« J’ai senti une paix profonde se poser sur moi, comme si mes fardeaux avaient été enlevés. À ce moment-là, je me suis rendu compte que le fait de remettre mes luttes à Christ était la première étape vers la guérison et le renouveau. »
C’était un éveil à la foi puissant pour Srey Leak, une étudiante de quatrième année à l’Université Angkor à Siem Reap au Cambodge. Mais cela ne venait pas de nulle part. Le personnel et les étudiants de SONOKO, le mouvement national de l’IFES, lui tendait la main depuis des mois – et Dieu avait agi.
Un visage heureux
Un jour, Srey Leak faisait du rangement sur le campus avec trois autres étudiants lorsque Chenda, une équipière de SONOKO, s’approcha et proposa de les aider. Alors qu’ils discutaient, Srey Leak apprit que Chenda n’était pas une étudiante et lui demanda pourquoi elle était là.
« Je suis venue prier pour l’Université Angkor », répondit Chenda et elle vit le visage de Srey Leak s’illuminer.
Chenda invita les quatre étudiants à la réunion mensuelle de SONOKO mais ils étaient trop occupés pour pouvoir y participer. Avant la prochaine réunion, Chenda les invita de nouveau. Srey Leak accepta de venir et elle y découvrit une communauté étudiante amicale et accueillante – et elle s’ouvrit progressivement au Seigneur.
Un cœur ouvert mais agité
Au cours des semaines qui suivirent, Srey Leak ressentait une connexion spirituelle. Un jour, une de ses amies avait l’air tellement fatiguée et amaigrie qu’elle se sentit poussée à lui mettre la main sur l’épaule et à prononcer une prière d’encouragement.
Mais au fil du temps, Srey Leak arrêta de venir aux réunions SONOKO. Elle travaillait, elle étudiait le soir et elle était occupée le week-end. La communion lui manquait et elle se sentait loin de Dieu :
« J’avais beaucoup de préoccupations et je voulais simplement que Dieu résolve tous mes problèmes. J’avais l’impression de n’avoir aucune direction, que ma vie dérivait. Je n’avais aucun but dans la vie. J’étais tellement fatiguée et malade. »
Cinq mois plus tard, après une nouvelle invitation de Chenda, Srey Leak décida de revenir.
Une vie abandonnée
« Alors que je chantais, je versais des larmes de repentance. Dans mon cœur, je savais que j’avais besoin d’un Sauveur et d’un Guide. Et ce qui me faisait pleurer le plus, c’était la pensée que Dieu ne m’avait pas abandonnée – qu’il m’avait rappelée ici pour recevoir le salut, de l’encouragement et de la joie. »
Ce n’était effectivement pas une coïncidence que Srey Leak était venue ce soir-là. Les étudiants étaient invités à écrire des prières et à les épingler sur une croix en bois : elle put ainsi s’abandonner à Dieu avec tous ses fardeaux et découvrir la paix et le renouveau de Christ.
Priez
Louez Dieu pour le cheminement de Srey Leak et pour la façon dont il a utilisé le désir de Chenda de prier sur le campus, ses invitations tenaces envers Srey Leak et la chaleur de la communauté étudiante SONOKO.
Priez pour la force et la sagesse de Dieu pour les leaders étudiants : beaucoup d’entre eux, comme Srey Leak, jonglent études, travail et autres responsabilités, ce qui les empêche de facilement trouver des créneaux communs pour planifier et les rend vulnérables au burnout.
En janvier, SONOKO Cambodge a célébré son trentième anniversaire. Remerciez Dieu pour sa croissance et sa vision 3/30/300 : 3 villes, 30 groupes de campus, avec 300 étudiants. Des groupes sont désormais en place à Siem Reap et à Phnom Penh : demandez au Seigneur d’ouvrir la voie à un ministère pionnier à Battambang.
Regardez les étudiants et le personnel (dont Chenda !) partager le ministère et la vision de SONOKO dans ce clip.
Ils sont les étudiants universitaires d’aujourd’hui et de demain : la génération Z (Gen Z). Nés entre 1997 et 2012, ils constituent la génération la plus nombreuse du monde, environ un tiers de sa population.
Dans les sociétés occidentales, ce segment démographique a été minutieusement analysé. Et les ministères chrétiens (y compris InterVarsity USA) ont adapté leur évangélisation et leur formation de disciples en conséquence. Cette année, l’UCCF Grande-Bretagne lancera une nouvelle version de Luc l’Enquête visant à attirer la génération actuelle en quête de beauté et de transcendance.
Cependant, la grande majorité des étudiants de la Gen Z ne vit pas en Occident. Dans son discours intitulé « Équiper la Gen Z pour la vie de mission », Denise Margaret Thompson relève le fait qu’un quart de ces jeunes vit en Asie du Sud, la cohorte indienne étant près de trois fois supérieure à celle de l’ensemble de l’Europe.
TENDANCES MONDIALES ?
En réponse, l’IFES étudie avec enthousiasme si les tendances associées à la Gen Z se manifestent dans l’ensemble de notre union mondiale. Si tel est le cas, un énorme potentiel existe pour le ministère et la mission collaboratifs parmi les étudiants de cette génération.
Par conséquent, Peter Dray (ancien directeur de l’évangélisation créative à l’UCCF Grande-Bretagne) a été mandaté l’année dernière pour mener l’enquête. Au moyen d’entretiens approfondis et de groupes de discussion, il a parlé avec des étudiants et des équipiers de la Gen Z appartenant aux mouvements nationaux de quatre régions de l’IFES.
Dans ce blog, il revient sur les notes qu’il a prises sur le terrain et identifie quatre caractéristiques importantes de la Gen Z pour la vie et la foi.
1 : Les Étudiants De La Gen Z – Une Génération Numérique
Au cours de mes voyages, j’ai eu l’impression que les smartphones étaient partout, et en particulier sur les campus universitaires !
