Myanmar: Néanmoins Dieu est à l’œuvre
Depuis le coup d’État militaire survenu en février l’année passée, le peuple du Myanmar est victime d’une violence généralisée aux mains de la junte militaire. Le conflit armé a déplacé des milliers de personnes et, selon la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, la nation demeure « piégée dans un cycle de pauvreté, de déplacements, de violations des droits humains et d’abus … La vie et l’avenir du peuple de Myanmar sont en jeu. »
Sawm est le Secrétaire général du MFES, le mouvement étudiant au Myanmar. Il rapporte que la vie est toujours loin d’être stable, même si les gens retournent au travail et que plus d’une année s’est écoulée depuis le coup d’État qui a mené à la « révolution du printemps ». « Les militaires arrêtent les jeunes qui se trouvent dans le voisinage de toute attaque réalisée par la branche armée du Gouvernement fantôme d’unité nationale, c’est-à-dire les Forces populaires de défense (PDF) – même si ces jeunes n’étaient pas concernés », dit Sawm. « Dans de nombreuses villes, les gens ont peur de sortir l’après-midi et les maisons restent dans l’obscurité la nuit. Certains, dont même des enfants en âge d’être collégiens, ne peuvent pas rester dans leur propre village car ils risquent d’être accusés de participer à la résistance armée. Les militaires arrêtent tous ceux qu’ils soupçonnent, sans preuves. »
Les jeunes n’ont pas beaucoup d’options : comme le dit Sawm, soit ils « rejoignent les PDF, [soit ils] trouvent un travail mal payé dans les usines des villes ou ils quittent le pays. » La violence et l’injustice générales et incessantes – qui ont entraîné le meurtre de l’un des voisins de Sawm – ont aussi profondément marqué les étudiants. De nombreux étudiants potentiels ont rejoint des groupes de résistance armée au lieu des universités. « La semaine dernière, dit Sawm, l’un de nos étudiants a disparu alors qu’il se rendait au culte. Nous ne savons toujours pas exactement où il se trouve, mais il semblerait qu’il ait été pris par les militaires. La même semaine, trois autres ont croisé des voleurs sur le bus et ont perdu leur téléphone portable et leur sac. »
Mais dans tout ce désarroi et cette souffrance, Dieu est à l’œuvre et le ministère étudiant continue.
« Dieu a répondu à nos prières et nous a donné un centre de ministère, un lieu sûr et confortable qui nous permet de développer des amitiés et de partager l’Évangile », témoigne Sawm. « Nous avons commencé un nouveau club d’anglais, en plus de notre étude biblique et des rassemblements pour la communion fraternelle. » La vision du MFES se base sur le succès initial du centre de ministère : « Nous voulons créer un espace neutre pour tous les étudiants, où nous pouvons les aider sur le plan pédagogique et le plan émotionnel pendant cette période de crise et où nous pouvons partager l’Évangile. Nous avons vraiment besoin de prière, de conseils et d’aide afin de développer un ministère pertinent, efficace et croissant, même dans la situation présente. »
Malgré tout, le mouvement constate de la croissance. Sawm passa récemment trois jours à rendre visite aux étudiants d’une ville à l’autre extrémité du pays. « C’était un grand privilège, dit-il, d’expliquer l’importance du ministère étudiant pour répandre l’Évangile dans tout le Myanmar et voir des changements dans notre société. Ensemble, nous avons repensé les possibilités pour un ministère étudiant efficace. » À travers l’étude de Colossiens, le groupe de Sawm « est revenu sur la Seigneurie de Jésus dans tous les aspects de notre vie et nous avons prié que cette vérité nous façonne pour devenir ‘sel et lumière’ dans ce monde tourmenté. »
Priez avec nous pour Sawm et les étudiants du MFES :
- Sawm nous demande de « continuer à prier que le Seigneur guérisse bientôt notre pays effondré. »
- Priez que le Seigneur accorde de la sagesse et de la force au MFES pour le servir efficacement.
- Louez Dieu pour le centre de ministère qu’il a pourvu et continuez à prier pour les finances du centre.
- Priez pour que l’étudiant du MFES qui a été détenu par les militaires soit libéré rapidement et qu’il puisse retourner chez lui sain et sauf.