Laver les pieds de l’université

« Vous ne pouvez pas imaginer à quel point j’étais nerveux ! En faisant les cent pas dans la salle, je me disais : « Aïe ! Oh non, oh non ! » Mais j’étais aussi en train de prier. Et avec l’aide du Saint-Esprit, j’ai pu parler calmement. »

Wirlley, étudiant à l’Université de Trás-os-Montes et Alto Douro (UTAD) au Portugal, se rappelle bien combien son cœur battait. Il avait été convoqué devant des hauts responsables de son université, dont le recteur (l’équivalent du président d’université dans d’autres pays).

Il n’avait rien fait de mal. Bien au contraire : avec son GBU local à Vila Real (le mouvement national de l’IFES au Portugal), il avait réuni des centaines de signatures pour une pétition. Ils réclamaient la réactivation d’un arrêt de bus désaffecté du campus – et ils ont réussi.

Maintenant, l’administration voulait en savoir plus sur le GBU.

Wirlley était un habitué de son GBU et participait aux études bibliques toutes les semaines, à l’évangélisation créative sur le campus et aux repas réguliers du groupe à la cantine. Quand il est devenu le responsable du groupe lors de sa dernière année, il avait à cœur de servir :

« Je priais depuis le début de l’année universitaire (mi-septembre) pour avoir l’occasion de servir l’université et d’aider à faire connaître le GBU. »

Environ un mois plus tard, le GBU discutait de « l’arrêt de bus ». Les membres avaient constaté combien la décision de supprimer cet arrêt de l’itinéraire du bus, prise il y a plusieurs années, était encore largement déplorée, même par les professeurs.

Leurs discussions ont révélé à quel point le problème était grave, surtout par temps de pluie une fois la nuit tombée. Ne pouvant utiliser cet arrêt de bus couvert, les étudiants devaient gravir une colline mal éclairée, traverser une aire de stationnement et marcher jusqu’à l’arrêt de bus le plus proche (non couvert).

« Nous avons réalisé que la réactivation de l’arrêt de bus servirait les étudiants de manière pratique – ou, autrement dit, laverait les pieds de l’université », explique Wirlley.

Avec l’aide du directeur du cours de Wirlley, le GBU Vila Real a organisé une pétition que leurs pairs pouvaient signer. Ils se sont entretenus avec des représentants d’autres secteurs universitaires et avec l’Association universitaire afin d’obtenir un large soutien. Fin novembre, après seulement un mois, ils avaient récolté près de 1 700 signatures.

Début avril, c’est finalement arrivé : l’arrêt de bus a été rétabli.

Nous avons réalisé que la réactivation de l’arrêt de bus servirait les étudiants de manière pratique – ou, autrement dit, “laverait les pieds de l’université”.

Cependant, « laver les pieds » avait « fait des vagues ». Quelques semaines plus tard, Wirlley a été invité à expliquer l’initiative à ces hauts responsables de l’université, le groupe responsable du maintien d’un campus « laïc ». Bien que le rectorat ait précisé que le GBU ne bénéficierait d’aucun traitement spécial, Wirlley a appris que le GBU pourrait volontiers utiliser les espaces du campus pour des événements d’intérêt général pour les étudiants.

La prière de début d’année de Wirlley avait été exaucée au-delà de ses attentes. Il conclut : « Nous avons juste besoin d’être présents – dans le contexte universitaire – avec un cœur ouvert à ce que Christ veut faire en nous et à travers nous ! »

Prions pour le GBU Vila Real et les étudiants au Portugal :

  • Rendez grâce pour la façon dont ce simple acte de service a permis une connexion avec les étudiants, le personnel et l’administration de l’UTAD et a apporté une bénédiction à tout le campus. Priez que ces bonnes relations s’approfondissent.
  • Priez pour tous les GBU au Portugal qui cherchent à « laver les pieds » comme partie intégrante de leur témoignage : qu’ils discernent la direction de Christ, trouvent le courage de la suivre et aient un impact positif sur l’éthique « laïque » des campus.
  • Priez pour les GBU qui émergent pour la première fois sur de plus petits campus – pour une communion encourageante et un témoignage audacieux.

Apprenez-en plus sur Wirlley et son histoire en lisant cette interview des GBU Portugal.

Échapper à Pâques ?

Ce Prayerline est basé sur notre dernier épisode du podcast « Les voix de l’IFES », un entretien avec Silas Walter, qui sert le mouvement bulgare (BCSU) via InterAction IFES. Pour en savoir plus sur Silas et son expérience du ministère interculturel, écoutez-le ici.     

Cinq étudiants sont enfermés dans une cuisine. Pour en sortir, ils doivent résoudre une énigme. Ils peuvent voir les restes d’un dîner : la table est encombrée de verres de vin à moitié vides et de restes de pain. Mais qui étaient les invités ? Que s’est-il passé ? Et pourquoi personne n’est revenu débarrasser ? 

Il s’agissait de la première pièce sur les trois que Silas Walter avait mises en place pour un escape game. Originaire d’Allemagne, il sert maintenant le Bulgarian Christian Student Union à Sofia et œuvre dans toute la Bulgarie pour soutenir le ministère parmi les étudiants internationaux. Il déclare : « J’adore les énigmes. J’adore les escape games. Je voulais en faire un qui soit également une invitation à parler de la foi et je me suis dit que Pâques serait l’occasion parfaite. » 

Quand on arrive à l’appartement de Silas, on reçoit un mot de la part d’un homme appelé Pilate : il est alarmé par les partisans de ce nouveau mouvement et veut qu’on les suivent à la trace. En s’échappant de la cuisine abandonnée, on entre dans une autre pièce fermée, aussi sombre qu’une cave et illuminée seulement par quelques bougies. Grâce à une série d’indices, l’histoire se dévoile : les suspects se cachaient ici dans la peur, mais quelque chose s’est produit et les a poussés à partir. Dans la dernière pièce, il faut résoudre des puzzles pour découvrir que les fugitifs sont désormais dans le monde extérieur, poussés par une nouvelle espérance et joie, voyageant et racontant aux gens ce qui est arrivé.     

