Region / Country : Moyen-Orient et Afrique du Nord
Quand les membres des peuples les moins atteints rencontrent Jésus
Nous avons fait connaissance au supermarché. Sahib*, un diplômé du Moyen-Orient, est venu en Europe de l’Est pour étudier l’ingénierie. Il commença à fréquenter notre club pour étudiants internationaux. Puis un jour, Sahib a entendu parler d’un congrès de l’IFES qui allait bientôt avoir lieu. Il voulait y participer.
« Ce club est pour les étudiants de toutes sortes d’arrière-plan ou de religion, lui ai-je expliqué, mais le congrès est pour les chrétiens. »
Mais Sahib est venu quand même. Le seul musulman parmi près de 200 chrétiens. Au cours de ces trois jours, il entendit plusieurs fois le message de l’Évangile. Il est même venu à un atelier sur comment partager l’Évangile avec des musulmans ! Mais quelle impression ça va lui donner ? Je m’inquiétais. À la fin du congrès, Sahib m’a partagé son histoire :

L’histoire de Sahib
Il y a quelques années, le frère de Sahib est mort tragiquement dans un accident. Son père ne s’était jamais remis de sa douleur et décéda six mois plus tard. Le neveu de Sahib (le fils de son frère décédé) vint habiter avec lui et sa famille. Puis, l’année dernière, alors qu’il travaillait à un camp militaire avec son neveu, deux voitures du groupe État islamique ont explosé à quelques mètres d’eux. Miraculeusement, Sahib survécut mais ce ne fut tragiquement pas le cas de son neveu. Ayant perdu trois membres de sa famille qui lui étaient proches, Sahib sombra dans une profonde dépression. Il se demandait pourquoi il était encore en vie. Dans son désespoir, il décida de partir à l’étranger pour reprendre ses études.
Mais au congrès, me dit-il, quelque chose avait changé. Il a subitement ressenti les ténèbres et la dépression se lever. C’était comme s’il venait de se réveiller. « Ce n’est pas un hasard que tu es encore vivant, Sahib », lui dis-je. « Je crois que Dieu t’a sauvé la vie parce qu’Il a un plan pour ta vie. »
Peu de temps après, Sahib a rejoint le groupe local de l’IFES et a commencé à fréquenter l’église et les études bibliques. Sahib n’a toujours pas accepté le Christ mais nous croyons que Dieu œuvre en lui.

Le dilemme de Kasim
La décision de devenir chrétien a de grands enjeux pour les musulmans. Cela peut les empêcher de pouvoir rentrer au sein de leur famille ou dans leur pays. Ceux qui rentrent risquent une persécution intense, un grand manque de communion fraternelle et des chances limitées tant sur le plan professionnel que celui du mariage, sans oublier le rejet douloureux de la part des membres de leur famille. C’est plutôt décourageant — mais, en même temps, laisser derrière soi les personnes qu’on aime… ? C’était le dilemme de Kasim*.
Kasim vient de l’Asie centrale. Tous les étudiants internationaux de son pays sont surveillés de près pendant leur séjour à l’étranger et leurs bagages et portables sont contrôlés à leur retour. Pendant ses études à l’étranger, Kasim a rencontré des chrétiens, s’est impliqué dans notre groupe d’étudiants internationaux et a commencé à lire la Bible en privé avec un pasteur local. À notre grande joie, il s’est tourné vers le Christ et s’est fait baptisé en secret peu de temps après. Malgré les dangers, il a commencé à partager l’Évangile avec ses amis du dortoir. Puis vint un tournant décisif.
Kasim rêvait de faire un Master dans un pays de l’Europe occidentale. Il avait même commencé à apprendre la langue du pays ! Mais il se sentait de plus en plus convaincu qu’il avait la responsabilité de rentrer dans son pays d’origine et de partager avec son peuple le don le plus précieux qu’il avait reçu ici. S’il repartait à l’étranger, qui irait parler de Jésus à son peuple ?
Kasim est donc de retour dans son pays et complète actuellement le service militaire obligatoire. Gloire à Dieu, il va toujours bien spirituellement. Nous prions qu’à l’avenir, il pourra aider un travail pionnier parmi les étudiants de son pays.

Des opportunités inégalées
Nous avons actuellement des opportunités inégalées dans toute l’Europe de l’Est. Des étudiants de 17 pays différents sont venus à notre événement d’évangélisation à Noël. Beaucoup d’entre eux sont originaires de lieux tristement non-atteints. Pour autant que nous ayons nos propres défis, nous avons tout de même plus de liberté ici que dans beaucoup de ces pays qui nous envoient des étudiants.
Chaque semaine, nous organisons des activités pour que les étudiants internationaux puissent passer du temps ensemble, se lier d’amitié dans un cadre sûr, apprendre la culture locale, discuter de différents thèmes, améliorer leur maîtrise de la langue et, s’ils le souhaitent, lire la Bible avec nous. Nous prions que beaucoup d’autres étudiants de cette génération rencontrent le Seigneur, comme Kasim. »
Les réflexions d’un équipier de l’IFES qui sert les étudiants en Europe de l’Est

L’organisation Portes Ouvertes tient le décompte des chrétiens persécutés dans son Index mondial de persécution des chrétiens. Les dix pays où la persécution est la plus sévère ont envoyé un total de 220 647 étudiants poursuivre des études à l’étranger en 2016, selon les statistiques de l’UNESCO . Priez avec nous que ces étudiants internationaux puissent rencontrer des chrétiens et entendre l’Évangile pendant leurs études à l’étranger et qu’ils rentrent partager leur foi avec ceux qui vivent dans les ténèbres.
