Partenariats en Asie de l’Est

Fin des années 90, les mouvements d’Asie de l’Est se renforcent et prennent davantage conscience des besoins qui existent au-delà des leurs. Ohtawa San, le Secrétaire régional de l’époque, aide les mouvements à gagner en stabilité afin de travailler ensemble. Durant cette période, le partenariat entre les mouvements d’Asie de l’Est décolle. Singapour commence par envoyer des équipes pour implanter un mouvement anonyme dans la région et se joint à la Malaisie en envoyant des équipes au Cambodge. Hong Kong œuvre pour aider l’implantation de Macao, et la Corée du Sud récolte même l’ensemble des finances nécessaires pour placer une famille missionnaire en Mongolie en 1999. 

« À la fin des années 2000 et dans la décennie suivante, la prise en charge de pionniers était une norme dans notre région. Nous avions soif de voir le royaume de Dieu s’établir dans les universités au sein de pays qui n’en avaient pas »

raconte Annette Alrujah, Secrétaire régionale pour l’Asie de l’Est. 

En 2010, on demande à la Malaisie de collaborer avec le Timor oriental, qui est en train d’élaborer sa stratégie et de développer son ministère. Ils commencent par des visites régulières afin de construire des liens et de former les responsables, tout en finançant l’entièreté du projet. Après quelques temps, la Malaisie envoie deux équipiers vivre au Timor oriental afin d’apporter leur soutien au quotidien. À présent, ils poursuivent leur partenariat à travers leurs ressources, la prière, les formations, l’accompagnement pastoral et les finances. 

Au Timor oriental, de nombreux obstacles entravent le ministère évangélique. Mais grâce à l’encouragement de la Malaisie, le mouvement continue, avec de nombreuses victoires à la clé. Le personnel du pays raconte l’histoire de D., un étudiant qui luttait avec les traditions culturelles et le Christ. En parcourant le livre de Luc, il est parvenu à appréhender la foi et a décidé de lancer une étude biblique avec ses amis. 

Le mouvement reste encouragé par ce genre d’histoires. Avec l’aide de la Malaisie et la grâce de Dieu, il continuera de partager l’espérance avec les étudiants. Comme les équipiers du Timor oriental disent : 

« Nous sommes dans le même bateau. Dans ce ministère, nous pouvons continuer à nous encourager mutuellement à travers le partenariat. Nous nous rappelons le ministère de Paul quand il dit que, même si nous sommes différentes parties du corps, nous sommes un en Christ. C’est comme nous. Nous sommes différents mouvements, mais nous sommes tous l’IFES. » 

Quand il est difficile de rentrer 

Chaque année, le Nouvel An lunaire est une fête très attendue des étudiants qui habitent, et proviennent, de nombreux pays d’Asie de l’Est. Cet événement est synonyme de grands repas, de rassemblements familiaux, de rues recouvertes de rouge, d’explosions de feux d’artifice et de vacances scolaires.  

Cette année, les congés sont particulièrement attendus par les étudiants d’un pays sous haute sécurité, dont nous ne citerons pas le nom. Les universités ont compensé les interruptions causées par la Covid-19 dans le planning en continuant les cours pendant les vacances. Cela signifie que beaucoup d’étudiants n’ont pas eu de vraie pause depuis le printemps dernier. Nombre d’entre eux n’ont pas vu leur famille depuis des mois à cause des confinements stricts imposés sur les campus. Le congé du Nouvel An lunaire est plus que bienvenu. 

Cependant, rentrer à la maison représente aussi un défi pour les étudiants chrétiens issus de familles non croyantes. Puisque, dans ce pays, la définition du succès se focalise sur la sécurité matérielle, les familles non croyantes ne comprennent pas les étudiants qui consacrent du temps à une « foi abstraite et irrationnelle ». Certains sont mis sous pression par leurs parents, qui s’inquiètent du fait qu’ils n’auront personne pour offrir de l’encens pour eux après leur mort. Le dîner du Nouvel An lunaire risque de créer des conversations stressantes entre les étudiants et leurs proches qui ne les comprennent pas. Ce n’est souvent qu’après quelques années à témoigner humblement et en prière que les familles acceptent leurs nouvelles convictions, ou même viennent à la foi. 

Pendant le déroulement du Nouvel An lunaire, priez pour les étudiants de ce mouvement.  