La Gen Z passe un temps considérable en ligne à communiquer, à regarder des vidéos et à réaliser des tâches quotidiennes sur son téléphone, peut-être même tout cela à la fois. Certains étudiants de Singapour m’ont dit avec fierté qu’ils étaient maintenant des experts multitâches !
Cette immersion numérique signifie que la Gen Z dispose d’une quantité phénoménale d’informations à portée de main, bien plus que les générations précédentes.
Cette observation est particulièrement marquante dans les pays à faible revenu, où la couverture de l’internet mobile a explosé. J’ai été touché par des personnes qui m’ont expliqué avoir facilement accès à des ressources théologiques, chose que leurs parents n’avaient jamais eue.
En pratique, les « zoomers » peuvent apprendre de nouvelles compétences, se faire des amis et gagner de l’argent par des moyens que les générations précédentes n’avaient pas. Beaucoup d’entre eux font preuve d’un grand dynamisme et d’un esprit d’entrepreneuriat renouvelé. Un étudiant de la campagne kenyane m’a expliqué qu’il payait ses études en vendant des photos (prises via son téléphone) à des clients du monde entier.
Les technologies numériques semblent encourager plus d’individualité, d’immédiateté et de spontanéité.
Beaucoup de gens avec qui j’ai parlé détestent les appels téléphoniques ou les longs textes ; ils préfèrent communiquer par des messages courts, des GIF et des autocollants. Cela donne aux zoomers un style de communication informel, y compris avec des personnes plus âgées ou en position d’autorité, un signe de leur préférence pour les structures horizontales qui obligent les dirigeants à rendre des comptes.
Les habitudes sociales changent également. Les zoomers favorisent le temps « pour soi », y compris dans les pays avec une culture historiquement communautaire. Ils trouvent difficile d’attendre, ce qui les conduit à prendre des décisions sur le vif, avec une vision à court terme. Un étudiant m’a dit qu’il préférerait acheter des sachets individuels de chocolat chaud que tout un bocal. Il savait que cela coûtait plus cher au total, mais il préférait que ce soit moins cher au départ !
De nombreuses personnes interrogées ont aussi évoqué la face cachée du fait d’être constamment connecté et d’avoir facilement accès à internet. Les jeux d’argent en ligne sont séduisants pour les étudiants ayant désespérément besoin d’argent rapide, l’utilisation du porno est courante et le plagia est tentant. Plusieurs personnes ont partagé leurs luttes avec l’addiction aux jeux d’argent. Dans les pays à faible revenu, les étudiants semblent particulièrement vulnérables et ont besoin de conseil, l’explosion soudaine de la technologie ayant clairement pris de court les parents et les églises.
Beaucoup se sentaient également accablés par la complexité de la vie numérique. Être « toujours connecté » a des effets néfastes. Un étudiant, qui apprécie globalement le numérique, a déclaré que, pour la Gen Z, la vie demande un effort constant, avec peu de repos mental. Il a expliqué que les chrétiens ne pouvaient jamais se permettre de baisser leur garde, non seulement par rapport aux tentations mentionnées, mais aussi à l’attraction d’heures de contenu défilant sans fin.
Il a résumé ainsi ce que beaucoup ressentent : la connexion constante apporte aux étudiants de la Gen Z un fardeau psychologique singulier, qui les vide mentalement et émotionnellement.
2 : Les Étudiants De La Gen Z – Une Génération Plus Consciente
Cette arrivée d’un accès aisé aux technologies numériques s’accompagne d’une augmentation de la mobilité individuelle et de l’urbanisation, en particulier en Afrique et en Asie. Les étudiants de la Gen Z sont largement exposés à des gens et des idées de différents arrière-plans ethniques et culturels.
Cette situation peut créer un « langage commun » : au Moyen-Orient, un équipier américain a déclaré qu’une étudiante locale parlait « comme sa sœur de 18 ans ». De même, les zoomers s’habillent de manière plus similaire, peu importe d’où ils viennent.
À certains endroits, l’exposition à des gens d’autres cultures poussent les jeunes à remettre en question des présupposés bien ancrés. Au Kenya, par exemple, ceux qui ont construit des liens avec d’autres en dehors de leurs tribus trouvent que l’identité tribale est moins importante pour eux que pour leurs parents. Ils sont nombreux à ne pas avoir appris la langue de leur tribu ; certains utilisent uniquement leur prénom anglais. Ce sentiment d’avoir « plus en commun » pousse les jeunes Kenyans à s’unir dans l’activisme politique, plus particulièrement dans les « manifestations de la Gen Z » contre le gouvernement en juillet 2024.
Dans certains pays à faible revenu, cette conscience accrue découlant des technologies numériques a approfondi le fossé générationnel. « Nos parents s’y connaissaient beaucoup sur quelques sujets », m’a dit un étudiant, « mais nous nous y connaissons un peu sur beaucoup de sujets ». Certains ont exprimé des frustrations quant au fait que leurs parents (et les églises) ne pouvaient pas répondre aux questions qu’ils avaient concernant du contenu qu’ils avaient vu en ligne. Le danger d’accepter aveuglément les réponses offertes par les moteurs de recherche, l’IA ou les influenceurs était évident.
En Irlande, j’ai rencontré un volontaire zoomer dont l’expérience montre comment sa conscience culturelle s’est développée grâce à la mobilité internationale. Il avait grandi dans un endroit homogène et n’avait aucune formation interculturelle. Mais à l’université, il a rencontré des personnes de divers nations et arrière-plans. Un jour, il a rencontré des serveurs du Soudan et les a salués avec des phrases en arabe qu’il avait entendues. Il les a ensuite impressionnés par des faits qu’il avait appris sur le Soudan (y compris que le pays comportait plus de pyramides que l’Égypte !). Cette conscience culturelle a instantanément créé un lien et ouvert des portes à des discussions plus profondes.