* Le nom a été changé.
Devrais-je rentrer chez moi ?
C’est merveilleux lorsque des étudiants internationaux se tournent vers le Christ. Mais ce n’est que le début. Beaucoup d’entre eux font face à de grands défis à la fin de leurs études — surtout ceux qui sont venus à la foi d’un arrière-plan musulman. La décision est déchirante : rester ici, dans un pays étranger, loin de leurs proches ; ou rentrer et faire face à une vie d’isolement, de rejet et de persécution intense — voire la mort. Aucune option de facilité ne se présente à eux.
Rahab Chandler, une équipière qui travaille avec les étudiants internationaux au Royaume-Uni, nous partage l’histoire de deux croyants d’arrière-plan musulman qui ont trouvé la foi pendant leurs études de doctorat.
L’histoire de Hadija
J’ai fait la connaissance de Hadija* grâce à un ami commun. Originaire d’un pays du Moyen-Orient, elle entreprenait ici un doctorat. Je l’ai invitée chez nous et à l’un de nos cafés internationaux et je l’ai présentée à quelques amis chrétiens. Au cours des années suivantes, j’ai régulièrement passé du temps avec Hadija. Même si elle n’était essentiellement qu’une musulmane culturelle, elle demeurait pourtant attachée à certaines convictions islamiques. Nous parlions beaucoup de ses études et je lui partageais ce que dit la Bible sur ces sujets. Elle se montrait intéressée mais sans manifester l’envie d’adopter la foi chrétienne.

Au fil du temps, elle commença à fréquenter l’église, où elle pouvait écouter un bon enseignement et s’intégrer peu à peu dans la communauté. Les choses ont commencé à changer. Nos discussions hebdomadaires prenaient une nouvelle ampleur. Je voyais qu’elle était proche. Un dimanche, suite à un partage sur la seconde venue du Christ, elle ne pouvait plus se retenir. Elle déclara sa foi en l’Évangile et son besoin urgent d’être en bonne relation avec Dieu. Hadija s’est fait baptisée quelques mois plus tard, et utilisa son témoignage émouvant pour implorer d’autres à mettre leur confiance en Christ.
Où est ma place ?
Hadija a beaucoup grandi. Mais elle n’a pas encore avoué sa nouvelle foi à sa famille. Elle s’inquiète plus pour ses proches que pour elle-même. Elle sait que si sa famille élargie l’apprenait, sa famille proche serait en danger. Elle dit qu’elle est prête à mourir pour Christ ; mais pour elle, le plus difficile, c’est que les membres de sa famille souffriraient pour quelque chose qu’ils ne comprennent pas. En plus du danger physique, son retour la verrait obligée d’épouser un musulman. Même si elle avait la vie sauve, il lui serait difficile de persévérer sans communauté chrétienne.

Pour Hadija, il est plus prudent de ne pas encore rentrer. Heureusement, ses parents sont favorables à son séjour prolongé au Royaume-Uni : ils pensent qu’elle y trouvera plus de liberté et ils ne lui font donc pas pression pour rentrer. Ils ont peut-être deviné sa nouvelle foi car ils savent que ses amis sont chrétiens. Hadija a besoin d’un travail qui lui permettra de rester au Royaume-Uni quelques années encore pour qu’elle puisse ensuite faire une demande de séjour à durée indéterminée dans ce pays. Dieu a pourvu pour elle jusqu’à présent et nous croyons qu’Il continuera de le faire.
Mais c’est loin d’être facile. Elle aime sa famille et celle-ci lui manque. La réalité de la séparation à long terme ne partira jamais. Elle a lutté contre la dépression. Hadija a peur que d’autres personnes de son pays n’apprennent sa foi ; elle limite donc son groupe d’amis à quelques personnes seulement, dont la plupart sont plus âgées qu’elle. Même avec ceux d’entre nous qui lui sont proches, elle n’a pas le sentiment de vraiment trouver sa place.
Pour Hadija, il n’y a pas de réponse facile ou de solution miracle.
Omari et Sariya
Pour certains, retourner chez soi est une option réaliste qu’il convient de saisir.
Omari*, un doctorant, et sa femme Sariya* sont venus au Royaume-Uni d’un pays du Moyen-Orient. Désillusionné par son éducation islamique, Omari avait depuis longtemps délaissé sa foi musulmane pour devenir athée. C’est un homme assuré qui s’est rapidement rapproché de ses collègues de travail. Il a aussi commencé à fréquenter régulièrement l’un de nos cafés internationaux pour trouver des amis. Éloquent et convaincu de son athéisme, Omari aurait préféré ne pas entendre parler de la foi chrétienne mais il était toujours partant pour une discussion.

Sariya était toujours musulmane pratiquante mais de manière modérée. Nous l’avons rencontrée lorsqu’elle est venue à une activité pour les femmes des étudiants internationaux. Grâce à ce groupe, Sariya a commencé à se lier d’amitié avec d’autres femmes chrétiennes. Après plusieurs mois sans avoir montré un seul signe d’intérêt spirituel, elle nous dit un jour que son mari souhaitait étudier la Bible avec des chrétiens. Avec un couple local, ils ont commencé à parcourir les études de survol de la Bible Le cours Al Massira, conçus pour les personnes en recherche d’arrière-plan musulman.