  • Priez qu’ils aient de la patience envers les membres non chrétiens de leur famille qui questionnent leurs choix de vie. Priez qu’ils restent de solides témoins de Jésus, en particulier quand la tension monte.  
  • Priez que Dieu donne aux groupes et aux responsables le courage et la sagesse nécessaire pour savoir comment poursuivre leur ministère au milieu de la pandémie et d’une persécution croissante. 
  • Priez que les étudiants restent forts dans leur foi, même s’ils ne peuvent pas se réunir en personne. Et enfin, priez qu’ils soient motivés pour rester en contact avec leurs groupes et leurs responsables, même si cela doit se faire en ligne. 

Un cheminement vers l’émerveillement

Le cheminement 

La justice environnementale est une question complexe. Même le moindre choix fait par le consommateur a des répercussions à la fois humaines et non humaines dans des endroits proches et lointains. Nous pouvons nous sentir impuissants devant cette problématique. Mais Prarthini Selveindran, un équipier du ministère du FES à Singapour, pense qu’il est préférable de l’aborder comme un voyage. 

Prarthini vit à Singapour, une cité-État remplie de jardins luxuriants et de gratte-ciel longeant des parcs verts et des eaux bleues. Malgré l’environnement éblouissant de la cité-État, les habitants sont privés de la nature. Leur cadre de vie naturel apparent est conçu pour associer beauté et ordre. C’est pourquoi, selon Prarthini, les merveilles de la création de Dieu sont souvent négligées.  

Prarthini se sent ravie d’aider les étudiants à développer le sentiment de l’émerveillement comme première étape de leur voyage dans la protection de la création. Elle les invite à des « classes en mouvement » dans lesquelles les participants sont emmenés dans la nature pour des ateliers et des visites autour du jardinage et de la gastronomie. De plus, elle propose aux étudiants de chercher dans les Écritures des indices concernant la protection de la création. C’est un sujet qui lui tient particulièrement à cœur puisque ses propres équipiers du FES l’ont encouragé à réfléchir à la question pendant ses études universitaires. Elle nous raconte comment un passage de la Bible a influencé son propre parcours : 

« Le Psaume 104 est un texte qui a façonné une grande partie de ma réflexion sur la façon dont nous devons nous positionner concernant la création. Il y a, sans doute, un lien avec l’interconnexion et la joie ressentie devant ce que Dieu a créé qui nous invite à réaligner notre perspective pour voir le monde à travers une lentille théocentrique. C’est important parce que c’est vrai que nous vivons dans un monde brisé mais il est pourtant magnifique. Prendre soin de la création, c’est donner un sens à la façon de vivre à l’intérieur de celle-ci ». 

Inviter d’autres personnes 

Elle a maintenant transmis sa ferveur à deux étudiants universitaires qui ont commencé leurs propres cheminements. Dennis Tan et Rebecca Goh se sont rendus compte que grâce aux discussions sur la protection de la création dans leurs groupes FES, ils se sont appropriés d’une nouvelle vision pour prendre soin des autres. Et ils veulent inviter plus de personnes. 

Avec l’aide des étudiants de plusieurs universités, Dennis et Rebecca ont créé un compte Instagram afin de publier du contenu sur la protection de la création. Ils publient des conseils pour développer un mode de vie durable, des faits sur l’environnement et des sujets de discussion. 

Alors qu’ils encouragent d’autres étudiants à réfléchir davantage sur la protection de la création, Dennis et Rebecca sont conscients de la complexité de la question. Plutôt que de le voir comme un fardeau, ils ont appris trois façons de considérer la protection de la création comme une partie réalisable de la vie quotidienne. 

1. S’émerveiller  

Dennis nous invite à lever les yeux. Littéralement. Soulevons les yeux de notre écran et regardons à l’extérieur. Il dit que lorsque nous ralentissons et passons du temps dans la nature, nous commençons à nous émerveiller de voir ce que Dieu a créé. Et quand on s’émerveille devant quelque chose, on a envie d’en prendre soin.  

Rebecca ajoute que l’émerveillement n’est pas difficile, mais qu’il faut apprendre à ralentir.  

« L’émerveillement commence simplement en se penchant sur des choses auxquelles nous ne faisons généralement pas attention. Il est vrai que la technologie nous aide à aller plus vite et à être plus efficaces, mais c’est lorsque nous ralentissons que nous pouvons admirer le monde que Dieu a créé ». 

Selon Dennis, il est facile de trouver des opportunités pour s’émerveiller. 