Environ cinq groupes différents, composés de trois à cinq étudiants, ont participé au jeu. Après une heure passée à résoudre des mystères, ils étaient invités à donner leurs impressions et discuter de leurs énigmes préférées. Silas expliquait ensuite les liens avec l’histoire de Pâques, ouvrant ainsi un espace pour partager et réfléchir à leurs convictions vis-à-vis de Jésus. L’un des participants a fait la remarque suivante sur l’impact du jeu : « C’était une expérience très immersive. J’ai déjà participé à quelques escape games, mais aucun n’intégrait la culture d’une aussi belle manière. Nous avons tous trouvé très intéressant le fait d’apprendre des choses sur les traditions de Pâques et de résoudre des mystères et énigmes. » 

Cette approche créative de l’évangélisation a attiré des étudiants qui n’avaient jamais entendu ou été impliqués vis-à-vis de l’Évangile auparavant, qu’il s’agisse d’étudiants internationaux d’autres arrière-plans religieux ou d’étudiants bulgares qui ne se considéraient chrétiens que dans un sens culturel. L’événement a aussi encouragé les étudiants du BCSU à envisager de nouvelles façons de présenter leur foi. Silas réfléchit maintenant à organiser un autre escape game, basé cette fois sur l’une des figures historiques de la foi en Bulgarie. 

À l’approche de Pâques, prions pour que nous nous échappions tous de l’enfermement dans des formes traditionnelles d’évangélisation. Prions aussi pour le ministère étudiant en Bulgarie et au-delà : 

  • Remerciez Dieu pour Silas, le ministère InterAction IFES et le partenariat avec le BCSU. Priez pour lui tandis qu’il prévoit de rester en Bulgarie et de participer en tant qu’équipier au sein du mouvement national : qu’il continue d’inspirer une évangélisation créative. 
  • Priez pour qu’un nouvel équipier InterAction puisse rejoindre l’équipe afin de développer le ministère étudiant international (MEI) et priez pour la retraite d’évangélisation du MEI : que les étudiants y amènent leurs amis et voient Dieu à l’œuvre en eux.  
  • Priez pour les groupes du BCSU, ainsi que tous les mouvements de l’IFES, qui organisent des événements d’évangélisation pour Pâques : pour de la créativité, de la clarté et du courage afin que le plus grand nombre d’étudiants possible entendent la bonne nouvelle. 

InterAction IFES œuvre avec les mouvements nationaux dans toute l’Europe pour recruter, former et envoyer des équipiers interculturels dans le ministère étudiant. Ce programme offre aux jeunes diplômés une expérience d’une à deux années dans la mission interculturelle. Le personnel et les bénévoles sont impliqués dans la formation et le soutien des étudiants vis-à-vis de leur vie de disciples et de l’évangélisation, le ministère parmi les étudiants internationaux et le lancement de nouveaux groupes. En savoir plus. 

Si vous avez envie d’organiser un escape game pour Pâques, vous pouvez trouver plus d’infos et entendre les conseils de Silas dans ce podcast. 

Des leçons dans l’établissement des rapports de confiance

Comment un groupe d’environ 25 étudiants chrétiens peut-il atteindre 200 000 étudiants à Athènes avec la bonne nouvelle de Jésus ?

Du café ?… Et des cookies ! Cette idée simple vit le jour huit ans en arrière : installer un stand sur le campus avec du café et des cookies gratuits, discuter amicalement avec les étudiants, poser des questions qui provoquent la réflexion et tisser des relations.

Dans une culture chrétienne où l’évangélisation est souvent associée à la distribution de tracts des évangiles à des personnes inconnues, ce fut un développement positif, explique Jonathan Clark, responsable de l’équipe Ethos SXEF (Association des étudiants chrétiens évangéliques) à Athènes. Et pourtant, cinq ans plus tard, lorsque la Covid les obligea à arrêter, Jonathan réalisa que leurs efforts n’avaient abouti en aucun contact continu avec même un seul étudiant, malgré les conversations importantes qu’ils avaient eues.

Par conséquent, lorsque Grigoris Karasaridis, le directeur national de SXEF, souhaita que la campagne d’évangélisation soit reprise en février dernier, Jonathan était réticent. « Est-ce que nous l’avions fait simplement pour être présents ? » se demandait-il. Malgré ses doutes, Jonathan, George Sewall – un membre de l’équipe Interaction – et quelques étudiants élaborèrent le projet d’amener Café & Cookies sur autant des 12-15 campus d’Athènes que possible. À leur grande frustration, ils ne purent effectuer des visites régulières qu’à un seul campus. La combinaison d’averses, de manifestations et de grèves fit en sorte que seul le campus principal de l’université d’Athènes leur était accessible de manière continue.

Sans autre destination possible, l’équipe retourna au même site au fil des semaines – même jour, même heure. En arrivant la troisième semaine, ils furent surpris de voir qu’un groupe d’étudiants les attendait. « Nous sommes heureux de vous voir, dirent ceux-ci. Vous êtes la seule raison de notre présence sur le campus aujourd’hui ! »

Comme avant, les étudiants étaient nombreux à aller et venir, mais les visites hebdomadaires conduisirent à un noyau d’habitués – qui amenèrent leurs amis. À l’approche des examens en juin, l’équipe annonça sa dernière visite de l’été. Mais le groupe insista autrement et persuada l’équipe de revenir.

« Dans une culture où il est tellement important de dissiper la méfiance et d’établir des rapports de confiance, cette expérience Café & Cookies fut une véritable prise de conscience de ce que veut dire être efficace dans l’évangélisation », déclare Jonathan. L’expérience inspira aussi les étudiants de SXEF qui s’y étaient impliqués : un bénévole nommé Ilias rapporta que sa participation à Café & Cookies était devenue le meilleur moment de sa semaine.

