Penser en termes plus larges
L'interaction de l’IFES avec les grands enjeux au sein de l’université
Changez l’université et vous changerez le monde
La vision mondiale de l’IFES va jusqu’à impacter toute la société pour la gloire de Christ. Cela signifie avantage que de gagner les étudiants pour le royaume : cela signifie voir les valeurs du royaume façonner notre culture et changer le monde.
L’université est l’endroit où les gens soulèvent de grandes questions. Les débats qui y ont court aujourd’hui façonneront les décisions des responsables de demain.
Nous croyons que l’évangile a quelque chose de vital à dire dans chaque discipline, depuis la politique, l’économie et les sciences jusqu’à l’éthique, l’éducation et l’art Nous voulons voir des disciples de Jésus participer en toute confiance et avec conviction aux conversations qui ont cours dans leurs universités.
Nous avons un appel en tant qu’ambassadeurs de Christ dans les universités du monde. Notre vision est de voir l’évangile transformer nos sociétés L’avenir te une génération est en jeu. Nous devons réfléchir en termes plus larges.
« Et si Dieu nous avait mis dans des universités pour un but plus grand ? Qu’en est-il s’il veut que nous soyons fidèles dans nos études, pour commencer à penser – où puis-je participer et être une bénédiction ? Quels sont les besoins et les enjeux actuels dans mon domaine d’étude et dans mon université ? Que puis-je faire pour en faire un lieu plus juste ? »
Jeune diplômé du LKSB Lettonie
S’engager dans les grands enjeux
Le projet Grands enjeux au sein de l’université a été établi pour aider les étudiants et les professeurs chrétiens à mieux s’impliquer au sein du monde académique et les grands enjeux de l’université aujourd’hui. Le projet donne les opportunités aux étudiants et aux professeurs des mouvements de l’IFES dans le monde de faire part de leurs idées et de leurs ressources, alors qu’ensemble nous apprenons comment apporter une perspective biblique dans nos universités.
L’équipe du projet a effectué une enquête mondiale et de nombreuses consultations régionales. Ces consultations ont été une occasion de mettre en exergue et de fêter la manière dont les mouvements nationaux interagissent d’ores et déjà avec l’université et d’examiner les besoins pour pouvoir avancer.
Le projet Grands enjeux au sein de l’université a été rendu possible grâce au soutien financier de la fondation John Templeton.
« Depuis notre création, les mouvements de l’IFES sont souvent allés sur les campus comme s’ils pêchaient dans un lac, sans véritablement se préoccuper de l’environnement du lac. Mais notre mission à l’université devrait être envisagée dans une perspective organique, une perspective d’incarnation. Nous devrions former nos gens à prendre part à la communauté universitaire et à agir pour transformer l’université elle-même – toute l’université – pour Jésus. Il s’agit d’aller à l’université en ayant une perspective holistique, intégrale. »
Daniel Bourdanné, Secrétaire général de l’IFES 2007 – 2019
La situation mondiale
Chaque mouvement national de l’IFES œuvre dans un contexte unique. Ainsi la manière d’interagir avec l’université prendra inévitablement différentes formes.
De nombreuses régions rencontrent de nouveaux défis : les questions du genre et de la sexualité, la liberté de parole, le pluralisme religieux agressif et une génération d’étudiants obsédés par les médias sociaux. D’autres régions sont confrontées à des questions plus spécifiques : la guerre au Moyen-Orient ; la propagation de l’islam en Afrique du Nord ; les catastrophes naturelles en Asie de l’Est ; la corruption et la destruction de l’environnement en Amérique latine.
S’engager dans les grands enjeux est essentiel pour le chrétien, mais loin d’aller de soi.
L’IFES veut équiper chaque mouvement national pour s’engager dans toute l’université afin que le message de l’évangile pénètre toutes les personnes et tous les aspects de la société.
Consultez les régions ci-dessous pour découvrir certains des grands enjeux identifiés ainsi que des exemples de la manière dont les étudiants, le personnel et les professeurs y répondent alors qu’ils cherchent à avoir un impact à l’université et plus largement dans la société pour la gloire du Christ.
« J’ai découvert que sans une compréhension approfondie du contexte universitaire, l’impact de notre travail aurait une courte durée de vie. Cependant, si nous considérons l’université dans son ensemble, alors nous pourrons transformer les étudiants alors qu’ils sont à l’université et plus tard alors qu’ils vivent dans leurs communautés. Notre responsabilité est de révéler Christ dans chaque aspect de la vie universitaire : dans le domaine académique, social et politique. »
Équipier du TAFES Tanzanie
Europe
L’Europe est une des régions qui a connu un énorme changement au cours de la dernière décennie.
