Jesús et sa fiancée Jessie sont des étudiants en médecine dans la pauvre mais belle région mexicaine du Chiapas. La plupart des étudiants à leur université sont originaires des communautés autochtones locales. C’est une université distinctive car tous les étudiants doivent à la fois parler et étudier un dialecte local dans le cadre de leurs études. C’est l’une des stratégies du gouvernement pour encourager les étudiants à trouver un travail parmi les communautés autochtones après avoir reçu leur diplôme.
Même si les chrétiens ne sont que peu nombreux sur le campus, pour les étudiants comme Jessie et Jesús, c’est idéal pour la formation missionnaire. En dehors de leurs études de langue et de médecine, ils animent le petit groupe d’étude biblique COMPA. On voit souvent Jesús faire le tour du campus pour vendre des bonbons. Il invite chaque étudiant qu’il rencontre à l’étude biblique. Jesús et Jessie ont un profond désir de voir plus de gens rencontrer le Christ ressuscité cette année.
Plus au nord du Mexique, il existe une région connue sous le nom de « Cercle du Silence » où l’Évangile n’a que peu avancé. Mais même là, Dieu est à l’œuvre. Sandra, une étudiante en ingénierie, a rencontré le personnel de COMPA il y a un an ; elle ne semblait alors que vaguement intéressée. Mais au cours de l’année, Dieu l’a fait grandir et lui a donné une nouvelle passion pour sa Parole. Ce semestre, elle a commencé un groupe d’étude biblique sur le campus – le tout premier de cette université – et se réjouit d’y accueillir l’un de ses amis non-chrétiens.
Joignez-vous à nous pour prier pour Jesús, Jessie et Sandra alors qu’ils animent les études bibliques et apportent la lumière de Dieu aux campus ténébreux du Mexique.
Priez que beaucoup d’étudiants viennent à connaître Christ cette année grâce à ces groupes.
Priez que, suite à leurs études, les étudiants chrétiens dans ces régions difficiles du Mexique aient un impact puissant sur leur église et leur communauté.
Dans les prochaines semaines, des millions d’étudiants dans le monde iront à l’université pour la première fois. Laura qui a 18 ans en fait partie. Elle étudiera la psychologie dans une université au Brésil. Elle fait part de ses réflexions :
Je vais commencer l’université ce mois-ci. Même si je le sais depuis février, je suis malgré tout inquiète à ce propos. Le sentiment de quitter ma zone de confort dans une école où j’ai étudié pendant des années avec les mêmes amis, et circuler dans un environnement totalement nouveau pour moi, c’est ce qui me préoccupe. Est-ce que je vais pouvoir me faire de nouveaux amis ? Les cours sont-ils aussi difficiles qu’on me l’a dit ? Est-ce que je vais subir de la discrimination parce que suis chrétienne ? Il s’agit là de quelques-unes de mes inquiétudes concernant l’université. Les grands changements génèrent de grandes peurs.
Mais c’est aussi une nouvelle opportunité de croissance. Je veux me faire de nouveaux amis. Je veux être mise au défi intellectuellement. Je veux marquer la différence pour Christ dans mon université. Je veux en apprendre davantage sur les idéologies politiques de mes amis de classe pour aider ceux qui ne sont pas encore venus à Christ. L’université est un espace où Dieu va croître en moi. Même si j’ai des craintes, je sais que je n’ai pas à avoir peur parce qu’Il est avec moi.
Cette semaine, merci de prier avec nous pour Laura et d’autres étudiants qui commencent l’université pour la première fois :
Priez pour l’ABUB Brésil afin qu’ils soient forts dans l’accueil de nouveaux étudiants comme Laura en les aidant à s’intégrer dans de bonnes églises locales et qu’ils trouvent le soutien et la communion dont ils ont besoin pour s’épanouir dans leur foi chrétienne.
Priez pour que les étudiants ne soient pas bloqués dans une bulle chrétienne mais qu’ils s’engagent dans la vie universitaire et qu’ils soient actifs dans le partage de leur foi avec leurs amis dès les débuts.