L’équipe prévoit de retourner au campus au prochain trimestre et d’encourager plus d’étudiants de SXEF d’y participer. Plutôt que d’essayer d’atteindre tous les campus simultanément, ce petit mouvement voit le fruit d’un engagement régulier à un endroit donné. Ils progressent vers les 200 000.

Priez avec nous pour les étudiants en Grèce :

  • Louez Dieu pour sa fidélité dans sa direction et l’encouragement de l’équipe d’Athènes dans sa campagne d’évangélisation. Remerciez-le pour les relations créées grâce à Café & Cookies au cours de la dernière année universitaire. Priez que ces amitiés s’approfondissent encore plus ce trimestre.
  • Priez que plus d’étudiants SXEF s’y impliquent et comprennent le bénéfice de ce genre d’évangélisation. Priez qu’ils puissent accomplir leur souhait d’élargir le travail en collaborant avec d’autres ministères chrétiens dans la ville.
  • Au milieu des perturbations du secteur de l’éducation des derniers mois, priez que le ministère de SXEF continue d’établir des rapports de confiance et d’apporter l’espérance sur le campus pour que plus d’étudiants puissent rencontrer Jésus en tant que leur Sauveur et Seigneur.

Surprise lors d’une semaine d’évangélisation 

Les étudiants d’Aarhus, la deuxième plus grande ville du Danemark, furent surpris par le nombre de participants aux événements de leur semaine d’évangélisation en avril. « A plusieurs reprises, nous avons dû rajouter des chaises pour les réunions du soir et du midi », explique Anders Kildahl Keseler, un membre du personnel chez KFS, le mouvement national de l’IFES au Danemark.  

En réfléchissant à la réponse à cette semaine spéciale d’événements évangélistes, Anders se souvint de l’observation du philosophe Charles Taylor dans le livre L’Âge séculier : « Les gens aujourd’hui semble être à une distance sécuritaire de la religion mais ils sont profondément touchés de savoir qu’il y a des croyants dévoués. » 

Mais les étudiants non chrétiens qui participèrent à la semaine d’évangélisation étaient plus que touchés : ils étaient sincèrement ouverts et curieux à propos de la Bonne Nouvelle de Jésus.  

« Ils étaient intéressés d’entendre pourquoi la foi est pertinente pour les étudiants chrétiens, comment la foi ajoute quelque chose de spécial à notre vie et comment réconcilier la science et la foi », partage Anders. 

Conçu autour du thème Imagine, les messages de la semaine traitaient de thèmes tels que « Imagine pouvoir vivre sans honte » et « Imagine si j’étais plus que mon travail. »  

Un membre du Groupe biblique universitaire (groupe étudiant) rapporte que plusieurs de ses camarades de classe lui demandèrent s’ils pouvaient venir à l’une des réunions du midi. Après, ils voulurent rejoindre un groupe pour lire la Bible ensemble. Après la semaine d’évangélisation, de nouveaux groupes d’étude biblique furent lancés pour les étudiants qui voulaient explorer la foi chrétienne.  

Anders et son équipe sont reconnaissants pour l’œuvre du Saint-Esprit qui attirait les étudiants à Jésus pendant la campagne d’évangélisation Imagine. Mais quels furent les facteurs humains qui contribuèrent au succès de la semaine ? 

« Nous avions auparavant toujours invité des orateurs étrangers à parler lors des réunions du midi mais cette année, tous les messages ont été apportés par des étudiants danois », explique Anders. « C’est logique. Il était évident que le public avait un rapport plus facile avec eux. Comme les orateurs étaient des étudiants, leurs messages avaient facilement une orientation personnelle : ils parlaient de leur propre vie, de leurs doutes et de leur foi. Le résultat était des témoignages forts qui interpellaient. » 

Trois des quatre orateurs étudiants furent formés lors d’un congrès FEUER nordique en septembre dernier lors duquel ils eurent l’occasion de s’exercer à donner des messages évangélistes pour la première fois. FEUER, l’Union des évangélistes des universités d’Europe, est un réseau d’évangélistes sur toute la région qui travaille avec les mouvements nationaux dans l’ensemble de l’Europe, duquel sont nés des réseaux tels que FEUER nordique.  

En plus de la nouveauté des orateurs étudiants, Anders souligne l’impact d’une campagne solide sur les réseaux sociaux. Plusieurs étudiants assistèrent aux réunions après avoir vu des événements annoncés sur Facebook et Instagram, sans devoir y être invités par un ami.  

« Beaucoup de bonnes conversations ont été entamées à la suite des messages et j’imagine qu’elles continueront dans les groupes d’étude biblique, dit Anders. Nous avons hâte de voir les suites de ces événements. » 

 Merci de prier pour les étudiants au Danemark : 

  • Priez que Jésus se révèle aux étudiants non chrétiens qui participent aux groupes d’étude biblique L’Enquête lancés après la semaine d’évangélisation. 
  • Priez que les étudiants chrétiens qui ont commencé un nouveau groupe d’étude biblique ou dont les amis sont venus à un événement demeurent fidèles et persévèrent. 
  • Priez que les membres du Groupe biblique universitaire d’Aarhus profitent de ces moments d’ouverture chez les étudiants pour parler de Jésus avec leurs amis. 
  • Demandez au Seigneur de fournir plus d’étudiants chrétiens pour aider lors de la campagne d’évangélisation de l’année prochaine. Moins de réunions furent organisées lors de cette dernière semaine d’évangélisation par rapport à celles avant la pandémie car le Groupe biblique universitaire a moins de membres.  

Stimuler l’évangélisation en Europe 

“We are living in a desperately tumultuous, uncertain time. The world is in crisis. We are facing a pivotal moment in western civilization,” says evangelist and author Becky Pippert. “If ever there was a time that the world needs to hear the good news of Jesus Christ, it is now. We must not fail to make a difference in this critical cultural moment.”

