Timor Oriental: Du manguier à la salle de classe

Alors que Putri se dirigeait vers une salle de classe à l’Universidade da Paz (UNPAZ) à Dili au Timor oriental, elle a entendu un bruit rare sur le campus. Son cœur battait fort car le son lui était familier et cher. Des chants d’adoration. 

Ce jour marquait la première fois que les étudiants de leur mouvement de l’IFES (Sulimutuk Estudante Evanjeliku, SEE) avaient la permission de tenir une réunion en salle. C’était la réponse à neuf années de prière : ce qui avait commencé comme un rassemblement vulnérable sous un manguier était désormais un groupe reconnu sur le campus.  

Même si le Timor oriental est un pays majoritairement catholique, les étudiants qui participent à des groupes chrétiens sont souvent victimes de ridicule et de persécution de la part de leurs pairs, et rencontrent aussi la méfiance des autorités universitaires. Certains sont même excommuniés par leur famille. Et la culture de bandes prévalente ne fait qu’augmenter leurs craintes. 

« Beaucoup d’étudiants ici sont craintifs ou timides quand on les invite à venir en apprendre sur Christ », explique Egas, ancien leader étudiant du groupe SEE à UNPAZ. Au début, ils se retrouvaient hors du campus, à l’ombre d’un manguier. Même là, ce n’était pas facile : ils tenaient à peine 30 minutes avant d’être chassés.  

Mais le groupe est resté fidèle et a vu la provision de Dieu : ils ont pu se retrouver dans une petite véranda au seuil du bureau du Professeur Samuel, un conférencier chrétien. 

Quelques mois plus tard, la véranda a été fermée pour créer plus de bureaux. Mais le groupe ne s’est pas découragé : Putri et ses camarades sont allés frapper à la porte de la salle de radio. Et Dieu a touché les cœurs. On leur a donné un espace pour les séances d’étude biblique et le groupe a continué à grandir.  

Mais Dieu n’avait pas encore fini.  

Lorsque des conférenciers de l’UNPAZ ont remarqué certains étudiants se promenant avec des Bibles dans des séquences de vidéosurveillance, ils ont commencé à poser des questions. Prof Samuel leur a répondu : « Ils font l’œuvre du Seigneur. Ils sont dirigés par le Saint-Esprit. Ne leur créez pas de problèmes. »  

Puis, lors d’une réunion du personnel de l’UNPAZ, il s’est avéré que plusieurs conférenciers fréquentaient en fait des églises évangéliques. En conséquence, un professeur catholique a proposé que ces membres du personnel s’unissent aux étudiants qui se promenaient avec des Bibles. La porte de la salle de classe étant désormais ’débloquée’, Prof Samuel et les principaux étudiants de SEE ont lancé leur première réunion hebdomadaire. 

Et c’est ainsi qu’au son de l’adoration, Putri est entrée joyeusement à ce premier rassemblement en salle pour partager la vision du ministère parmi les étudiants avec 20 étudiants et conférenciers. Elle conclut :  

« Lorsque nous accomplissons avec fidélité notre part et que nous donnons le meilleur de nous-mêmes à Dieu, il est effectivement fidèle. Rendons-lui honneur, louange et grâce pour la percée qu’il nous a accordée. »   

  • Rendez grâce pour l’œuvre fidèle de Dieu qui a permis au groupe SEE à l’UNPAZ d’être reconnu par les autorités universitaires, d’obtenir une salle de classe et de s’afficher sur le campus. Priez que les quatre autres groupes sur les campus du Timor oriental vivent des percées similaires.  
  • Demandez au Seigneur d’établir une foi courageuse dans cette atmosphère de crainte et de méfiance. Et priez que le statut officiel du groupe à l’UNPAZ encourage les étudiants appréhensifs d’y participer.  
  • Priez pour le personnel de SEE qui projette de lancer un ministère dans les écoles secondaires en février, notamment à Dili et Same : qu’il rencontre aussi des cœurs et des portes ouvertes. 
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