Malgré une meilleure conscience globale, il serait trompeur de suggérer que l’engagement interculturel est monnaie courante. Dans de nombreux pays, les étudiants restent majoritairement avec d’autres jeunes de leur propre ethnie. Les étudiants qui se sont fait des amis en dehors de leur groupe ethnique ont souvent été poussés à le faire ou ont vu ce comportement chez d’autres, très souvent des équipiers de mouvements locaux de l’IFES.
Mais l’ampleur des occasions de créer des amitiés interculturelles, de grandir personnellement et de faire avancer le ministère de l’Évangile (en tant qu’étudiants, puis diplômés) est sans précédents.
3 : Les Étudiants De La Gen Z – La Génération Post-covid
Pour la génération Z, le moment où la pandémie de la COVID-19 est arrivée est particulièrement important. Tandis que les confinements balayaient la planète, la plupart des zoomers étaient adolescents, une période critique de leur développement.
Les personnes que j’ai interrogées avaient des ressentis mitigés vis-à-vis de la pandémie. Certains (qui se sentaient souvent coupables) ont admis qu’ils avaient apprécié le confinement, en particulier si leur famille n’avait pas rencontré de difficultés financières. Beaucoup ont été soulagés que les cours ou les examens soient annulés !
Un certain nombre ont évoqué des moments de grande tristesse, en particulier s’ils avaient perdu des êtres chers ou si leur famille avait eu des problèmes d’argent. D’autres étaient frustrés d’être encore étudiants, en particulier s’ils avaient dû suspendre leurs études pendant la pandémie.
Les confinements ont amplifié et accéléré les tendances culturelles décrites ci-dessus. Les familles ou les personnes qui n’avaient pas de smartphone en ont acquis pour la première fois, tandis que ceux qui en avaient déjà ont passé beaucoup plus de temps en ligne. Partout dans le monde, de nombreux zoomers se sont sentis incroyablement seuls et sans but, avec internet pour seule compagnie. Une fois encore, c’est dans les pays à faible revenu que cette situation semble avoir été la plus marquée, en particulier chez les personnes ayant récemment déménagé en ville et se sentant déracinées de leurs réseaux d’entraide traditionnels.
La pandémie a rendu les étudiants de la Gen Z bien plus conscients par rapport aux questions de santé mentale. Même dans les pays où les maladies mentales sont encore assez taboues, les étudiants discutent ouvertement des difficultés qu’ils ont connues eux-mêmes ou vues chez d’autres.
Au Timor oriental, les équipiers locaux qui ont traduit mes entretiens ont été choqués de découvrir combien cette thématique était importante dans la pensée de leurs étudiants. Dans certains cas, la familiarité des zoomers avec les difficultés mentales et leur expérience de la vulnérabilité humaine semblent avoir affaibli leur résilience.
À Singapour, le personnel local a remarqué que les confinements avaient détérioré la sociabilité des étudiants ; moins d’entre eux se sentaient à l’aise de rencontrer ou de parler avec un intervenant extérieur avant une réunion. Le personnel a également remarqué que les étudiants semblaient moins sûrs de leurs propres opinions. Par exemple, les leaders de groupe pouvaient envoyer des sondages en ligne aux membres pour se rassurer, même pour de petites décisions.
Bien que de nombreux étudiants chrétiens avec qui j’ai parlé soient actifs dans leur foi, ils manquaient souvent d’assurance. On peut relier cette situation à l’Évangile même (en particulier devant les nouvelles questions posées par leurs amis) ou à leur capacité à bien l’expliquer.
4 : Les Étudiants De La Gen Z – Une Génération Spirituellement Ouverte
Dans chaque pays, les zoomers m’ont dit que leur génération était plus ouverte au changement de convictions que ses parents ne l’étaient. Dans les lieux où les chrétiens sont majoritaires, la Gen Z est maintenant exposée à toute une série de nouvelles convictions et voix. Par exemple, les questions concernant la compatibilité de la science et du christianisme sont plus largement exprimées parmi les zoomers au Kenya qu’auparavant. Ils considèrent l’ignorance de leurs parents à ce sujet comme frustrante et naïve.
Les personnes que j’ai interrogées dans chaque pays ont également évoqué les défis que les chrétiens connaissent autour du genre et de la sexualité. Dans de nombreux pays (y compris ceux à faible revenu), les spiritualités « new age » (comme le « manifesting ») gagnent en popularité. Les chrétiens de la Gen Z sont particulièrement vulnérables aux nouveaux doutes intellectuels et personnels.
Cette ouverture à reconsidérer ses croyances s’observe également en dehors de l’Église.
Au Timor oriental, les étudiants de la Gen Z ont plutôt tendance à rechercher les soins de la médecine moderne qu’à aller voir le guérisseur traditionnel.
Ils sont généralement plus enclins à questionner l’animisme et les croyances d’un catholicisme romain traditionnel qui ont historiquement dominé leur nation. Certains zoomers timorais sont attirés par les églises et les groupes étudiants évangéliques parce qu’ils ont d’abord regardé des cultes évangéliques en ligne.
Au Moyen-Orient, des équipiers ont décrit comment l’utilisation d’internet permettait une meilleure connaissance du christianisme et suscitait plus de curiosité chez les étudiants musulmans que ce n’était le cas encore quelques années auparavant. Certains sont maintenant plus ouverts à étudier la Bible ou à avoir des amis chrétiens.
Dans mon propre pays, le Royaume-Uni (comme dans d’autres en Europe et en Amérique du Nord), les sondages indiquent que la Gen Z s’intéresse à la spiritualité et à la religion. Le défi consiste dans le fait que les zoomers ne sont pas seulement ouverts au christianisme ou à Jésus : ils sont ouverts à presque tout, explorant souvent plusieurs voies en même temps.
Pour rester fidèle dans un monde avec tant de convictions concurrentes, la Gen Z a besoin de savoir que Jésus est unique et que la foi en lui a vraiment du sens.
