Region / Country : Eurasie
Armenia
Azerbaïdjan
Eurasie
Explorer l’évangile de Marc en trois langues
Les mardis soir sont l’un des temps forts de la semaine pour de nombreux étudiants internationaux d’un pays d’Eurasie. 15 à 20 d’entre eux se réunissent pour manger ensemble et examiner le récit de la vie de Jésus de l’évangile de Marc. Autour de la pièce, il y a des étudiants du monde entier. Il y a un mélange d’athées, de musulmans et de chrétiens. Beaucoup viennent de pays non-atteints. Il y a une effervescence incroyable autour de la pièce alors que les étudiants regardent la Bible ensemble en anglais, en japonais et en russe. En raison des différentes langues parlées, les étudiants mettent en scène le passage tout d’abord avant d’en discuter en petits groupes.
Il n’y a pas de manuels à suivre pour les leaders. Ils essaient des choses. Ils font des erreurs. Ils apprennent de leurs erreurs. Parfois, c’est un peu chaotique. Mais Dieu continue de faire revenir les étudiants ! Ils ont soif d’apprendre. Après la lecture de l’évangile de Marc, un étudiant de Chine dit : « Mais comment tout ça, ça a commencé ? Que s’était-il passé avant Jésus ? Je veux savoir ce qui s’est passé au début ! »
- Remercions Dieu pour la manière dont il ouvre des portes aux étudiants de pays non atteints pour rencontrer des chrétiens pendant leur temps en tant qu’étudiants internationaux.
- Priez que ces étudiants viennent à connaître Jésus pour eux-mêmes alors qu’ils continuent à lire l’évangile de Marc cette année.
- Priez pour les responsables afin qu’ils sachent comment communiquer de manière efficace l’évangile avec ces étudiants internationaux, en dépit des barrières linguistiques et culturelles.
Merci de prier avec nous !
Le mystère de l’univers
Je vivais comme un prince : je venais d’une famille musulmane aisée et nous vivions dans un pays islamique riche. On faisait tout pour moi ; pour dire, je n’ai appris à faire mes lacets que récemment ! Mes parents, musulmans dévots, m’ont enseigné le mode de vie islamique dès le plus jeune âge. Je chantais tous les jours l’appel à la prière dans la mosquée et j’ai même fait une fois le pèlerinage à la Mecque.
Mais vers l’âge de 12 ans, j’ai commencé à avoir des doutes. Il y avait des choses dans le Coran avec lesquelles je n’étais pas à l’aise : l’histoire, la science, l’enseignement. À l’âge de 16 ans, j’ai décidé de quitter l’Islam. J’en avais marre de la religion. Je me sentais trahi ; j’avais l’impression de vivre un mensonge. J’ai alors fermé la porte à toute religion.

Ici-bas par hasard?
Jusqu’au mois de janvier 2018. J’étais parfaitement convaincu de mon athéisme, mais je me suis de nouveau mis à douter. J’avais beau étudier, personne ne pouvait expliquer comment l’univers est venu à l’existence. Il fallait aussi beaucoup de foi pour croire que l’univers n’était issu de rien. Il m’arrivait souvent de voir de belles choses : des montagnes majestueuses ou des photos incroyables du cosmos provenant du télescope Hubble. Comment tout cela pouvait-il exister par la force du hasard ? Cela semblait tout simplement impossible. Je devais admettre qu’il y avait un Dieu.
Les choses tombent en place
J’ai alors commencé à me renseigner sur le christianisme. Et j’ai vraiment aimé ce que j’ai découvert. Mais je savais qu’il allait me falloir être vraiment convaincu avant de prendre une quelconque décision. Il y a quelques mois, je suis parti dans un pays d’Eurasie pour poursuivre mes études. Je me surprenais souvent à prier le Dieu de la Bible, lui demandant de l’aide, car je voulais vraiment connaître la vérité. Un jour, j’ai rencontré un chrétien, et lorsqu’il m’a invité à son groupe d’étude biblique, j’ai accepté avec joie.