Becky Pippert addressed these remarks to 100 evangelists and 40 academics during a conference organized by FEUER, the Fellowship of Evangelists in the Universities of Europe, this past October.

In a post-pandemic context, amid rapid cultural shifts and the rise of “cancel culture”, sharing the gospel on European university campuses can be challenging. But when evangelists in IFES Europe’s FEUER network met in Greece late last year, they exchanged ideas and encouragement to equip and empower this mission. FEUER connects the national movements of IFES Europe with European evangelists committed to the public communication of the gospel in the region’s universities. These partnerships are crucial to the success of mission work in the region.

We come away with so many ideas to steal and adapt in our own context and people feel motivated to ‘give it a go’!

Michael Ots, field director for FEUER

“The courageous and creative approaches to public evangelism that we hear shared at our annual conferences are not just an encouragement – they are an inspiration,” says Michael Ots, field director for FEUER. “We come away with so many ideas to steal and adapt in our own context and people feel motivated to ‘give it a go’!”

Debates between Christians and famous atheists on YouTube, podcasts, book clubs and publishing projects were just a few of the diverse outreach ideas shared by members of this grassroots network during the recent conference. And many ideas have been shared and adapted between countries and student groups.

Reinvigorating student mission

“In a post-pandemic world, we have been exploring how we can rekindle the idea of evangelism in Christian Unions, some of which have never seen mission done before,” says Julia Garschagen, Director of the Pontes Institut. For her, the conference was a chance to update those present on how the Pontes Institut, in partnership with relevant IFES national movements, is building bridges among science, culture, and faith in Germany, Austria and Switzerland.

“We looked at the needs in these German-speaking student movements and realized that we needed to find students who are multipliers, people who have already seen and done mission and can bring along those who haven’t so that we can restart missions in many cities,” observes Julia.

Together with her colleague Heike Breitenstein, they have started a program called Proclama (Proclaim), which trains students and recent graduates in theology, apologetics, and communication skills, equipping them for public evangelism. It’s an idea they have borrowed from a similar program run by GBU Spain and the Spanish apologetics institute, Instituo Pontea — a program they heard about during a previous FEUER conference. “We have just started our third cohort of Proclama students and this year we have eight students from Germany, Austria, and Switzerland,” Julia reports. “It is really encouraging because often the students who do Proclama are the ones who get student groups excited to do mission weeks. They are able to give evangelistic talks themselves and train other students in how to do personal evangelism.”

Julia also shared news of an event focusing on a new style of evangelistic dialogue being used in German-speaking IFES movements.

“We’ve found that a lot of postmodern students want to experience and explore the gospel for themselves,” she says. “They have a more existential approach, so we have been trying to introduce a dialogue model of evangelism that gets people engaged with a biblical text while also discussing an existential topic, for example ‘I have a full calendar and an empty soul: how do I find fulfilment?’”

This type of engagement is already bearing fruit in the east of Germany, one of the most unchurched regions in Europe.

“I was recently in Rostok, in the far northeast region of Germany,” shares Julia, “it’s the kind of place where there are a lot of atheists. You can meet people there who have never heard the name of Jesus. But this also gives you the opportunity to open the Bible without a lot of prejudice because many people there have never seen one before.” She recalls leading one event where “there was a student who prayed the prayer and gave his life to Jesus. We don’t see this very often, so this was a real day of celebration for us.”

The word on fire

FEUER may be an acronym, but it is also the German word for fire (pronounced foy-yehr). It was Dr Martyn Lloyd Jones, the first chairman of IFES, who described preaching as ‘logic on fire’. FEUER was established in 2008 to spark an increase in the public proclamation of the gospel throughout European universities. At the time, university “mission weeks” occurred regularly in less than five countries in the region.

Mission weeks are a special series of events during which the gospel is proclaimed publicly and persuasively. This single, intense experience is a point of culmination for the ongoing personal witness of Christian students throughout the year as well as a catalyst for further witness.

Over the last 15 years, FEUER has grown into a network of grassroots evangelists from 40 countries. The Lord has used this network to help many Christians rediscover a confidence in the public proclamation of the gospel. As a result, university mission weeks have been pioneered in 36 countries, regular mission weeks take place in approximately 25 of those countries, and many thousands of students have heard the gospel.

Take what you learn and make it your own

Nonetheless, there are still countries and cities where the idea of hosting a mission week is an unfamiliar concept.

“I hadn’t really even known what a mission week was when I attended my first FEUER conference,” says Nico Villanen from Finland, who was a student when he first attended the conference two years ago. “We heard that mission weeks are an amazing concept, but we hadn’t seen it in practice, so a friend and I attended the mission week planning course at the conference.”

Nico, presently a staff worker with HSSM, the Swedish-speaking IFES movement in Helsinki, shared how his student group organized the first ever mission week in that city last April.

“We were so blessed because on the first event of our mission week, there was one girl who accepted Jesus as her Lord and Saviour,” remembers Nico. “At that moment, we thought, ‘wow, if this is the peak and if nothing else happens this week, this is enough!’

“It was not only for the non-Christians that our event was successful, but also for the Christians in our city. We’d had a mission week prior to this, many years ago in a different city, but it was a total flop. The Christian students who remembered that event were initially skeptical about our plans, but at the end of our mission week they came to us and said, ‘It actually works.’”

If there is one thing that those in the FEUER network know it is that there is no one-size-fits all when it comes to student evangelism.

Nico came to understand this during his mission week last April: “We learned that free lunch events don’t work in our context because university lunches are heavily subsidized here. Next time we will probably do a café event with baked goods and coffee instead. My advice is to take what you have learned and make it your own.”

“Many of the ideas shared in FEUER are unique to a particular context,” acknowledges Michael Ots. “But behind the practice there are principles that we can all learn to apply in our setting, for example the importance of prayer, publicity, creativity, and follow up. Often people get inspired by a particular idea and then learn to adapt it to their own context.”