 « Commencez à explorer les espaces naturels autour de vous, comme les parcs ou les sentiers naturels. Le simple fait de lever les yeux de nos livres pour regarder par la fenêtre [nous aide à] voir la main de Dieu dans les cieux et la verdure autour ». 

2. Prendre de simples décisions 

Lorsque nous réfléchissons aux décisions à prendre pour développer une consommation durable, nous pouvons vite nous sentir paralysés. Mais Rebecca et Dennis conseillent aux étudiants de ne pas se mettre trop de pression. Rebecca encourage les étudiants à commencer leur cheminement par de petites étapes pratiques. 

« Pour commencer, utilisez une bouteille d’eau réutilisable et des sacs de courses réutilisables. Une fois que vous êtes à l’aise avec ce fonctionnement, continuez avec des changements plus importantes. Partagez ces objectifs avec vos amis afin que vous puissiez être responsable les uns envers les autres ».  

Dennis dit que les étudiants ont souvent l’occasion de consommer moins parce qu’ils ont généralement moins d’argent à dépenser. Il recommande de fixer un budget pour être un gestionnaire responsable à la fois de votre argent et de l’environnement.  

« De cette façon, je dois vraiment réfléchir à où je vais dépenser mon argent. J’ai le privilège de ne pas avoir à me soucier de l’argent tout le temps, mais cela me choque parfois de voir combien j’ai dépensé en nourriture, ou des choses non essentielles. Je peux voir aussi combien je consomme ! Cela me fait réfléchir sérieusement à la prochaine fois que je veux acheter quelque chose de neuf et à savoir si cela correspond aux préceptes de Dieu qui désire que nous menions un style de vie simple ». 

3. Apprendre 

C’est important d’être curieux, souligne Rebecca. Elle conseille aux étudiants de s’intéresser à plusieurs points de vue sur la question et d’examiner les preuves bibliques par eux-mêmes. Elle recommande de commencer ce cheminement avec les ressources suivantes : 

  1. Le blog de A Rocha. A Rocha est une organisation caritative chrétienne qui équipe les chrétiens pour qu’ils prennent soin de l’environnement. 
  1. Le chapitre 4 du livre de John Stott Le disciple, une vie radicale 
  1. Prarthini a également écrit un livre dans lequel elle partage des histoires sur la protection de la création dans le contexte de la Malaisie et de Singapour.  

Au fur et à mesure que les étudiants recherchent davantage d’informations, Dennis souligne qu’ils cherchent des perspectives dans leur propre contexte. Il suggère aux étudiants de trouver des articles locaux sur la vie durable plutôt que de suivre les conseils d’autres pays qui peuvent ne pas être aussi pertinents. 

La perfection est impossible 

Alors que vous commencez votre propre parcours vers la protection de la création, Rebecca et Dennis veulent que vous sachiez que la perfection est impossible.  

« Nous n’essayons pas de sauver le monde », dit Rebecca, « mais nous gardons notre espoir en Christ et en sa nouvelle création. Voilà notre espoir. Et notre réconfort. Parce que les choses de ce monde disparaitront ». 

Plutôt que d’ajouter à une liste chrétienne de choses à faire, les étudiants espèrent que le partage sur la protection de la création inspirera un changement de comportement chez les autres. Elle nous rappelle qu’il ne s’agit pas de prendre des décisions parfaites. 

« Il s’agit d’être conscient de nos choix de vie au jour le jour et de ce qui devrait le motiver. En fin de compte, nous voulons penser moins à nous-mêmes et plus aux autres ».  

Que pouvez-vous faire pour développer un sentiment d’émerveillement pour la création de Dieu dans votre propre contexte ? Comment pouvez-vous changer vos habitudes pour prendre soin des autres tout en vous souciant de la création ? 

Sur le balcon

La vie spirituelle de Linny était compliquée.   Sa famille était bouddhiste de nom, et un peu en pratique, mais son père était fasciné par les enseignements moraux du christianisme. Même si sa famille ne priait pas et n’allait jamais à l’église, il mettait toujours l’accent sur les valeurs chrétiennes. Linny ne pouvait complètement s’identifier ni avec le côté chrétien, ni avec le côté bouddhiste de son éducation, mais elle se satisfaisait d’être un mélange des deux. Elle avait même inventé un terme pour se décrire : « chris-bud ». 