Une semaine plus tard, je suis allé à la réunion et j’ai vraiment aimé. J’avais terriblement envie d’en savoir plus sur la Bible et la foi chrétienne, et au fond de moi, je sentais que c’était le bon chemin. Tout tombait en place dans mon esprit. J’ai fini par comprendre que Dieu m’aime tellement qu’il a envoyé son fils Jésus ! Jésus est venu sur terre pour mourir pour mes péchés (et les péchés du monde entier) pour que je puisse être pardonné. Éphésiens 2.8–10 déclare que le salut est un don de Dieu, et non quelque chose que l’on mérite. On ne peut le recevoir que par la foi, en croyant à la mort, à l’ensevelissement et à la résurrection de Christ, qui a payé le prix de mon péché.
Une nouvelle vie avec Christ
Depuis que je vis avec Christ, il a continué à me transformer par sa parole, par la puissance de l’Esprit Saint qui vit en moi. Il est à l’œuvre dans ma vie. Aujourd’hui, je me préoccupe vraiment des autres, et pas uniquement de moi-même. Je ressens un merveilleux sentiment de soulagement à savoir que je suis pardonné et en sécurité, sachant que Dieu est de mon côté et qu’il veut le meilleur pour moi. Je n’avais jamais ressenti cela auparavant. J’aime cette religion chrétienne !
Quand Akif a rencontré Jésus
Akif* était alors âgé de 15 ans. Il était trop vieux pour lire des livres d’enfants avec des images. Mais il était étrangement attiré par l’un d’eux. Il s’agissait d’une Bible. Ses parents la lui auraient confisquée s’ils l’avaient trouvée, c’est pourquoi il la lisait en secret. Il ne comprenait pas grand-chose. Mais il n’arrêtait pas d’y penser.
Au mauvais endroit au bon moment
Peu de temps après, l’un de ses amis musulmans l’a invité à un événement offrant la possibilité de mieux connaître les prophètes. Mais dès qu’ils ont franchi la porte de l’endroit, ils ont compris qu’il y avait eu un terrible malentendu. Ils avaient cru se rendre à une mosquée pour assister à un événement organisé par des musulmans. Ce n’était pas une mosquée mais un appartement. Et les gens qui s’y trouvaient rassemblés n’étaient pas des musulmans mais des chrétiens ! Akif était atterré. Comment une telle chose avait-elle pu se produire ? Il n’avait jamais rencontré de chrétiens auparavant et voilà qu’un grand nombre d’entre eux remplissaient la pièce où il se trouvait. Qu’allaient-ils faire de lui ? Allaient-ils le tuer ?
Les deux adolescents firent du mieux qu’ils pouvaient durant la réunion, complètement abasourdis et ne sachant pas trop comment réagir. Lorsque le panier à offrande circula, l’ami d’Akif, croyant sans doute qu’on le soudoyait pour qu’il se fasse chrétien, mit la main dans le panier pour y prendre de l’argent. Le pire était à venir. Les deux jeunes hommes se virent impliqués malgré eux dans l’appel à la repentance à la fin de la rencontre. C’était un véritable cauchemar ! « Ô Dieu, pardonne-moi » pria alors Akif, désespéré. « Ils sont en train de faire de moi un chrétien. »
Des gens dans la pièce se levèrent pour aller les féliciter. Au milieu de toute cette confusion, Akif fut invité à assister à un cours Alpha pour en savoir davantage sur les fondements de la foi chrétienne. À ce jour, il ne sait pas pourquoi il a accepté l’invitation. Quelque chose à propos de ces gens l’attirait. La chaleur de leur accueil, un sentiment de sécurité qu’il n’avait jamais goûté auparavant.

On ne peut le réduire au silence
Au cours de ces 12 semaines de cours Alpha, Akif est véritablement devenu un chrétien et la transformation était sans équivoque. Personne ne lui a dit qu’il fallait évangéliser. Mais la grâce de Dieu constituait pour lui une nouvelle si extraordinaire qu’il ne pouvait tout simplement pas la garder pour lui. Avant longtemps, tous ses amis et professeurs en ont été informés et ils n’étaient pas très contents. Encore et encore, ils lui ont commandé d’arrêter. Mais il ne se laissait pas décourager.
