Le pouvoir d’une invitation timide

Nattanaelys et Josué avaient des points communs, mais un monde les séparait… jusqu’au jour où l’invitation timide de Nattanaelys a suscité un puissant changement chez Josué. 

Nattanaelys et Josué avaient tous deux subi de grandes pertes à un jeune âge. Lorsque Josué avait quatre ans, ses parents ont divorcé et sa mère est partie refaire sa vie ailleurs ; lorsque Nattanaelys avait neuf ans, son père a été assassiné.  

À la fin de leur scolarité, tous deux nourrissaient de grands espoirs pour leurs études universitaires, mais aucun d’entre eux n’a pu s’inscrire là où il le souhaitait. Ils se sont retrouvés à étudier la physiothérapie à l’université expérimentale Simón Rodríguez de Marigüitar.  

Malgré le vécu difficile qu’ils avaient en commun, ils avaient un regard très différent sur la vie.  

La famille de Nattanaelys aimait le Seigneur. Elle avait été façonnée par un enseignement biblique car elle avait fréquenté l’Église évangélique. Dès sa jeunesse, par l’intermédiaire d’une tante, elle avait connu le MUEVE, le mouvement de l’IFES au Venezuela. Tout cela l’avait aidée à trouver un sens à la vie : 

Josué est arrivé à l’université dans un tout autre état d’esprit. Quand il vivait chez ses grands-parents, il s’est mis à tout faire seul. Il avait quelques bons amis, mais il s’est peu à peu détaché émotionnellement. Beaucoup le trouvaient « froid et distant », et il a commencé à le croire. 

Comme ils n’étaient que collègues de cours, Nattanaelys n’avait aucune idée de ce que vivait Josué. Mais fidèle à son objectif, elle a décidé de l’inviter à un événement MUEVE. Il se souvient : 

Intrigué par ce qu’il a entendu ce jour-là, Josué a continué à participer aux études bibliques, aux temps de prière et aux événements du MUEVE. Et un jour, il était prêt :  

Nattanaelys conclut : « Je suis tellement reconnaissante ! Grâce à cet événement MUEVE, Josué est aujourd’hui mon frère dans la foi et mon ami ». 

  • Remercions Dieu d’avoir utilisé l’invitation timide mais courageuse de Nattanaelys pour attirer Josué à « l’amour inépuisable ». Priez que tous les étudiants du MUEVE partagent son engagement, interagissent avec leurs collègues de cours et voient Dieu à l’œuvre.  
  • Nattanaelys et Josué avaient tous deux été sélectionnés pour participer à une rencontre sous-régionale de l’IFES, où des bourses et des formations allaient être offertes à des étudiants du Venezuela, de Porto Rico, de République dominicaine et de Cuba. Malheureusement, en raison de troubles politiques persistants, ils n’ont pas pu y participer. Merci de prier pour une résolution rapide et pacifique de la situation.  
  • De plus, Joel, le Secrétaire général du MUEVE, explique : « à cause de la crise économique, de nombreux membres de nos familles, amis, partenaires de mission et étudiants ont quitté le pays, ce qui a fortement réduit la fréquentation de nos groupes étudiants ». Prions que le Seigneur fortifie ceux qui restent et suscite de nouveaux leaders étudiants lors du camp national les 7 et 8 septembre. 

Pour en savoir plus sur le ministère parmi les étudiants dans cette sous-région caribéenne de l’Amérique latine, écoutez ce podcast Voices of IFES avec la coordinatrice de l’IFES, Gisela Muñoz.

Boire le maté dans l’arrière-cour

« Oui, il le faut ! Je connais beaucoup d’étudiants sur le campus ; nous devons démarrer quelque chose ! » 

C’est la réponse enthousiaste qu’Emanuel a donnée à une question qui venait de lui être posée : était-il envisageable de démarrer un ministère étudiant sur son campus à Paysandú, en Uruguay ? 

Le mouvement IFES en Uruguay, Comunidad Bíblica Universitaria (CBU), travaille depuis de nombreuses années dans la capitale Montevideo, où la plupart des étudiants font des études universitaires. Traditionnellement, l’économie, la politique et le système éducatif du pays privilégient la ville, à tel point qu’un orateur a décrit le pays comme se résumant « au port (Montevideo) et à son arrière-cour ».  

Au cours de la dernière décennie, cependant, de nouveaux établissements ont été créés dans « l’arrière-cour », dont des campus satellites de l’université d’État. Le personnel et les étudiants du CBU se sont donc mis à prier pour la possibilité d’un témoignage parmi les étudiants là-bas, en demandant au Seigneur d’ouvrir les portes. 

Il y a trois ans, le secrétaire général du CBU, Jorge Bermúdez, a reçu un message. Il ne connaissait pas son expéditeur, Santiago, coordinateur académique dans un collège technique (UTEC) de la ville de Fray Bentos, à l’Ouest. Il avait apparemment entendu Jorge parler dans une Église quelques années auparavant et avait été interpelé par la nécessité d’un ministère étudiant. Y avait-il une possibilité que le CBU vienne à l’UTEC ? 

Puis d’autres bonnes nouvelles : Antonella, une assistante sociale que Jorge connaissait, a organisé une réunion pour lui avec le pasteur de son Église à Paysandú, à environ 125 km au nord de Fray Bentos. Après avoir pris connaissance du CBU, le pasteur (un ancien professeur de lycée) a eu à cœur de voir le ministère s’implanter dans les établissements locaux et a contacté deux autres Églises. 

Grâce à ces contacts dirigés par l’Esprit, le personnel et les étudiants du CBU se sont rendus à Fray Bentos et à Paysandú ces derniers mois pour animer deux ateliers : « Jeter des ponts » (évangélisation relationnelle) et « détectives de la Bible » (études bibliques inductives). Les étudiants locaux sont maintenant outillés, y compris l’enthousiaste Emanuel. Il a pu assister au camp national du CBU au mois de mars, et c’est là qu’il a clamé « oui, il le faut ! ».   

Pour voir cet enthousiasme se répandre parmi les étudiants, l’équipe du CBU espère collaborer avec les Églises locales lors d’une retraite de deux jours dans la région au mois de mai. Ils prévoient également de proposer aux étudiants d’entreprendre Marc : l’Expérience au mois de septembre. En attendant, les étudiants fraîchement outillés feront leurs premiers pas en démarrant des petits groupes sur le campus. 