Priez pour les opportunités pendant les semaines d’orientation afin qu’ils aillent vers les étudiants non-chrétiens.
Jimena et Diana sont deux étudiantes du GEU Guatemala qui ont servi en tant que bénévoles pour venir en aide aux survivants de l’éruption du volcan « de Fuego ». 1,7 million de personnes ont été touchées par l’éruption du volcan le 3 juin dernier. Lorsque les recherches de victimes ont été suspendues après deux semaines, la liste des morts s’élevait à 110 et 200 autres personnes étaient toujours portées disparues. Les étudiantes en psychologie se sont jointes à l’équipe de professionnels mandatés pour fournir des soins psychologiques aux survivants habitant maintenant dans des refuges. Voici le commentaire de Jimena à ce sujet :
« Plusieurs adultes désiraient exprimer leur douleur, mais ils n’arrivaient pas à trouver les paroles justes pour le faire. On pouvait voir la douleur des autres dans leurs yeux : ils se sentaient dévastés, perdus, en colère et incapables de comprendre ce qui leur était arrivé. Ils semblaient avoir perdu espoir. Ils rendaient grâces pour le fait d’être toujours en vie, mais ils ne savaient plus comment continuer à vivre. Certains étaient fortifiés par leur foi en Jésus, mais ils luttaient néanmoins avec des questions légitimes : Que puis-je faire maintenant ? Comment repartir à zéro ? »
Proche de ceux qui ont le cœur brisé
Avec les adultes, les étudiantes sont demeurées présentes et silencieuses, partageant la douleur de ces gens. Elles se sont assises avec ceux qui n’arrivaient pas à parler et elles ont écouté en silence ceux qui le pouvaient. Diana a partagé ainsi son expérience :
« J’avais le cœur brisé par ce que ces gens ont subi. Et j’étais aussi vraiment frustrée de ne rien pouvoir faire à ce sujet. Je me sentais terrifiée et impuissante. La première chose que j’ai faite a été de demander à Dieu qu’il m’accorde la capacité d’être forte pour eux. Mais à l’intérieur, je lui parlais continuellement, je lui posais des questions. Pourquoi avait-il permis qu’une telle chose se produise ?
Et au milieu de ces histoires d’horreur, j’ai rencontré Dieu. Le Dieu des miracles, le Dieu d’amour, celui qui est proche de ceux qui ont le cœur brisé. Certains ont raconté comment Dieu les avait sauvés. Ils m’ont expliqué comment son espérance et sa paix étaient désormais tout ce qui leur restait. J’ai entendu l’un deux affirmer : “Je suis demeuré en vie pour raconter les miracles que Dieu a opéré dans ma vie et je ne vais pas demeurer silencieux.”
À ce moment précis, mon cœur a été brisé. Je m’étais mise dans la position de celle qui remettait en question les plans de Dieu. Mais ces gens continuaient à l’adorer, en dépit de leurs souffrances. »
La vie dans les refuges
Les étudiantes ont passé beaucoup de temps avec les enfants dans le refuge. Voici le commentaire de Jimena à ce sujet :
« La résilience dont font preuve les enfants est incroyable. Leurs sourires, leurs éclats de rire, leur désir de s’amuser et de s’échanger des câlins, et surtout de tirer des leçons d’une telle situation sont incroyables. Ils étaient si enthousiastes à l’idée de reprendre l’école la semaine d’après. Ce sont eux qui communiquaient la vie aux gens rassemblés dans le refuge. Leur candeur et leur joie fortifiaient les adultes. »
Faire ce qu’ils peuvent
D’autres étudiants membres du GEU se sont joints également aux efforts de soutien, sollicitant les membres de leur Église locale et de leur famille à contribuer de la nourriture, des vêtements, des médicaments et même de la musique. Le mouvement étudiant recueille des fonds pour venir en aide à trois familles affectées par l’éruption. Chacun cherche différentes manières d’offrir un soutien aux survivants à moyen et long termes. Et tous continuent à prier. Ils ne peuvent pas tout faire, mais ils font ce qu’ils peuvent.