ATTEINDRE LES ÉTUDIANTS DE LA GEN Z ENSEMBLE
Ces quatre thèmes récurrents m’ont montré qu’on pouvait utiliser des approches similaires pour atteindre et faire des disciples parmi les étudiants de la Gen Z, et ce partout dans le monde, tout en permettant des variations locales.
Mes recherches m’ont également fait réfléchir à la façon dont, à travers leur histoire, les mouvements de l’IFES ont montré, de leur mieux, leur merveilleuse aptitude à aider les étudiants à comprendre comment l’Évangile s’inscrivait dans leur contexte culturel… et que c’est encore nécessaire aujourd’hui.
Voyons donc comment nous pouvons travailler ensemble, en recherchant la sagesse de Dieu, tandis que nous repensons cette tâche pour une génération immergée dans le numérique, connectée au monde, affectée par la pandémie et ouverte spirituellement.
Ces notes de terrain seront suivies d’un rapport complet plus tard dans l’année. Restez connectés à nos chaînes Facebook, Instagram et WhatsApp pour plus d’informations.
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Ces quatre caractéristiques correspondent-elles à votre vécu et à votre contexte ?
Nous aimerions beaucoup entendre vos observations sur la Gen Z là où vous vous trouvez.
Alors que Putri se dirigeait vers une salle de classe à l’Universidade da Paz (UNPAZ) à Dili au Timor oriental, elle a entendu un bruit rare sur le campus. Son cœur battait fort car le son lui était familier et cher. Des chants d’adoration.
Ce jour marquait la première fois que les étudiants de leur mouvement de l’IFES (Sulimutuk Estudante Evanjeliku, SEE) avaient la permission de tenir une réunion en salle. C’était la réponse à neuf années de prière : ce qui avait commencé comme un rassemblement vulnérable sous un manguier était désormais un groupe reconnu sur le campus.
Du manguier…
Même si le Timor oriental est un pays majoritairement catholique, les étudiants qui participent à des groupes chrétiens sont souvent victimes de ridicule et de persécution de la part de leurs pairs, et rencontrent aussi la méfiance des autorités universitaires. Certains sont même excommuniés par leur famille. Et la culture de bandes prévalente ne fait qu’augmenter leurs craintes.
« Beaucoup d’étudiants ici sont craintifs ou timides quand on les invite à venir en apprendre sur Christ », explique Egas, ancien leader étudiant du groupe SEE à UNPAZ. Au début, ils se retrouvaient hors du campus, à l’ombre d’un manguier. Même là, ce n’était pas facile : ils tenaient à peine 30 minutes avant d’être chassés.
Mais le groupe est resté fidèle et a vu la provision de Dieu : ils ont pu se retrouver dans une petite véranda au seuil du bureau du Professeur Samuel, un conférencier chrétien.
…à la salle de classe
Quelques mois plus tard, la véranda a été fermée pour créer plus de bureaux. Mais le groupe ne s’est pas découragé : Putri et ses camarades sont allés frapper à la porte de la salle de radio. Et Dieu a touché les cœurs. On leur a donné un espace pour les séances d’étude biblique et le groupe a continué à grandir.
Mais Dieu n’avait pas encore fini.
Lorsque des conférenciers de l’UNPAZ ont remarqué certains étudiants se promenant avec des Bibles dans des séquences de vidéosurveillance, ils ont commencé à poser des questions. Prof Samuel leur a répondu : « Ils font l’œuvre du Seigneur. Ils sont dirigés par le Saint-Esprit. Ne leur créez pas de problèmes. »
Puis, lors d’une réunion du personnel de l’UNPAZ, il s’est avéré que plusieurs conférenciers fréquentaient en fait des églises évangéliques. En conséquence, un professeur catholique a proposé que ces membres du personnel s’unissent aux étudiants qui se promenaient avec des Bibles. La porte de la salle de classe étant désormais ’débloquée’, Prof Samuel et les principaux étudiants de SEE ont lancé leur première réunion hebdomadaire.
Et c’est ainsi qu’au son de l’adoration, Putri est entrée joyeusement à ce premier rassemblement en salle pour partager la vision du ministère parmi les étudiants avec 20 étudiants et conférenciers. Elle conclut :
« Lorsque nous accomplissons avec fidélité notre part et que nous donnons le meilleur de nous-mêmes à Dieu, il est effectivement fidèle. Rendons-lui honneur, louange et grâce pour la percée qu’il nous a accordée. »
Prier
Rendez grâce pour l’œuvre fidèle de Dieu qui a permis au groupe SEE à l’UNPAZ d’être reconnu par les autorités universitaires, d’obtenir une salle de classe et de s’afficher sur le campus. Priez que les quatre autres groupes sur les campus du Timor oriental vivent des percées similaires.
Demandez au Seigneur d’établir une foi courageuse dans cette atmosphère de crainte et de méfiance. Et priez que le statut officiel du groupe à l’UNPAZ encourage les étudiants appréhensifs d’y participer.
Priez pour le personnel de SEE qui projette de lancer un ministère dans les écoles secondaires en février, notamment à Dili et Same : qu’il rencontre aussi des cœurs et des portes ouvertes.
« J’ai hâte d’entendre la voix de Dieu, de l’adorer, de partager avec d’autres et de prier en petit groupe ! » (Tomomi, étudiante de KGK Japon).
Tomomi arrivera bientôt en Thaïlande. Elle rejoindra plus de 500 étudiants et membres du personnel de 17 mouvements nationaux de l’IFES dans sa région (en plus de six venus d’autres pays). Le Congrès régional pour l’Asie de l’Est (EARC) de l’IFES (3-9 juillet 2024), qui a lieu tous les trois ans, sera l’occasion pour eux de se retrouver pour la communion fraternelle et pour rechercher la direction de Dieu afin de relever les défis auxquels ils sont confrontés dans leurs contextes universitaires.
« J’espère apprendre et être équipée et inspirée afin de pouvoir servir avec des forces renouvelées dans un monde où le défi est de m’opposer aux valeurs mondaines. » (Jess, étudiante de TCS Thaïlande)
Prendre position, faire entendre sa voix, c’est ce que reflète le thème de l’événement de cette année : « L’importance des voix ».