Au CBU, ces groupes ont un nom particulier : Mateada Biblica. Ce nom traduit l’ambiance conviviale que l’on trouve assis autour d’un maté (une boisson traditionnelle sud-américaine) à discuter ensemble, dans ce cas, à propos de la Bible. 

Remercions donc Dieu pour ces opportunités en Uruguay et prions pour les étudiants du CBU alors qu’ils partagent le maté (et Jésus) dans leur arrière-cour : 

  • Rendez grâce pour la façon dont Dieu a œuvré à travers Santiago et Antonella pour permettre au CBU de former des étudiants à Fray Bentos et Paysandú, et pour les bonnes relations avec les Églises locales. Demandez-lui que ces relations perdurent et s’approfondissent.  
  • Priez pour Emanuel et les autres étudiants qui ont reçu la formation du CBU, afin qu’ils agissent par la foi, établissent des groupes et voient Dieu à l’œuvre. Et priez que la retraite prévue et la campagne d’évangélisation « Marc : l’Expérience » inspirent et mobilisent davantage d’étudiants. 
  • Priez que Dieu incite de nombreux partenaires, membres du personnel et étudiants à participer à la Journée mondiale du don de l’IFES de cette année : Jusqu’au bout du monde (17 avril), dans le but de lever des fonds pour des initiatives comme celle-ci et d’établir de nouveaux groupes dans le monde entier. 

Des actions pleins d’espoir dans un lieu vulnérable 

Dans le bâtiment discret d’une église dans le centre de la ville de Guatemala, trente-deux personnes se sont réunies : des étudiants universitaires, des professionnels et des membres d’églises. Ils sont préoccupés par la crise environnementale. Quel espoir y a-t-il ? Ils sont venus écouter des orateurs partager des perspectives issues des sciences, de la théologie et des connaissances autochtones. Quelle différence peuvent-ils faire ?

C’est une question pressante. Le Guatemala est souvent cité parmi les dix pays les plus vulnérables aux effets du réchauffement climatique. Au cours des dernières années, le chaos climatique a provoqué des sécheresses, des inondations et des glissements de terrain. Cela a augmenté l’insécurité alimentaire et hydrique dans un pays qui souffrait déjà de la déforestation et de la pollution.

Mais que peut faire un(e) étudiant(e) ? Y a-t-il un espoir ?

« Il y a beaucoup à faire mais il y a de l’espoir. »

« Aussi difficile que cela puisse paraître, je crois qu’il y a de l’espoir pour notre relation avec l’environnement, si nous commençons à admettre nos erreurs qui sont profondément enracinées. »

Voilà la conclusion des participants à la fin de l’événement organisé par Venuz Pérez López dans le cadre de son projet de l’Initiative Logos et Cosmos (ILC). L’ILC est une mise en pratique de la vision globale de l’IFES de soutenir et façonner des étudiants qui auront un impact sur l’ensemble de la société pour la gloire de Christ. Elle équipe les jeunes universitaires chrétiens à développer des projets qui susciteront la curiosité et l’émerveillement au sujet de la Parole de Dieu et de son monde, ainsi que de la relation entre la théologie et les sciences.

C’est précisément ce que Venuz a accompli dans cette salle. Son séminaire, intitulé Unissons les connaissances : une réflexion sur la crise environnementale au travers des sciences, de l’écothéologie et des peuples autochtones, a rassemblé différentes perspectives afin de susciter de l’espoir et inspirer des solutions pratiques. La discussion autour du changement climatique a souvent était limitée aux connaissances scientifiques. Mais Venuz croit qu’il faut aussi regarder ailleurs et que nous pouvons exploiter les sciences avec sagesse dans notre poursuite de la justice pour le royaume de Dieu.

Titulaire récente d’un Master en gestion intégrée de l’eau, Venuz travaille étroitement avec le mouvement national de l’IFES, le Grupo Evangélico Universitario de Guatemala (GEU), afin de présenter son approche multidisciplinaire aux étudiants. Le séminaire qu’elle a organisé à l’église Casa Horeb comprenait des étudiants des groupes régionaux du GEU (Huehuetenango, Chiquimula, Guatemala et Sololá). Mais il a aussi attiré des étudiants non chrétiens, proposant ainsi un forum permettant à chacun de voir la pertinence de la foi dans tous les domaines de la vie.

Venuz continue le travail de son projet de l’ILC en organisant un programme virtuel qu’elle a elle-même conçu, intitulé Avec science et foi pour l’environnement. « L’objectif est que les participants reconnaissent que Dieu est le créateur et qu’ils renforcent leur lien avec la création afin de contribuer à des solutions environnementales sur les campus, à la fois au court et au moyen terme », explique-t-elle. Grâce aux quinze étudiants qui y participent du Guatemala, du Honduras, du Mexique, du Pérou et du Chili, cela inspirera de l’action dans toute l’Amérique latine.

Il y a de l’espoir. Les étudiants peuvent faire la différence.

Priez pour Venuz et les étudiants au Guatemala :

  • Remerciez Dieu pour Venuz et son mari Johnny, qui a aussi planifié et mis en œuvre un projet environnemental dans le cadre de l’ILC. Priez que leur foi et leur travail continuent de susciter de l’espoir et d’inspirer à l’action.
  • Priez pour le mouvement étudiant GEU : il suscite une prise de conscience quant à la protection de la création grâce à des ateliers et un guide pratique, désormais inclus dans le projet de formation pour tous les nouveaux leaders étudiants.
  • Priez que les non chrétiens soient touchés par la foi et les actions de leurs camarades chrétiens et qu’ils veulent en savoir plus sur Jésus et l’espoir qu’il nous donne.

Retrouvez ici une vidéo de Venuz et de son mari Johnny qui expliquent leurs projets de l’ILC.
Regardez un résumé du séminaire à l’église Casa Horeb sur la chaine YouTube du GEU, disponible ici.

Priez pour les jeunes leaders qui participent à l’Assemblée mondiale 

La nouvelle s’est rapidement répandue au sujet du nouveau groupe de cellule lancé par Natalie Jordán dans sa faculté à l’Université de Panama, mais tout le monde n’était pas d’accord. Néanmoins, Natalie faisait confiance à Dieu pour sa provision et sa présence continues. « Même si nous craignons parfois ce que l’avenir nous réserve, Dieu est présent comme un rocher solide », dit-elle. 

L’année dernière, Natalie, une responsable étudiante de la CEC du Panama, a créé le groupe biblique des étudiants de la Faculté d’architecture et de design afin d’offrir un espace de rencontre pour la communion fraternelle, le culte d’adoration et l’étude biblique. 