Mais à l’université, son identité spirituelle vola en éclats. Elle devint la voisine d’une fille qui s’appelait Karina, une chrétienne engagée. Le balcon qu’elles partageaient les conduisit à discuter de spiritualité pendant des heures. Les questions difficiles de Karina remirent en cause les convictions de Linny.   Même si leurs discussions perturbèrent sa vision du monde, Linny se dit reconnaissante que son amie ne l’ait pas laissée ainsi. Linny se souvient du jour où Karina lui posa la question qui l’ébranla au plus profond d’elle-même.  

Elle lui demanda : « Pourquoi fais-tu le bien ? » Linny ne savait que répondre. Après que Karina ait rejoint sa chambre, Linny réfléchit. Quel est le sens de ma vie ? Qu’est-ce que je fais ici ? Pourquoi est-ce que je fais du bien ? Pourquoi je devrais ? Quel est l’intérêt ?   Linny explique dans ses propres mots ci-dessous. 

« Les jours suivants, j’ai commencé à questionner mes amis du campus sur le sens de la vie. Certaines réponses étaient intéressantes, mais aussi temporaires et insatisfaisantes. Quelques unes étaient choquantes. Mais l’un d’entre eux m’a répondu que le sens de sa vie était de glorifier Dieu. Il m’a dit que Jésus était mort sur la croix et nous avait donné la vie éternelle. Il faisait le bien en réponse à l’amour et à la bonté de Jésus. J’étais perplexe ! Ça n’avait aucun sens. Une fois rentrée, j’ai posé la même question à Karina. Et elle m’a répondu la même chose. Ce jour-là, ma curiosité vis-à-vis de Jésus et du christianisme a été piquée à vif. J’ai commencé à chercher. » 

Linny commença à lire la Bible, à participer au groupe Perkantas sur place, ainsi qu’à aller au culte le dimanche. Au fil du temps, sa quête se changea en amour profond pour Jésus. 

« C’était comme si j’allais mystérieusement en lui de plus en plus profondément. Curieusement, j’ai trouvé le sens de ma vie en Jésus. Au plus j’apprends, au plus je crois qu’Il est celui qui m’a trouvée, et non l’inverse. » 

Cette semaine, réjouissons-nous de l’œuvre de Dieu dans la vie de Linny. Prions également pour les étudiants dans le monde qui ont des convictions syncrétistes, qui combinent le christianisme avec d’autres religions.  

  • Prions qu’ils trouvent des amis comme Karina, qui leur poseront avec amour des questions difficiles sur ce qu’ils croient. 
  • Prions que les étudiants chrétiens aient l’audace de rechercher des conversations profondes sur la foi.  
  • Prions que les étudiants chrétiens grandissent également dans leur connaissance de l’Écriture afin de pouvoir expliquer avec assurance les raisons pour lesquelles ils croient. 

Un héritage qui encourage

Après 67 ans, Dr Gloria Casabal se souvient encore de l’enthousiasme qu’elle a expérimenté lors de sa découverte de la foi à l’université. D’ailleurs, elle a été l’une des premières étudiantes à participer à la toute première étude biblique de l’IVCF aux Philippines avec la pionnière Gwen Wong. Grâce aux études bibliques avec Gwen, sa foi s’est développée jusqu’à atteindre un style de vie qui l’a accompagné à travers les hauts et les bas de la vie. Pendant toutes ces années, Gloria a vu le monde changer de bien des manières. Au milieu des épreuves, elle a toujours trouvé la sécurité en Dieu ; celui qui ne change pas. Elle a également vu l’église continuer à témoigner sur l’espoir, quelles que soient les circonstances.

Leur vie étant tellement touchée par le travail de Gwen, Gloria et son mari Vic ont voulu utiliser leurs propres dons pour encourager les étudiants à agir. Depuis l’obtention de leur diplôme, ils ont fidèlement contribué au mouvement. Leurs dons sont généralement utilisés pour payer les factures, les locations, les camps et le salaire du personnel. Mais avec les événements de cet été qui ont été annulés en raison de la pandémie, l’argent n’aurait pas été utilisé cette année. Cette fois-ci, le couple a approuvé une initiative visant à fabriquer des visières de protection faites maison pour les policiers et d’autres personnes qui travaillent en première ligne.

Grâce au financement apporté par les Casabals, les équipiers, les étudiants et les diplômés de Cebu City ont fabriqué des visières en utilisant de la mousse et du plastique fin. Cette initiative a été si bien accueillie que certains ont proposé leur aide. De plus, un groupe d’anciens d’étudiants aux États-Unis a vu des publications du projet sur Facebook, et il a donné des fonds pour que le travail soit étendu à trois autres îles de la région.