Les discussions concernant les questions transgenres et la sexualité, la santé mentale, l’immigration et la liberté de parole se sont répandues à travers les campus sur le continent. Les étudiants chrétiens ont besoin de trouver des réponses à leurs questions qui ne se posaient même pas il y a une génération de cela.
Alors que l’Europe passe d’une culture post-chrétienne à une culture à prédominance non-chrétienne, l’accès au campus et la liberté de parole sont toujours plus menacés. Le droit à la parole, à remettre en question et à penser de manière critique – sans doute le cœur même de l’université, et d’ailleurs le point de départ de l’évangélisation – est en danger.
Les membres de l’UCCF dans une université de Grande-Bretagne, par exemple, ont eu l’interdiction d’avoir un stand lors de la semaine d’accueil des nouveaux étudiants par peur que cela ne cause « un préjudice potentiel » aux étudiants de première année.
« Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas juste l’intégrité et la réputation de nos universités, mais également les fondements même de la pensée occidentale, libérale et tout le bien qui l’accompagne. Les chrétiens, par souci de l’épanouissement de tous les citoyens, doivent certainement mettre au défi la censure sur le campus lorsqu’ils la rencontrent. »
Richard Cunningham, Secrétaire général de l’UCCF Grande-Bretagne
Afrique
Les grands enjeux discutés dans les régions d’Afrique anglophone et lusophone et d’Afrique francophone ne peuvent être abordés comme des idées abstraites. Ce sont des problèmes tangibles, quotidiens qui demandent des solutions pratiques.
La pauvreté signifie que de nombreux étudiants n’ont pas les moyens de payer les frais d’inscription ni les ressources. L’instabilité politique et la persécution des chrétiens signifient que les étudiants sont en danger L’immoralité sexuelle, les fautes professionnelles et la corruption font que le campus est souvent un endroit où il est difficile d’être chrétien, et en particulier pour un chrétien qui veut contribuer par une perspective biblique aux conversations en cours.
En dépit des défis, les étudiants, les équipiers et les professeurs à travers l’Afrique sont engagés dans des initiatives, déterminés à impacter ces grands enjeux.
Afrique francophone
Même avec des ressources et des infrastructures limitées, il y a un solide réseau de professeurs chrétiens en Afrique francophone.
Les rencontres régionales annuelles donnent aux chercheurs l’opportunité de faire part de leur domaine de recherche et de considérer ensemble comment apporter une perspective chrétienne à l’université. Les conversations s’étendent sur un grand nombre de sujets, comme :
– Le rôle du sacré dans la conservation de la nature
– Une perspective chrétienne de la culture politique en Afrique
– La médecine et le VIH
Il est intéressant de voir la manière dont les chercheurs commencent à explorer ces questions avec la vision biblique du monde.
Afrique Anglophone et Lusophone (EPSA)
De nombreux mouvements nationaux en Afrique anglophone et lusophone passent d’ores et déjà des discussions à l’action.
Au Nigéria, le NIFES a ouvert une école d’entrepreneurs pour aider les étudiants à lutter contre la pauvreté. Les étudiants acquièrent des compétences comme la confection de bijoux de perles et la fabrication de bougies pour aider à payer leurs frais d’inscription.
Au Sierra Leone, un des plus grands défis est la connexion internet. Seules les universités privées ont accès à l’internet. En réponse à ce besoin, un groupe d’étudiants du SLEFES ont élaboré un projet pour permettre aux étudiants d’accéder aux sites web et aux journaux en ligne pour leur recherche. Les étudiants chrétiens et non-chrétiens viennent de la même manière ensemble faire leur travail, en donnant l’opportunité aux étudiants du SLEFES de construire des relations avec leurs camarades.
Amérique Latine
Les discussions dans les universités d’Amérique latine ont, dans de nombreux cas, de grandes conséquences personnelles, sociales et politiques.
Par exemple :
- Comment le chrétien devrait-il répondre à la prévalence des violences sexuelles contre les femmes dans les universités ?
- Que devrait faire le chrétien lorsque confronté à un examen corrompu dans le corps des professeurs ou à des pratiques gouvernementales injustes qui ont une incidence sur les frais d’inscription et les admissions ?