« C’était difficile parce qu’il n’y avait pas eu de groupe d’étudiants chrétiens au sein de la faculté au cours des dernières décennies, et beaucoup de professeurs et d’administrateurs n’avaient pas connaissance de la Communauté des Etudiants Chrétiens et ce que nous y faisons », explique Natalie. 

De plus, lorsque davantage d’étudiants ont entendu parler du groupe, Natalie a compris à quel point les mentalités sceptiques et athées peuvent être une pierre d’achoppement. Même parmi les étudiants chrétiens, peu étaient disposés à aider à diriger le groupe. De plus, l’équipier est parti fin 2022 et on peine encore à trouver son remplaçant. 

Mais le Seigneur a suscité des croyants engagés d’autres facultés qui se sont mobilisés pour aider Natalie à diriger le groupe. Et parce que son groupe est l’une des deux cellules autorisées sur le campus central de son université, il attire plusieurs étudiants de différentes facultés.  

« Le Seigneur a pourvu à tous nos besoins au fil des ans », a déclaré Natalie. « Le simple fait de voir une seule personne intéressée à en savoir plus sur Jésus montre à quel point il nous utilise pour avoir un impact sur l’université. Au final, tout vient de lui ; nous faisons tout à cause de lui et pour lui. »  

Après avoir surmonté les défis de la création de son groupe, Natalie a hâte d’apprendre des autres membres de la fraternité IFES en août lors de l’Assemblée mondiale. Là, elle rejoindra environ 1 000 étudiants, diplômés, professeurs, équipiers, membres du conseil d’administration et sympathisants du monde entier au cours de la conférence quadriennale de l’IFES en Indonésie. Ils feront l’expérience de l’enseignement, de l’étude biblique, du culte d’adoration, des arts et de la fraternité, tous axés sur le thème « être des témoins résilients à l’université et au-delà ». 

« J’ai hâte de rencontrer certains de mes frères et sœurs chrétiens d’autres parties du monde, en particulier ceux qui pourraient être confrontés à la persécution », déclare Natalie. « Je pense que cela peut aider à alimenter ma passion et mes efforts pour partager Jésus avec mes pairs et m’encourager à profiter des opportunités que j’ai au Panama pour le faire librement. » 

« J’espère aussi recevoir une formation pour partager efficacement l’évangile avec tout type de personne que je rencontre à l’université – quelque chose dont j’ai souvent l’impression de manquer. »  

Faisant confiance à la provision du Seigneur et à la générosité de nos sponsors, l’IFES offrira des bourses à de nombreux participants comme Natalie à l’Assemblée mondiale 2023. Ces bourses permettront à l’Assemblée mondiale d’avoir une voix véritablement mondiale, malgré les obstacles financiers. Grâce à ce soutien, les boursiers peuvent se connecter avec la communauté mondiale, partager leurs expériences, leurs idées et leurs témoignages lors de cet événement transformateur, et rentrer chez eux fraîchement inspirés et équipés pour faire face aux défis de leur contexte avec une résilience accrue. 

Veuillez prier avec nous pour Natalie et pour l’Assemblée mondiale : 

  • Priez pour les leaders étudiants comme Natalie de la CEC Panama, qu’ils soient guidés par la sagesse du Seigneur et remplis de courage pour faire sa volonté à l’université. 
  • Priez que Dieu mette à la disposition de la CEC Panama les bonnes personnes et les ressources nécessaires pour continuer son œuvre. Priez spécialement pour un nouvel équipier et pour sa formation. 
  • Priez que le Seigneur passe par l’Assemblée mondiale 2023 pour renforcer les témoins fidèles et résilients de Jésus-Christ, à l’université et au-delà. 
  • Priez que le Dieu des nations rende disponibles les ressources financières nécessaires pour les bourses de l’Assemblée mondiale. 

Si vous voulez aider des leaders comme Natalie à partager leurs expériences et à être mieux équipés lors de l’Assemblée Mondiale, c’est l’occasion ou jamais. Nous cherchons à collecter 37 500 USD pour les bourses de l’Assemblée Mondiale au cours de la Journée mondiale des dons de cette année. Vous pouvez faire un don ici, en savoir plus ici, et suivre la campagne sur Facebook et Instagram pour des mises à jour et d’autres histoires de candidats aux bourses.

La protection de la création et la crise climatique

La conférences des Nations unis sur les changements climatiques, la COP 27, a eu lieu et s’est déroulée en novembre. La rencontre, qui s’est tenue en Égypte, a soulevé des controverses sur les droits de l’Homme et a été assombrie par d’autres événements politiques majeurs. Sa principale réalisation a été une percée majeure pour les pays en développement avec la création du fonds pertes et dommages .  

Le désordre de la COP27 est la dernière preuve que, lorsqu’il s’agit de nous confronter aux probabilités existentielles et catastrophiques de la crise climatique, nous continuons tous à nous tromper. Nous pouvons nous sentir paralysés face à l’ampleur du problème. De même, nous pensons souvent que le changement climatique est le problème de quelqu’un d’autre et qu’il peut être la priorité de quelqu’un d’autre. Des demandes et des objectifs plus immédiats et urgents pèsent lourd. Mais cette approche individualiste et qui manque de vision, n’est pas suffisante. En tant que chrétiens, nous devons nous poser la question de savoir ce que Dieu a à dire à ce sujet.  

L’engagement dans les questions climatiques pourrait sembler un projet annexe pour les mouvements étudiants de l’IFES, avec le pouvoir potentiel de nous distraire de l’urgence de l’évangile. En particulier lorsque nos ministères se heurtent à des obstacles, mettre l’effort et l’énergie dans cette question semble non seulement hors de propos, mais irresponsable. Comment pouvons-nous nous engager délibérément sans avoir l’impression de nous écarter et de dévier vers une autre vocation ? 

L’évangile n’est pas une pilule magique 

Si l’engagement dans les questions climatiques semble nous dévier de notre objectif, nous n’avons pas compris que cet évangile de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus est plus grand et plus complet que nous ne le pensons. Notre message n’est pas une formule spirituelle ou encore une pilule magique que nous voulons que les étudiants avalent. C’est un appel à se réaligner avec la vérité concernant Dieu, nous-mêmes et notre monde. C’est une invitation miraculeuse à connaître la personne, Jésus, qui « bouleverse le monde » (Actes 17:6). Lorsque les étudiants sont libérés par la grâce qui sauve, lorsqu’ils sont transformés parce qu’ils ont réalisé leur position devant Dieu, ce renouveau rejaillit dans tous les domaines de la vie, y compris sur notre personnalité, notre famille et nos ambitions. Jésus refuse d’être classé dans un tiroir. Si nous faisons de lui notre Seigneur, des implications en découlent. Aucune réalité n’est mise à l’écart. 

