Au bon endroit, au bon moment

Hosea se rend en cours quand, soudain, des balles fusent tout autour de lui. Sorti de nulle part, un officier de police l’attrape et le jette dans une jeep. Perplexe, il se retrouve sous peu dans la prison centrale où il passera une centaine de jours. Plus tard, il apprendra qu’il a été accidentellement raflé avec des manifestants tandis que la police dispersait une manifestation pacifique. 

Mais se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment a changé la vie de Hosea. Inquiet et désespéré en prison, il a été captivé par l’attitude de deux codétenus qui semblaient complètement en paix. Hosea voulait savoir pourquoi. Il lui ont dit que leur secret résidait dans la méditation régulière de la Parole de Dieu. Ces hommes étaient des membres des GBU de la République démocratique du Congo (RDC) qui avaient cultivé un amour profond pour l’Écriture à travers leur groupe étudiant. Avec leur aide, Hosea a fait ses premiers pas dans les études bibliques, utilisant des Nouveaux Testaments fournis par leur GBU. Il raconte qu’au plus ils étudiaient la Bible, au plus il comprenait que Dieu était au contrôle. Ses frustrations et ses peurs se sont changées en joie et en reconnaissance malgré le fait d’être en prison. 

Après une longue procédure judiciaire, Hosea a été relâché et est immédiatement devenu membre des GBU RDC. Plus tard, il est allé plus loin en devenant équipier du mouvement. Sa vie a été transformée parce que des membres des GBU ont été fidèles à leur témoignage, même en prison. 

En cette semaine sainte précédant Pâques, célébrons le fait que Dieu continue d’atteindre les lieux les plus sombres pour racheter ses enfants. Nous remercions Dieu pour les beaux témoignages comme celui de Hosea, qui montrent le grand amour de Dieu et sa compassion envers nous. Louez Dieu avec nous pour la nouvelle vie en Jésus et pour les constants efforts des étudiants afin d’apporter l’évangile y compris dans les coins les plus sombres et reculés du monde. 

  • Priez que les étudiants d’Afrique francophone continuent leur témoignage même à travers la persécution, les pressions sociales et les bouleversements. 
  • Priez pour les étudiants dont les familles viennent d’arrière-plans religieux différents, que leur témoignage fidèle marque leurs bien-aimés au fil du temps. 
  • Priez que plus de fonds et d’équipiers arrivent pour les groupes étudiants de la région. 

Non plus craintifs mais motivés

Certains des travaux les plus importants de l’IFES sont également parmi les moins visibles. Le programme Développement du soutien au niveau local (ISD en anglais) en est un très bon exemple. 

Chaque mouvement étudiant nécessite plusieurs types de soutien, y compris du soutien financier. Le fait d’inviter d’autres personnes à participer à l’œuvre de Dieu à travers l’IFES grâce à leur soutien peut être la source d’une grande joie. Cependant, de nombreux mouvements nationaux ont longtemps compté sur le soutien de donateurs extérieurs à leur pays, ce qui a mis la viabilité de ces mouvements en péril.  

Pour relever ce défi, il faut apprendre à faire face aux craintes personnelles et aux différences culturelles concernant l’argent et la collecte de fonds. Il est aussi nécessaire de partager un enseignement biblique solide sur ces sujets et proposer des outils et des conseils pratiques sur la manière de faire appel efficacement aux donateurs en tenant compte de leur contexte. Par le biais du ISD, l’IFES propose des formations et des ressources pour aider les mouvements nationaux à adopter une compréhension biblique du partenariat évangélique et leur donner les compétences nécessaires pour trouver et développer les partenariats dont ils ont besoin pour que le ministère étudiant prospère.  

Ces partenariats incluent la prière, les ressources, le personnel et les finances. Ils servent également à mieux enraciner le mouvement étudiant dans le contexte local et national. Voici ce que le Directeur du ISD, Kehinde Ojo, souligne :  

« Le ISD est important parce qu’il aide les mouvements nationaux à passer de la dépendance à l’interdépendance, leur permettant d’être généreux ». 

Le premier cours d’apprentissage en ligne, « Introduction au Développement du soutien au niveau local », a été lancé en septembre 2019 en anglais et en français, avec d’autres versions en espagnol, en russe et en portugais tout au long de 2020. Il s’agit d’une étape importante pour multiplier l’impact du ISD, et de nombreux mouvements en voient déjà les avantages. 

