l’université ».  

Pourtant, l’enquête révèle que seulement la moitié (57 %) des mouvements avaient noté comme domaine prioritaire le fait de « permettre aux étudiants d’apporter leur voix et leur aide à l’université en tant que chrétiens ».   

Néanmoins, certains mouvements ont constaté du progrès :   

Un mouvement a mentionné « une prise de conscience croissante et le désir d’influencer la vie intellectuelle de l’université en appliquant les vérités chrétiennes à la recherche universitaire » (UCCF Grande-Bretagne). Un autre a déclaré : « Les étudiants sont poussés à envisager leurs études à la lumière de leur foi chrétienne et à réfléchir sur la manière de servir l’université (et non pas seulement d’en bénéficier) » (GBU Portugal).  

Toutefois, la moitié des membres de la famille IFES ont estimé que les affirmations : « La foi chrétienne façonne la manière dont les étudiants abordent leurs études » et : « Les étudiants peuvent dialoguer de manière pertinente et biblique sur les grandes questions qui se posent dans leur contexte », n’étaient pas du tout évidentes ou commençaient tout juste à se manifester dans leur mouvement.    

Pour Annette Arulrajah, secrétaire générale adjointe de l’IFES, c’est un domaine à renforcer :   

« Le témoignage que nous voulons voir ne s’arrête pas à l’annonce de l’Évangile ; il s’agit également d’être le sel de la terre et de stopper la décadence qui nous entoure. Nous devons saisir les opportunités du moment pour remettre en question les normes et les modes de pensée dans nos universités. »  

La grande majorité des mouvements (85 %) ont déclaré que leurs étudiants étaient en phase de « croissance » ou de « maturité » quant au fait de « se réunir régulièrement pour étudier la Bible ».  Or, presque tous les mouvements ont déclaré que le fait de « mener les étudiants vers une vie de disciple résiliente et enracinée dans la Bible » avait été une priorité de ministère.  

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D’autres réponses sous la catégorie « Croître dans l’engagement holistique » montrent l’importance accrue d’une formation de disciples englobante. Par exemple, même si 44 mouvements ont pu dire qu’ils avaient vu des étudiants en phase de « maturité » quant au fait de « se réunir régulièrement pour étudier la Bible », seulement neuf ont pu dire qu’ils en étaient au même stade vis-à-vis de leur enracinement biblique.  

De même, le nombre de mouvements en phase de « maturité » quant au fait de « faire preuve d’amour et de prendre soin des autres » et de « se réunir régulièrement pour prier » était en deçà de 44 (respectivement, 19 et 17), et très en deçà quant au fait de « refléter des valeurs pieuses dans chaque sphère de la vie » (seulement quatre).  

« On ne peut pas supposer que l’étude de la Parole de Dieu produira forcément un amour pour lui plus profond dans notre manière de vivre. Nous devons aider les étudiants à rencontrer et à accueillir l’appel du Seigneur sur leur vie. Le ministère Interaction avec les Écritures existe pour déclencher cet appel à une vie de disciple holistique. Nous devons continuer sur cette voie, car la nouvelle génération sur le pas de notre porte ne veut plus de concepts et de théories. Elle veut voir le Dieu vivant agir dans sa vie. »

(Annette Arulrajah, secrétaire générale adjointe de l’IFES)  

Heureusement, la majorité des mouvements rapportent qu’ils progressent en matière de consécration holistique.  

À l’ABUB Brésil, les rassemblements régionaux ont exploré le thème de la joie dans la lettre aux Philippiens, permettant aux participants « d’approfondir leur spiritualité dans l’Évangile et d’aborder des questions importantes, telles que la santé mentale et la violence envers les femmes ».  

Le NBCBS Népal a partagé le témoignage suivant :  

Dans un mouvement d’Asie de l’Est, une étudiante a refusé de prendre un raccourci lors de son examen, même si cela signifiait prolonger ses études d’un semestre. Pour sa part, FOCUS Kenya mentionne son projet Hesabika, qui « pousse les diplômés à transformer la société là où ils se trouvent ».  