Benina, équipière, commente :
« Nous aspirons de tout notre cœur à ce qu’au milieu de toute cette souffrance, ces gens puissent sentir de manière concrète l’étreinte et la présence constante de notre Dieu qui restaure toute chose, de notre Père qui soutient toute chose. »
Joignons-nous à eux dans la prière :
Priez que le Dieu de paix réconforte les survivants et leur apporte guérison et espérance.
Priez que Dieu communique sagesse et force aux membres du gouvernement, des Églises locales et des organisations (incluant le GEU), tandis qu’ils cherchent à répondre aux besoins des survivants.
Le semestre n’est pas terminé, mais au Chili, de nombreux étudiants ne sont pas en cours. Ils sont en grève.
Les manifestations sont dirigées par des étudiantes qui en ont assez des violences sexuelles sur leur campus. Elles ne veulent plus entendre de commentaires sexistes de la part de leurs professeurs. Elles ne veulent plus que les auteurs de violences s’en « tirent à bon compte ». Les étudiantes bravent donc la météo hivernale et risquent leurs études, dans l’espoir de voir un changement se produire.
Daniela, une étudiante du GBU Chili, est tout particulièrement préoccupée par ces questions :
« Il y a environ un mois, deux de mes amies ont avoué qu’elles avaient subi des abus sexuels dans le passé. J’éprouvais de la colère, j’étais outragée et je souffrais pour elles. Mais je savais que je ne pouvais pas me contenter de me lamenter. Je devais faire quelque chose. C’est pour ça que je fais tout ce que je peux maintenant pour sensibiliser les consciences. »
À la fin de ce mois, un groupe d’étudiants de GBU invitera les étudiants à une rencontre pour aborder la question des violences sexuelles sur les campus. Ils souhaitent montrer que les chrétiens se préoccupent des questions de société. Daniela explique :
« Si nous gardons le silence et que nous faisons preuve d’indifférence dans cette situation, nos amis ne nous écouteront pas quand nous essaierons d’annoncer l’Évangile. Ils se diront : ‘Ces chrétiens ne savent rien du monde dans lequel nous vivons.’ Nous devons apprendre à pleurer avec celles et ceux qui pleurent. À écouter. À faire preuve d’empathie. Et à présenter la vérité de l’Évangile, qui est une bonne nouvelle pour tout le monde, pour les hommes et pour les femmes. »
Merci de prier pour les étudiants au Chili :
Priez pour la fin des violences sexuelles et des systèmes sexistes dans les universités au Chili ; et priez que règnent la justice, l’égalité et la sécurité.
Priez que les étudiants chrétiens fassent preuve de sagesse dans leur réponse à ces questions, et d’amour véritable à l’égard de celles et ceux qui souffrent.
Priez que cette occasion de dialogue sensibilise les consciences, favorise les discussions ouvertes et les amitiés.
Il y a de l’espoir pour le monde aujourd’hui Il y a de l’espoir pour le monde aujourd’hui C’est une lumière qui peut briller aujourd’hui Au milieu même des ténèbres.
Les voix se sont faites entendre dans la classe. Certains pensaient qu’ils avaient perdu la raison. D’autres étaient intrigués : qui sont ces étudiants chrétiens ? Et qu’est-ce qui leur donne un tel espoir dans un monde si enténébré ?
Ces étudiants chrétiens formaient un groupe disparate. Certains d’entre eux étudiaient sur le campus. D’autres provenaient de groupes de l’AGEUP Pérou originaires de différents secteurs du pays. Ils avaient parcouru de longues distances pour être présents ce jour-là. 15 heures d’autobus pour atteindre Chachapyas, cette petite ville universitaire logée au milieu des montagnes du nord du Pérou.
Ils consacraient une semaine à aider leurs frères et sœurs chrétiens de Chachapoyas à atteindre de nouveaux étudiants sur le campus.Le nouveau groupe de Chachapoyas est petit. Les étudiants qui le composent n’ont pas beaucoup d’expérience. Ils n’ont pas beaucoup de ressources à leur disposition, mais ils ont commencé à se réunir chaque semaine pour lire la Bible ensemble. N’importe où. Même à l’extérieur s’ils ne trouvent pas une salle de classe vide.