Après quelque temps, les deux ont trouvé une foi claire et ont été baptisés de manière discrète. Un couple chrétien local s’est chargé de les former en tant que disciples ; ils ont commencé les préparatifs pour rentrer. Des personnes proches les ont aidé à réfléchir à comment exprimer leur nouvelle foi avec sagesse et comment être des membres fidèles et aimants de leur famille. Les discussions ont abordé le fait de souffrir pour sa foi.
Droit devant
Omari et Sariya sont maintenant de retour au Moyen-Orient. Jusqu’à présent, tout va bien. Pendant la première année, ils ont fait preuve de prudence avec leur famille tout en démontrant de la sagesse : sans qu’ils le disent explicitement, il devenait évident que leur foi avait changé. Au début, ils craignaient de se réunir avec des croyants locaux et fréquentaient seulement une église internationale dirigée par des expatriés. Dieu a pourvu un couple expatrié local qui les a accompagné et qui étudiait régulièrement la Bible avec eux. Après quelques années, ils ont commencé à s’impliquer avec une petite communauté de croyants et de personnes en recherche de la région. Ils y sont maintenant très impliqués et Omari y prêche régulièrement.

Le couple qui les avait accompagné dans la formation de disciples au Royaume-Uni et quelques autres personnes continuent de les soutenir. Certains membres de la famille connaissent toute l’histoire et ont même exprimé un désir d’en savoir plus. D’autres sont toujours dans la sécurité de « l’ignorance » du changement de foi de Sariya et Omari. Le retour n’a pas été facile mais il semble que tout va bien pour l’instant : ils tiennent encore ferme et ils grandissent dans leur foi et dans le service.
Une famille de substitution
Ces histoires nous apportent beaucoup d’encouragement. Réjouissons-nous pour ces étudiants internationaux d’un arrière-plan musulman qui viennent à la foi ! Remercions Dieu qu’ils pensent que Jésus mérite qu’ils abandonnent tout.
Mais en même temps, ces histoires sont un rappel sobre. Hadija, Omari et Sariya n’ont pas le soutien de leur propre famille. Ils sont tous plus ou moins isolés. Chaque jour est un grand défi pour eux et ils ont besoin de beaucoup de sagesse pour trouver le juste milieu entre un témoignage audacieux et la prudence. Le soutien de la famille de l’église leur est indispensable. Y a-t-il des croyants d’arrière-plan musulmans dans votre église ou votre groupe d’étudiants ? Quelle est leur histoire ? Comment pourriez-vous les soutenir et devenir une famille de substitution pour eux ? Ils ont grand besoin de votre amitié, votre amour et vos prières.
* Le nom a été changé.
Découvrez une rare et belle manifestation d’unité à travers l’Évangile
Le FCSI Israël et l’IVCF Canada travaillent en partenariat depuis six ans maintenant. Ces deux mouvements se sont rendus mutuellement visite en emmenant leurs étudiants en voyage missionnaire à court terme. C’est grâce à ce partenariat que le FCSI a entendu parler du congrès que l’IVCF organise chaque année pour aider ses étudiants à approfondir leur étude de l’Évangile de Marc. L’idée a plu au FCSI, qui avait l’impression que bon nombre de ses étudiants avaient une approche un peu passive de l’étude biblique ; ils entendaient des enseignements sur la Bible, mais ils ne savaient pas l’étudier ni la comprendre pour eux-mêmes.
Avec un accompagnement et du soutien, le FCSI a organisé son tout premier congrès sur l’étude du manuscrit de Marc en 2014 avec la participation de 20 étudiants. Aujourd’hui, ce congrès accueille près de 120 étudiants. La Secrétaire générale Rasha Saba nous explique pourquoi :
« Les étudiants réalisent qu’ils peuvent comprendre la Bible et ils constatent qu’ils veulent étudier la Bible pour rencontrer Jésus à travers sa parole. Il a été merveilleux pour nous de voir la vie des gens changer grâce à cela. »
Le congrès réunit des chrétiens arabes, des juifs messianiques et des étudiants internationaux : une rare et belle manifestation de l’unité à travers l’Évangile qui transcende toutes les barrières d’origine, de culture et de langue.
Le prochain congrès sur l’étude du manuscrit de Marc se tiendra au mois d’août. Veuillez prier avec nous :
- Priez que beaucoup de personnes en recherche (ainsi que des chrétiens) s’inscrivent.
- Priez que les fonds nécessaires soient levés.
- Priez que les étudiants soient de plus en plus captivés par la personne de Jésus alors qu’ils étudient ensemble, et qu’ils aient le désir de parler de lui avec leurs amis sur le campus.
Merci de prier avec nous !
Quand l’unité autour de l’Évangile renverse les plus grandes barrières
Qu’est-ce le FCSI Israël a d’unique ?
Ce mouvement est unique parce qu’il réunit des chrétiens arabes, des juifs messianiques, et des étudiants internationaux. Nous utilisons trois langues principales : l’arabe, l’hébreu et l’anglais, mais en réalité, nous en parlons un bien plus grand nombre entre nous. Notre origine, notre culture et nos opinions politiques ont beau parfois être très différentes, nous avons le même cœur : nous souhaitons être unis et servir ensemble.