À la même époque, un groupe islamiste extrémiste a commencé à se former dans la ville. Les jeunes membres de ce groupe l’ont battu et ont menacé de le tuer. Ils ont dit à tout le monde qu’il était un blasphémateur. Ses amis refusaient de lui serrer la main désormais. Après une année, ses parents ont été informés de la chose et leur réaction a été encore plus difficile à supporter. Sa mère a menacé de le tuer, mais lorsqu’elle a découvert qu’il était prêt à mourir plutôt que de renier le Christ, elle l’a alors menacé de s’enlever la vie. Son père était complètement brisé, le suppliant de ne pas amener une telle honte sur la famille. Chaque semaine, des membres de sa famille venaient lui parler pour le convaincre d’abandonner la foi chrétienne.

Grandir en Christ
La persécution fit rage pendant deux ans.
À l’âge de 17 ans, Akif entreprit des études universitaires et à sa grande surprise, la persécution prit soudainement fin. Au cours des quatre années qui ont suivi, Dieu a enseigné à Akif plusieurs leçons spirituelles. Il a été étonné de trouver des croyants parmi les étudiants de son campus. Il s’est joint à un groupe IFES et il a découvert l’importance de la vie de disciple et de la responsabilité. Ce fut une saison caractérisée par le confort, la paix et la croissance personnelle.
Akif travaille maintenant au sein du mouvement national et il est toujours aussi passionné d’amener les autres à découvrir qui est Jésus. Il y a quelques années, Akif a compris que Dieu l’appelait à déménager dans une autre ville du pays avec sa famille. Dans cette ville, il n’y avait aucune Église, aucun étudiant chrétien et peut-être quatre ou cinq autres croyants seulement. Akif dirige maintenant une entreprise dans la ville et par ce moyen, il a eu de nombreuses opportunités de rencontrer quelques-uns des 5 000 étudiants qui s’y trouvent. 15–20 d’entre eux ont commencé à fréquenter une étude biblique. Plusieurs cherchent à connaître Dieu. Mais pour les étudiants qui choisissent de devenir chrétien, la vie dans ce pays ne sera pas facile. Cela peut signifier la mort et certainement la persécution et l’opposition.
De grandes prières
Comme si le travail n’était pas assez difficile, le mouvement a commencé à réfléchir à la possibilité de lancer un travail pionnier dans un pays voisin qui est encore plus fermé à l’Évangile. Bien que cela paraisse impossible du point de vue humain, merci de prier pour eux afin qu’ils prient avec fidélité pour que des choses étonnantes se produisent. Priez pour qu’il y ait plusieurs autres histoires remarquables comme celle d’Akif. Et priez que Dieu ouvre les portes afin qu’un ministère parmi les étudiants soit établi dans ces deux pays fermés.
* Le nom a été changé.
Après que le rideau de fer soit tombé
Géorgie, 1996
C’était une nuit glaciale. Werner avait appris qu’une étudiante était coincée dans un village et qu’elle n’avait pas de quoi payer le ticket de bus pour rentrer en ville. Avec un autre étudiant, il entreprit le périlleux voyage de trois heures dans la neige pour aller la chercher.
C’était une décision dangereuse.. La Géorgie des années 90 n’était pas un pays sûr. Trois étrangers étaient battus et volés en moyenne chaque semaine. L’homme qui habitait à l’étage au-dessus avait été abattu dans l’escalier. Werner et sa jeune famille passaient devant les trous de balles dans le mur chaque jour. Pour des gens comme lui, effectuant un travail pionnier parmi les étudiants, simplement survivre était un défi quotidien.

Échappés de justesse
Ils ont rejoint l’étudiante dans le village et ont entrepris le voyage de retour à la maison. Le long de la route, ils se retrouvèrent devant trois hommes armés leur indiquant qu’ils devaient arrêter la voiture. Était-ce la fin ? Les étudiants sur le siège arrière lui criaient de ne pas s’arrêter. Que devait-il faire, au juste ? Il ralentit la voiture et éteignit les phares, faisant mine d’arrêter. Mais avant que les hommes aient pu ouvrir les portières, Werner appuya le pied sur l’accélérateur et fonça dans la nuit aussi vite que possible. C’était absolument terrifiant.