Des voix diverses
Issus de différents contextes, les étudiants auront l’occasion d’entendre la voix des uns et des autres : certains viendront de mouvements nationaux de l’IFES qui sont déjà bien établis (par exemple, FES Singapour), d’autres de mouvements affiliés depuis peu (par exemple, FCS Mongolie), et d’autres encore de mouvements qui opèrent en secret pour des raisons de sécurité.
Grace, qui fait partie du comité hôte thaïlandais de l’EARC 2024, explique l’importance de l’interaction entre les mouvements :
« Les étudiants acquerront une perspective plus large de l’œuvre de Dieu en entendant parler des ministères des uns et des autres et en examinant ensemble des questions spécifiques. »
C’est exactement ce que recherche Jefta (étudiante de Perkantas Indonésie) :
« J’espère que grâce à l’EARC, nous pourrons nouer des liens et construire des relations solides, partager notre parcours et nos expériences, donner de l’espoir et nous édifier mutuellement. »
À l’écoute de la voix de Dieu
Tout au long de l’EARC, les participants seront à l’écoute de la voix de Dieu. Les exposés bibliques de Zacharie seront dirigés par « Titus » (membre d’un mouvement sensible), qui a manifestement un cœur de prophète :
« Lorsque je vois les défis auxquels nous sommes confrontés, mon cœur se débat dans la peur, la douleur et la fragilité. Mais le Seigneur me montre aussi des signes d’espérance, mêlés à une joie pétillante, à travers ceux qui servent fidèlement et de manière sacrificielle dans le ministère. »
Il nous demande de prier que le Seigneur parle à travers lui lorsqu’il présentera les Écritures afin que les étudiants se consacrent à être des voix prophétiques et des disciples fidèles qui ont un impact positif sur la société.
« A l’EARC, je me réjouis de la communion fraternelle, de l’encouragement, de la louange et du repos. Mais avant tout, je suis impatiente d’entendre et d’écouter ce à quoi le Seigneur m’appelle. »
Apprendre à être la voix de Dieu
Pour aider les étudiants à explorer cette vocation, trois sessions plénières et une série d’ateliers faciliteront les discussions réflexives. On abordera des questions contemporaines (par exemple, la culture de l’effacement et l’identité de genre), des sujets liés au ministère (par exemple, comprendre l’église et l’évangélisation dans l’université laïque) et des thèmes de développement personnel (par exemple, la résilience émotionnelle et la pensée critique).
Anucha, Secrétaire générale de TCS Thaïlande, précise :
« Cette année, l’EARC incitera les étudiants à s’engager à être des voix prophétiques : en témoignant, en aimant les autres, en servant la société et en étant une voix qui amène les autres à voir la vérité et l’espérance de l’Évangile. »
Prier
Aujourd’hui, nous avons entendu sept voix. Prions pour que celles-ci – et les voix de tous les participants à l’EARC – aient un véritable impact :
Lisman, Secrétaire régional de l’IFES pour l’Asie de l’Est, demande : « Merci de prier pour la présence, la paix et la protection de Dieu et pour que les participants discernent la voix du Seigneur et soient la voix de leur génération pour la gloire de Dieu lorsqu’ils retournent dans leurs mouvements respectifs. »
Priez pour « Titus » – que le Seigneur parle avec puissance à travers son ministère – et priez pour un renouvellement des forces et une espérance pleine de courage pour tous ceux qui exercent leur ministère dans des pays sensibles.
Remerciez le Seigneur pour le travail acharné du comité hôte thaïlandais et priez que les membres de celui-ci connaissent la bénédiction et la force de Dieu alors qu’ils servent leurs sœurs et frères de toute la région.
Naru was given contact details of three international students. They’d come to study on her campus in Japan and wanted to connect with the IFES movement (KGK). But Naru wondered what to do: she thought her English was too poor and she was anxious about using it to interact with others.
Then she remembered the International Student Ministry (ISM) training she’d received as KGK staff earlier in the year. She’d been encouraged to take small steps. So, having made initial contact with the students – one from a secure country and two from Indonesia – she resolved to at least try and form an ISM group with the help of a translation app. And, just as God gave trembling Moses an eloquent Aaron (Exodus 4), so he also provided for her – beyond her expectations.
As lead staff in the rural Hokuriku region (affected by the recent earthquake and tsunami), Naru first had another issue to address: the future of the Japanese Bible study group. It was small, with just one Christian and one non-Christian. When she met with them to discuss plans, the Christian student was unsure about continuing due to a busy schedule; it seemed like the group might fade away. But when Naru mentioned the international students, the non-Christian expressed interest in meeting them.
As they were still talking, the new student from a sensitive country came along and joined the conversation. The Japanese non-Christian, confident in English, stepped forward to translate. Before long, the topic had somehow jumped from group logistics to the importance of Bible study and their need to learn directly from God as the foundation and beginning of everything.
The next day, they gathered again and were joined by one of the students from Indonesia. They decided to have a weekly Bible study – all together. In this way, a group that was about to cease turned into a regular meeting with the presence of Christian international students. Yuya Shimada, KGK Global Mission Coordinator and Lead Staff for ISM is delighted: “This was beyond Naru’s expectations. Her desire to offer hospitality led to a revival of the local KGK group. This is a powerful testimony of partnership between local and international students.”
This kind of fellowship is vital in Japan, says Yuya, since Japanese Christians often feel foreign in their own culture. He explains: “Christian international students are by nature foreign and stand out, so the partnership between locals and internationals strengthens and encourages them both and makes them powerful witnesses among Japan’s 2.6 million students.”
Let’s pray for local and international students in Japan:
Give thanks for KGK lead staff Naru, her desire to serve international students in Japan, and the way that God provided. Pray for her and the small group – that they would be mutually encouraged in their witness as they engage with Scripture together.
