
Serbie: Dans la tempête
« Dans la vie, nous traversons tous des tempêtes – des défis, des luttes, des instants où nous ne comprenons pas ce qui se passe. Au cours de ce congrès, nous apprendrons ensemble à naviguer les tempêtes avec une foi inébranlable, un cœur qui ne succombe pas et une espérance qui ne faiblit pas. »
Ainsi était formulée l’invitation au congrès annuel de l’EUS Serbie. Le mois dernier, les étudiants se sont rassemblés pour un temps de renouveau après une année exceptionnellement difficile. Depuis l’effondrement fatal d’un auvent en béton à la gare de Novi Sad en novembre 2024, le pays a connu des manifestations étudiantes contre la corruption, ainsi que des menaces et la répression par les forces gouvernementales à l’encontre des manifestants.
À quoi ressemblait la vie pour Jésus sur le campus au milieu de ce conflit ?
Déclarer l’espérance
« Nous avions prévu une semaine d’événements en mars parce que beaucoup d’étudiants étaient fatigués et craintifs après des semaines de blocus et de grèves », raconte Kristina Tešić, une leader étudiante du groupe EUS à Belgrade. Ils ressentaient que c’était un moment clé pour interagir avec leurs pairs qui s’interrogeaient et qui étaient en recherche.
L’équipe organisa des présentations autour du thème « Le dilemme de l’espérance : pouvons-nous résoudre les problèmes du monde ? ».
« Nous voulions démontrer la pertinence de l’Évangile pour le vécu des étudiants. Nous soutenions les revendications de justice et nous étions parmi ceux qui prenaient position pour ce qui est juste. Mais il nous fallait proclamer que l’homme finira toujours par décevoir, que notre espérance ne devrait pas reposer sur un nouveau gouvernement mais sur Christ. »
En quête de justice
Cette semaine de mars s’avéra être le point culminant des manifestations avec des centaines de milliers de personnes affluant dans les rues. Tout au long de la semaine, le groupe EUS proposa des rafraîchissements et des couvertures aux manifestants et le bureau demeura ouvert pour que les étudiants puissent continuer leurs études pendant la fermeture du campus. Kristina explique :
« Nous avons servi le café. Nous avons joué. Nous prodiguions de l’amitié et du soutien. C’était une façon très pratique de montrer que Dieu était présent, au milieu de tout. »
La non-violence active n’était pas très répandue parmi les églises mais Kristina affirme que l’implication des étudiants leur a permis de repenser leur responsabilité sociale. Les lycéens en particulier étaient fortement investis : « ils ont un désir profond d’être sel et lumière pour Jésus ».
En avril, l’EUS a organisé une discussion de groupe pour promouvoir l’engagement fidèle – « L’obéissance biblique et l’activisme civique : où sont les limites ? » – avec un pasteur américain, militant chrétien, et un chercheur associé local de l’Institut pour les études balkaniques.
Tenir bon
Les cours universitaires ont désormais repris. En septembre, quelques personnages publics furent tenus responsables de l’effondrement de l’auvent de Novi Sad et la veillée d’anniversaire le mois dernier se déroula paisiblement. Néanmoins, les revendications de justice et de transparence demeurent et la tempête continue de gronder.
C’est ainsi que Kristina se retrouva devant 120 étudiants lors du récent congrès pour partager comment sa foi l’avait aidée à trouver la paix pendant cette période turbulente.
Priez
- Louez Dieu car les étudiants de l’EUS ont partagé l’Évangile, fait preuve d’amour et pris position pour la justice au cours de l’année écoulée. Rendez grâces pour le congrès qui a eu lieu dernièrement et priez que les étudiants aient « une foi inébranlable, des cœurs qui ne succombent pas et une espérance qui ne faiblit pas ». Priez pour une paix qui dure.
- Rendez grâces pour les nombreux nouveaux étudiants qui ont montré de l’intérêt. Priez particulièrement pour ceux qui ont commencé à lire la Bible et à participer aux événements de l’EUS, qu’ils trouvent leur véritable refuge en Christ.
- Merci de prier pour : les études bibliques dans différentes facultés (et pour les étudiants qui espèrent en commencer) ; un parcours Alpha avec des lycéens à Kragujevac ; une semaine d’événements à Novi Sad (15 décembre) lors de laquelle le professeur David Glass sera l’orateur ; la fête de Noël à Belgrade qui comprendra une présentation de l’Évangile.