Le ministère étudiant fait-il vraiment une différence ?

L’impact au-delà de l’université

Les étudiants ne le resteront peut-être pas très longtemps. Parfois, l’occasion de façonner la vie d’un(e) étudiant(e) peut sembler trop courte. Une semaine de camp ou de mission, une heure chaque semaine à étudier la Bible ensemble… Est-ce que ça fait beaucoup au final ? Les étudiants viennent et repartent, et l’on peut facilement avoir l’impression que l’impact du ministère est perdu. 

Mais, Dieu utilise la moindre circonstance. On ne sait jamais combien une conférence, une conversation ou une recommandation de livre peut changer une vie. Peu importe la manière dont le changement arrive, les diplômés peuvent continuer à faire une différence de bien des façons. Parfois, leur impact est très discret, très ordinaire et peu de gens le remarquent. Parfois, on ne peut l’ignorer.  

Notre vision consiste à voir des étudiants toucher l’université, l’Église et la société pour la gloire du Christ, pendant et après leurs années d’études. Dans ce blog, nous rencontrons trois personnes (des Pays-Bas, de Malaisie et des États-Unis) qui réfléchissent à la façon dont leur expérience dans un groupe étudiant les a façonnées de manière à avoir un impact après leur diplôme. 

Bart Bierling : combattre l’injustice dans les soins de santé 

Comment Dieu pouvait-il œuvrer à travers tes études ? 

Bart Bierling a grandi dans une famille chrétienne, mais n’avait jamais eu le sentiment que sa foi était bien la sienne. Toutefois, pendant son temps à l’IFES Nederland, le mouvement étudiant aux Pays-Bas, ça a changé. Quand Bart a compris ce que Jésus signifiait pour lui personnellement, il a « eu l’envie de faire une différence dans ce monde ». 

Au cours de ses études, Bart a cherché des moyens de réduire l’impact négatif des capteurs de surveillance sur les bébés prématurés. Ces découvertes l’ont amené à mettre au point un type de capteur permettant une surveillance des fonctions vitales non invasive.. Il n’a pas fallu longtemps pour que l’importance de cette nouvelle méthode soit reconnue par les collègues de Bart, ainsi que la communauté médicale plus largement. Dans les pays en développement, l’accès limité aux équipements met à mal la capacité des professionnels de santé à fournir de nouveaux capteurs pour chaque nouveau patient. Il est tout aussi difficile pour les équipes de soins de santé en sous-effectif de contrôler régulièrement et facilement les données de ces capteurs.  

L’innovation de Bart répond à ces deux problèmes. Grâce à divers efforts de collaboration, Bart et son équipe contribuent à soulager les systèmes médicaux mis à rude épreuve et à offrir des soins plus efficaces aux patients les plus vulnérables. Actuellement, Bart est au Malawi, où il étudie des données cliniques et interroge des professionnels de la santé. 

« Dieu a réellement placé les bonnes personnes sur mon chemin », dit-il. « Nous ne sommes pas encore arrivés là où nous espérons, mais le reste est entre ses mains. Il y a tant d’injustice dans le monde par rapport aux soins de santé… Je veux améliorer cela. » 

Vous pouvez en savoir plus sur le projet de Bart en vous rendant sur son site internet. https://goal3.org/nl/ 

Chuah Ee Chia : une actrice du changement dans son pays 

Lors de la conférence nationale 2005 du FES, le mouvement étudiant en Malaisie, Ee Chia, fraîchement diplômée, a pris un engagement envers Dieu.  

« Fais de moi une actrice du changement dans mon pays. »  

Des années plus tard, pendant un séjour de plongée, Ee Chia a rencontré la communauté apatride des Bajau Laut, qui vivent sur des bateaux et des maisons sur pilotis au large des côtes de Malaisie, d’Indonésie et des Philippines. Elle ne les a jamais oubliés et, en 2015, durant son master, Ee Chia est retournée sur l’île d’Omadal pour cofonder Iskul Sama DiLaut Omadal.  

Au départ, l’école donnait aux enfants Bajau Laut l’occasion d’apprendre à lire, comme le leur enseignaient les enfants malaisiens locaux pendant les weekends. Aujourd’hui, Iksul comprend un projet communautaire d’approvisionnement en eau et une clinique de soins de santé, ainsi qu’une initiative de distribution d’aide alimentaire lancée en réponse à la pandémie. L’école continue d’apprendre aux enfants à lire et à écrire, mais les jeunes Bajau Laut aident désormais leurs parents et amis plus jeunes à s’alphabétiser. Avec cet objectif simple, le projet d’Ee Chia a contribué au processus de guérison des divisions entre les communautés malaisiennes.  

« De tout le militantisme dans lequel Dieu m’a guidée, la graine a été plantée pendant mes études de premier cycle avec le FES », dit Ee Chia. « Notre foi se démontre en actes. »  

Vous pouvez en savoir plus sur Iskul via sa nouvelle chaîne YouTube, qui comprend des vidéos directement créées par des jeunes Bajau Laut : https://www.youtube.com/channel/UCpc-k9cCFr5DTEUVZ5Gtn8Q…  

Almita Miranda : à l’avant-garde de la lutte 

« L’immigration a toujours fait partie de ma vie », dit Almita, dont les parents sont venus du Mexique aux États-Unis dans les années 70. Mais c’est seulement à l’université qu’Almita a découvert comment associer son histoire de vie, sa foi en Jésus et ses compétences dans la recherche : Dieu l’appelait à défendre les immigrants sans papiers et leurs familles.  

Pendant ses études, Almita a trouvé du lien social au groupe Latino Fellowship, qui fait partie d’InterVarsity, le mouvement étudiant aux États-Unis. Là-bas, elle a découvert comment son identité et sa foi se recoupaient. « La lecture d’Esther à la conférence nationale LaFe m’a aidée à réaliser qu’être chrétienne signifie embrasser son identité ethnique », dit-elle. « Elle façonne mon vécu spécifique, que Dieu peut utiliser à ses fins. »  

Cette expérience a aidé Almita à découvrir ses passions académiques et à transformer la trajectoire de sa carrière. Aujourd’hui, Dr Almita Miranda est professeure assistante de géographie et d’études Chican@ et Latin@ à l’université de Wisconsin-Madison. Ses recherches portent sur la manière dont les familles mexicaines à statut mixte affrontent les contraintes juridiques et sociales.  

« Les familles avec lesquelles je travaille m’en apprennent plus sur la foi et la lucha (la lutte) pour la justice sociale que je ne pourrais jamais le faire en retour », dit-elle. « Mais j’essaie d’utiliser ma position d’universitaire pour replacer leurs luttes dans le contexte de l’histoire de la migration entre le Mexique et les États-Unis et des lois injustes sur l’immigration, qui maintiennent les familles dans un flou juridique et menacent beaucoup d’entre elles d’expulsion et de séparation familiale.  

Dieu aime tout le monde. Il est un Dieu de justice, qui promet de défendre et protéger les plus vulnérables. En tant que personnes de foi, nous devrions être à l’avant-garde de ces luttes pour la justice sociale. »  

Avez-vous une histoire sur l’impact que votre groupe étudiant a eu sur quelqu’un que vous connaissez ou vous-mêmes ? Nous aimerions beaucoup l’entendre ! Racontez-nous votre histoire via bonjour@ifesworld.org. Soyons encouragés par l’œuvre que Dieu accomplit dans les universités à travers le monde, donnant aux étudiants de solides fondations afin de toucher l’Église, l’université et le monde pour la gloire du Christ.  

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