Quelles difficultés les étudiants chrétiens rencontrent-ils ?
En Israël, dans l’ensemble les universités sont très laïques. Pourtant il y a de nombreux étudiants de différentes origines religieuses. Les étudiants chrétiens sont donc confrontés à d’énormes défis, car ils sont entourés de toutes sortes de visions du monde et des styles de vie différents, et ils doivent être des témoins au milieu de tout ça. L’autre grand enjeu est que tous les étudiants chrétiens sont minoritaires dans leur groupe ethnique, les chrétiens arabes comme les juifs messianiques. Et lorsqu’on est minoritaire, et que beaucoup de gens ne comprennent pas ou n’approuvent pas ce que l’on croit, il est plus difficile de quitter sa bulle et de partager sa foi.
Comment le ministère étudiant a-t-il évolué au cours des dernières années ?
Les étudiants sortent de plus en plus de leur cercle social. Ils font preuve de plus d’audace pour partager l’Évangile. En nous faisant davantage connaître à la communauté, les gens sont plus disposés à discuter avec nous. En Israël il n’y pas de problème de restriction, car la liberté de culte est assurée, mais il y a une peur psychologique, liée au sentiment d’être minoritaire. Récemment, Dieu a appelé des personnes qui étudient l’apologétique, et cette formation donne aux étudiants plus d’assurance pour aller au dehors et partager leur foi. Et nous voyons des étudiants de différents milieux venir vers nous pour discuter et poser des questions. Cela ne se passe pas encore sur tous les campus, mais il est encourageant de voir qu’un changement est en train de se produire.

Quelles discussions avez-vous le plus avec les étudiants chrétiens ?
Dans bien des Églises, les gens ne sont pas incités à réfléchir à la raison pour laquelle ils croient ce qu’ils croient. Lorsque les étudiants arrivent à l’université, ils sont donc confrontés à des questions auxquelles ils ne savent pas répondre. Ils doivent apprendre à se confronter à ces questions. Nous discutons donc souvent de la façon dont ils peuvent partager leur foi avec les autres, de manière à engager la réflexion.
En dehors de cela, nous discutons probablement des mêmes choses que tous les étudiants du monde aujourd’hui : des relations, de sexualité, comment vivre d’une manière qui plaît à Dieu dans un monde séculier… ce genre de choses.
À quelle fréquence vous réunissez-vous en tant que mouvement national ?
Nous avons un congrès commun une fois par an au mois de mai, où les trois groupes (chrétiens arabes, juifs messianiques et étudiants internationaux) sont représentés. Le congrès est dirigé par un comité composé d’étudiants de chacun de ces groupes. Nous nous réunissons également tous une fois par an pour le congrès sur l’étude du manuscrit de Marc. Nous aimerions nous réunir plus souvent, et nous prions pour davantage d’occasions de pouvoir le faire.

Quels ont été les temps forts du congrès du FCSI cette année ?
Cette année, le thème du congrès était Jésus au centre. 120 étudiants se sont réunis pour en apprendre plus sur notre rôle dans la grande histoire du salut de Dieu, avec Jésus au centre. Les temps de louange ont été de véritables temps forts, comme toujours. Nous avons chanté en hébreu, en arabe et en anglais. Des chrétiens qui se réunissent rarement, dans un seul seul lieu, pour louer le Dieu des nations : c’est une expérience merveilleuse et très émouvante… un avant-goût du ciel ! Et il a été formidable de voir les étudiants participer et apprendre à mieux se connaître par le biais des discussions en petits groupe et lors des repas. C’est l’occasion de nouer de nouvelles amitiés.
J’ai également été encouragée de constater la maturité de certains étudiants qui avaient des difficultés relationnelles et du mal à surmonter certaines différences. Mais ils se sont montrés disposés à mettre ces différences de côté pour le bien de l’unité autour de l’Évangile, et à placer Jésus au centre.
Pourquoi pensez-vous qu’il est important de faire des choses ensemble ?
Je continue à garder en tête la prière de Jésus, qui aspirait à ce que son peuple soit uni pour que les perdus viennent à le connaître. Les défis sont énormes, et je ne sais pas comment ils seront surmontés. Mais je crois de tout mon cœur que nous devons être unis si nous voulons nous préoccuper du salut de tous ceux qui vivent dans ce pays. Bien trop souvent, nous avons tendance à mettre les gens que nous rencontrons dans des boîtes ; nous avons des préjugés et nous les déshumanisons. Et c’est simplement parce que nous ne les connaissons pas. Si nous voulons voir de véritables changements durables en Israël et dans l’Église, nous devons apprendre à nous connaître, au quotidien, et pas uniquement le temps d’un congrès. Nous devons non seulement savoir louer Dieu ensemble, mais aussi vivre ensemble, ce qui est bien plus difficile. Suite aux congrès communs, nous voyons des amitiés se développer entre étudiants au sein du FCSI. Ma prière est que cela se produise de plus en plus.
Quelle est votre prière pour les années à venir ?