Une fois arrivé dans la ville, ils ont raconté à leurs amis ce qui leur était arrivé. L’un d’eux, qui était pasteur, dit à Werner :
« Tu as bien fait. Maintenant, ils savent que tu les aimes vraiment. »
Werner n’a jamais eu besoin de motiver les étudiants pour qu’ils consentent à des sacrifices pour Jésus après cette expérience. Tout étudiant qui venait à Christ à cette époque comprenait très bien les coûts impliqués.
Prêt à sacrifier tout
Les récits de courage manifesté par des étudiants abondent. L’un d’entre eux a été battu par un gang de rue parce qu’il était chrétien. Une autre étudiante a été menacée avec un couteau sur la gorge parce qu’elle partageait sa foi. Une autre étudiante a dû traverser un cimetière pendant la nuit pour se rendre à une résidence universitaire afin d’y lancer un groupe d’étude biblique d’évangélisation. Elle parlait souvent du besoin d’être prête à tout sacrifier pour Jésus. Elle était l’une des étudiantes dans la voiture. Elle est devenue finalement la première secrétaire générale du mouvement étudiant.
Une transformation remarquable
Il aurait été difficile d’imaginer pour ces étudiants chrétiens combien la vie est différente aujourd’hui en Géorgie, à peine vingt ans plus tard. La transformation a été remarquable. Le pays est toujours essentiellement de confession orthodoxe, mais la liberté de religion y prévaut. Aujourd’hui, il y a des groupes étudiants actifs dans trois villes et un travail pionnier dans une quatrième. Un travail se fait également parmi les étudiants d’écoles secondaires et les diplômés. Au cours des deux dernières années, il y a eu deux semaines d’évangélisation fructueuses sur les campus universitaires et la présentation de Marc : L’Expérience à laquelle 200 personnes ont assisté. Plus de 30 étudiants ont fait profession de foi en 2017.
Bien qu’il y ait encore beaucoup de travail à faire, il y a certainement beaucoup à célébrer.

L’Eurasie aujourd’hui
Il y a toujours plusieurs pays d’Eurasie qui sont apparemment tout aussi impénétrables que l’était la Géorgie il y a 20 ans. L’accès à ces pays ne semble pas être possible, mais il y a eu des opportunités incroyables au cours des dernières années de rejoindre ces étudiants. Les universités de certains des pays les plus fermés en Eurasie envoient désormais leurs étudiants dans les pays avoisinants pour une année d’études ou plus. De cette manière, plusieurs de ces étudiants ont eu la possibilité de rencontrer des croyants et d’entendre parler de l’Évangile.
Prier pour que les choses changent
L’an dernier, l’un de ces étudiants internationaux est devenu chrétien. Lorsqu’il a terminé ses études et est rentré chez lui. Il avait comme conviction de rencontrer d’autres étudiants qui étaient aussi devenus croyants et étaient retournés chez eux un an avant lui. Il espérait qu’ils soient capables de s’encourager mutuellement à persévérer dans la foi. Pour des raisons de sécurité, les contacts avec cet étudiant international ont dû être rompus lorsqu’il est rentré chez lui. Personne ne sait comment il s’en tire et s’il a réussi à rencontrer les autres chrétiens. Personne ne sait s’il a été capable de partager l’espérance de l’Évangile avec sa famille et ses amis. Merci de prier pour lui.

Avec la montée de l’islam, de l’orthodoxie et du nationalisme dans la région, il pourrait être facile de perdre courage. Werner dirige maintenant le travail pionnier de l’IFES en Eurasie. Nous lui avons demandé s’il pensait que la situation pouvait changer. « Oui, a-t-il répondu. Elle va changer. Mais il y aura sans doute un grand prix à payer pour rendre possible ce changement. »
Veuillez continuer à prier avec nous pour la transformation de ces régions très sombres du monde. Priez avec hardiesse que Dieu suscite dans ces pays plus d’étudiants prêts à courir des risques et qui ont le fardeau de partager l’Évangile, quel qu’en soit le coût.
Prendre position pour Jésus au travail
Dima est un diplômé ukrainien de 23 ans. Il se passionne pour la politique et souhaiterait utiliser sa carrière pour témoigner aux autres de sa foi en Jésus.
