Fidji: Combattre le trafic d’êtres humains par la compassion de l’Évangile

En décembre 2019, le PSFC, le mouvement étudiant aux Fidji, a été invité à rallier une initiative qui combat le trafic d’êtres humains aux échelles nationale, régionale et globale… une tâche d’envergure. Avec l’implication de nombreux organismes de haut niveau et au financement de l’UE, le PSFC s’est vu invité à intégrer un groupe de travail visant à éradiquer la traite des êtres humains aux Fidji dans le cadre d’un projet de deux ans. Les Fidji deviennent de plus en plus un pays d’origine, de transit et de destination pour le trafic d’êtres humains, et de nombreux migrants sont acheminés dans ou à travers le territoire à des fins d’exploitation. 

Il s’agit d’une initiative louable et incroyablement intimidante, mais Taniela, Secrétaire général du PSFC, ne s’est pas laissé abattre. « J’étais content que nous ayons dit oui à ce partenariat », partage-t-il. « Cela m’a ouvert les yeux sur la réalité de cette problématique qui se trouve juste devant nous. J’ai vu des cas d’étudiants universitaires impliqués tant comme auteurs que victimes. De façon alarmante, ces activités se sont développées durant le confinement. » 

Comment un mouvement étudiant chrétien peut-il faire une différence ? Une fois, une personne d’une autre organisation a demandé à Taniela ce que le PSFC offrait dans la lutte contre la traite humaine. Il a donné la plus directe et puissante des réponses : « Jésus. » Il a expliqué que le trafic d’êtres humains était au final un problème de cœur. S’il n’est pas transformé, tous nos efforts sont vains.  

Sachant que les cas de traite des êtres humains ont augmenté durant la pandémie, les étudiants du PSFC ont lancé un projet pour réduire l’impact du confinement, « pour nous, une partie de la réponse dans la lutte contre ce trafic », comme Taniela l’explique. « 5 pains et 2 poissons » est une idée née d’une étude biblique étudiante ordinaire. Tandis que les étudiants discutaient du récit où Jésus nourrit les cinq milles dans Marc 6, ils ont vu une opportunité.  

Le plan consiste à distribuer des colis de courses d’une valeur de 100 $ aux étudiants internationaux. Quarante-trois étudiants ont été identifiés et le PSFC a contacté les universités pour obtenir plus de noms. Ils espèrent distribuer leurs premiers colis ce mois-ci. Cette initiative a le potentiel de tirer des étudiants du désespoir et de les en préserver en les rendant moins vulnérables au trafic. Elle montre la compassion de Jésus envers la foule dans Marc 6, qu’il voit « comme des brebis sans berger » (Marc 6.34). 

Grace est une représentante étudiante et une responsable clé dans ce projet. Elle partage son expérience dans la mise en place de celui-ci : 

« Le fait d’apprendre ce à quoi les autres étudiants font face a changé ma vision des choses. La plupart ont un prêt qui couvre les frais de scolarité, le loyer et les allocations. Ce prêt a été réduit durant la pandémie, et des étudiants ont été incapables de payer leur loyer. Souvent, ils n’avaient pas d’autre option que d’emménager à 4 ou 5. Pour ceux dont les parents ont perdu leur travail, le prêt réduit devait soutenir toute la famille. 

J’ai récemment reçu un message d’une amie proche qui vient des Iles Salomon pour me demander de l’aide financière. Elle m’a dit que tous les étudiants de ces îles n’avaient pas reçu d’allocation depuis plus de deux semaines. Dans l’un de ses messages, elle disait tout simplement : « Je suis fauchée et j’ai faim. » Le fait de lire ce genre de messages venant d’étudiants qui étudient dans un pays qui leur est étranger m’a véritablement brisé le cœur et fait pleurer. Cependant, je sers un Dieu qui voit et connait la signification de chacune des larmes qui coulent. Je ne pourrai peut-être pas tous les aider, mais mes prières les accompagnent toujours. » 

Priez pour les victimes de la traite d’êtres humains aux Fidji et les étudiants du PSFC :