A l’IFES, nous nous efforçons d’honorer notre engagement à équiper les étudiants en vue de participer pleinement à ce vaste domaine culturel : l’université. Interagir avec l’université est une valeur fondamentale de l’IFES et c’est également le nom de l’un de nos ministères internationaux  dont le but est de fournir divers types de soutien aux mouvements nationaux. Nous encourageons les étudiants à ne pas vivre dans une sorte de « bulle sainte », mais à amener leur foi au milieu des problèmes du monde qui les entoure. « S’épanouir dans l’engagement de toute la vie » est l’une des quatre priorités du plan stratégique de l’IFES,  et notre vision est  de voir les étudiants transformés impacter la société pour la gloire du Christ. Dans toutes les disciplines , les questions climatiques jouent un rôle grandissant.  

Dans une large mesure, ces questions sont également intégrées à certains des autres problèmes existentiels que les étudiants de l’IFES rencontrent au niveau académique et personnel. La crise climatique est également une crise sanitaire, comme les parties prenantes commencent à le reconnaître dans le monde entier. On ne peut le séparer des problèmes d’oppression et de géopolitique. La crise climatique est d’ores et déjà dévastatrice pour les populations les plus pauvres du monde. 

Une question de témoignage, de discipulat et d’obéissance 

Dans nos efforts pour être sel et lumière (Matthieu 15:13-16) et un mouvement mondial d’étudiants qui déclarent suivre Jésus, nous ne pouvons ignorer l’impact réel sur les personnes réelles. Nous devons également comprendre l’injustice que le Nord mondial a perpétuée. Les chrétiens aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans l’Union européenne, dans les pays qui ont cumulé la plus grande culpabilité pour les dommages écologiques et les émissions de dioxyde de carbone,  sont confrontés à des conséquences négligeables. Ces chrétiens ne peuvent ignorer la justice climatique comme étant trop lointaine et trop importante. En ce qui concerne les tendances actuelles, des parties de l’Afrique et de l’Asie du Sud deviendront totalement invivables dans les prochaines décennies en raison du changement climatique.  Nous sommes un mouvement étudiant mondial, et nous faisons partie d’une église mondiale. Notre mandat biblique est de prendre soin de tous les hommes et femmes, de défendre la justice et de nous souvenir de la souffrance des frères et sœurs en Christ (Hébreux 13:3). 

Cela concerne aussi notre témoignage. Peter Harris, fondateur d’A Rocha International, un réseau d’organisations chrétiennes dédiées à la conservation de la nature , écrit que dans les premiers jours d’A Rocha, « il était alarmant de constater non seulement qu’il y avait très peu de chrétiens travaillant dans les organisations environnementales, mais que l’on disait typiquement que la pensée et la pratique chrétiennes étaient les principaux responsables de la dégradation de l’environnement. » Harris a été informé par un chef de fil éminent de la conservation que « la théologie évangélique et le comportement incontrôlé des entreprises étaient les deux plus grandes menaces pour la biodiversité mondiale, et qu’ils se recoupent fréquemment en la personne de leurs dirigeants ».  

Une méthodologie holistique pour une interaction pertinente à la fois avec les Écritures et avec les problèmes qui touchent l’université permettra aux étudiants de rejeter à la fois la cupidité du monde de l’entreprise et l’apathie environnementale dans leur propre prise de décision, laissant l’Évangile éclairer l’approche qu’ils ont de leur carrière, le milieu naturel, et leur responsabilité en tant que citoyens du monde.  

Récemment, le groupe d’étudiants à Bratislava de VBH, le mouvement de l’IFES en Slovaquie , est descendu dans la rue en partenariat avec la Journée mondiale du nettoyage de notre planète, une initiative mondiale laïque qui a commencé en Estonie. Après le nettoyage dans les rues, ils ont organisé un événement pour discuter des empreintes de Dieu dans la création, que nous voyons dans notre milieu. L’idée était d’aider les étudiants à louer Dieu pour son œuvre et à l’honorer en prenant soin de cette œuvre. « Nous sommes fermement convaincus que Dieu nous a donné la responsabilité d’être des intendants sur cette terre », dit Dominika, équipière de VBH. « Nous voyons combien nous avons échoué dans cette tâche. En nous repentant de notre propre exploitation égoïste et insouciante, nous pouvons chanter avec le psalmiste « la terre et ses richesses appartiennent à l’Éternel » (Psaumes 24.1).  

« Tiens compte de lui pour tout ce que tu entreprends » (Proverbes 3.6) 

 A l’Assemblée mondiale en août 2023 , nous prendrons le temps de discuter de la crise climatique. Les conférenciers seront Ed Brown, Catalyseur pour le soin de la création pour le mouvement de Lausanne,  et Directeur fondateur de l’initiative environnementale américaine Care of Creation (trad. Soin de la création),  ainsi que Denise Thompson, Directrice de Black Scholars and Professionals (trad. professionnels et chercheurs noirs américains)  pour InterVarsity, le mouvement aux Etats-Unis. Nous nous réjouissons d’étudier la question avec autant de nations représentées en personne.  

 Au niveau local, les étudiants et les équipiers intègrent le soin de la création dans leurs activités. Le GBU, le mouvement en République Démocratique du Congo (RDC), a récemment tenu une conférence sur le climat , et a discuté des nuances du concept de « domination » de Genèse 1. Louise, une équipière d’ Ichtus, le mouvement néerlandophone en Belgique , se sentait mal à l’aise avec le nombre de voyages en avion que son travail nécessitait. « J’ai fait le choix d’aller plus loin encore. En prenant l’avion, j’aurais fait la chose que je ne voulais vraiment pas faire », dit-elle. Avec la bénédiction du mouvement, elle a pris deux jours pour se rendre au récent rassemblement du FEUER en Grèce  en prenant le train à la place.  

La nature internationale de notre Union rend la question des voyages longue distance inévitablement difficile. La pandémie l’a mise en évidence. Elle a prouvé que nous pouvons fonctionner en ligne et pourtant que nous ressentions le manque de véritables connections spirituelles et émotionnelles. Il est important que chacun juge à l’échelle individuelle du choix à prendre. Bien sûr, les alternatives ne sont pas toujours disponibles. Il est cependant motivant de faire de bons choix comme ceux-là lorsque les occasions se présentent.  