Ils sont soutenus et formés par des équipiers bénévoles qui effectuent le long trajet en autobus une fois par mois. Le projet de l’IFES, Défricher de nouveaux territoires, paie pour ces voyages et pour certaines ressources de base.
Merci de vous joindre à nous dans la prière pour ce nouveau groupe étudiant :
Priez que le groupe grandisse en nombre et en maturité, tandis que les étudiants se réunissent chaque semaine pour lire la Bible ensemble.
Priez que Dieu pourvoie selon les besoins en matière de finances, de formation et de soutien de la part des équipiers.
Priez que de nombreux étudiants de cette université puissent entendre parler de l’espérance en Jésus.
Jongler son temps. Gérer les tensions. Prendre des décisions. Persévérer.
Le leadership n’est pas facile. Surtout quand c’est tout nouveau.
À l’IFES, nous sommes convaincus de l’importance d’investir dans nos jeunes leaders. Nous voulons qu’ils soient équipés pour exercer leurs dons de leadership avec audace, intégrité et sainteté. Nous voulons qu’ils aiment leurs équipes et les dirigent bien. Nous voulons qu’ils aient de la sagesse alors qu’ils naviguent les complexités du ministère interculturel sur campus dans un monde qui change rapidement.
C’est la raison d’être de l’Initiative mondiale pour le leadership. Le premier de ces programmes s’est terminé le 26 mars 2018. 18 jeunes leaders de l’IFES ont été sélectionnés de toutes les régions du globe. Le groupe s’est réuni trois fois au cours de 18 mois. C’était une expérience formatrice pour tous les participants. L’un d’eux explique :
« Cette expérience a changé ma vie. J’ai tellement grandi, non seulement en tant que leader mais aussi en tant que croyant en Christ. »
Trois des participants nous ont partagé l’impact que l’initiative mondiale pour le leadership a eu pour eux et leur ministère.
Mary Olguin — Compa Mexique, Directrice du bureau national & équipière régionale
J’ai toujours apprécié mon travail avec l’IFES mais, il y a quelques années, j’étais prête à démissionner. J’avais simplement le sentiment d’avoir fait ce que j’avais à faire et qu’il y avait déjà de nouveaux leaders qui pourraient prendre ma place. Je voulais faire quelque chose de neuf. Mais alors j’ai rejoint l’Initiative mondiale pour le leadership. Pendant notre première réunion, nous avons passé du temps à réfléchir à nos points forts, aux dons que Dieu nous avait donnés. Je me suis rendue compte que Dieu m’avait faite une pionnière : c’est ce que j’aime faire et ce que je fais bien. C’est peut-être bien pour cela que j’ai souvent le désir de changer de direction et de faire quelque chose de neuf ! Peu de temps après, une opportunité s’est présentée pour rester avec l’IFES avec un accent sur le travail pionnier dans le bureau national. Je savais que c’était la bonne position pour moi.
Je supervise aussi certains équipiers du mouvement. L’Initiative mondiale pour le leadership m’a enseignée des stratégies pour le travail d’équipe que j’ai ensuite partagées avec les équipiers que je supervise dans une certaine ville. Ils étaient motivés et ont décidé d’essayer ces nouvelles stratégies en équipe.
Lors d’une réunion il y a six mois, ils se sont donc mis d’accord sur certains changements. Ils ont décidé de se rendre des comptes les uns aux autres. Ils ont décidé d’élaborer des plans et de s’aider mutuellement à s’y tenir ; d’arriver à l’heure. Ils ont décidé de se donner des retours les uns aux autres après chaque activité. Ils ont décidé ne pas parler des autres derrière leur dos mais d’avoir les éventuelles conversations difficiles ouvertement.
Le changement est remarquable. Pas uniquement pour le moral de l’équipe mais aussi pour les étudiants. Avoir une équipe plus engagée a encouragé les étudiants à s’engager plus. Les étudiants savent que les activités prévues auront lieu, qu’elles commenceront et finiront à l’heure. Cela fait la différence.