Trois participants africains francophones du premier groupe en ligne nous ont fait part de leurs réflexions, remarquant qu’il faut cultiver les relations avec les donateurs, surmonter la peur du rejet, et comprendre la base biblique de la collecte de fonds. Voici leurs témoignages :  

Bruno AKAKPO, Amis du GBU Maroc, Trésorier du mouvement et du Comité de collecte de fonds 

Le cours m’a permis de comprendre le fondement biblique de la collecte de fonds pour notre travail. Quel soulagement et quel encouragement de savoir que Dieu approuve cela et désire marcher avec nous ! Le cours aborde également le sujet de la communication avec les donateurs et explique la meilleure façon de s’approcher des donateurs potentiels. Ainsi, j’ai appris à adapter le message que je voulais transmettre au public, c’est-à-dire, la vision du GBU. Ce cours m’a également aidé à comprendre comment gérer la peur du rejet. A chaque fois que je pensais au refus d’un potentiel donateur, je me sentais paralysé. Mais grâce à ce cours, j’ai compris qu’il existe de nombreuses formes de soutien (comme le temps, les talents dans le sens du service et les trésors dans le sens des biens matériaux) que nous pouvons recevoir d’une personne. D’ailleurs, j’ai aussi appris les raisons pour lesquelles les gens donnent. Cela m’aide énormément à savoir comment approcher les gens quand je veux faire une demande.  

Les partenaires du GBU Maroc sont un peu partout dans le monde. Grâce à ce cours, je peux adapter mon approche selon les cultures et les positions sociales de chaque partenaire. Nos relations avec nos partenaires se sont beaucoup améliorées. Plus important encore, notre façon de faire appel aux dons a totalement changé.  

Je compte partager ce que j’ai appris avec l’équipe de collecte de fonds du mouvement lors de la prochaine campagne de collecte de fonds. Je souhaite que notre approche et notre communication avec les donateurs soit centrée sur la gloire de Dieu et la vision du GBU. 

Jeanne Arline Simangoye, Groupes bibliques du Gabon, Trésorier du Conseil 

La formation du ISD fut une véritable « manne » pour moi, car elle s’est déroulée à l’époque où j’étais responsable de la trésorerie nationale, ce qui est une grande responsabilité. Je considère cette formation comme un outil de référence que j’utilise au quotidien.  

Au niveau du mouvement national, nous avons commencé à avoir de meilleures relations avec nos partenaires après ce cours. Ils ne se considèrent plus comme de simples « robinets », mais plutôt comme des serviteurs du Seigneur, des travailleurs comme nous. Nous comprenons maintenant que notre rôle consiste à communiquer avec nos partenaires, à prier pour eux et à les aider. Nous avons ajouté la jolie touche consistant à envoyer des reçus aux partenaires après qu’ils aient effectué un paiement, ce qui leur permet de se sentir compris et soutenus.  

Nous sommes fiers de prendre en compte les 3 « T » (temps, talents et trésors), et ça marche ! Nous encourageons et apprécions toutes les contributions, même les « petits » dons et services. Notre grande découverte est le grand nombre de ressources perdues dont notre mouvement avait besoin. 

Pendant la pandémie, nous avons appliqué les principes appris lors de la formation du ISD pour recueillir des dons matériels et en espèces afin de les distribuer. Cela a réjoui les partenaires, les organisateurs et ceux qui ont reçu ces dons.  

Malgré les difficultés liées à la crise, beaucoup de personnes dans notre pays sont réellement motivées et surtout des personnes qui ont peu de moyens. J’ai l’impression que les gens sont devenus encore plus généreux, mais en réalité je pense que c’est nous qui avons ouvert les yeux sur les possibilités qui sont à notre portée. C’est extraordinaire ! Que toute la gloire revienne à notre Dieu ! Amen.  

Abel YAMEOGO, IFES Afrique francophone, Relations avec les partenaires, Burkina Faso 

J’ai appris beaucoup de choses qui m’ont permis d’améliorer mes relations avec les partenaires de Jeribeth, le projet de construction des locaux du centre de formation de la GBUAF.  