Pray for the 200,000+ international students in Japan and the ISM of KGK Japan, including dedicated groups in Kanto and Kansai. Give thanks that ISM has been growing over the last 10 years, and pray that all student groups and staff will see and seize opportunities.
Pray for the KGK national training conference, 26 February – 2 March, and a one-day conference in October to coincide with World Student Day. Ask that both will inspire and equip students in global mission.
Like most students involved in ministry in Hong Kong, Speech and Hearing Sciences student Grace juggles several ministry roles alongside her heavy study schedule. One of them is as student representative on the board of the Hong Kong Fellowship of Evangelical Students (FES).
Just a few short years ago, universities here were the scene of violent clashes between student activists and political authorities. The ensuing security crackdown resulted in many thousands of young people leaving the island city, leaving others deeply demoralised. Grace tells us that a recent FES Bible camp focused on this ongoing wave of emigration, and provided a space where students could seek from God the courage to persevere. Reflecting on how the disciples must have felt at Jesus’s last supper, the young people were encouraged to rethink their position within the suffering community.
Thanks to the generosity of those who gave to World Assembly scholarships, Grace will join 900 students, national ministry workers and IFES staff this week in Jakarta. This opportunity for our global community to unite in worship, study, learning, and fellowship has historically had a profound impact on both individuals and organisations.
Grace is excited to tell the worldwide IFES community how God is working:
“God is preparing groups of student leaders who are willing to take up the responsibilities in their respective fellowships. Through their actions they have been witnessing to God’s grace and commending themselves to others… [At] World Assembly, I would like to see how God is making all things new in other countries. I look forward to experiencing more [of] God’s work both [in] me and [in] the board of students. Thank you!”
Please join us in praying for Grace and other student witnesses at World Assembly:
Pray that they will be encouraged, refreshed and strengthened by this unique and precious opportunity.
Pray that Grace, and others witnessing in difficult contexts, will discover practical ways to help their fellow students to grow in perseverance on their return.
Pray that all those working in student ministry in Hong Kong would know God’s presence and peace.
Pray that the Holy Spirit will inspire hope and trust in all working in student ministry in situations that seem bleak in human terms.
Now that pandemic restrictions have been lifted and borders re-opened, students in Singapore have spent the last few months strengthening their faith through in-person camps and retreats.
In late December, students from five universities across Singapore travelled to neighbouring Malaysia for SWAT, which stands for Studying the Word All Together. This Bible camp was jointly organised by students from the National University of Singapore Varsity Christian Fellowship (NUS VCF) and Nanyang Technological University Christian Fellowship (NTU CF). After two years of online camp, students were excited to come together in person and be challenged by this year’s theme: Preparing for the King’s Return, taken from 1 Thessalonians 3:12-13.
“The theme talks were a good reminder – and wake-up call – of whether I’m ready for Jesus’ second coming, and if I have been intentional in engaging in the Christian communities God has placed me in,” shared Tricia Khaw Jing Xuan, a first-year business administration student.
Tricia was one of 128 students who attended the six-day camp, during which participants heard from an expert speaker who unpacked 1 Thessalonians. But the highlight for many students was the richness of delving into the Scriptures with their small groups.
“What impacted me the most,” reflected Tricia, “was hearing my group sharing about the topics covered like rapture and grief, preparing for Jesus’ return, and the salience of the Christian community in today’s world. I was able to see Scripture come to life in other students’ experiences, and that level of vulnerability throughout the camp made us much closer.”
For Nathanael Lim Yeong Sng, a third-year international trade student, a workshop on lament left him with a new perspective on how faith relates to our emotions.
“We explored the story of Job in a new light, and looked at how Job’s feelings of anger, sorrow, and questioning of God were part of having a genuine relationship with Him,” said Nathanael. “This retelling of Job shifted my perspective on my relationship with God.”
“Society generally tells us to sweep our pain and grief under the rug and to be positive all the time. But I learned that it’s okay to air our feelings out and care for the soul. Lament shouldn’t be seen as something negative to get over but as a great expression of hope where we can trust that God listens to us in times of brokenness.”
Please pray with us for FES Singapore:
As students return from camps to the busyness and burnout of their second semester, pray that they would continue to be filled with courage and commitment to make the choices that matter for the Lord.
Pray for student leaders that they would be equipped with the heart and skills to engage their campuses and make a lasting impact, particularly during this time when campuses are changing in the aftermath of the pandemic.
Pray for staff, especially as the movement’s Staff Conference approaches on 17-20 April. Pray for wisdom, insight, and courage as the movement focuses on equipping staff to meet new demands and issues in a post-pandemic world.
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Les étudiants ne le resteront peut-être pas très longtemps. Parfois, l’occasion de façonner la vie d’un(e) étudiant(e) peut sembler trop courte. Une semaine de camp ou de mission, une heure chaque semaine à étudier la Bible ensemble… Est-ce que ça fait beaucoup au final ? Les étudiants viennent et repartent, et l’on peut facilement avoir l’impression que l’impact du ministère est perdu.
Mais, Dieu utilise la moindre circonstance. On ne sait jamais combien une conférence, une conversation ou une recommandation de livre peut changer une vie. Peu importe la manière dont le changement arrive, les diplômés peuvent continuer à faire une différence de bien des façons. Parfois, leur impact est très discret, très ordinaire et peu de gens le remarquent. Parfois, on ne peut l’ignorer.
Notre vision consiste à voir des étudiants toucher l’université, l’Église et la société pour la gloire du Christ, pendant et après leurs années d’études. Dans ce blog, nous rencontrons trois personnes (des Pays-Bas, de Malaisie et des États-Unis) qui réfléchissent à la façon dont leur expérience dans un groupe étudiant les a façonnées de manière à avoir un impact après leur diplôme.
Bart Bierling : combattre l’injustice dans les soins de santé
Comment Dieu pouvait-il œuvrer à travers tes études ?