Toutefois, se tailler une place en politique n’est pas chose facile : la corruption est très répandue et il ne sait pas toujours quoi dire ou comment agir. Il n’y a qu’un seul autre croyant au parlement ukrainien, c’est pourquoi Dima dispose de très peu de soutien.
Il n’est pas le seul récent diplômé dans cette situation. Son histoire reflète celle de milliers d’autres croyants qui font leur entrée sur le marché du travail. Ils sont doués, motivés et prêts à travailler pour la gloire de Dieu, mais ils n’ont pas toujours le soutien nécessaire pour composer avec les nombreux défis associés à leur milieu professionnel.
C’est la raison pour laquelle le programme Impact des diplômés de l’IFES existe.
Conserver sa saveur au travail
L’Impact des diplômés offre un soutien aux jeunes adultes chrétiens d’Europe et d’Eurasie dans leur transition entre l’université et le monde du travail. Son but est de les aider à croître en maturité et à devenir des ambassadeurs du Christ plus efficaces sur leur lieu de travail, dans leur milieu professionnel et dans la société en général.
Il intervient par le biais d’un réseau de groupes de mentorat appelé Cross-Current (à contre-courant). Certains groupes sont axés sur des professions en particulier (droit, économie, science politique, commerce et administration, sciences), tandis que d’autres se forment autour de lieux spécifiques (Belfast, Helsinki, Novosibirsk, Kiev, Tirana, Bucarest, Chisinau, Cluj et Flandre). Les diplômés se joignent à un groupe pour une durée de trois ans ; on leur apprend à puiser dans la sagesse biblique pour gérer différents enjeux reliés à leur vie et leur milieu professionnel. Ils ont également l’opportunité de rencontrer d’autres croyants dans leur profession.

Lutter avec les questions importantes
Dima a découvert Impact des diplômés grâce à son collègue chrétien au parlement. Cet ami s’était précédemment joint à un groupe Cross-Current pour croyants impliqués dans la politique et il a encouragé Dima à se joindre à lui. Voici ce que raconte Dima à ce sujet :
« Je me trouvais à l’étranger pour la première fois et j’ai rencontré des gens formidables qui m’ont encouragé à persévérer dans ma démarche. J’ai ainsi découvert des gens qui partageaient mes valeurs et qui provenaient d’autres endroits dans le monde ; nous avons passé des moments bénis ensemble. Notre groupe Cross-Current axé sur la politique m’est d’un réel soutien dans la poursuite de mon appel. »
Impact des gradués est venu également en aide à deux jeunes avocats d’Europe de l’Est. Ils travaillent dans un contexte où toute transaction doit être accompagnée d’un « tarif de facilitation ». Faire partie du groupe de juristes Cross-Current les a encouragés à trouver de nouvelles manières de pratiquer le droit en éliminant les pots-de-vin.
D’autres diplômés luttent pour savoir comment se démarquer dans le monde du travail séculier. Que devrais-je répondre quand mes collègues critiquent ouvertement mon patron ? Comment travailler fort sans que mon emploi devienne une idole dans ma vie ? En quoi ma foi est-elle pertinente dans ma vie en tant que professionnel ?
Au cours des derniers dix ans, Impact des diplômés a aidé plus de 300 jeunes adultes tels que Dima à lutter avec ces questions importantes en vue d’exercer une réelle influence en tant que chrétiens dans leur milieu de travail.
Impliquez-vous :
- Diplômés d’Europe et d’Eurasie, renseignez-vous davantage et joignez-vous à un groupe à : www.graduateimpact.org
- Dans une autre région ? N’hésitez pas à démarrer un groupe avec un collègue diplômé du même milieu professionnel en vue de vous soutenir mutuellement. Parlez-en avec votre mouvement national ou envoyez-nous un mot à ce sujet à admin@graduateimpact.org pour recevoir des conseils et du soutien.
- Faites un don pour soutenir ce ministère
Priez avec nous :
Chaque semaine, l’IFES envoie un court e-mail avec des histoires concernant des étudiants et des membres du personnel de l’IFES dans le monde pour inspirer vos prières.