Ma prière est que nous voyions les étudiants s’impliquer davantage dans la mission et l’évangélisation sur les campus. Nous aspirons à voir bien plus de monde venir à Christ. Pendant leurs études, les étudiants ont soif et sont ouverts, et nous voulons que les étudiants chrétiens profitent au maximum de cette fenêtre d’opportunités. J’en ai assez de voir les chrétiens assis dans les Églises, et que leur « partage » ne se fasse qu’entre les murs de l’Église, plutôt qu’au sein de la communauté. Je prie donc que nos étudiants apportent Jésus dans leur communauté, qu’ils annoncent l’Évangile et que leur vie soit un réel témoignage. Et bien sûr, je prie pour l’unité ! Je sais que c’est un énorme défi. Mais je sens que c’est le cœur de Dieu et qu’il nous fait avancer dans cette direction.
Amitié sous le voile
Camps étudiants en Europe du Nord
« Qui es-tu, Dieu ? Es-tu vraiment là ? Si c’est le cas, conduis-moi vers un lieu où je pourrai trouver des réponses. »
Dieu a entendu la prière hésitante d’Alfred*.
Il ne s’est pas passé beaucoup de temps avant qu’on lui offre l’opportunité inespérée de quitter sa communauté musulmane pour se rendre en Europe du Nord afin d’y poursuivre ses études durant un trimestre. Une fois sur place, quelqu’un lui a parlé d’un camp organisé par des chrétiens pour les étudiants internationaux. Alfred décida de tenter l’expérience. Il était curieux. Il voulait en savoir davantage sur le Dieu que ces chrétiens adoraient. Il voulait vérifier par lui-même ce que la Bible affirmait. Était-ce vrai que le sacrifice de Jésus sur la croix constituait le seul moyen d’être pardonné ?
Au cours des mois qui ont suivi, il a continué à fréquenter ces nouveaux amis chrétiens, leur posant des questions et observant leur manière de vivre. Ils se souciaient de lui. Lorsqu’il s’est blessé à une cheville, ils lui ont rendu visite. Ils ont mangé avec lui, joué à des jeux et discuté de choses et d’autres.
Il y avait un autre camp organisé à la fin du trimestre. Alfred retarda la date de son vol de retour pour pouvoir y assister. Lors de la soirée de clôture du camp, les étudiants présents ont entendu l’histoire du fils prodigue. Alfred savait qu’il aspirait à une telle relation avec Dieu en tant que Père, il désirait connaître la nouvelle vie que Jésus offrait. Cette nuit-là, il pria pour demander pardon à Dieu et il mit sa confiance en Jésus comme son Sauveur.
Puis, le lendemain, il raconta aux autres campeurs comment Dieu avait travaillé dans sa vie au cours des derniers mois. Il a parlé de la transformation que Jésus avait opérée dans son cœur, et de l’espérance, de la joie et de la paix qu’il ressentait maintenant. Il mentionna son nouveau désir d’aimer et de servir Dieu.
Maintenant de retour dans son pays d’origine, Alfred continue de lire la Bible et de prier. Mais il n’a là aucune communauté à laquelle se joindre. Merci de prier pour que Dieu lui accorde sa protection et des vis-à-vis avec qui vivre sa foi et être en communion. Priez pour qu’il ait des occasions et la sagesse de partager la foi nouvelle qui l’anime avec sa famille et ses amis. Ce ne sera pas facile pour lui.
Hospitalité en Europe de l’Est
Je n’ai jamais eu l’intention de m’investir auprès d’étudiants musulmans. Je ne connais pas grand-chose sur l’islam. Cela ne m’intéressait pas d’en apprendre davantage. Mais lorsque j’ai ouvert ma maison pour accueillir un groupe d’étudiants internationaux, j’ai été étonné de constater que la moitié des étudiants qui assistaient à la rencontre chaque semaine étaient musulmans. C’est pourquoi je me suis trouvé impliqué par inadvertance dans ce ministère passionnant et j’apprends au fur et à mesure.
En plus des activités sociales que nous organisons, nous offrons également une étude biblique hebdomadaire en anglais. Bien que ces études bibliques soient ouvertes à tous les étudiants internationaux, ce sont les étudiants musulmans qui les fréquentent régulièrement. Au cours des dernières années, nous avons eu ainsi l’opportunité d’étudier la Bible avec des étudiants musulmans provenant d’Azerbaïdjan, de Géorgie, de la Turquie, du Yémen, de la ‘Mauritanie et du Burkina Faso.
Une chose que j’ai comprise est que servir auprès des étudiants musulmans n’exige pas beaucoup de formation, ni un certain type de personnalité, ni l’organisation de grands événements mobilisateurs. Nous sommes des chrétiens bien ordinaires. Mais nous nous efforçons d’accueillir nos amis musulmans, de leur poser des questions en vue de découvrir quelles sont leurs croyances et convictions. Étant donné que la religion occupe une place importante dans leur vie, il est très facile et naturel de discuter de questions spirituelles avec eux.
Les petits détails font réellement une différence : il faut faire attention de ne pas inclure de porc dans les mets que nous préparons, et attendre le coucher du soleil avant de prendre nos repas ensemble durant le Ramadan. L’hospitalité occupe une place tellement importante dans la culture musulmane. Parfois, ils préparent des repas pour nous également — huit étudiants du Yémen sont venus une fois préparer un repas traditionnel de leur pays exclusivement pour nous !
Je suis si reconnaissant que Dieu ait amené ces étudiants dans ma vie. Je sais que Dieu est à l’œuvre dans la vie de tous les étudiants internationaux dans nos groupes, mais la chose semble plus évidente chez les étudiants musulmans. J’encourage chacun à devenir ami avec un ou deux étudiants musulmans, et voir comment Dieu va vous utiliser pour avoir un impact dans leur vie, et eux dans la vôtre.