Ailleurs à l’IFES, certains posent des priorités dans l’intégration des questions climatiques dans le ministère étudiant et même plus délibérément. Deux catalyseurs de Interagir avec l’Université de l’Initiative Logos et Cosmos (LCI)  s’attaquent aux questions climatiques : Johnny Ngunza du GBU RDC, et Johnny Patal, du GEU, le mouvement au Guatemala

Le Guatemala est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique.  Le postulat du projet de Johnny est que le fait d’intégrer des étudiants guatémaltèques issus de différentes disciplines dans une conversation, va générer des solutions puissantes. Le développement de ressources à partir de ces discussions peut également aider à multiplier les efforts. « La crise environnementale nécessite la participation de différents types de personnes, y compris des universitaires de différentes disciplines, des politiciens, des personnalités religieuses et des citoyens », dit Johnny. « C’est difficile à réaliser dans la société, mais c’est une force dans les mouvements de l’IFES. »  

De même, ayant fondé Another Sound of Africa University (trad. un autre son de l’université d’Afrique), l’architecte Johnny Ngunza dirige un projet qui adopte une approche plus ciblée sur les mêmes thèmes. Son travail s’attaque à l’érosion des sols dans sa ville de Beni, un problème qui non seulement entrave le développement économique urbain, mais entraîne la pollution, la dégradation des sols et la perte d’habitat.  

Ensemble avec les étudiants du GBU, Johnny teste une architecture bioclimatique et une nouvelle construction ainsi que des techniques écologiques. Des ateliers, des séminaires et une formation qui favorisent l’intégration de la théologie aux questions environnementales. « Dans la phase de développement, le sol est donné aux étudiants alors qu’ils matérialisent les idées qu’ils conçoivent durant les ateliers d’innovation. C’est une joie pour moi de les voir s’approprier le projet et bâtir sur des fondations bibliques et scientifiques pour concrétiser les propositions » dit Johnny. 

L’évangile pour une création soumise au pouvoir de la fragilité (Romans 8:20)  

Comme le démontre parfaitement le projet de Johnny, les questions environnementales sont indissociables des problèmes économiques et ils doivent tous deux être pris en considération afin d’apporter un témoignage qui porte dans notre société. 

Il reste encore beaucoup à faire pour améliorer notre réponse au changement climatique et une approche fragmentée et unique ne fonctionnera pas. La Bible ne traite pas Jésus de cette façon. Dans Romains 8, Paul explique l’idée incroyable selon laquelle la création tout entière est rachetée à travers Christ. C’est à travers de la victoire de Christ que « la création elle-même sera délivrée de l’esclavage, de la corruption pour accéder à la liberté que les enfants de Dieu connaîtront dans la gloire » (Romains 8.21).  

Le récit que Dieu dévoile est beaucoup plus grand que nos petits objectifs. Dans Colossiens 1:16, nous lisons que toutes chose sont créées par et pour le Fils de Dieu. Une vision de la rédemption qui inclut le monde même que nous habitons, nous motivera non seulement à préserver ce que Dieu a fait pour lui-même mais cela nous donnera également une compréhension approfondie de l’évangile que nous présentons aux étudiants. Le soin de la création n’est pas une déviation de nos objectifs. C’est une extension de notre connaissance de Dieu et de la profondeur de la gloire à laquelle il nous appelle à le rejoindre. 

D’un mendiant à un autre

« L’évangélisation c’est juste un mendiant qui dit à un autre mendiant où trouver du pain. » 

C’est l’une des citations préférées de Daniela, une étudiante infirmière à UNAN, Managua et une leader de CECNIC, le mouvement étudiant de l’IFES au Nicaragua. L’évangélisation est une œuvre qu’elle valorise et elle explique ci-dessous certains aspects qui lui sont particulièrement chers. Dans cette édition de Prayerline, prions avec elle que les étudiants du Nicaragua viennent à Christ et que Dieu équipe les évangélistes du CECNIC pour qu’ils puissent partager « la lumière de l’Evangile qui fait resplendir la gloire de Christ, lui qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4.4) avec leurs collègues étudiants. 

« Savoir engager avec tact et affabilité les cœurs formés par Christ lui-même est un don, » dit Daniela. « Il faut se rappeler que chaque personne avec laquelle on parle est précieuse aux yeux de Jésus. Le fait de prier avec des étudiants nous aide à nous rappeler que nous sommes sel et lumière partout où nous allons, et surtout à l’université où nous passons tant de temps. » Elle encourage donc les membres de son mouvement à « saisir les occasions de faire preuve de grâce, d’amour et de compassion. »  

Sur le campus de Daniela, CECNIC a créé des « espaces d’évangélisation » qui ont été bien reçus par les autres étudiants. Les membres du CECNIC qui sont bénévoles dans ces espaces ont certes un message à proposer mais ceux ne sont pas les seules voix que l’on entend. Les participants sont eux aussi invités à partager sur eux-mêmes avec les étudiants évangélistes. Les espaces d’évangélisation permettent ainsi aux évangélistes de vraiment écouter et comprendre les étudiants qui viennent partager sur eux-mêmes. « J’aime que nous rencontrions beaucoup de personnes différentes et que nous faisons réellement connaissance avec elles, » réfléchit Daniela. « Nous parlons de leur lieu d’origine et de ce qu’elles étudient. Nous les écoutons parler de leurs expériences du trimestre, comme par exemple des cours les plus difficiles, et nous rions ensemble. »  

Ces espaces d’évangélisation ne se concentrent donc pas uniquement sur le message à partager. Leur fonction la plus convaincante est d’aider à établir un dialogue entre étudiants. « Je m’identifie aux gens », explique Daniela. Les histoires qu’elle entend lui rappelle ses propres expériences d’étudiante. « C’est merveilleux de pouvoir les comprendre, d’oser partager ces sentiments avec eux et de leur dire que le Père les accompagne au cours de ce beau et fatiguant cheminement à travers l’université. » Proclamer cette vérité sert aussi de rappel pour Daniela. « Je prie pour eux et avec eux, et puis je leur demande ce pour quoi ils aimeraient qu’on continue à prier. » Et quand ils repartent, Daniela est encouragée par « le sourire sur leur visage quand ils disent merci. » 

Daniela n’oublie pas les personnes qu’elle rencontre. Avec les autres étudiants dans son groupe, elle prie pour les sujets qui sont partagés dans les espaces d’évangélisation, « en se rappelant que le Seigneur connaît leur vie et que les noms sur les papiers sont plus que de simples noms » : ce sont « des gens qui ont besoin d’être fortifiés par des câlins en forme de prières. » 