More than a conference

Beyond its annual conference, the FEUER network is comprised of diverse individuals who stay in touch throughout the year and collaborate on mission weeks. Some members of FEUER are IFES staff and students; others work for churches, Christian organizations, universities, or in a variety of secular workplaces. The network mostly includes people who are involved in delivering evangelistic talks – or are interested in doing so – but it includes mission organizers too.

FEUER now has a parallel network for academic speakers wanting to bear witness to Christ from inside the university while partnering with public evangelists. Additionally, FEUER has started a Seeker Bible Study Network to encourage small group and personal evangelism that complements public proclamation.

« When I travel to meet the leaders of national movements and ask them about their biggest encouragements, I am amazed at the number of times FEUER is mentioned,” says David Montgomery, Regional Secretary for IFES Europe.

« Many of those who have come to faith in recent years in our region have done so through events inspired by FEUER. We want to make the training and mentoring of young evangelists a priority in the years ahead.”

Videos from the plenary sessions at the recent FEUER conference as well as other helpful evangelism resources can be found on the FEUER website.

If you are involved in the public proclamation of the gospel in universities in Europe or if this is an area that you are keen to explore, contact Michael Ots to find out more: Michael.ots@ifeseurope.org. The next FEUER conference will be held November 2-6 in Spain.

Le Dieu de notre faiblesse

« Dieu donne beaucoup de valeur aux gens brisés. »

C’est ainsi que Lydia loue Dieu pour la façon dont il œuvre au sein du ZVEŠ, le mouvement national en Slovénie. Originaire du Royaume-Uni, Lydia est équipière du ZVEŠ depuis dix ans, ce qu’elle ne trouve pas facile. Après une récente période de véritable découragement personnel, se sentant « troublée, perdue et déçue que Dieu ne m’aide pas comme je pensais qu’il le devrait », elle partage aujourd’hui sa foi renouvelée en un Dieu qui aime transformer notre faiblesse en bien. « Je m’efforce de trouver mon encouragement en Dieu et de garder les yeux fixés sur Jésus. Merci de prier pour que je ne dépende pas de moi, mais que je reste humble et dépendante de lui. »

Bien que le ministère étudiant puisse être difficile avec seulement 0,1 % de chrétiens évangéliques en Slovénie, Dieu bénit. Le groupe de discussion du ZVEŠ pour étudiants internationaux a bien démarré la nouvelle année académique, et la moitié des participants ne sont pas encore chrétiens.

Lydia a un nouvel appartement dans un bon endroit à Ljubljana, où elle a récemment organisé une journée portes ouvertes pour accueillir les étudiants. Certains sont très enthousiastes à l’idée de se réunir pour étudier la Bible, tandis que d’autres sont très incertains quant à leur foi. Lydia veut les encourager à envisager l’évangélisation, sans écarter ceux qui ont besoin d’un environnement sûr et chaleureux pour découvrir Jésus par eux-mêmes de manière plus profonde.

Prions pour Lydia et le ZVEŠ Slovénie :

  • Priez que Dieu continue d’élever Lydia spirituellement et lui donne la certitude qu’il est capable de la « combler de toutes sortes de bienfaits : ainsi [elle aura], en tout temps et en toutes choses, tout ce dont [elle aura] besoin, et il [lui] en restera encore du superflu pour toutes sortes d’œuvres bonnes » (2 Corinthiens 9.8).
  • Priez Dieu pour qu’il soutienne l’équipe du ZVEŠ plus globalement à travers divers problèmes de santé. Comme Lydia le dit : « Nous n’avons aucune idée de la façon dont cette année va se dérouler, mais priez pour que, par la grâce de Dieu, il utilise le peu que nous pouvons faire et le multiplie. »
  • Priez que Dieu continue à travailler dans la vie des étudiants qui font partie du ZVEŠ en leur parlant, en les rejoignant où qu’ils soient et en les attirant de plus en plus vers une connaissance et une assurance profonde de l’amour de Jésus pour eux, de la vérité et de la puissance de l’Évangile.

Merci de soutenir le ZVEŠ Slovénie en prière. Si vous vous sentez poussé(e) à contribuer à ce mouvement d’un point de vue financier, il vous est possible de le faire ici.

Si vous aimeriez recevoir des nouvelles de Lydia, abonnez-vous à son bulletin de nouvelles sur le site d’UFM ici.

Interagir dans nos études avec les problèmes qui nous entourent

Cette édition de Prayerline est une adaptation du magazine À Propos des GBEU Suisse. Sébastien, étudiant en troisième année d’ingénierie civile avec les GBEU, le mouvement francophone en Suisse, écrit au sujet de son expérience d’interaction avec l’université. Pour en savoir plus sur le ministère de l’IFES Interagir avec l’université, cliquez ici.

« Lors d’une récente formation, j’ai fait partie d’un groupe se focalisant sur le thème de l’interaction avec l’université. Nous avons souligné l’importance d’être des témoins du Christ auprès de nos amis en nous engageant dans la vie communautaire. Récemment, j’ai eu l’occasion de vivre cela de manière très concrète. J’ai organisé un événement à l’école d’ingénieurs avec l’un de mes professeurs pour interpeler les étudiants sur leur rôle dans la société. Ensemble, nous avons regardé un documentaire sur l’éthique, suivi d’un débat avec des intervenants de divers horizons. Ils ont partagé leurs idées et expériences sur les questions sociales et environnementales, ainsi que l’impact que les ingénieurs pouvaient avoir dans la société : vaste sujet !