Les Casabals sont un bel exemple de la façon dont les diplômés et les partenaires de l’IFES peuvent encourager les étudiants actuels à agir. Grâce à leur engagement continu dans ce mouvement national, ce projet a permis à l’IVCF de témoigner sur l’espoir malgré les circonstances difficiles. Cette semaine, louons Dieu pour les diplômés comme les Casabals. Louons Le pour les projets qui apportent de l’espoir aux communautés. Demandons également à Dieu sa protection sur des pays comme les Philippines, qui ont été durement touchés par le virus.

  • Remercions Dieu pour cet acte concret fait par les étudiants et les équipiers lequel a marqué Cebu City mais pas seulement. Prions aussi pour d’autres initiatives communautaires créées par l’IVCF. Le personnel du bureau national aident également à cuisiner et à livrer des repas aux sans-abri de Manille.
  • Remercions Dieu pour les Casabals et autres partenaires fidèles qui permettent au ministère de continuer.
  • Prions pour les étudiants qui ont toujours une mauvaise connexion Internet et un petit budget pour le Wi-Fi.
  • Prions pour les lycéens qui ont participé à une rencontre nationale du leadership en ligne en juillet.

Faire ses études loin de sa maison

Partir au Japon pour ses études a toujours été le rêve de Lydia. Lorsqu’elle s’apprêtait à quitter sa maison au Brésil, elle ressentait de l’anxiété face à cette nouvelle expérience. Néanmoins, elle est montée à bord d’un avion et a osé faire face à l’inconnu. Dès le début de ses cours, Lydia a rapidement découvert les défis d’être une étudiante internationale. Parler le japonais constamment était fatigant et se faire des amis demandait des efforts. Lydia se sentait découragée car elle ne trouvait pas beaucoup d’autres étudiants chrétiens. Mais lorsque le professeur de son laboratoire l’a présentée à un étudiant de KGK Japon, elle était folle de joie. Elle savait qu’elle avait enfin trouvé un foyer spirituel au Japon. Lydia nous raconte :

« J’ai commencé à participer aux activités de KGK et j’ai pu ressentir l’amour des étudiants chrétiens japonais. Même si je n’arrivais pas à bien communiquer au début, les échanges avec [eux] m’ont permis de me sentir acceptée et en sécurité dans un pays qui n’est pas le mien et qui n’a pas beaucoup de chrétiens. »

Alors que le Japon devient un endroit populaire pour étudier à l’étranger, KGK recherche activement des opportunités pour développer le ministère parmi les étudiants internationaux. L’année dernière, environ 115 étudiants internationaux ont participé aux événements du KGK grâce aux efforts et la persévérance des responsables et des étudiants. Avant la période de la COVID, le mouvement pratiquait fréquemment l’hospitalité en invitant de nouveaux étudiants comme Lydia chez eux pour les repas et les rencontres entre étudiants. Mais malgré la pandémie, leur ministère est resté fort. De nombreux étudiants KGK ont maintenu des relations avec leurs amis internationaux via des études bibliques en ligne. Les responsables ont également constaté qu’en adaptant le ministère aux outils en ligne, il est plus facile de suivre les étudiants qui sont rentrés chez eux mais qui participent toujours aux événements.

Cette semaine, prions pour KGK Japon et les ministères parmi les étudiants internationaux du monde entier.

  • En juillet, l’IFES en Asie de l’Est organise un webinaire qui présentera le ministère parmi les étudiants internationaux. Priez pour que ce webinaire encourage les mouvements à pratiquer de plus en plus l’hospitalité envers les étudiants internationaux.
  • Priez pour que les événements en ligne permettent aux mouvements de poursuivre leurs relations avec les étudiants internationaux qui sont rentrés chez eux.
  • Priez pour les étudiants qui ont décidé de suivre Jésus lors de leurs études à l’étranger. Priez pour qu’ils grandissent dans leur nouvelle foi même lorsqu’ils rentreront chez eux. Priez pour qu’ils aient la possibilité de partager l’Évangile avec d’autres dans leur pays.

Des étudiants internationaux confinés en Chine

Depuis début janvier, les étudiants internationaux en Chine vivent confinés sur leurs campus. Même quand les familles locales se sont réunies pour les vacances du Nouvel An chinois, ces étudiants ont soudainement vu les portes de la liberté se fermer.