Bart Bierling a grandi dans une famille chrétienne, mais n’avait jamais eu le sentiment que sa foi était bien la sienne. Toutefois, pendant son temps à l’IFES Nederland, le mouvement étudiant aux Pays-Bas, ça a changé. Quand Bart a compris ce que Jésus signifiait pour lui personnellement, il a « eu l’envie de faire une différence dans ce monde ».
Au cours de ses études, Bart a cherché des moyens de réduire l’impact négatif des capteurs de surveillance sur les bébés prématurés. Ces découvertes l’ont amené à mettre au point un type de capteur permettant une surveillance des fonctions vitales non invasive.. Il n’a pas fallu longtemps pour que l’importance de cette nouvelle méthode soit reconnue par les collègues de Bart, ainsi que la communauté médicale plus largement. Dans les pays en développement, l’accès limité aux équipements met à mal la capacité des professionnels de santé à fournir de nouveaux capteurs pour chaque nouveau patient. Il est tout aussi difficile pour les équipes de soins de santé en sous-effectif de contrôler régulièrement et facilement les données de ces capteurs.
L’innovation de Bart répond à ces deux problèmes. Grâce à divers efforts de collaboration, Bart et son équipe contribuent à soulager les systèmes médicaux mis à rude épreuve et à offrir des soins plus efficaces aux patients les plus vulnérables. Actuellement, Bart est au Malawi, où il étudie des données cliniques et interroge des professionnels de la santé.
« Dieu a réellement placé les bonnes personnes sur mon chemin », dit-il. « Nous ne sommes pas encore arrivés là où nous espérons, mais le reste est entre ses mains. Il y a tant d’injustice dans le monde par rapport aux soins de santé… Je veux améliorer cela. »
Vous pouvez en savoir plus sur le projet de Bart en vous rendant sur son site internet. https://goal3.org/nl/
Chuah Ee Chia : une actrice du changement dans son pays
« Fais de moi une actrice du changement dans mon pays. »
Des années plus tard, pendant un séjour de plongée, Ee Chia a rencontré la communauté apatride des Bajau Laut, qui vivent sur des bateaux et des maisons sur pilotis au large des côtes de Malaisie, d’Indonésie et des Philippines. Elle ne les a jamais oubliés et, en 2015, durant son master, Ee Chia est retournée sur l’île d’Omadal pour cofonder Iskul Sama DiLaut Omadal.
Au départ, l’école donnait aux enfants Bajau Laut l’occasion d’apprendre à lire, comme le leur enseignaient les enfants malaisiens locaux pendant les weekends. Aujourd’hui, Iksul comprend un projet communautaire d’approvisionnement en eau et une clinique de soins de santé, ainsi qu’une initiative de distribution d’aide alimentaire lancée en réponse à la pandémie. L’école continue d’apprendre aux enfants à lire et à écrire, mais les jeunes Bajau Laut aident désormais leurs parents et amis plus jeunes à s’alphabétiser. Avec cet objectif simple, le projet d’Ee Chia a contribué au processus de guérison des divisions entre les communautés malaisiennes.
« De tout le militantisme dans lequel Dieu m’a guidée, la graine a été plantée pendant mes études de premier cycle avec le FES », dit Ee Chia. « Notre foi se démontre en actes. »
« L’immigration a toujours fait partie de ma vie », dit Almita, dont les parents sont venus du Mexique aux États-Unis dans les années 70. Mais c’est seulement à l’université qu’Almita a découvert comment associer son histoire de vie, sa foi en Jésus et ses compétences dans la recherche : Dieu l’appelait à défendre les immigrants sans papiers et leurs familles.
Pendant ses études, Almita a trouvé du lien social au groupe Latino Fellowship, qui fait partie d’InterVarsity, le mouvement étudiant aux États-Unis. Là-bas, elle a découvert comment son identité et sa foi se recoupaient. « La lecture d’Esther à la conférence nationale LaFe m’a aidée à réaliser qu’être chrétienne signifie embrasser son identité ethnique », dit-elle. « Elle façonne mon vécu spécifique, que Dieu peut utiliser à ses fins. »
« Les familles avec lesquelles je travaille m’en apprennent plus sur la foi et la lucha (la lutte) pour la justice sociale que je ne pourrais jamais le faire en retour », dit-elle. « Mais j’essaie d’utiliser ma position d’universitaire pour replacer leurs luttes dans le contexte de l’histoire de la migration entre le Mexique et les États-Unis et des lois injustes sur l’immigration, qui maintiennent les familles dans un flou juridique et menacent beaucoup d’entre elles d’expulsion et de séparation familiale.
Dieu aime tout le monde. Il est un Dieu de justice, qui promet de défendre et protéger les plus vulnérables. En tant que personnes de foi, nous devrions être à l’avant-garde de ces luttes pour la justice sociale. »
Avez-vous une histoire sur l’impact que votre groupe étudiant a eu sur quelqu’un que vous connaissez ou vous-mêmes ? Nous aimerions beaucoup l’entendre ! Racontez-nous votre histoire via bonjour@ifesworld.org. Soyons encouragés par l’œuvre que Dieu accomplit dans les universités à travers le monde, donnant aux étudiants de solides fondations afin de toucher l’Église, l’université et le monde pour la gloire du Christ.
Y a-t-il des choses dans votre vie que vous ne dites jamais à personne ? Les diriez-vous à Dieu ?
Les étudiants du CEF, le mouvement étudiant de Taïwan, ont probablement eu toutes sortes d’attentes en arrivant au camp. Ce camp était spécial et son thème était « Les secrets que j’ai cachés à Dieu ». Chaque jour, les participants ont entendu des histoires vraies en rapport avec le thème. Ils ont été encouragés à réfléchir et même à discuter des choses qu’ils ne disent à personne, en passant du temps dans la prière, la louange et l’étude de la Bible. Les équipiers voulaient que les étudiants puissent s’exprimer concernant les choses difficiles de leur vie, en apportant à Dieu leurs faiblesses, leurs péchés et leurs secrets. Ils voulaient leur rappeler qu’en Christ, ils peuvent se présenter devant le Père, peu importe les circonstances. Et c’est le Saint-Esprit qui les guidera pour qu’ils vivent pleinement leur foi. Même une communauté avec des personnes qui partagent les mêmes situations, pourra être là pour les soutenir.