Voyage missionnaire en Afrique du Nord
Je visitais l’Afrique du Nord pour la première fois. Je fus totalement captivé à mon arrivée.
La chaleur, le bruit, les odeurs, les couleurs ! C’était si différent de ce que j’avais vécu en Europe. Les gens croisés sur la rue étaient chaleureux et accueillants. Mais j’ai été aussi frappée par la pauvreté de plusieurs. C’était un tel contraste avec la richesse que je trouvais normale chez moi.
Les cinq jours passés là-bas se sont écoulés très rapidement. Nous avons fait la connaissance d’une jeune femme musulmane. Elle avait énormément souffert, ayant été souvent maltraitée par les hommes de son entourage dans sa vie. Nous avons parlé avec elle de l’amour de Dieu pour les gens brisés et perdus. Nous lui avons laissé un exemplaire de l’Évangile de Luc avant notre départ et nous sommes restés en contact, elle et moi, depuis ce temps. Elle m’a invitée à revenir la visiter une fois.
Nous avons également fait la connaissance d’un homme qui avait renoncé à l’islam pour adhérer à la foi chrétienne avec sa femme et ses deux filles. Il avait passé du temps en prison à cause de sa foi. Ses filles avaient été renvoyées de l’école parce qu’elles avaient refusé de porter le foulard islamique et de prendre part au ramadan. Et lorsque sa famille rencontrait d’autres chrétiens, il fallait le faire en secret. C’était incroyable de voir à quel point la foi de cet homme était solide alors qu’il endurait beaucoup de souffrances pour la cause du Christ.
Cela m’a amenée à me poser la question : pourquoi ai-je si peur de partager ma foi avec mes amis chez moi lorsque la seule chose que je risque de perdre est l’image que je projette et non ma vie ?
Maintenant que je suis rentrée, j’ai une nouvelle appréciation du privilège de connaître Jésus et de la liberté dont je jouis de parler de lui à mon entourage ici en Europe.
Forum pour étudiants internationaux en Eurasie
Plus tôt cette année, j’ai voyagé avec un ami dans un pays voisin, en Eurasie, pour aider dans un camp pour étudiants internationaux. Il y avait là plus de soixante participants provenant de 12 pays différents. Plusieurs venaient de pays musulmans fermés où il nous est impossible de nous rendre. On y a présenté des exposés expliquant ce qu’est la foi chrétienne et beaucoup d’autres activités durant la journée — sports, danses nationales, jeux, musique, théâtre !
Nous avons tous deux animé, mon ami et moi, des petits groupes de discussion. Durant ces temps en petits groupes, nous avons discuté de grandes questions telles que : Qui est Dieu ? Qu’est-ce que le péché ? Comment faire pour être sauvé ? J’ai eu la possibilité de partager ce que cela signifie d’être un disciple de Jésus et pourquoi j’ai choisi de le suivre.
Pendant ces échanges en petit groupe, j’avais la conviction que le Saint-Esprit travaillait dans le cœur de ces étudiants musulmans. Certains d’entre eux ont partagé leurs réflexions après :
« Dieu m’a aidé à me trouver moi-même au cours de ce forum. J’ai découvert qui j’étais vraiment. »
« Après ce forum, je commence à être intéressé à nouer une relation avec Dieu. »
« J’ai vraiment hâte de découvrir la vérité après ce forum. »
Merci de prier pour ces étudiants.
Discuter du Coran et de la Bible en France
Pourquoi discuter seulement de la Bible et non aussi du Coran ? L’étudiant turque était furieux et il a dit qu’il ne reviendrait jamais.
C’est ce qui m’a persuadé d’essayer quelque chose de nouveau.
Nous avons maintenant cinq groupes de discussion à travers le pays. Des étudiants chrétiens et musulmans se rassemblent pour discuter de ce qu’ils croient dans un environnement amical et respectueux. Ils se posent mutuellement des questions et découvrent ainsi la foi des uns et des autres. Nous abordons des sujets tels que : Qu’est-ce que la foi ? Qui est Dieu ? Les hommes et les femmes dans la Bible et le Coran, ainsi que la prière.
Les universités françaises accueillent chaque année plus de 70 000 étudiants provenant de pays musulmans tels que le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et le Sénégal. Il y a également de nombreux étudiants français qui sont de confession musulmane. Au cours des trois dernières années, 60 étudiants musulmans ont participé à ces discussions en groupe. Nous louons Dieu pour ces 60 personnes, mais nous sommes très conscients du grand nombre de musulmans à atteindre.
Merci de prier que d’autres groupes puissent être lancés à travers le pays. Priez que les étudiants musulmans qui ont déjà entendu l’Évangile adhèrent à la foi en Jésus.
Ces discussions en groupe sont appelées Groupes ABC (Autour de la Bible et du Coran) Des ressources sont disponibles en français pour les étudiants désireux de lancer un groupe de discussion à : http://croissance.gbu.fr/?cat=74.
Un programme de jumelage aux Pays-Bas
C’était un spectacle familier. Un groupe d’étudiants riant ensemble, tandis qu’ils essayaient de rester debout sur leurs patins en faisant le tour de la patinoire. Ce qui rendait ce groupe unique, toutefois, est que la moitié des participants était composée de chrétiens danois et l’autre, de musulmans du Moyen-Orient.