Ceux qui ne sont pas partis de Chine à temps se sont retrouvés avec des dortoirs à moitié vides et des amis repartis. Ils n’étaient autorisés à sortir que pour acheter de la nourriture sur le campus, pour ensuite retourner rapidement dans leur chambre. Deux étudiants internationaux du Nigéria, qui font partie d’une église internationale à Pékin, nous racontent comment ils vivent le confinement pendant le coronavirus.

Comment décririez-vous la vie en confinement ?

Theophilus : Peu de temps après que des cas de coronavirus ont été signalés dans d’autres villes, tous les rassemblements religieux et publics ont été interdits du jour au lendemain. Puis début février, ce message a été choquant : « Les étudiants ne sont plus autorisés à quitter le campus universitaire jusqu’à nouvel ordre. » Je n’avais pas le droit de voir ma nouvelle famille de l’Église et mes nouveaux amis, ni d’aller acheter des fruits et d’autres nécessités. Je n’avais même pas le droit d’aller voir d’autres étudiants internationaux dans d’autres dortoirs au sein de mon université. C’était comme si on m’empêchait de vivre.

Maintenant je me réveille chaque matin pour être devant mon ordinateur portable toute la journée. J’ai commencé à avoir beaucoup de douleurs dans mon dos. J’ai aussi commencé à éprouver de la peur, surtout à partir des nouvelles que j’ai lues et des gens à qui j’ai parlé. C’est une situation horrible, monotone et fatigante que d’être confiné en Chine.

Hyellai : Au début, j’ai pensé que cette situation serait bientôt finie. Cependant, au fur et à mesure que les jours passaient et que les cas augmentaient, c’est devenu frustrant et déprimant. Le confinement a commencé le jour où je devais partir en Thaïlande, j’ai donc dû tout annuler. J’étais déçue, blessée et en colère. Deux semaines après le début du confinement, je me suis lassée des restrictions et j’ai commencé à avoir des maux de tête et des douleurs dans mon corps.

Comment votre famille dans votre pays a-t-elle réagit ?

Theophilus : Parce qu’ils m’aiment, ma famille au Nigéria s’inquiète et m’appelle régulièrement. Le problème est qu’ils ne me laissent pas me reposer parce que je dois répondre constamment à leurs questions qui sont remplies de peur et qui portent sur ma sécurité dans ce pays étranger.Mais cela me permet d’améliorer le lien que j’ai avec ma famille, car nous parlons plus fréquemment qu’auparavant. J’ai pu les rassurer sur le fait que notre vraie sécurité ne vient que de Dieu.

Hyellai : Ma famille a peur donc elle prend contact avec moi tous les jours, ce qui me fait du bien mais en même temps cela me rappelle qu’ils sont loin et que je suis seule. Je suis tout de même reconnaissante qu’ils m’appellent tous les jours car je me sens aimée.

Quelles bénédictions avez-vous vues de la part de Dieu pendant cette période ?

Theophilus : Grâce au temps supplémentaire dont je dispose, j’ai eu la possibilité de réaliser des formations professionnelles à travers des outils d’auto-apprentissage. L’isolement m’a permis d’avoir plus de temps pour étudier la Parole de Dieu et pour lire des commentaires bibliques. Je peux maintenant prier davantage car je n’ai pas besoin de quitter ma chambre le matin. Notre Église se réunit maintenant en ligne et je fais partie d’une équipe de prière qui se réunit trois fois par jour pour prier.

Hyellai : Je fais un planning pour chaque jour et j’essaye de faire de nouvelles choses. J’ai regardé des nouvelles recettes et j’ai essayé de les cuisiner. J’ai fait des erreurs, mais c’est super de tester de nouveaux plats ! Appeler des amis m’a aidé et je me suis fait de nouveaux amis aussi.

Comment le fait de croire en Jésus a-t-il façonné votre expérience ?

Theophilus : Le confinement a vraiment été un moment rempli de peur. Mais au lieu de nourrir cette peur, il était temps de méditer sur les paroles et les promesses de Dieu et de nourrir ma foi. C’était aussi un moment pour moi de prier, surtout pour le monde. Le monde a besoin de « toutes sortes de prières », même au-delà de cette pandémie. Grâce à la bonté de Dieu, je crois que ce temps aura une fin. Nos villes, rues et églises désertes seront à nouveau remplies.

Hyellai : Le fait d’être croyante m’a vraiment aidé à garder l’espoir. Le fait d’avoir de nombreuses réunions en ligne et de prier seule et avec des amis m’a apporté beaucoup de paix. Le fait de parler à Dieu et de savoir qu’il se soucie de moi a été très important pour moi. J’ai maintenant plus de temps pour prier et étudier la Bible, ce qui m’aide à éviter l’anxiété.