Les relations au sein de l’équipe se sont aussi nettement améliorées. Comme beaucoup d’équipes, elle faisait face à des problèmes : les membres de l’équipe qui n’assument pas leur part du travail : les gens qui arrivent en retard ; les gens agacés par les autres mais sans rien leur dire ; l’élaboration de plans qui ne voient jamais le jour. L’une des membres de l’équipe était tellement mal à l’aise qu’elle voulait quittait l’équipe.
Aujourd’hui, c’est une équipe beaucoup plus solide. Ils communiquent entre eux, ils se soutiennent mutuellement ; ils apprécient réellement de travailler ensemble. De nouveaux membres du personnel veulent rejoindre l’équipe et les anciens veulent rester. Ils ont compris combien ils ont besoin les uns des autres s’ils veulent faire de leur mieux pour le royaume de Dieu sur les campus.
Lawrence Gomez — FES Gambie, Secrétaire général
Je suis dans le ministère depuis de nombreuses années déjà mais l’Initiative mondiale pour le leadership a été très formatrice pour moi en tant que leader. Prendre le temps de comprendre les dons que j’ai et que je n’ai pas a été un exercice vraiment utile et je l’ai même repris au bureau. Depuis, nous avons fait quelques transferts de rôles pour que les gens soient dans une position qui corresponde à leurs points forts. Découvrir ses forces alors qu’on est encore jeune nous garde d’une vie de médiocrité.
L’Initiative mondial pour le leadership m’a permis de devenir un meilleur leader. Auparavant, si quelqu’un ne faisait pas son travail, je le faisais pour lui. Maintenant j’essaye de l’équiper et de l’encourager pour qu’il le fasse. Nous faisons le point tous les jours. Comment avance le projet ? Qu’est-ce qui te retient ? Comment pouvons-nous t’aider ?
On va peut-être plus vite en travaillant seul, mais on va beaucoup plus loin en travaillant ensemble.
Christian Pichler — ÖSM Autriche, Secrétaire général
En tant que nouveau Secrétaire général, l’un des plus grands défis est de discerner des priorités. Il y a beaucoup de bonnes choses à faire, mais laquelle est la meilleure ? Par où faut-il commencer ? Il faut beaucoup de sagesse et de patience pour conduire un mouvement national dans la bonne direction, un pas à la fois.
Et c’est d’autant plus vrai du fait que nous vivons dans un monde aussi global. Nous dirigeons des équipes souvent interculturelles et nous cherchons à atteindre des étudiants à la fois locaux et internationaux. Nous faisons face à des enjeux mondiaux. Nous devons apprendre à être leaders dans un contexte mondial.
C’est pourquoi l’Initiative mondiale pour le leadership est un programme aussi stratégique et unique : les participants sont issus du monde entier, de différentes cultures et différents arrière-plans. Le leadership a une signification différente pour chacun.
Pour moi, le temps fort était d’apprendre en communauté avec d’autres jeunes leaders de l’IFES. J’ai tellement appris, même en bavardant autour d’un café ou pendant le déjeuner. Le fait d’entendre les défis qui les confrontent et comment ils y font face m’a fait réexaminer mon attitude de leadership dans mon propre contexte culturel.
L’initiative mondiale pour le leadership m’a aidé à développer une vision globale. C’est tellement important pour les leaders d’aujourd’hui.
Dans de nombreux endroits du monde, les étudiants subissent différents types de « rite d’initiation » lorsqu’ils intègrent l’université. Parfois, ces rites sont plutôt inoffensifs (porter des vêtements embarrassants, manger de la nourriture bizarre ou fonctionner sans sommeil. Mais souvent le côté amusant de la chose (appelé bizutage) est beaucoup plus intense et implique la consommation d’énormes quantités d’alcool, de racisme, d’abus sexuel, d’actes illégaux et d’humiliations intenses.
Les étudiants de l’ABUB Brésil ont décidé qu’ils prendraient position contre de tels rites d’initiation, connus là-bas comme les trote. Dans d’autres parties du monde, le trote a provoqué des blessures physiques et un traumatisme psychologique ; dans certains cas, la mort.