Ce camp fut une expérience intense et mémorable pour tous. Un membre de l’équipe qui a organisé le camp nous a partagé : « Avec chaque attitude courageuse, chaque expression d’empathie et chaque ré-découverte du Dieu auquel nous croyons, la confusion s’est progressivement transformée en conviction, la colère en pardon et les cicatrices en signes de croissance. Je ne m’attendais pas à ce que Dieu travaille avec nous d’une manière aussi profonde. Il nous a donné ce dont nous avons besoin pour grandir, avec des frères et sœurs de différentes universités pour se soutenir mutuellement. »
« Il n’y a pas de grandes percées » a partagé un autre membre de l’équipe du CEF. « Juste quelques simples histoires. Mais le camp nous a montré ce que Dieu veut que nous soyons pendant nos années sur terre : pleins de grâce, sincères et heureux. Au départ, je ne pensais pas que ce serait quelque chose de spécial, mais me voilà en train d’écrire sur ces soirées profondes et magnifiques. Dieu est vraiment à l’œuvre ici. »
Priez pour les étudiants de CEF Taiwan :
Remerciez Dieu pour ces belles expériences vécues au camp. Priez pour qu’elles conduisent à des vies changées, à une sainteté accrue et à une formation plus profonde des disciples pour les étudiants et les membres de l’équipe. Priez pour que cette croissance permette à davantage d’étudiants de Taïwan de connaître le Christ.
Priez pour que les étudiants et les membres de l’équipe continuent à porter leurs fardeaux et leurs péchés devant Dieu, sans se cacher – en sachant que par le Christ, Dieu « pardonnera leurs fautes et il ne tiendrai plus compte de leurs péchés » (Hébreux 8.12).
Priez pour que, dans un monde marqué par les faux-semblants, Dieu continue à conduire les étudiants du monde entier vers une relation réelle avec lui.
En août 2022, nous célébrerons le 75e anniversaire de la fondation officielle de l’IFES. Au cours de l’année prochaine, nous vous invitons à nous rejoindre pour réfléchir à notre passé, nous réjouir de notre présent et regarder vers notre avenir. Dans cette édition de Prayerline, nous allons nous pencher sur le passé. Il n’y a pas de fil conducteur unique à suivre à travers les années pour trouver un point d’origine du ministère étudiant de l’IFES. Il s’agit plutôt d’une mosaïque, et nous allons en examiner un morceau aujourd’hui. Ce morceau représente un grand témoignage de la façon dont nous pouvons nous encourager les uns les autres, même à travers les continents. Alors que nous observons le travail d’un étudiant du passé, prions pour que les étudiants d’aujourd’hui continuent à avoir un impact les uns sur les autres dans le monde entier.
C’était en 1889. Des étudiants japonais organisaient leur tout premier congrès national étudiant, après avoir été inspirés par des témoignages de rassemblements organisés ailleurs dans le monde. Parmi les participants se trouvaient de nombreux d’étudiants issus des établissements d’enseignement du Japon et, fait significatif pour l’époque, il y avait 96 femmes parmi eux. Leur objectif ne se limitait pas à l’annonce de l’évangile aux étudiants de leur pays. L’équipier américain Luther Wishard était également présent et a informé les étudiants japonais qu’un congrès similaire avait lieu au même moment aux États-Unis. Alors, les étudiants japonais ont décidé de leur envoyer ce message :
« Kyoto, 5 juillet 1889. Faire de Jésus le Roi. Signé, cinq cents étudiants ».
Lorsque les leaders américains ont vu ce message, ils ont été profondément émus. Richard Morse, Secrétaire général de l’YMCA, qui travaillait à l’époque avec des étudiants, s’est empressé de le communiquer à son collègue Karl Fries à Stockholm. Lorsque Fries a reçu la lettre, il se trouvait au congrès missionnaire scandinave de Stockholm avec un groupe d’étudiants du Danemark, de Suède et de Norvège. Après avoir reçu le message du Japon, ces étudiants se sont demandé : « Si les étudiants peuvent se rassembler pour faire de Jésus-Christ leur Roi là-bas en Extrême-Orient, pourquoi pas ici dans le Nord ? »
Alors les étudiants scandinaves ont relevé le défi. L’été suivant, 170 d’entre eux se sont réunis au Danemark pour le premier congrès des étudiants de la Scandinavie. Ils ont été inspirés et encouragés à continuer à partager l’évangile, à vivre pour Jésus et à consacrer toute leur vie à Dieu, en instaurant une vision de l’évangélisation et de la formation de disciples dans l’université. L’appel du Japon à « faire de Jésus le Roi » a résonné dans le monde entier, et sa puissance ne s’est pas affaiblie au fil des décennies. Et il en est de même aujourd’hui. Dieu continue à construire son église et à établir son royaume. De même, l’histoire de l’IFES se poursuit.
Prions pour que Dieu continue son œuvre à travers les différents liens qui existent dans le monde :
Prions pour que les étudiants du monde entier restent connectés grâce aux opportunités que nous avons aujourd’hui : par le biais des réseaux sociaux, des initiatives régionales et des ministères internationaux de l’IFES, et d’événements tels que la Journée mondiale de l’étudiant.
Prions pour les étudiants de KGK Japon, InterVarsity USA, KFS Danemark, NKSS Norvège et Credo Suède, ainsi que pour tous les autres mouvements nationaux de l’IFES. Prions pour un sens continu et renouvelé du culte, de la foi et de l’obéissance à l’appel à faire de toutes les nations des disciples.
Prions pour que chaque étudiant donne à Jésus la place du Roi dans leurs cœurs et deviennent des témoins de Jésus.