Le Seigneur est toujours à l’œuvre en Chine à travers les étudiants internationaux qui expérimentent ces restrictions. De nouveaux groupes en ligne ont commencé car les étudiants ont contacté d’autres étudiants internationaux dans différents campus et villes. Dieu est en train de changer les cœurs et de rassembler son peuple pour prier et réfléchir à comment être une bénédiction pour ceux en Chine et dans nos pays. Merci de continuer de prier pour les étudiants internationaux du monde entier, car ils peuvent souvent être oubliés en temps de crise.


Fragilité, peur et foi

Jonathan, 23 ans, étudiant de Singapour en droit international à Londres, s’est vu attaqué de manière injustifiée ce mois-ci. « On ne veut pas de ton coronavirus dans notre pays », ont-ils crié.

Au cours d’une pandémie, le virus n’est pas le seul à se répandre : la peur aussi.

L’impact sur les vies, les plans et les cœurs

Depuis Wuhan, en Chine, le COVID-19 s’est rapidement propagé dans les nations de l’Est de l’Asie et a maintenant atteint chaque recoin de la planète. Dans de nombreux pays, les écoles et les universités sont fermées et les employés travaillent à domicile.

Dans la sphère du ministère étudiant, formations, camps et événements ont déjà été différés ou annulés, ou semblent compromis. L’un d’entre eux, particulièrement cher à mon cœur, est le Congrès régional pour l’Asie de l’Est tous les trois ans. Il doit avoir lieu en Thaïlande en juillet. Nous attentions la participation de plus de 600 étudiants. Annuler un événement si stratégique serait une perte considérable.

Les gens sont paralysés par la peur. Nous sommes confrontés à notre fragilité et à notre vulnérabilité par un virus microscopique, mais potentiellement mortel.

Oui, nous faisons face à une redoutable épreuve. Mais comment devrions-nous réagir en tant que chrétiens ?

Rechercher le Seigneur

Plutôt que de céder à la panique, les chrétiens peuvent réagir autrement. Dans la Bible, face aux épreuves, les leaders pieux ont réagi d’une seule manière : en venant au Seigneur dans la prière et la confession. Nous devons affronter notre souffrance, et rechercher le Seigneur.

Le roi Salomon a prié pour les Israélites (puis de façon similaire pour les nations) :

« Admettons que la famine, la peste … soient dans le pays … qu’il y ait des fléaux ou des maladies quelconques. Si qui que ce soit, si tout ton peuple, Israël, fait alors entendre des prières et des supplications parce qu’il reconnaît sa blessure et sa douleur, et s’il tend les mains vers cette maison, écoute-le du haut du ciel, de l’endroit où tu résides… »

2 Chroniques 6.28-30, Segond 21

Nous aussi, nous devons donc prier, avec la certitude qu’il entend. En Asie de l’Est, nous utilisons notre temps de midi pour partager des sujets de prière et passer du temps à prier pour les gens et la situation. À travers cette épidémie, nous apprenons à nous soumettre humblement à la souveraineté de notre Seigneur.

Aimer le plus petit

Une autre responsabilité chrétienne durant cette épreuve est de faire preuve de compassion envers les marginalisés. Quand la souffrance apparaît, les moins privilégiés sont toujours les premiers à en pâtir. L’épidémie du coronavirus le prouve encore. En Corée du Sud, les œuvres caritatives qui servent des repas gratuitement ont fermé leurs centres et leurs programmes, augmentant les difficultés de ceux qui ont faim pour trouver leur nourriture. Mais les chrétiens cherchent des moyens pour livrer de la nourriture aux aînés et aux pauvres. Dans des contextes où beaucoup peinent pour acheter des masques, les chrétiens s’encouragent mutuellement à en donner à d’autres qui pourraient en avoir plus besoin.

Continuer grâce à la créativité

Les étudiants chrétiens et les équipiers des mouvements de l’IFES font preuve de créativité pour se rapprocher les uns des autres dans ces moments difficiles. Ils utilisent les réseaux sociaux comme moyen pour prier ensemble et continuer les études bibliques. L’évangélisation et la formation de disciples se poursuivent à travers des plateformes en ligne. Pour ces étudiants dont les cultes à l’église ont été annulés, le dimanche est maintenant l’occasion de rester à la maison et de témoigner à leurs familles en se connectant à un culte en ligne.