Notre programme de jumelage, faisant la liaison entre des étudiants internationaux musulmans et des étudiants chrétiens locaux a suscité ainsi plusieurs nouvelles amitiés. Les « nouveaux copains » se rencontrent au moins une fois toutes les deux semaines. Ces rencontres sont plus qu’une opportunité de pratiquer le néerlandais. Il s’agit d’amitiés véritables. Et par ce moyen, les étudiants musulmans ont l’opportunité d’entendre parler du Dieu de la Bible pour la première fois de leur vie.
Il y a eu également des soirées dialogue organisées pour les musulmans et les chrétiens, permettant d’en apprendre davantage sur la confession des uns et des autres. De grandes questions sont abordées :
Que cela signifie-t-il pour vous de prier ?
Dieu peut-il vous pardonner si vous tuez quelqu’un ?
Que pensent les chrétiens néerlandais de nous, les musulmans ?
Plusieurs se sont montrés intéressés à en savoir davantage. Certains se sont montrés ouverts à lire la Bible.
Et avec l’arrivée récente de nombreux réfugiés (incluant des étudiants) en provenance de pays islamiques, les opportunités de rejoindre des musulmans sont abondantes. Priez que nous puissions tirer le meilleur parti de cette opportunité sans précédent de partager l’espérance que nous avons avec ceux qui sont perdus sans elle.
- Le nom a été changé pour des raisons de sécurité.
Il a posé sa main sur mon épaule
Mon nom est Aalim*. La plupart des gens me considéreraient comme une contradiction. Je suis chrétien et Tunisien.
J’ai grandi dans une famille musulmane. Ma vie se déroulait sans incidents. Je ne remettais pas l’islam en question. Je ne cherchais pas à savoir ce qu’est le christianisme.
Mais un jour, j’ai fait la connaissance d’un chrétien qui vivait dans ma ville natale.
C’était un homme très gentil et ouvert d’esprit. J’ai pensé qu’il pourrait devenir un bon musulman, c’est pourquoi j’ai décidé de l’inviter à m’accompagner à la mosquée. Mais en parlant avec lui, j’ai constaté qu’il était très attaché à sa foi chrétienne. Son style de vie m’a étonné. Il ne buvait pas d’alcool et il n’approuvait pas les relations sexuelles avant le mariage. Il avait vraiment un cœur pur. Contrairement à ce à quoi je m’attendais, il m’a donné envie d’en savoir davantage sur la religion chrétienne et de lire le Enjeel (Évangile)
Il m’a invité à l’accompagner à son Église locale. J’hésitais en partie, mais ma curiosité l’a finalement emporté. Je voulais voir comment les chrétiens priaient et adoraient Dieu. La plus grande surprise pour moi a été de découvrir là des Tunisiens qui avaient renoncé à l’islam pour adhérer au christianisme. J’étais renversé !
Le premier sermon que j’ai entendu était tiré de Luc 6.32–36, où Jésus nous enseigne à aimer nos ennemis.
J’étais frappé par les différences entre le christianisme et l’islam. Jésus a enseigné que nous devons aimer nos ennemis ! En tant que musulman, on m’avait enseigné à aimer mes proches, mais à détester mes ennemis. La foi chrétienne ne correspondait pas du tout à ce que je m’attendais. Elle était beaucoup plus belle.
La quête est amorcée
J’ai commencé à me poser des questions. En rapport avec l’islam et le christianisme. Les musulmans à la mosquée n’appréciaient pas cela du tout. J’ai mis des mois à chercher la vérité, comparant le Coran et la Bible.
J’ai rencontré un ancien imam qui s’était converti au christianisme. D’autres personnes également. J’étais touché par leurs témoignages, mais il me paraissait inconcevable de prendre moi-même cette décision. Dans notre culture, une telle conversion est choquante, honteuse et dangereuse. Vous pouvez être tué pour cela.
Après une année de recherche intense, j’ai sombré dans une profonde dépression. Je me sentais perdu. L’islam ne voulait plus rien dire pour moi, mais j’étais terrifié à l’idée de devenir chrétien. Je ne savais pas comment j’arriverais à affronter la société, à composer avec les traditions dans lesquelles j’avais grandi, avec ma famille, avec mes voisins. Beaucoup de gens de ma ville natale allaient parler de moi comme la personne qui avait choisi de renier sa religion pour devenir chrétien.
Ce fut une année très difficile. J’ai échoué mes examens parce que j’avais passé tout mon temps à lire et à comparer le christianisme et l’islam. Mes amis et voisins se réjouissaient à l’idée de célébrer mes résultats avec moi, mais lorsqu’ils ont appris que j’avais échoué, ils m’ont dit que Dieu m’avait puni par ce moyen. Ils m’ont recommandé de me repentir et de revenir à l’islam.
Durant l’été 2005, j’étais totalement déprimé. Je n’avais envie de voir personne. Je restais dans ma chambre à pleurer sans cesse.
Je blâmais Dieu dans mes prières. C’était lui qui m’avait mis dans cette situation. Pourquoi ne m’indiquait-il pas la vérité ? Je sentais qu’il m’avait en quelque sorte tourné le dos. D’autres personnes l’avaient vu en rêves, mais pas moi ; je me sentais toujours perdu. J’étais désespérément seul et égaré.