Après la partie formelle, j’ai eu l’occasion d’échanger longuement avec le jeune professeur avec qui j’avais organisé l’événement, ainsi qu’un autre jeune collègue curieux. J’ai témoigné de ma foi ouvertement. Dans les cas où ils voyaient les problèmes du péché du monde comme provenant d’une élite corrompue et méchante, j’ai pu parler du péché qui est dans nos cœurs à tous. Là où l’on pourrait voir les idéologies politiques comme étant la réponse, j’ai pu évoquer le salut et la transformation de cœur qui en découle. Là où l’être humain est désigné comme responsable pour résoudre ces problèmes, j’ai pu parler d’un Dieu compatissant qui accomplit tout par grâce et qui nous invite à le rencontrer. Et là où le fatalisme provoque la crainte et l’incertitude, j’ai pu parler de l’espérance de savoir que Dieu tient toutes choses entre ses mains. C’était un moment d’échange extraordinaire qui s’est poursuivi dans la nuit, même si c’était un jeudi soir !

Cela a également été possible grâce à l’esprit de disponibilité de deux amis du groupe GBU Pérolles qui sont venus prêter main forte au rangement. Quel plaisir de servir Dieu et de contribuer ensemble à la vie sur notre campus ! Pour faire suite à cet événement, nous envisageons de créer une association pour les étudiants engagés en faveur de la justice sociale. Ce serait une occasion d’amener l’Évangile aux yeux et aux oreilles de nouveaux étudiants.

En tant que chrétien, je crois que je peux être d’accord avec mes amis non chrétiens sur les problèmes de société qui nous entourent, mais que je peux aussi apporter un point de vue unique sur la cause de ces problèmes et, surtout, leurs solutions. Quel privilège de faire partie de l’œuvre de Dieu ! À lui soit toute la gloire ! »

Priez pour Sébastien et les GBEU Suisse :

  • Priez pour ceux avec qui Sébastien a parlé ; que ses paroles aient un impact, leur donnent une nouvelle perspective et les amènent au Christ.
  • Priez pour le projet de création d’une nouvelle association étudiante centrée sur la justice sociale. Priez que ce nouveau groupe rende gloire à Dieu et fasse beaucoup de bien dans le monde qui l’entoure.
  • Priez pour les étudiants aux GBEU et en dehors qui cherchent à s’engager dans les questions qui comptent, à participer à la vie de l’université et à apporter la lumière de l’Évangile.

Un nouveau départ à Cluj

Delia sait par expérience à quel point il peut être difficile d’être chrétien à l’université. « En première année, dit-elle, j’ai eu du mal à trouver une communauté chrétienne, et je rentrais chez moi tous les week-ends ». Tout a changé lorsqu’elle a découvert l’existence d‘OSCER, le mouvement étudiant roumain. « Rencontrer d’autres étudiants chrétiens et apprendre ensemble à être sel et lumière m’a été d’une grande aide et a eu un énorme impact sur ma foi. » Lorsqu’en 2018 elle est partie faire sa maîtrise à Cluj, elle n’a pas trouvé de groupe OSCER. Elle avait néanmoins un fardeau pour les étudiants : « Je voulais vraiment que les étudiants de Cluj puissent bénéficier de l’aide que j’avais reçue pendant mes années universitaires. » 

Mais comment démarrer quelque chose tout seul, à partir de rien ? 

Delia a rencontré deux autres personnes qui partageaient sa vision. L’une d’elles s’était même installée à Cluj dans le but d’y démarrer un groupe étudiant. Elles ont commencé à prier ensemble, mais le temps a passé, et les choses n’ont pas beaucoup avancé. Puis la pandémie a frappé. Les trois pionnières potentielles ont dû rentrer dans leurs villes d’origine respectives. 

Fin 2020, Delia était la seule des trois qui pouvait envisager un retour à Cluj. Elle s’est mise à douter de ses capacités. « C’était difficile, décourageant et, de mon point de vue, impossible ». Elle a alors repris sa vie à Cluj avec Raluca, une étudiante rencontrée à l’église. « Notre amitié s’est approfondie, explique Delia, et je lui ai fait part de ce que j’avais vécu avec l’OSCER et de mon rêve de démarrer un groupe à Cluj. Un jour, elle m’a dit que si j’avais peur de le faire seule, on pouvait essayer de le faire ensemble. » 

C’est à partir de là que les choses ont commencé à changer. 

Delia et Raluca ont parlé de leur vision à leur pasteur. Deux autres étudiantes de l’église, Alexandra et Ana, étaient elles aussi intéressées. Leur première rencontre a eu lieu en mars 2021. Elles ont commencé à suivre le cours Five Thresholds (« Les cinq seuils », produit par InterVarsity, le mouvement étudiant américain). D’autres étudiants sont venus et repartis au fil des semaines, et elles ont fini par se retrouver toutes les quatre. Mais elles n’ont pas baissé les bras. Au mois d’octobre, avec l’aide d’autres missionnaires, elles ont pu organiser un gros événement avec un orateur renommé. Cette fois, environ 100 jeunes ont répondu présent, entendu l’Évangile et ont été invités aux groupes de l’OSCER. 

Les réunions hebdomadaires réunissent aujourd’hui 15 à 20 étudiants. La campagne d’évangélisation de Noël a permis de mettre en évidence un réel appétit spirituel chez les étudiants de Cluj, qui ont posé des questions très intéressantes et voulaient en savoir davantage. Le mois prochain, lorsque la période d’examens sera terminée, l’équipe prévoit de lancer le cours Alpha.  

« C’est la première fois que nous faisons partie d’une équipe de coordination, et il y a beaucoup à apprendre, explique Delia, notamment comment conjuguer toutes nos autres responsabilités avec l’OSCER. » Elle se réjouit néanmoins de la suite : « Cluj est une grande ville et il y a beaucoup d’opportunités. Nous sommes très reconnaissantes de ce que Dieu a fait cette année, mais aussi d’avoir la possibilité de partager notre joie avec vous dans Prayerline. » 

Priez pour Delia, Raluca, Ale, Ana et l’OSCER Roumanie : 

  • Priez que de nombreux étudiants reviennent après les examens, et invitent leurs amis à Alpha. Priez que la campagne d’évangélisation prévue dans quelques mois atteigne de nouveaux étudiants. Priez que les étudiants consacrent leur vie à Jésus. 
  • Priez que les étudiants chrétiens qui font partie du groupe adoptent la vision de l’OSCER. 
  • Priez que Delia, Raluca, Ale, Ana et les autres chrétiens de Cluj ne se lassent pas de faire le bien (Galates 6:9). Priez qu’ils soient remplis de sagesse et de joie dans leur leadership. 
  • Priez pour l’établissement à long terme d’un groupe étudiant à Cluj, et pour le développement de la prochaine génération de leaders étudiants. Priez que cela ait un impact stratégique durable pour le royaume. 
  • Priez que l’OSCER continue à avoir cet impact dans la vie des étudiants en Roumanie.  