La prière de Jongho

Nous sommes humains, limités par notre faiblesse et notre culture. Nous devons prendre des précautions et faire ce qui est en notre pouvoir pour nous protéger des dangers potentiels. Cependant, nous sommes appelés à être fidèles, même durant une pandémie. Cela requiert de la foi, de l’amour et de la créativité. Ma prière est qu’à travers cette redoutable épreuve, nous soyons trouvés plus purs devant le Seigneur, plus ancrés dans l’amour et la foi, et plus fidèles dans notre gestion de la création de Dieu.


Les amis de Tome rejoignent ses études bibliques

« Étude biblique. Pourquoi ne nous as-tu jamais invités à ton étude biblique ? » a demandé l’ami de Tome, tout en regardant attentivement l’emploi du temps de Tome.

Tome se retrouvait chaque semaine avec un équipier local du Timor-Leste afin de lire la Parole de Dieu ensemble. Il était très assidu et donc il notait toujours l’horaire du rendez-vous dans son emploi du temps pour être sûr de ne pas oublier. Mais Tome ne s’attendait pas à ce que son ami s’intéresse lui aussi. En fait, il a vite découvert qu’il y avait plusieurs amis qui voulaient se joindre à eux ! Ces rencontres en « un à un » de Tome sont devenues un petit groupe de sept étudiants se réunissant chaque semaine pour lire la Bible ensemble.

Le ministère étudiant de l’IFES au Timor-Leste a commencé il y a neuf ans. Malgré les défis du contexte, l’œuvre a grandi car Dieu a ouvert des portes. Il y a maintenant trois groupes qui se réunissent chaque semaine pour étudier la Bible sur trois campus, ainsi que deux équipiers locaux.

Priez avec nous cette semaine pour le ministère étudiant au Timor-Leste :

  • Remerciez Dieu pour le nouveau groupe qui se réunit sur le campus de Tome. Priez pour que des groupes puissent être créés sur plus de campus cette année.
  • Priez pour le camp biblique qui se déroule cette année, lequel se concentrera sur le livre des Actes et proposera une formation aux étudiants sur comment étudier la Bible.

Aider les étudiants à aimer la Bible dans un monde de distractions

Melissa était l’étudiante qui se démarquait. Eu Pui était impliquée dans le ministère étudiant de FES Malaisie depuis 16 ans, mais Melissa restait ancrée dans son esprit. Celle-ci préparait minutieusement les études bibliques pour le groupe qu’elle menait. Elle pensait au timing ainsi qu’à l’auditoire. Et en plus de cela, Melissa voulait que la Bible influence sa vie, sa façon d’interagir à l’église et ses décisions au travail.

Eu Pui désire ardemment voir plus d’étudiants comme Melissa en Malaisie, dévoués à s’engager profondément vis-à-vis de l’Écriture. Mais avec les agendas des étudiants toujours plus remplis et les distractions des réseaux sociaux, il est de plus en plus difficile de les aider à aimer la Parole. Ils sont vite déconcentrés. Ils ne veulent que de courts résumés. Ils préfèrent regarder une vidéo YouTube qu’ouvrir la Bible.

Voici seulement quelques-uns des défis actuels du ministère parmi les étudiants en Malaisie et dans le reste de l’Asie de l’Est, ainsi qu’à travers le monde.

La récente rencontre de l’Interaction avec les Écritures de l’IFES a rassemblé l’équipe internationale du même nom, constituée du personnel des mouvements régionaux et nationaux de presque toutes les régions de l’IFES, y compris Eu Pui de l’Asie de l’Est. Un réseau de champions régionaux pour l’Interaction avec les Écritures a été formé. Le groupe a passé du temps à discuter de la façon dont il pouvait le mieux aider leurs étudiants à s’attacher profondément à la Bible, dans différents contextes. Ce réseau continuera d’être un espace d’encouragement et d’apprentissage entre les régions dans les années à venir, ce qui, Dieu voulant, infiltrera tous les mouvements nationaux.

  • Remerciez Dieu pour les conversations du personnel lors de la rencontre d’Interaction avec les Écritures, le partage d’idées et de bonnes pratiques. Prions que Eu Pui et les autres sachent comment faire avancer les choses dans leurs propres régions et mouvements.
  • Priez que Eu Pui et le reste du personnel du FES Malaisie continuent à se réjouir dans la Parole en passant du temps à rencontrer les étudiants et à préparer les études, discours et formations.

Merci de prier avec nous !