La confiance grandit dans les serres
Si les femmes peuvent partager l’Évangile, nous sommes tous plus riches
Pensez à qui fait quoi dans votre groupe étudiant, votre mouvement et aux événements d’évangélisation à votre église. Qui parle ? Qui reste silencieux ? Qui prend l’initiative et qui suit ?
Y a-t-il des femmes qui ont les compétences et le cœur nécessaires, mais qui ne se lancent pas ?
Une étude de 2019 a démontré un écart considérable entre les hommes et les femmes en matière d’autopromotion, montrant que les hommes étaient bien plus à l’aise que les femmes pour se mettre en avant. Même en sachant qu’elles avaient aussi bien fait que les hommes, les femmes de l’étude ont constamment sous-estimé leur propre performance en comparaison.
Ces tendances peuvent aussi s’étendre aux communautés chrétiennes. Les églises peuvent souvent concentrer leur attention et leur enthousiasme sur la formation des hommes, négligeant la contribution vitale que les femmes peuvent avoir dans l’évangélisation publique. Il y a beaucoup de femmes dans nos églises et groupes étudiants avec le potentiel d’enrichir notre ministère grâce à leurs éclairages, points de vue, capacités et caractère semblable à Christ, et qui ont juste besoin d’un peu plus d’encouragement pour sortir de la ligne de touche et utiliser pleinement les dons que Dieu leur a donnés.
Agissons !
Nay Dawson, ancienne équipière de l’UCCF, le mouvement national du Royaume-Uni (aujourd’hui coordinatrice de la formation régionale pour l’IFES Europe) a remarqué que très peu d’évangélistes féminines parlaient en public aux événements étudiants. Voyant que cela réfrénait la possibilité de créer des contacts avec des étudiants non chrétiens, elle a créé « Passion for Evangelism », (passion pour l’évangélisation) un congrès annuel réunissant des femmes pour pratiquer les discours d’évangélisation, ainsi que recevoir du mentorat et de la formation. Un groupe Facebook lancé pour organiser le congrès est rapidement devenu un réseau de femmes qui se soutiennent, y compris des étudiantes, du personnel et de nombreuses secrétaires générales de mouvements nationaux de l’IFES. Le réseau est également ouvert aux femmes en dehors de l’IFES, élargissant les perspectives pour inclure celles qui ont envie de toucher leurs églises et communautés au-delà du monde étudiant.
Aujourd’hui, à côté de la communauté sur Facebook, « Passion for Evangelism » s’est rationalisé en deux initiatives séparées. Un club littéraire trimestriel en ligne équipe les femmes en discutant de ressources utiles, ainsi qu’en animant une session de Q&R avec l’auteur, donnant ainsi de l’espace pour réfléchir à des sujets corrélés et se former ensemble. Le « Greenhouse Project » (projet serre) est un programme de cinq semaines donnant aux femmes une chance d’avoir du mentorat et de se former à l’évangélisation publique. Trois fois par an, une nouvelle cohorte va s’engager dans la production de ressources d’évangélisation, puis les mettra en œuvre lors d’événements étudiants, ecclésiaux ou sur les réseaux sociaux. Dans sa dernière cohorte, 26 femmes d’Europe et d’au-delà ont utilisé leurs projets « Greenhouse » pour réfléchir au thème de l’incarnation et le présenter. Elles acquièrent joie et confiance. Katerina est Secrétaire générale du SEAM, le mouvement national en Macédoine du Nord. Elle a résolu de faire un discours d’évangélisation lors d’un événement étudiant ce Noël. Elle a partagé qu’après la réunion avec le « Greenhouse project », elle avait « des ailes pour s’envoler ».
De nouvelles choses fleurissent
Dans une serre, les plantes qui ont besoin d’un peu plus de chaleur peuvent fleurir et grandir ; les graines peuvent germer et les tendres pousses peuvent gagner en robustesse. C’est là ce que le « Greenhouse Project » vise à réaliser avec les capacités et la confiance de femmes qui n’ont peut-être jamais eu la chance de développer ces aspects auparavant. L’Église et les mouvements étudiants auront des évangélistes plus vives, inventives et à la gloire du Christ, avec un message à dire et la possibilité de bien le faire. Elles auront également de nouvelles manières de le dire.