Prions pour Daniela, les espaces d’évangélisation parmi les étudiants à UNAN et pour CECNIC : 

  • Priez pour chacun et chacune des étudiants qui ont partagé leurs problèmes et leurs sujets de prière avec Daniela et les autres membres de l’équipe. Priez qu’à travers le témoignage fidèle de leur amour, ces étudiants rencontrent Jésus pour eux-mêmes « et (qu’ils se déchargent) sur lui de tous (leurs) soucis, car il prend soin » d’eux (1 Pierre 5.7). 
  • Priez que le Saint-Esprit soutienne et fortifie Daniela et les autres étudiants du CECNIC alors qu’ils cherchent à atteindre des vies brisées en témoignant de la vérité et de la lumière de l’Évangile.  
  • Priez que le Seigneur continue de lever des leaders et des communautés d’étudiants dans le Nicaragua qui pourront vivre pleinement pour lui à l’université et par la suite. 

L’espoir, l’épuisement et la santé mentale 

Notre existence se résumait aux réunions en ligne sans fin passées recroquevillés autour de bureaux sombres, devenus hélas que trop familiers. À fur et à mesure que la pandémie se prolonge, les étudiants sont de plus en plus exténués. 

Au Brésil, le problème devint énorme. Lors de l’introduction des restrictions en mars 2020 par les gouvernements fédéraux, reflétant la majorité du globe, les étudiants furent initialement bien disposés à étudier et communiquer en ligne. Mais une fois les cours à distance normalisés, ils découvrirent rapidement ne pas disposer d’une bonne routine quotidienne. Les universités peinèrent à élaborer les calendriers ; ceux-ci devenaient donc chaotiques et, dans certains cas, ne permettaient qu’une semaine de vacances sur l’année. 

L’ABUB, le mouvement étudiant au Brésil, fit preuve de beaucoup de créativité pendant ces mois afin d’aider les étudiants à rester intéressés et capables de travailler. Fin 2020, les étudiants étaient fatigués, et beaucoup d’entre eux avaient des difficultés mentales et émotionnelles. Ils continuaient néanmoins à se battre. Lors de l’approbation d’un vaccin en janvier 2021, les étudiants reprirent espoir et s’attendaient à retrouver sous peu la vie en présentiel. Mais il fallut attendre encore huit longs mois avant que les étudiants aient accès au vaccin. Beaucoup d’entre eux suivent encore leurs études en ligne et ce depuis mars 2020. Il est compliqué de persévérer quand la vie semble si difficile et qu’on ne perçoit pas la fin des problèmes. 

La santé mentale des étudiants et l’ABUB 

L’ABUB s’intéresse depuis longtemps à la santé mentale des étudiants au Brésil. En 1997, une université à Viçosa, Mina Gerais, découvrit un haut taux de dépression et de tendances suicidaires parmi ses étudiants. Des étudiants de l’ABUB et du Centre évangélique des missions organisèrent la première Semaine de l’espoir en 1998. Cet événement a désormais lieu tous les deux ans et s’est répandu depuis dans d’autres universités. Les étudiants organisent des ateliers, des discours, des débats et des études bibliques. Ils utilisent l’art pour aborder des sujets tels que le racisme, la viabilité, la responsabilité sociale et la politique mais ils mettent avant tout l’accent sur la santé mentale et l’espoir trouvé en Christ. En 2021, l’événement eut lieu en ligne.  

Avant la pandémie, les étudiants de l’ABUB contribuaient aux programmes officiels des universités pour la campagne nationale annuelle de prévention du suicide au Brésil, le septembre jaune. Jessica, une équipière de l’IFES, rapporte qu’en 2019, contribuer à cette campagne fut l’une des activités étudiantes les plus populaires. Jessica note que lorsqu’on sonda les étudiants de l’ABUB en 2019 pour apprendre les enjeux qui représentaient les plus grands problèmes dans leurs groupes, « la grande majorité répondirent la dépression et la santé mentale ».  

Un sondage en 2021 révéla que 43% de tous les étudiants au Brésil avaient songé abandonner leurs études pendant la pandémie ; 28% des étudiants et 40% des étudiantes décrivaient leur état émotionnel comme « mauvais » ou « affreux », 61% des jeunes âgés de 15 à 29 ans disaient souffrir d’anxiété causée directement ou indirectement par la pandémie, 51% rapportaient souffrir d’épuisement et 10% admirent que la pandémie les avait faits songer au suicide. 

Arrêtez ! Reconnaissez-moi pour Dieu. 

Début 2021, il devint clair pour le personnel que les étudiants étaient complètement épuisés. Très peu de groupes avaient réussi à trouver de nouveaux leaders en 2021 et de nombreux étudiants étaient donc restés en position de leadership pendant deux ans. Ils se sentaient obligés de rester en poste car ils savaient qu’à cause de la pandémie, il n’y aurait personne pour les remplacer s’ils se désistaient. Chaque fois qu’une nouvelle initiative pour essayer de rendre vie aux groupes d’étudiants fut proposée, « chaque nouvelle idée ressemblait à un fardeau sur leurs épaules » explique Jessica. 

Pablo, un équipier dans la région Est de l’ABUB, décida qu’il fallait changer d’approche. Il commença à réfléchir à une expression qu’il avait entendu lors d’un atelier de formation de la sous-région du Cône Sud de l’IFES qui disait qu’« un leader doit diriger les gens dans le rythme de vie que Dieu a établi et doit savoir quand les diriger vers le repos. » Ils oublieraient donc les nouvelles activités – et ne demanderaient plus d’enthousiasme aux étudiants. À la place, ils chercheraient à combler les besoins des étudiants eux-mêmes. Avant la pandémie, le groupe étudiant utilisait parfois une méthode de lecture de la Bible appelée lectio divina, une approche qui met l’accent sur la contemplation lente, la méditation et la prière plutôt que sur l’analyse et l’exégèse. Jessica explique que, même si les associations catholiques et monastique de la lectio divina font que de nombreuses églises évangéliques au Brésil ne présentent pas le concept ainsi, son expérience indique que les étudiants l’apprécient. Pablo explique qu’il utilise l’expression « lecture de la Bible alliée à la prière », ce qui « explique plus clairement ce que nous proposons ». 