Les batailles sont engagées aux côtés de personnes aux arrière-plans et aux croyances divers, mais que signifie défendre la justice en tant que chrétien ? Comment pouvons-nous œuvrer pour construire un meilleur modèle universitaire qui embrasse la transparence, l’inclusion et le dialogue ?
Bien que la bataille pour le changement soit dure, à travers la région, les mouvements ont pris l’initiative de s’engager dans les grands enjeux. Ces efforts démontrent avec puissance que les préoccupations sociales sont importantes pour les chrétiens.
- Le MUC El Salvador a mis en place une production théâtrale pour refléter les enjeux de la violence.
- L’UCU Colombie a organisé des forums pour explorer les différentes opinions concernant le référendum de l’accord de paix du pays.
- L’ADEE de République dominicaine a organisé une table ronde sur la loi sur l’avortement.
- L’AGEUP du Pérou, avec une poignée de représentants étudiants, ont pris part à l’élaboration de la législation universitaire du pays.
- Les étudiants du GBU du Chili ont organisé une rencontre pour discuter des questions de violence sexuelle sur le campus.
Amérique du Nord
Tout comme c’est le cas dans d’autres pays occidentaux, les universités du Canada et des États-Unis s’éloignent rapidement d’une vision du monde biblique vers la sécularisation.
’un des débats actuels sur le campus concerne la définition du genre et de la sexualité. Les étudiants et les professeurs ont besoin d’aborder ces grands enjeux avec une grande sagesse, en faisant preuve à la fois de courage et d’amour alors qu’ils parlent vrai. L’environnement est un autre sujet contentieux : l’impact du changement climatique et la responsabilité dans notre réponse à cette question.
De plus en plus, les chrétiens sur les campus à travers la région se rassemblent pour partager des idées et réfléchir à une réponse biblique à certaines de ces grands débats.
Un groupe aux États-Unis se réunit ensemble en tant que diplômés pour des exposés de passion. Ces conférences donnent aux diplômés chrétiens une opportunité de parler en tant que chercheurs et chrétiens et d’explorer les interactions entre leur foi et leur recherche.
Un astrophysicien qui travaille dans la recherche en matière de microondes cosmiques a donné un exposé de passion sur le Big Bang et le premier chapitre de la Genèse. Un étudiant en mathématiques a parlé de la manière dont le cadre chrétien rend les mathématiques possibles. Un autre étudiant a parlé de la manière dont il voit les vérités concernant qui est Dieu et qui nous sommes, à travers ses études en théorie de la calculabilité.
L’initiative a été une réussite par une meilleure intégration entre la foi et le monde académique :
« Les exposés de passion ont été importants pour nous dans le démarrage de notre groupe vers une meilleure intégration. Je ne pense pas que nous y soyons déjà mais cela a été un important catalyseur. Ça a aussi vraiment été beaucoup de plaisir. »
Wendy Quay Honeycutt, équipière d’InterVarsity, Stanford
Asie du Sud
Dans les conversations des universités de l’Asie du Sud, nous pouvons voir à la fois le programme pour le changement et l’attrait de la tradition.
Avec l’enseignement à distance qui devient de plus en plus populaire et les institutions qui sont privatisées, le campus est un lieu différent.
En revanche, d’autres aspects de la vie universitaire révèlent le défi de délaisser des pratiques et des attitudes que beaucoup considèrent comme dangereuses : la corruption, la hiérarchie rigide au sein de l’université, les castes et les questions du genre, pour n’en citer que quelques-uns. Pour les mouvements nationaux de la région, les principales préoccupations concernent la persécution et l’opposition à la foi chrétienne.
S’engager dans des conversations à l’université demande de la détermination, de la vision et de la persévérance. Dans de nombreux cas, le professeur chrétien ne lutte pas uniquement contre les structures universitaires anti-chrétiennes, mais également contre la vision du monde profondément ancrée de toute la société.
Au Sri Lanka, l’un des diplômés en droit a passé une année à essayer d’encourager à la fois le personnel et les étudiants à en finir avec la pratique du bizutage dans la faculté de droit. Le bizutage est une initiation généralement abusive que les premières années ont à endurer aux mains de leurs aînés. Bien qu’il y ait des progrès à faire encore dans ce département, l’initiative a été en grande partie couronnée de succès. Même simplement un chrétien déterminé à l’université peut avoir un impact profond.