Joignez-vous à nous : ifes.world/priez
Travailler dans des régions non-atteintes
Toutes les villes du monde ont besoin de chrétiens qui sont déterminés à vivre l’Évangile. Pourtant, une énorme majorité de diplômés finissent par s’installer dans une ville où il y a déjà beaucoup de chrétiens et des Églises florissantes, tandis que des millions de personnes non-atteintes continuent à vivre hors de portée de l’Évangile. Fait sidérant, un tiers de la population du monde n’a toujours pas d’Église.
Certains diplômés se sont placés devant Dieu, puis ont délibérément choisi de vivre et de travailler dans des endroits où ils peuvent apporter la lumière de Dieu à celles et ceux qui vivent dans l’obscurité. Poursuivez votre lecture pour faire connaissance avec quelques-uns de ces diplômés.

Asie de l’Est : Une nouvelle direction
Après avoir obtenu son diplôme, Sophie* a décroché le travail de ses rêves. Mais assez rapidement, elle commencé à se sentir mal à l’aise. Elle avait l’impression que son travail comptait plus à ses yeux que Jésus. Et il ne la comblait pas.
Quelques mois plus tard, Sophie a entendu parler d’un voyage missionnaire dont le but était d’amener des Bibles dans un pays d’Asie de l’Est. Ce projet a touché sa corde sensible. Elle avait toujours aimé découvrir de nouveaux pays et cultures. Elle s’est donc inscrite. Mais elle ne s’attendait pas à ce que ces deux semaines aient un tel impact sur l’orientation de sa vie.
Un an après, Sophie se prépare à repartir une deuxième fois. Cette fois, elle y restera au moins deux mois. Elle travaillera avec une organisation chrétienne, à un poste qui englobera à la fois ses compétences, son expérience et ses passions : les soins infirmiers, la recherche alimentaire et la durabilité environnementale.
Pour cela, elle renoncera à bien des choses. De plus, c’est un endroit dangereux pour les chrétiens. Cela en vaut-il vraiment la peine ?
« Oui, ça vaut la peine, car Jésus en vaut la peine, affirme Sophie. Je suis tout à fait consciente de tout ce que le Seigneur a fait pour moi. Je n’ai aucune raison de ne pas lui faire confiance. Il a toujours pourvu à mes besoins. Et cette opportunité semble être du sur mesure ! »
Ne serait-il pas plus simple de reprendre le travail de ses rêves ?
« Le monde nous incite à chercher le meilleur emploi possible. Et c’est ce que j’ai fait au début, mais je n’étais pas comblée. La seule chose qui m’importe aujourd’hui, c’est chercher d’abord le royaume de Dieu et sa justice. »
*Son nom a été changé.

Moldavie : Apporter de l’espoir chez soi
En Moldavie, environ quatre diplômés sur cinq s’installent à l’étranger à la recherche d’un travail bien rémunéré et d’une meilleure qualité de vie. Mais pas Tanya. Après avoir obtenu sa maîtrise de mathématiques, Tanya et son mari (qui était policier) ont senti que Dieu les appelait à retourner vivre et travailler dans leur village.
Ils ont alors quitté leur vie urbaine confortable et se sont réinstallés au village. Pas d’eau courante. Pas d’assainissement. Pas de chauffage pendant les mois d’hiver rigoureux.
Tanya a été embauchée comme professeur de mathématiques dans un lycée. Elle s’est peu à peu investie dans la vie des élèves. Ils avaient de nombreux besoins. Certains d’entre eux avaient des parents alcooliques. D’autres vivaient avec leurs grands-parents ou d’autres membres de leur famille.
Tanya s’est mise à prier pour eux. Après les cours, elle restait leur parler, elle leur accordait de l’attention, les encouragerait et leur manifestait l’amour qui leur manquait.
Aujourd’hui, Tanya et son Église locale aident les enfants des familles socialement vulnérables chaque semaine. Ils organisent des activités qui leur permettent de partager l’Évangile, et ils leur offrent du soutien scolaire.
Louez le Seigneur pour de tels diplômés, qui étaient missionnaires parmi les étudiants pendant leurs études, et qui à présent ont choisi d’apporter l’Évangile dans leurs villages.