La lectio divina pouvait donc être une excellente solution – mais comment l’adapter à la pandémie ? Rajouter des réunions en ligne et des initiatives qui exigeaient un effort ne produisait aucun fruit ; Pablo et Liz, une amie de l’ABUB, décidèrent donc qu’ils proposeraient des études bibliques basées sur la lectio divina sous forme de podcast afin de répondre aux besoins du moment. Les étudiants pourraient ainsi les écouter à leur rythme et ils seraient ainsi pourvus d’un outil qui les aideraient à se reposer, se recentrer et se rafraîchir grâce aux Écritures. Comme le décrit Pablo, « l’objectif principal était de faciliter une période de repos par rapport aux activités en ligne sans abandonner la croissance spirituelle » et ce repos était même essentiel à la croissance spirituelle des étudiants. Jessica se rappelle que le premier épisode la fit fondre en larmes. « Je me suis rendu compte que, moi-même, je n’avais pas du tout cherché à me reposer en Dieu. » 

Maria, une étudiante, nous partage : 

« L’année dernière, les cœurs des étudiants ressentaient tous ce même sentiment d’épuisement physique et mental, d’angoisse, et même si on s’était tous adaptés à la vie en ligne, on avait toujours l’impression qu’il manquait quelque chose. » Le podcast aida à apporter des réflexions à ces cœurs qui avaient principalement besoin de repos. Les étudiants disent que cela les aida beaucoup. Cela nous rendit la perspective que tout n’est pas perdu, qu’en réalité, tout est sous le contrôle de Dieu.  

« Après deux années de cours à distance, les étudiants peuvent reprendre espoir dans leur foi que Jésus Christ est suffisant pour nous aider à continuer. Même si nos yeux ne le voient pas. Dieu continue à œuvrer en nous. Nous avons l’espoir que nous pouvons utiliser les talents que Dieu nous a donnés pour accomplir ce qu’il nous appelle à faire. La tâche d’atteindre chaque étudiant pour Jésus Christ doit être accomplie par ceux qui sont disponibles, alors que ce soit à travers nous ! » 

L’épuisement, la santé mentale et l’Évangile 

La santé mentale est comparable à la santé physique : on peut avoir des troubles chroniques ou sévères de la santé mentale tout comme on peut avoir un problème physique chronique. Les problèmes de santé mentale peuvent résulter d’événements précis de la vie, tout comme les accidents provoquent des blessures physiques. Et notre santé physique peut fluctuer de bien différentes manières, souvent en relation avec notre mode de vie et notre environnement. Il en est de même pour la santé mentale. Tout comme le manque de sommeil ou d’alimentation peut exacerber un problème de santé existant, en créer de nouveaux ou simplement donner lieu à un sentiment de malaise, les problèmes de santé mentale peuvent surgir lorsqu’on est épuisé sur le plan mental et émotionnel, qu’on ne garde plus les choses en perspective et qu’on devient très stressé.  

L’Organisation mondiale de la Santé définit la santé mentale comme non seulement l’absence de troubles mentaux mais comme « un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. » Les chrétiens ajustent ce paradigme aux vérités que nous connaissons des Écritures : l’Évangile n’est pas la recherche d’une bonne santé mentale, ni ne faut-il trop spiritualiser les choses et négliger les facteurs psychologiques et physiologiques. De nombreux chrétiens fidèles et matures luttent encore avec des problèmes de santé mentale pendant toute leur vie. Mais, en tant que chrétiens, nous avons des ressources supplémentaires pour nous permettre de vivre avec ces problèmes. Nous avons une sécurité suprême, une espérance suprême, une force suprême et une joie suprême à notre disposition. Lorsque les étudiants s’épuisent, que ce soit à cause du surmenage, d’une pandémie ou de tout autre chose, savoir laisser de côté les nouvelles idées et les initiatives afin de se reposer simplement dans ce qu’on a déjà reçu en Christ est une façon puissante d’avancer et de rendre gloire à Dieu.  

La capacité maximale d’une santé mentale suprême, débordante de paix, nous attend dans la gloire. Comme l’écrivit l’auteur-compositeur Augustus Toplady, les « esprits glorifiés au ciel » sont « plus heureux mais avec la même assurance » que ceux qui sont encore de ce monde. Jessica est d’accord avec ce point de vue car, remarque-t-elle, « notre perspective change quand on a une espérance éternelle. La question est comment prendre racine dès maintenant dans cette vie éternelle ? »  

Vous pouvez écouter les podcasts de lectio divina de l’ABUB (en portugais) ici. 

Parce qu’il nous a aimés le premier : visite d’un foyer pour enfants

Koinonia, the student movement in Cuba, have been demonstrating the love of Jesus to a broken world. 

Gretel is a student leader in the city of Sancti Spíritus. Her student group found an opportunity to reach out to a local children’s home. The students wanted to show God’s love to the 20 children living there, all between the ages of 4 and 12, who had no parents to care for them.  But it was the first time they had done anything like this. 

While the idea felt ‘super crazy,’ Gretel explains how the Lord opened the doors for them. ‘In the middle of the pandemic,’ she reflects, ‘I don’t know how, but we had the same feeling. We wanted to show the love that God has for people. This idea couldn’t have come at a better time, when grief from the pandemic was at its peak, and many people were going through real storms.’ 

The students decided to bring some toys and gifts for the children. They also put on a play for them, exploring the theme of Christian love.                                                             

Gretel testifies to a real feeling that God was with them and working through them in the lives of the children. She shares that ‘there was not a single day, not a single hour, not a single minute, not even a second that we did not see the mighty hand of our Father in heaven. It wasn’t as easy as it may seem. But for God nothing is impossible. We knocked on the doors and they opened wide. Students who planned, coordinated, prayed, and put everything into the Lord’s hands from a distance were a blessing to beautiful children who have not had the opportunity to know the gospel, in a place where affection, joy, and genuine love is always welcome. 

‘We were blessed, too. I know I speak for everyone; there is no explanation for what we experienced. That fullness that we felt. God is good! And God wants us to demonstrate his love to others, just as he has demonstrated it to us. Do not hesitate to do crazy things for the kingdom of God. God will support those blessed and glorious adventures. You will see that he not only accepts you unconditionally, but he accepts others – just as we saw it.’ 

Gretel signs off with a prayer and a challenge; ‘May we be Christ’s adventurers!’ 

Pray for Koinonia in Cuba: 

  • Pray that the students in Sancti Spíritus will be able to continue building relationships with the children they met; and that these relationships will impact the children. Pray that it will point them to Jesus, and they will be adopted into sonship (Ephesians 1:5), children of God, co-heirs with Christ (Romans 8:17). 
  • Pray that Koinonia students will continue to demonstrate God’s love to those around them throughout their lives. 
  • Pray for Koinonia to continue to grow and flourish, even in the difficult times caused by the pandemic.  