Qu’est-ce qui a fait que ces étudiants décident de passer à l’action ? Ils ont participé à un programme de développement de leadership qui a duré trois semaines plus tôt dans l’année. Au cours de ce programme, ils ont étudié le livre des Actes. Le thème de cette rencontre était tiré du premier chapitre : « … et vous serez mes témoins. » Lorsqu’ils ont été mis au défi pour voir le livre des Actes comme un livre qui se poursuit et auquel ils apportent leur contribution, les étudiants ont décidé de passer à l’acte !
Premièrement, une lettre ouverte à l’université a été écrite et signée par 56 étudiants. Dans cette lettre, ils disaient prendre fermement position contre le trote.
« En tant qu’étudiants qui témoignent de Christ à l’université, nous voulons exprimer dans cette lettre ouverte nos plaintes et notre désaccord contre tout sorte d’actions violentes, démoralisantes portant atteinte aux personnes. Ces actions sont guidées par des valeurs hiérarchiques sur lesquelles les pratiques abusives du trote se basent. Nous refusons d’accepter cette logique oppressive qui légitimise un traitement humiliant et agressif de ceux qui se joignent à la vie académique ou de ceux qui sont déjà étudiants.
Les rites d’initiation ne sont pas le problème, mais la manière dont elles se déroulent et le sens qu’elles prennent dans le contexte universitaire. L’université est un espace qui devrait être un lieu d’acceptation et d’accueil, mais au lieu de cela, ces rites font la promotion de l’oppression, de la démoralisation et de la violence. »
Les étudiants de l’ABUB Brésil à l’université de l’Uberaba-MG organisent un pique-nique d’accueil, enocuragent les photos de célébration, et offrent des accolades gratuites aux étudiants de première année
Cette lettre a été diffusée dans les groupes de l’ABUB dans le pays. Les étudiants ont répondu en démarrant des alternatives au trote. Un groupe, avec le soutien officiel de l’université, a créé un guide pour les nouveaux étudiants avec des informations sur l’université ainsi que sur l’ABUB. Certains groupes ont également organisé des activités diverses – le jonglage, le théâtre, des groupes et de la nourriture.
Plusieurs groupes ont sponsorisé le « trote hug », des accolades gratuites, et un manuel sur la vie universitaire. D’autres groupes ont juste essayé d’être présents et disponibles pour aider, tout en parlant de leur foi et en donnant des Bibles.
Ana a parlé des fruits de l’accueil des nouveaux étudiants:
« Après avoir rencontré les étudiants de première année, plusieurs sont venus à nous en demandant des informations sur le logement. C’est une très bonne façon de garder le contact. L’an passé, un étudiant est venu à nous de cette façon en commençant à aller à nos rencontres et il a accepté Christ. »
Cette lettre ouverte conclut ainsi : « Nous sommes appelés à être des agents de la réconciliation et à amener la puissance de l’amour et de la vie qui est en Christ ainsi que ses pratiques animées par « les forces de la mort ».
Merci de prier pour les étudiants de l’ABUB alors qu’ils cherchent à être ceux qui accueillent les nouvelles personnes et font la promotion de la réconciliation. Et dans la mesure où les universités de l’hémisphère nord commencent ce mois-ci et le mois prochain, merci de prier pour les mouvements de l’IFES afin qu’ils prennent position contre l’injustice, l’abus, le racisme et la haine, quoi qu’il en coûte, même si cela veut dire être impopulaire dans sa prise de position contre le bizutage.
Des étudiants chrétiens qui organisent une expo érotique ? Pourquoi l’AGEUP Pérou ferait-elle une telle chose ? !
Parce qu’en Amérique latine, on compte entre 1,4 et 17 millions de personnes vivant avec le VIH/sida. Parce qu’ils voient les jeunes devenir sexuellement actifs sans réfléchir aux conséquences. Parce qu’ils veulent favoriser le dialogue, partager les valeurs chrétiennes et offrir de l’espoir. Parce qu’ils veulent répondre à l’appel du Seigneur et être des agents de transformation.
