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Falaq Lazuardi - Unsplash

De l’espoir pour les victimes de maltraitance et de harcèlement

Un équipier de l'IFES au Moyen-Orient nous raconte son histoire

Debout face au miroir, je répétais : Je te déteste.

C’était vrai. Je me détestais. Je détestais ma vie. Je détestais mon père qui me battait. Je détestais mon enfance solitaire. Je ne me sentais ni sécurité ni heureux, que ce soit à la maison ou à l’école. De la primaire jusqu’au lycée, j’ai été victime de harcèlement, juste à cause de mon nom. Tous les autres enfants avaient un nom de famille musulman, alors que le mien était chrétien. Mais ce n’était qu’un nom ! Je n’étais en aucun cas chrétien. Aucun membre de ma famille ne l’était. Je ne croyais pas en Dieu et je supportais encore moins l’idée d’un Dieu qui se disait Père.

Dialogue avec Dieu

Pendant ma première année universitaire, je me suis retrouvé dans un camp chrétien. L’orateur était un apologiste. J’étais relativement cultivé et j’en savais suffisamment sur l’évolution et d’autres théories scientifiques pour pouvoir argumenter contre l’existence de Dieu. C’était ce que je pensais, en tous cas. Mais cet homme avait des réponses à mes questions. À toutes mes questions. Une par une, il a démonté mes objections, corrigé mes fausses croyances et trouvé des lacunes dans mon raisonnement.

Le lendemain matin, je me suis adressé à Dieu : Peut-être que tu es là. Mais je ne t’ai jamais vu nulle part dans tout ce que j’ai vécu. Où étais-tu ?

Après avoir prié, je n’y ai plus pensé. Mais ce soir-là, l’orateur s’est adressé à nous en disant : « Il y a quelqu’un ici qui a demandé à Dieu s’il avait été présent dans sa vie. Dieu te répond aujourd’hui : il est là. »

J’ai alors quitté la pièce en quête d’un endroit tranquille et j’ai fondu en larmes. Je me suis à nouveau adressé à Dieu : Je veux être avec toi.

 Ümit Bulut –  Unsplash

De 5 à 50

Après ça, la vie n’est pas soudainement devenue facile. J’avais encore pas mal de problèmes. Mais Dieu était à l’œuvre dans mon cœur et dans ma vie.

Mon ami et moi avons été encouragés par un membre du personnel de l’IFES à démarrer une étude biblique sur le campus. Nous avons commencé avec cinq personnes, et aujourd’hui il y en a 50. Les étudiants chrétiens de ce groupe ont quitté l’université à la fin de leurs études et ont formé une Église. Aujourd’hui, je travaille à mi-temps en tant que psychologue et à mi-temps avec le petit mouvement de l’IFES ici. Entre deux et trois cents étudiants assistent à nos rencontres : des chrétiens, des chrétiens nominaux et des musulmans.

De l’aide pour les démunis

J’ai récemment rencontré une étudiante lors d’un congrès. Elle avait été sexuellement abusée par son frère et elle avait l’impression de ne plus être en vie. Elle avait tenté de se suicider à huit reprises. Je l’ai écoutée pendant deux heures. C’était une histoire terrible et, humainement parlant, sans espoir. Je n’ai pas dit grand chose, mais je lui ai promis que Jésus pouvait l’aider. Ce jour-là a été le début d’une nouvelle vie pour elle. Aujourd’hui elle croit en Jésus et étudie la psychologie à l’étranger car elle souhaite aider les victimes de maltraitance.

Son histoire n’est malheureusement pas exceptionnelle. Dans notre pays, beaucoup d’étudiants souffrent au sein de familles désunies, du divorce de leurs parents, de maltraitance et de dépendances. J’aimerais que notre mouvement soit un endroit où les étudiants peuvent venir avec leurs problèmes et trouver la liberté, la guérison et l’espérance en Christ.

Travail pionnier

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