« Les étudiants réalisent que Jésus s’intéresse à leur vie dans son ensemble, qu’il les aide à grandir en tant que disciple, et pas seulement dans un rôle spécifique. » (ISCCF Saint-Vincent-et-les-Grenadines)  

C’était émouvant d’observer qu’environ deux tiers des mouvements considéraient être en phase de « croissance » ou de « maturité » quant au fait de « collaborer avec des organisations aux valeurs similaires ». En outre, près des trois quarts ont déclaré le « renforcement de partenariats existants avec des églises et des organisations aux valeurs similaires » comme étant un domaine prioritaire.  

Le MUC Salvador a encouragé le collaboration avec deux autres organisations qui travaillent avec les étudiants et les jeunes dans le pays : « Nous avons privilégié la collaboration avec les établissements d’enseignement pré-universitaire, ce qui nous a permis d’accéder à des campus universitaires où nous n’étions pas présents auparavant. » De son côté, le SCF Île Maurice dit que les difficultés liées à l’implantation de nouveaux groupes sur les campus l’a poussé à faire équipe avec des églises pour la formation à l’étude biblique.  

Le désir d’une collaboration plus forte au sein de l’IFES était évident, non seulement pour « croître sur de nouveaux territoires », mais aussi pour « croître dans l’avenir » :  

« Il serait utile d’avoir l’occasion d’apprendre d’autres mouvements confrontés à des problèmes semblables, en nouant des liens avec leur personnel et en découvrant leurs méthodes, leurs expériences et leurs approches du ministère et de la vie organisationnelle. » (FOCUS Sri Lanka)  

Le ZAFES Zambie a noté que le mouvement pourrait se développer davantage en « mettant en œuvre divers programmes des ressources mondiales, et ce, afin de mieux comprendre leur travail et leurs outils clés, et en envoyant du personnel auprès d’autres mouvements de la région pour apprendre ».   

En réfléchissant aux besoins exprimés par la famille IFES, Tim Adams (secrétaire général de l’IFES) affirme la chose suivante :     

« Nous devons veiller à ce que le soutien offert par nos ministères mondiaux corresponde étroitement aux attentes des mouvements nationaux, notamment le désir d’être soutenu dans le ministère numérique, le ministère parmi les diplômés et le travail dans les écoles secondaires. »  

Le pouls de cette année a été pris, et il montre des signes prometteurs de bonne santé. Les réponses à l’enquête auprès des mouvements nationaux dépeignent une famille qui croît ensemble, dépendante de Dieu, active dans le partage de l’Évangile, attachée aux Écritures et unie en Christ.   

A desire for stronger collaboration across the IFES family was evident, not only for “thriving on new That’s not to say that fitness can’t be improCela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à améliorer.

Plus de sel dans notre témoignage, plus de fruits dans notre vie de disciple et une collaboration plus profonde dans notre union : tout cela sera bienvenu. Nous apprenons et nous progressons encore vers la maturité.   

À bien des égards, notre pouls fait écho à celui de notre ancêtre, l’Église primitive. À certains endroits, elle resplendissait d’amour, de foi et d’espérance (Colossiens 1), tandis qu’à d’autres, elle était ternie par l’inaction sociale (Jacques). Dans certaines régions, elle avait du mal à appliquer l’Évangile à son héritage religieux (Galates) ; ailleurs, elle devait mettre en lien citoyenneté, travail et vie familiale avec son appel (1 Pierre).  

Néanmoins, on pouvait dire que l’Église grandissait (Actes 21.17-19). Bien sûr, il fallait s’occuper de certains problèmes, mais la présence de Christ était évidente (Apocalypse 1-3). Et, avec la puissance divine à l’œuvre en elle, on l’a exhortée à faire tout son possible pour grandir en sainteté. 

Avec Christ à sa tête, cette famille a toutes les chances d’aller bien. 

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