ExpoErotica a sans aucun doute retenu l’attention des étudiants ! Différentes bannières étaient accrochées dans plusieurs endroits : « Sexprimez-vous », « Sexperts », « Sexpérimentation », « Sex in the City », « Pas de préservatifs pour l’âme »…
Ce qui s’est passé dans ces 16 endroits a profondément interpellé les étudiants. À « Sexprimez-vous, » les étudiants ont parlé de leur perception de la sexualité, de l’amour et de la mort. Ils ont entendu parler des mythes autour du VIH et des maladies sexuellement transmissibles. À « Pas de préservatifs pour l’âme », ils ont appris le peu de protection qu’offrent les préservatifs contre certaines maladies. Ils ont également entendu parler des risques que présentent les relations sexuelles sans engagement pour le cœur et l’âme. Les étudiants se sont arrêtés à « Attendre sans Sexcuses » pour parler de l’importance d’attendre le mariage pour avoir des rapports sexuels, étayé par des preuves issues de recherches et des discussions sur les conséquences des rapports sexuels hors mariage.
Les étudiants de l’AGEUP Pérou ont été profondément marqués par leur participation à cet événement. Raquel s’est rendue dans plusieurs universités pour donner un coup de main avec l’expo, et souhaite en organiser une dans la sienne. « Ce que nous apprenons en théorie doit être mis en pratique. Nous devons également être préparés à répondre à toutes sortes de besoins spirituels, car les questions émotionnelles sont très délicates à gérer, d’autant plus quand elles vous concernent.
Il m’a fallu tout un cheminement personnel pour m’accepter en tant que femme chrétienne et remercier Dieu de m’avoir créée ainsi. Je suis convaincue que tout ce que Dieu nous montre et nous permet d’apprendre nous aidera à soutenir des personnes qui souffrent de la même façon. »
Delia, qui étudie l’éducation, espère profiter de sa carrière pour promouvoir une saine éducation sexuelle. « Je veux éviter les tabous qui ont surgi au fil du temps et évoquer ces questions. Je veux également prendre soin de moi en tant qu’être sexué et aider les autres à s’engager dans la lutte contre le VIH/sida. »
ExpoErotica n’est qu’un aspect du programme global d’AGEUP en matière de santé sexuelle et de lutte contre le VIH/sida (intitulé Lazos de VIHDA, ou Lien de vie). Ils travaillent avec les Églises, les universités et les lycées pour sensibiliser, informer et faire participer les responsables afin qu’ils abordent la sexualité de manière claire et biblique.
Une autre Delia, qui étudie l’obstétrique, explique que Lazos l’aide à confronter le point de vue des sciences de la santé, qui avancent que le plus important pour l’individu est d’obtenir ce que le corps réclame. Les professionnels de la santé ne sont là que pour proposer la meilleure protection possible. Elle pose alors une question cruciale : Quelle est la position et la responsabilité de l’Église en ce qui concerne le VIH/sida ?
Elle écrit : « En tant qu’étudiants universitaires, nous devons informer et sensibiliser les pasteurs et les responsables afin qu’ils s’engagent à parler aux jeunes de sexe et de sexualité pour contribuer à la lutte contre la propagation du VIH/sida. Ce travail nous demande d’être plus cohérents et honnêtes, en osant dire que nous avons quelque chose de spécial dans le cœur qui nous permet de montrer librement notre fragilité. Dans ce sens, ExpoErotica est un espace de confession face à l’université.
Si vous permettez à votre passé d’envahir votre présent, il détruira votre avenir. Notre fragilité sans Dieu, nos blessures, les dégâts que le péché a faits dans notre vie… et malgré le tout cela, voyez ce que Jésus a fait en moi ! Ça c’est une bonne nouvelle ! »
Prierez-vous cette semaine pour l’audace et le courage nécessaire : chez les étudiants, au sein de l’Église, dans votre propre vie, au sujet du sexe et de la sexualité ? Prierez-vous pour des guérisons profondes et des changements radicaux : chez les étudiants, au sein de l’Église, dans votre propre vie ?
Motiverez-vous votre groupe étudiant pour briser le silence autour du sexe et de la sexualité et discuter ouvertement de ces questions sur votre campus ?