La confiance grandit dans les serres

Pensez à qui fait quoi dans votre groupe étudiant, votre mouvement et aux événements d’évangélisation à votre église. Qui parle ? Qui reste silencieux ? Qui prend l’initiative et qui suit ?

Y a-t-il des femmes qui ont les compétences et le cœur nécessaires, mais qui ne se lancent pas ?

Une étude de 2019 a démontré un écart considérable entre les hommes et les femmes en matière d’autopromotion, montrant que les hommes étaient bien plus à l’aise que les femmes pour se mettre en avant. Même en sachant qu’elles avaient aussi bien fait que les hommes, les femmes de l’étude ont constamment sous-estimé leur propre performance en comparaison.

Ces tendances peuvent aussi s’étendre aux communautés chrétiennes. Les églises peuvent souvent concentrer leur attention et leur enthousiasme sur la formation des hommes, négligeant la contribution vitale que les femmes peuvent avoir dans l’évangélisation publique. Il y a beaucoup de femmes dans nos églises et groupes étudiants avec le potentiel d’enrichir notre ministère grâce à leurs éclairages, points de vue, capacités et caractère semblable à Christ, et qui ont juste besoin d’un peu plus d’encouragement pour sortir de la ligne de touche et utiliser pleinement les dons que Dieu leur a donnés.

Agissons !

Nay Dawson, ancienne équipière de l’UCCF, le mouvement national du Royaume-Uni (aujourd’hui coordinatrice de la formation régionale pour l’IFES Europe) a remarqué que très peu d’évangélistes féminines parlaient en public aux événements étudiants. Voyant que cela réfrénait la possibilité de créer des contacts avec des étudiants non chrétiens, elle a créé  « Passion for Evangelism », (passion pour l’évangélisation) un congrès annuel réunissant des femmes pour pratiquer les discours d’évangélisation, ainsi que recevoir du mentorat et de la formation. Un groupe Facebook lancé pour organiser le congrès est rapidement devenu un réseau de femmes qui se soutiennent, y compris des étudiantes, du personnel et de nombreuses secrétaires générales de mouvements nationaux de l’IFES. Le réseau est également ouvert aux femmes en dehors de l’IFES, élargissant les perspectives pour inclure celles qui ont envie de toucher leurs églises et communautés au-delà du monde étudiant.

Aujourd’hui, à côté de la communauté sur Facebook, « Passion for Evangelism » s’est rationalisé en deux initiatives séparées. Un club littéraire trimestriel en ligne équipe les femmes en discutant de ressources utiles, ainsi qu’en animant une session de Q&R avec l’auteur, donnant ainsi de l’espace pour réfléchir à des sujets corrélés et se former ensemble. Le « Greenhouse Project » (projet serre) est un programme de cinq semaines donnant aux femmes une chance d’avoir du mentorat et de se former à l’évangélisation publique. Trois fois par an, une nouvelle cohorte va s’engager dans la production de ressources d’évangélisation, puis les mettra en œuvre lors d’événements étudiants, ecclésiaux ou sur les réseaux sociaux. Dans sa dernière cohorte, 26 femmes d’Europe et d’au-delà ont utilisé leurs projets « Greenhouse » pour réfléchir au thème de l’incarnation et le présenter. Elles acquièrent joie et confiance. Katerina est Secrétaire générale du SEAM, le mouvement national en Macédoine du Nord. Elle a résolu de faire un discours d’évangélisation lors d’un événement étudiant ce Noël. Elle a partagé qu’après la réunion avec le « Greenhouse project », elle avait « des ailes pour s’envoler ».

De nouvelles choses fleurissent

Dans une serre, les plantes qui ont besoin d’un peu plus de chaleur peuvent fleurir et grandir ; les graines peuvent germer et les tendres pousses peuvent gagner en robustesse. C’est là ce que le « Greenhouse Project » vise à réaliser avec les capacités et la confiance de femmes qui n’ont peut-être jamais eu la chance de développer ces aspects auparavant. L’Église et les mouvements étudiants auront des évangélistes plus vives, inventives et à la gloire du Christ, avec un message à dire et la possibilité de bien le faire. Elles auront également de nouvelles manières de le dire.

« Les réseaux sociaux sont une porte ouverte pour l’Évangile », déclare Nay, « nous essayons donc d’encourager dans ce sens ». Puisque certaines ont écrit des discours sans lieu où les donner, les voir créer leurs propres opportunités sur les réseaux sociaux est libérateur. Les participantes sont aussi encouragées à faire preuve de créativité, et certaines ont trouvé plus intuitif de créer de la musique, du contenu vidéo, de la poésie, du slam ou des histoires qu’un discours – tout ce qui aura le plus d’écho auprès de leur public cible dans leur propre contexte et communauté.

Le fait de former des évangélistes féminines dévoile également de nouvelles manières de communiquer le message de l’Évangile. Elles peuvent atteindre les femmes à travers leurs problématiques, depuis un angle féminin, d’une façon que les hommes ne peuvent pas. Avoir des oratrices d’évangélisation peut aussi contrebalancer les préjugés et les idées préconçues que des non-chrétiens peuvent amener. Nay a même entendu des histoires d’étudiantes britanniques qui ont immédiatement annulé un événement en voyant l’identité de la personne qui allait parler. Si les non-croyants qui perçoivent le christianisme comme étant oppressif et intolérant voient hommes et femmes travailler ensemble dans l’évangélisation, « un en Christ Jésus » (Galates 3.28), ils verront les fruits de l’Esprit, guérissant les divisions entre les genres et glorifiant Dieu.

