La mort et l’espérance au Sierra Leone
Au cours du mois d’août, de fortes pluies s’abattent sur le Sierra Leone mais ce qui est arrivé le lundi 14 août 2017 a défié toutes les attentes. La pluie a commencé à tomber dimanche soir sans laisser penser que cela coûterait au Sierra Leone la vie de nombreuses personnes et la perte d’innombrables biens en l’espace de quelques heures seulement. La pluie est devenue de plus en plus dense et aux premières heures du lundi, un son semblable à une explosion a été entendu. Un pan de la montagne Sugar Loaf, qui donne sur le quartier de Regent dans l’est de Freetown la capitale, s’est effondré et a submergé des centaines de maisons. Cela a entraîné la perte de centaines de vies à sa suite. Dans des parties de Freetown, le courant d’eau s’écoulait sans difficulté sur de lourds rochers et a provoqué par là une forte inondation dans les rues et dans les maisons.
En l’espace de tout juste quelques heures, de nombreuses vies ont été perdues. Le bilan officiel est d’environ 500 morts et de 600 disparus vraisemblablement enterrés sous la boue. Des familles entières ont été décimées. Des femmes sont devenues veuves, des enfants orphelins. Déjà durement éprouvé par une guerre civile acharnée et l’épidémie du virus Ebola, le pays a besoin d’aide, de soutien, d’espérance et de courage pour guérir des blessures de cette récente tragédie.
Les étudiants du SLEFES (Sierra Leone Fellowship of Evangelical Students) n’ont pas été épargnés par la tragédie. Apporter du réconfort aux étudiants ayant perdu parents et moyens de subsistance était une tâche colossale, si ce n’est par l’évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Paulina Sowa, une étudiante de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, a eu le cœur brisé lorsque les inondations lui ont enlevé son père. Officier, il avait été le seul à subvenir aux besoins de Paulina et de leur fratrie de quatre. Il construisait une maison pour sa famille lorsqu’il a été piégé par les eaux sur le chantier et est mort.
Humainement parlant, les espoirs des aspirations de Paulina de devenir médecin ont disparu. Mais avec Christ, toutes choses sont possibles, même sans son père. Elle dit :
« Mais sans Christ, tous les espoirs aboutissent à la mort. Je continuerai ma route avec le Seigneur pour la durée de ma vie et pour ma fratrie. »
Le désastre a également retardé le projet Innovation de quelques semaines. Après l’obtention d’un financement de la bourse d’innovation de l’IFES, un groupe d’étudiants de l’Université de Njala réalisait un film basé sur une pièce à succès intitulée « vie de campus, Christ fait la différence ». Ce film vise à la fois à encourager les chrétiens dans leur marche avec Dieu sur le campus et à annoncer l’évangile aux non-croyants. Les coulées de boue et les inondations ont arraché la vie de trois étudiants du SLEFES qui rendaient visite à leurs familles à Freetown. L’équipe était si désorientée suite à la perte de leurs amis que le projet a dû être interrompu, mais ils ont à présent pu terminer leur première version du film.
Dieu, au travers des prières, a pourvu au réconfort du mouvement alors que nous nous engageons à susciter l’espoir sur ce que Jésus notre Seigneur a promis de faire lorsque nous souffrons de ces choses. La parole de Dieu a été l’outil le plus puissant pour guérir les blessures et redonner le courage pour poursuivre le cours de la vie dans des périodes comme celles-ci.
William Yandi Conteh, Secrétaire général du SLEFES, Sierra Leone