Rencontrer Jésus
Un jour en septembre, je me trouvais dans ma chambre, seul à la maison, essayant de faire la sieste entre deux épisodes de larmes. J’étais à moitié endormi lorsque quelqu’un est entré dans ma chambre. Il s’est assis sur le lit à côté de moi et il a posé sa main sur mon épaule. Il était très fort mais il ne m’a fait aucun mal. Je n’arrivais pas à le regarder ni à m’éloigner de lui. Et il a dit :
« Aalim, tu as passé tout ce temps à me chercher et tu ne sais toujours pas qui je suis ? »
J’ai demandé : « Qui es-tu donc ? »
Il a répondu : « Je suis dans le Père et le Père est en moi. Quiconque m’a vu a vu le Père ! »
Il a alors retiré sa main de mon épaule et tandis qu’il s’éloignait, il a ajouté : « Il te faut me suivre. »
Il a quitté la pièce et je me suis alors réveillé. Je me suis lancé à sa recherche. J’ai pensé qu’il s’agissait de mon père qui avait voulu me jouer un mauvais tour. Mais il n’y avait personne à la maison. Et dans mon cœur, je savais que c’était Jésus.
Les paroles qu’il avait prononcées me semblaient familières — provenant d’un livre du Nouveau Testament. Je n’avais que l’Évangile de Jean avec moi (il me fallait garder mon Nouveau Testament et ma copie de la Bible bien cachés pour que mes parents ne les trouvent pas.) Ainsi, j’ai ouvert l’Évangile de Jean et j’y ai trouvé les versets suivants :
« Philippe intervint : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. –Eh quoi, lui répondit Jésus, après tout le temps que j’ai passé avec vous, tu ne me connais pas encore, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. » Jean 14. 8–9.
Dès cet instant, je savais que c’était le Seigneur Jésus lui-même qui était venu vers moi dans mon désespoir. Je n’avais plus d’excuse de ne pas le suivre désormais.
Ma vie a été transformée ce jour-là. J’étais si heureux et mon humeur a changé du tout au tout. Je me rappelle la première fois où j’ai chanté un cantique et j’ai adoré le Seigneur. J’étais rempli de joie !
Dix mois plus tard, je suis passé par les eaux du baptême.
Une décision coûteuse
Cela n’a pas été facile pour ma famille. Ils m’ont dit que j’apportais le déshonneur sur eux. Mon père a tout essayé pour me faire changer d’idée. Ma mère m’a dit qu’elle se sentait comme si je n’étais plus son fils. Les relations ont été rompues avec plusieurs membres de ma famille élargie. J’ai perdu les liens d’amitiés que j’avais tissés avec mes voisins.
J’ai été confronté à de nombreux défis en tant qu’étudiant chrétien. Ce n’est pas facile de partager sa foi sur le campus.
J’ai ensuite posé ma candidature pour une emploi et elle a été rejetée en raison de ma foi chrétienne. Ces gens m’ont dit : « Nous savons que vous êtes un évangéliste et que vous allez causer des problèmes au sein de notre compagnie. Nous ne voulons pas travailler avec des infidèles et des gens qui mangent du porc. »
Des encouragements le long du chemin
Mais il y a eu aussi des encouragements, le long du chemin ; mon frère est devenu croyant, de même que sa femme. Ma mère n’est pas encore croyante, mais elle a vu Jésus dans un rêve. Mon père a maintenant une attitude plus positive à l’endroit des chrétiens, mais il affirme vouloir demeurer un musulman.
En Tunisie, le gouvernement accorde le droit aux chrétiens de se réunir dans un bâtiment d’église au centre-ville. C’est vraiment une grâce de Dieu ! Ce n’est pas permis dans le reste du monde arabe. Normalement, selon l’enseignement de l’islam, un converti comme moi serait mis à mort, mais depuis la Révolution, nous jouissons d’une plus grande liberté de religion et davantage de marge de manœuvre pour partager notre foi.
Récemment, des gens commencent à mettre en question la confession islamique en voyant le vrai visage de l’islam reflété par le groupe État islamique. Certains posent des questions au sujet de Jésus et d’autres deviennent chrétiens. Mais l’islam radical est également en hausse, et un parti politique islamiste très puissant pourrait bientôt s’emparer du pouvoir aux prochaines élections.
Merci de prier pour nous. Nous avons besoin de vos prières.
- Le nom a été changé.
Middle east: summer outreach
From door-knocking to film nights; from Beach volleyball matches to Scrabble games: Christian students in one Middle Eastern country spent the summer months seeking to engage non-Christian students on their campus in a whole host of ways. Friendships were made and the gospel was shared. The students also spent time walking around the neighbourhoods in pairs, praying for opportunities to meet people, for new life, and for the many struggling financially. One student reflected:
“It has helped to increase our empathy for the people here and fuels our desire to see them saved one day.”
Another student shared:
“The project was a blessing for me. It allowed me to have fun in the Lord but also to share the love of God with my brothers and sisters. During the various activities, I came to realise the power of the Gospel. It was a first time for me but God used me to bless someone, to speak on His behalf and also to pray for that person who was in need.”
The IFES Innovation Project supported this and many other student initiatives to share the gospel on campus in creative and innovative ways. Find out more about how IFES is supporting student evangelism around the world.