Des semis

Durant les premiers mois de 2022, la nouvelle cohorte de femmes du « Greenhouse project » préparera des ressources sur la résurrection pour les événements de Pâques en partenariat avec « A Passion for Life » (une passion pour la vie), une campagne de formation à l’évangélisation au Royaume-Uni. Au club littéraire, elles liront 40 Women (2021) de Ros Clarke.

« Passion for Evangelism » est l’occasion pour les étudiantes, le personnel et les diplômées de se former à l’évangélisation publique en développant leurs dons et leur confiance dans le Seigneur pour les amener à faire des choses merveilleuses pour lui à travers leur courage et leur confiance. L’initiative équipe et encourage les responsables étudiantes à avoir la confiance de servir à côté de leurs homologues masculins, telles que Kez, la troisième présidente du Cambridge Inter-Collegiate Christian Union au Royaume-Uni. Bien que « Passion for Evangelism » soit une initiative de l’IFES Europe, elle est ouverte aux participantes du monde entier, et des participantes d’aussi loin que le Mexique s’y sont jointes. De plus, le « Greenhouse project » et le club littéraire sont faciles à dupliquer. D’anciennes participantes de Croatie et d’Allemagne travaillent actuellement au lancement de « Greenhouse projects » dans leurs langues. Nay espère aussi qu’une conférence, telle que la première en 2019, pourra se faire en 2023. Cela donnerait aux participantes la chance longuement attendue de se rencontrer et de poursuivre la formation et le mentorat en personne.

Il est vrai que les femmes sont souvent moins enclines, moins à l’aise et moins libres de se mettre en avant que les hommes. Mais ça ne doit pas forcément être le cas. Prions que nos groupes étudiants soient des lieux où tout le monde est encouragé à utiliser ses dons pour construire le royaume de Dieu et pour sa gloire.

Si vous aimeriez vous impliquer, vous trouverez plus d’informations sur le club littéraire trimestriel ici, sur le « Greenhouse Project » ici, ou le groupe Facebook « Passion for Evangelism » ici. L’Instagram de « Passion for Evangelism » se trouve ici, où vous pouvez prendre contact pour toutes questions. Pour Twitter, c’est par ici. Pour en savoir plus sur les femmes dans l’Église, voir la série « She Needs » sur le blog de Nay où vous trouverez des témoignages et des points de vue pertinents.

Attendre ses amis

Ce n’est pas facile de voir ses amis continuellement rejeter l’Évangile. Mais, en son temps, Dieu peut leur ouvrir les yeux. José, un étudiant à l’université de Barcelone, raconte la surprise qu’il ressentit lorsqu’un camarade l’appela pendant la pandémie. 

« Pendant mes études, j’ai souvent prié pour mes amis et les autres étudiants de ma promotion. Mais très souvent, mes prières ne semblaient porter aucun fruit. Ou du moins, le fruit ne venait pas comme je l’attendais. J’étais tellement frustré par le refus de mes amis de m’accompagner à des événements ou activités évangéliques. 

Je fus donc très surpris cette année de recevoir un appel d’Andrés, un étudiant de ma promotion. Il n’avait jusqu’alors montré aucun intérêt pour le christianisme mais subitement il voulait parler de la foi. J’appris qu’il n’était pas complètement opposé à Dieu ni à la Bible mais qu’il s’en était détourné pour diverses raisons. Il s’était désormais rendu compte qu’il était temps de se rapprocher de Dieu. 

Je proposai donc de commencer une étude biblique de découverte l’Enquête. Au début, j’étais plutôt tendu. Est-ce que ses questions allaient être trop simples ou trop philosophiques ? Mais le Seigneur me surprit de nouveau. Mon camarade était très content de l’étude. Andrés me dit qu’il trouvait le modèle et la structure de l’Enquête attirants et très différents de ce qu’on associe normalement avec l’idée « traditionnelle » d’une étude biblique. Même si les questions semblaient simples à premier abord, elles menaient à des discussions beaucoup plus complexes. 

En lisant l’Évangile, nous découvrîmes ensemble la personne de Jésus : qui il est, sa mission et ce qu’il veut nous dire aujourd’hui. Ces études et les questions nous permirent de discuter des défis que nous lançaient ces passages et comment ils remettaient en question notre mode de vie. Nous parlâmes aussi de questions d’actualité et de notre rôle en tant que chrétiens dans le monde moderne. Nous discutâmes de sujets tels que le sens de la vie, la poursuite du bonheur et la préoccupation constante que nous ressentons de plaire et de rechercher la gloire. Je rends grâce à Dieu de m’avoir accordé cette occasion de partager sa Parole d’une manière aussi pratique ! » 

Cette semaine, priez pour les étudiants qui attendent toujours que leurs amis deviennent réceptifs à l’Évangile. 

  • Priez pour les étudiants non-croyants pour qui le monde a été bouleversé pendant la pandémie. Priez qu’ils cherchent des réponses auprès de leurs amis chrétiens. 
  • Priez pour les étudiants chrétiens qui continuent de cheminer avec leurs amis non-croyants, même lorsque ceux-ci rejettent l’Évangile. Priez qu’ils demeurent fidèles dans leur témoignage et qu’ils ne perdent pas espoir pour leurs amis. 
  • Priez pour le ministère de l’Interaction avec les Écritures de l’IFES. Il équipe les étudiants comme José afin qu’ils sachent partager les Écritures avec leurs amis de manière pertinente, naturelle et puissante. Priez pour que plus d’étudiants soient captivés par la Parole de Dieu, comme Andrés.