« Les réseaux sociaux sont une porte ouverte pour l’Évangile », déclare Nay, « nous essayons donc d’encourager dans ce sens ». Puisque certaines ont écrit des discours sans lieu où les donner, les voir créer leurs propres opportunités sur les réseaux sociaux est libérateur. Les participantes sont aussi encouragées à faire preuve de créativité, et certaines ont trouvé plus intuitif de créer de la musique, du contenu vidéo, de la poésie, du slam ou des histoires qu’un discours – tout ce qui aura le plus d’écho auprès de leur public cible dans leur propre contexte et communauté.
Le fait de former des évangélistes féminines dévoile également de nouvelles manières de communiquer le message de l’Évangile. Elles peuvent atteindre les femmes à travers leurs problématiques, depuis un angle féminin, d’une façon que les hommes ne peuvent pas. Avoir des oratrices d’évangélisation peut aussi contrebalancer les préjugés et les idées préconçues que des non-chrétiens peuvent amener. Nay a même entendu des histoires d’étudiantes britanniques qui ont immédiatement annulé un événement en voyant l’identité de la personne qui allait parler. Si les non-croyants qui perçoivent le christianisme comme étant oppressif et intolérant voient hommes et femmes travailler ensemble dans l’évangélisation, « un en Christ Jésus » (Galates 3.28), ils verront les fruits de l’Esprit, guérissant les divisions entre les genres et glorifiant Dieu.
Des semis
Durant les premiers mois de 2022, la nouvelle cohorte de femmes du « Greenhouse project » préparera des ressources sur la résurrection pour les événements de Pâques en partenariat avec « A Passion for Life » (une passion pour la vie), une campagne de formation à l’évangélisation au Royaume-Uni. Au club littéraire, elles liront 40 Women (2021) de Ros Clarke.
« Passion for Evangelism » est l’occasion pour les étudiantes, le personnel et les diplômées de se former à l’évangélisation publique en développant leurs dons et leur confiance dans le Seigneur pour les amener à faire des choses merveilleuses pour lui à travers leur courage et leur confiance. L’initiative équipe et encourage les responsables étudiantes à avoir la confiance de servir à côté de leurs homologues masculins, telles que Kez, la troisième présidente du Cambridge Inter-Collegiate Christian Union au Royaume-Uni. Bien que « Passion for Evangelism » soit une initiative de l’IFES Europe, elle est ouverte aux participantes du monde entier, et des participantes d’aussi loin que le Mexique s’y sont jointes. De plus, le « Greenhouse project » et le club littéraire sont faciles à dupliquer. D’anciennes participantes de Croatie et d’Allemagne travaillent actuellement au lancement de « Greenhouse projects » dans leurs langues. Nay espère aussi qu’une conférence, telle que la première en 2019, pourra se faire en 2023. Cela donnerait aux participantes la chance longuement attendue de se rencontrer et de poursuivre la formation et le mentorat en personne.
Il est vrai que les femmes sont souvent moins enclines, moins à l’aise et moins libres de se mettre en avant que les hommes. Mais ça ne doit pas forcément être le cas. Prions que nos groupes étudiants soient des lieux où tout le monde est encouragé à utiliser ses dons pour construire le royaume de Dieu et pour sa gloire.
Si vous aimeriez vous impliquer, vous trouverez plus d’informations sur le club littéraire trimestriel ici, sur le « Greenhouse Project » ici, ou le groupe Facebook « Passion for Evangelism » ici. L’Instagram de « Passion for Evangelism » se trouve ici, où vous pouvez prendre contact pour toutes questions. Pour Twitter, c’est par ici. Pour en savoir plus sur les femmes dans l’Église, voir la série « She Needs » sur le blog de Nay où vous trouverez des témoignages et des points de vue pertinents.