Asie du Sud : Annoncer Jésus là où personne ne le connaît
J’étais fraîchement diplômée, quand mon Église a commencé à étudier la vie de Paul. En écoutant les messages chaque dimanche, j’ai été interpellée. La vie de Paul était loin d’être confortable. Une vie véritablement vécue dans les pas de Jésus n’est pas censée être centrée sur le confort et la sécurité qu’offre le monde. Pourtant, à cette époque-là, c’était bien cette direction que prenait ma vie ; j’étais bousculée et j’éprouvais un malaise.
Alors il y a environ quatre ans, avec mon diplôme en poche, nous avons (mon mari et moi-même) décidé de nous installer dans une mégapole d’Asie du Sud. Nous avons créé une entreprise pour sensibiliser la population aux questions de santé. Nous nous considérons comme des entrepreneurs qui aiment Jésus.
Notre entreprise est à la fois notre travail et notre ministère. Nous travaillons huit heures par jour aux côtés de nos employés qui ne connaissent pas Jésus. Chaque jour, nous sommes confrontés à différents problèmes : malentendus culturels, corruption, fraude… Nos employés voient de quelle façon nous surmontons ces défis avec Dieu, et lorsqu’ils voient Jésus à travers nous, c’est transformateur.
Notre famille et nos amis ne nous soutiennent pas forcément. Ils ont du mal à comprendre que nous laissions derrière nous un bon travail et notre maison. Et c’est vrai que c’est dur par moments. Mais lorsque la vie est difficile, je regarde autour de moi : la plupart de mes amis d’ici frisent le seuil de la pauvreté et ont désespérément besoin de connaître la liberté de la vie en Christ. Notre Père le voit et il appelle ses disciples à se rendre dans ces nations. Nous estimons que c’est un réel privilège et une aventure de travailler en partenariat avec Dieu pour apporter Jésus dans les endroits où les gens ne le connaissent pas encore.
Irlande : Être un disciple sur son lieu de travail
Lorsque j’ai appris que le salon de coiffure local cherchait une jeune coiffeuse, j’ai décidé de me présenter. Ce n’était pas un excellent choix de carrière, car j’aurais pu gagner plus en travaillant pour une grosse franchise. Mais dans mon Église, nous avions vraiment à cœur de toucher la communauté, alors je me suis dit que ce serait un bon moyen de rencontrer les gens.
Lorsque j’ai commencé ce nouveau travail, j’ai décidé de considérer le salon comme mon champ de mission. Je voulais que ma manière de travailler et de parler conduise mes clients et mes collègues à Jésus.

Dans ma ville natale, quand on va chez le coiffeur, on nous pose toujours les mêmes questions : « Pour quelle occasion vous faites-vous coiffer ? Est-ce que vous sortez ce soir ? » Comme je voulais sincèrement apprendre à connaître les gens, j’essayais d’éviter ces questions superficielles. Je demandais des choses du genre : « Comment se passe votre semaine ? » ou « Qu’est-ce que vous avait fait aujourd’hui ? » Puis, la fois suivante, j’essayais de me souvenir de ce qu’on m’avait dit.
Au début, je trouvais ça difficile. Aujourd’hui, je m’aventure plus facilement dans la conversation. La façon de commenter les actualités, ou de parler de ce que j’ai fait le week-end, tout peut être une occasion de parler de Jésus. Peut-être que les clients penseront que je suis bizarre, mais peut-être qu’ils poseront des questions et voudront en savoir plus.
S’installer de façon stratégique
Dans un contexte de mondialisation croissante, apporter l’Évangile aux nations n’implique pas nécessairement de partir à l’étranger. Dans les universités, d’innombrables nations viennent à nous. Y a-t-il des étudiants internationaux dans votre salle de cours ou votre dortoir que vous pourriez apprendre à connaître ?
Et en vous apprêtant à passer votre diplôme, pourquoi ne pas demander à Dieu s’il souhaite que vous vous installiez stratégiquement dans un pays, une ville ou un village qui a besoin d’entendre l’Évangile ? Pourriez-vous utiliser votre diplôme et vos compétences dans un lieu où la plupart des gens ne connaissent pas encore Jésus ? Pourriez-vous créer une entreprise, enseigner dans une école, travailler dans un hôpital ou continuer à vous former dans une région non-atteinte ?
Ce ne sera pas forcément facile, mais, comme l’a dit Sophie, cela en vaut la peine.