Le scientifique apologétique

Dieu détenait les réponses. Jonas le savait.  

Bien qu’issu d’une famille d’athées et d’agnostiques, il n’avait jamais pu totalement nier l’existence de Dieu. À 15 ans, il a entendu l’Évangile dans une petite église de Tijuana, au Mexique, et a donné sa vie à Christ. 

À mesure qu’il grandissait dans sa foi, il avait commencé à se poser des questions. Il n’était pas aussi sceptique que sa famille, mais il s’intéressait beaucoup à l’apologétique. Il était frustré de n’avoir personne avec qui partager cet intérêt. Dans son Église, le fait de se poser des questions était considéré comme un manque de foi. Jonas a donc appris à garder ses interrogations pour lui. 

Lorsqu’il a commencé ses études universitaire, Jonas a trouvé des pairs. Il a contribué à démarrer le premier mouvement étudiant en Basse-Californie, qui s’est rapidement rattaché au mouvement étudiant national mexicain, COMPA. Ses amis de COMPA l’ont incité à chercher des réponses dans la Bible. Grâce à eux, il a également découvert des auteurs apologétiques comme C. S. Lewis et Francis Schaeffer. Jonas explique : 

« J’ai été tellement encouragé de découvrir que la foi n’est pas irrationnelle. Au contraire, j’ai compris que l’intelligence est un aspect intégral de notre consécration à Dieu, si nous voulons l’aimer de tout notre être. » 

Depuis qu’il a terminé ses études universitaires, en 1998, il a aidé d’innombrables étudiants à trouver réponse à des questions similaires. Il a été leader étudiant puis bénévole à COMPA. Il a également démarré de nouveaux groupes d’apologétique dans la région. Aujourd’hui chercheur, il souhaite aider les étudiants à développer une vision intégrée de la science et de la foi. Il est devenu un catalyseur du programme Logos et Cosmos, une initiative du ministère de l’IFES Interagir avec l’université, et a bénéficié d’un mentorat, de ressources et de soutien pour concrétiser ses idées. 

« Par le biais de Logos et Cosmos, je souhaite entrer en contact avec des étudiants chrétiens et non chrétiens qui sont aux prises avec des questions scientifiques ou pseudo-scientifiques au sujet de la foi, et les aider à trouver des réponses et à harmoniser leurs connaissances universitaires avec ce qu’ils apprennent dans la Bible. J’estime qu’il est possible d’avoir une vision intégrée de la réalité tout en rendant justice à la Bible et à la science. » 

Jonas espère pouvoir créer des petits groupes et des cercles de lecture pour aborder les questions qui touchent à la science et à la foi. Il souhaite également utiliser ses travaux de recherche pour explorer les implications théologiques des mathématiques, en espérant que ce sera l’occasion de partager sa foi avec ses collègues et ses étudiants.  

Cette semaine, priez avec nous pour Jonas et les autres catalyseurs qui intègrent leur foi au monde universitaire. 

  • L’université où travaille Jonas est essentiellement axée sur la recherche et les études du troisième cycle. Il est donc parfois difficile d’y trouver des étudiants de premier cycle. Priez que Dieu conduise Jonas vers des étudiants de premier cycle en quête de réponses spirituelles.  
  • Priez que Jonas puisse avoir de nombreuses conversations spirituelles avec ses collègues par le bais de ses travaux de recherche.  
  • Priez pour les étudiants qui ont d’importantes questions sur la foi. Priez qu’ils rencontrent quelqu’un comme Jonas, qui puisse les aider à trouver des réponses dans les Écritures.  

Vous voulez rencontrer Jonas ? Écoutez-le expliquer pourquoi il était ravi de rejoindre l’Initiative Logos et Cosmos. 

Travail pionnier virtuel en Équateur

Cette semaine, Guadalupe Muñoz, responsable du travail avec les groupes pionniers de CECE Équateur, est le rédacteur invité de Prayerline.

Lorsque j’ai commencé à servir ce ministère, je n’ai pas pensé à utiliser la virtualité afin d’établir de nouveaux groupes universitaires, mais la pandémie a tout changé, même notre approche à la mission.

En avril 2020, grâce aux événements virtuels que nous (CECE) avons organisé pour l’anniversaire de notre mouvement, nous avons été contacté par des étudiants de villes universitaires où CECE n’opérait pas encore à cause de la situation géographique ou du manque de contacts à l’université en question.

En mai 2020, nous avons commencé une série d’ateliers pour les groupes pionniers. La série comprenait six séances d’études et une séance de planification pour les nouveaux étudiants qui songeaient à commencer un groupe dans leur université. Nous avons organisé deux cycles d’ateliers desquels sont nés cinq groupes universitaires : ESPOL et UG-Administración (tous deux dans la ville de Guayaquil), IKIAM (région de l’Amazonie équatorienne), UNEMI (Milagro), ESPE (Latacunga). Ces ateliers ont aussi servi à renforcer un groupe fragile dans la ville d’Ambato. Tous ces groupes continuent de se réunir chaque semaine et sont désormais consolidés.

Je veux particulièrement vous parler d’UNEMI et de Juan, l’un des coordinateurs du groupe. Lorsque Juan nous a contacté, il était très heureux d’apprendre qu’il pourrait intégrer une communauté chrétienne à l’université. Grâce à lui, son ami Andrea s’est rapidement engagé dans la mission et ils se réunissent désormais chaque semaine sur Zoom avec une moyenne de six participants. Juan et Andrea ont déjà participé à un événement de formation pour étudiants et à un camp national. L’engagement de Juan est si fort qu’il a aussi accepté quelques petites responsabilités au niveau national. Son désir est de révéler l’Évangile de Jésus-Christ à chacun des étudiants de sa promotion. Même s’il attend toujours pour les rencontrer en personne, il a surmonté les obstacles afin de commencer des relations authentiques avec eux de manière virtuelle.

Prions ensemble pour :

  • Les nouveaux contacts que Dieu appellera à son ministère dans les universités d’Équateur.
  • Les coordinateurs comme Juan qui ont la passion de partager l’Évangile de Jésus avec les autres étudiants, même sans les avoir rencontrés en personne.
  • Les classes qui reprennent avec un modèle hybride (en partie en virtuel, en partie en présentiel). Priez que nous puissions nous adapter aux changements à venir, surtout en ce qui concerne les groupes qui ont vu le jour dans la virtualité.