Pacifique Sud
Dans la région, il y a deux mondes différents : le monde occidental (l’Australie et la Nouvelle-Zélande) et le Monde majoritaire (les îles du Pacifique), et il y a donc une panoplie de conversations.
Les îles sont en proie à des problèmes de corruption, de grèves étudiantes, de familles brisées et une culture de la passivité en ce qui concerne le monde académique et la Bible. La Nouvelle-Zélande et l’Australie, bien qu’également isolées géographiquement, sont tous les deux lourdement influencés par la culture occidentale séculière. La méconnaissance biblique et l’apathie spirituelle sont les caractéristiques de l’environnement universitaire.
Australie
Le réseau Siméon est un ministère de l’AFES Australie qui, depuis un certain nombre d’années, organise des conférences qui rassemblent des professeurs chrétiens et des doctorants du monde entier. Les participants ont présenté des articles qui explorent les liens entre une vision biblique et leur recherche académique actuelle. De la chimie quantique à la littérature, de l’anthropologie aux sciences de l’ingénieur, toutes les disciplines y sont représentées.
Fidji
PSFC Le PSFC Fidji est en partenariat avec l’Institut de guérison des traumatismes de la Société biblique américaine afin d’offrir une formation au personnel afin qu’ils puissent mieux aider les étudiants qui souffrent de traumatisme. Il y a une prise de conscience croissante dans les îles du Pacifique que de nombreux étudiants ont été victimes d’abus au cours de leur enfance. Le traumatisme associé est souvent préjudiciable dans la réussite des études, dans la construction de relations personnelles saines et dans leur capacité à prendre des responsabilités en tant que leader chrétien ou même dans leur croissance en tant que chrétien.
PSFC Le PSFC Fidji est un bon exemple d’un mouvement national qui collabore avec des psychologues et des thérapeutes professionnels pour servir leurs étudiants et leur campus.
Il semble inévitable que les problèmes de santé mentale au sein des universités dans le monde continueront à croître. Il est difficile de dire si cela est dû à des facteurs externes ou juste une ouverture plus grande et une conscience plus grande des problèmes qui ont été là depuis un moment.
Le chemin devant nous
Dans un monde en mutation rapide, il est vital pour le chrétien de s’engager dans les conversations en cours à l’université et d’être équipés pour le faire.
Mais, comme le montrent les recherches issues du projet, il y a souvent des obstacles sur le chemin.
Les étudiants et les professeurs qui essaient d’intégrer leur domaine académique et leur vie chrétienne sont souvent isolés. Il est nécessaire d’avoir un meilleur réseau et mentorat. Il est nécessaire d’investir dans les jeunes théologiens du Monde majoritaire alors qu’ils font face à de grands enjeux dans leurs contextes uniques. Il est aussi nécessaire d’avoir des ressources qui traitent de l’interaction entre les sciences (à la fois naturelles et sociales) et la théologie dans de nombreux mouvements de l’IFES dans le monde.
A travers le ministère d’Interagir avec l’Université, l’IFES continue à traiter ces besoins et à équiper les mouvements nationaux à mieux s’engager dans ces grands enjeux.
Les priorités comprennent le soutien à la rédaction et à la publication de ressources, le financement d’un programme de subvention pour les régions de l’IFES et les mouvements nationaux ainsi que le développement d’un réseau de mentors.
L’IFES continuera également à s’appuyer sur le cours de formation en ligne Interagir avec l’Université. Les participants de plus de 50 pays ont déjà été mis en lien par ce biais, et ont exploré ensemble la relation entre leur foi, leur discipline et les conversations en cours autour d’eux à l’université.
Alors que nous regardons aux prochaines années, nous ne devons pas
laisser nous accabler par l’ampleur de la tâche au point de ne rien faire. Oui, interagir avec
l’Université est un énorme défi. Mais nous avons un grand Dieu qui est à l’œuvre
même dans les endroits les plus sombres de ce monde. Nous devons écouter et travailler pour comprendre les grands
enjeux de notre contexte. Et nous prions pour la sagesse alors que nous parlons dans ce contexte et
agissons. Cela peut être difficile mais nous devons embrasser notre identité et notre responsabilité en
tant qu’agents de changement radical, animé par l’évangile et vital au sein de l’université. Nous
devons réfléchir en termes plus larges.
« Si l’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui la lui donnera, car il donne à tous généreusement et sans faire de reproche. »
Jacques 1:5 (BDS)