Tout d’abord, l’organisation du cours en ligne du ISD est exceptionnelle. Elle propose des rencontres sur la plateforme Zoom, des véritables temps de partage. La formation en elle-même est riche car nous avons l’occasion d’apprendre les uns des autres.  

Lors des études bibliques, j’ai appris de très bons principes de sensibilisation. Les formateurs étaient très bien préparés et nous avons été impressionnés par la richesse de leurs enseignements. Je me suis senti particulièrement touché lorsque nous avons abordé le thème du dépassement de la peur, lors d’une étude biblique s’appuyant sur le cas de Moïse. Ce fut un temps très bénéfique pour moi et maintenant je mets en pratique ce que j’ai appris lorsque je fais appel aux partenaires pour Jeribeth. Bien que je ressente encore de la peur de temps en temps, j’ai maintenant les outils nécessaires pour y faire face efficacement.  

Enfin, je dirai que le cours en ligne est une expérience que nous devons faire connaître et développer au profit de tous les membres du GBU, car il permet de réduire les coûts et les distances. Depuis la fin de la formation, j’ai approfondi mes relations avec les partenaires du projet Jeribeth. J’ai compris qu’il était important de les mettre à l’aise, et par conséquent nous avons de plus en plus de partenaires qui donnent et honorent régulièrement leur contribution au projet. Pour l’année 2021, j’ai déjà mis en place des stratégies importantes qui contribueront certainement à garder nos donateurs actuels et à en trouver beaucoup d’autres.  

Je suis reconnaissant pour ces moments de formation. Je recommande vivement cette formation à tous les membres de l’équipe GBU dans le monde entier.  

De nombreux étudiants ne connaîtront peut-être jamais le programme du Développement du soutien au niveau local. Et pourtant, comme les mouvements nationaux ont la conviction et les outils dont ils ont besoin pour renforcer leur base de soutien, les étudiants en ressentiront certainement les bénéfices. Plus important encore, le personnel et les partenaires grandiront en confiance et en adoration envers le Dieu qui est capable et désireux d’offrir tout ce qui est nécessaire à la poursuite de son œuvre. 

Souhaitez-vous en savoir plus sur le cours en ligne du Développement du soutien au niveau local ? Contactez-nous à l’adresse suivante : hello@ifesworld.org. 

Une éducation qui transforme

Charles Habib Malik, universitaire, diplomate et philosophe libanais a dit un jour: « Changez l’université et vous changerez le monde. » Pour Moustapha Ouedraogo, cette citation a été déterminante dans sa vie.  

Moustapha a grandi dans une grande famille polygame dans un village du Burkina Faso. Son père a fermement résisté à l’envoi de ses enfants à l’école. Mais par ce que Moustapha appelle un miracle, le directeur de l’école primaire locale a convaincu son père de l’inscrire. L’éducation a changé la vie de Moustapha.  

Il a terminé l’école primaire et secondaire, puis a obtenu une licence en théologie, une maîtrise en sociologie et un master en gestion de projet. Poussé par son désir de partager ses connaissances avec les étudiants, il est devenu membre de l’équipe de l’UGBB à temps plein. À ce titre, il contribue actuellement au développement stratégique, coordonne le projet Défricher de nouveaux territoires, et assiste le secrétaire régional pour l’Afrique francophone, le Dr Klaingar Ngarial, dans l’animation de cours au Centre africain du christianisme contemporain. 

Mais les jours de Moustapha dans le milieu universitaire ne sont pas terminés. Il est actuellement boursier de l’IFES, l’un des vingt membres du personnel choisis cette année pour recevoir un financement partiel pour leurs études. Les bourses sont généreusement offertes par deux fondations différentes qui créent des subventions pour ceux qui poursuivent le ministère chrétien, le leadership et la théologie, en particulier dans le monde majoritaire. Les candidats sont recommandés par leurs secrétaires régionaux et doivent démontrer que leur cours les aidera dans le futur ministère. La bourse de Moustapha finance son doctorat en leadership transformationnel. 

« Mon intention en faisant ces études sur le leadership transformationnel est de me transformer moi-même et de développer les compétences nécessaires pour apporter ma modeste contribution au développement du ministère parmi les étudiants, ce qui pour moi est très stratégique dans le développement de l’Église. » 

Cette semaine, priez pour Moustapha alors qu’il poursuit ses études de leadership. Priez également pour les vingt autres chercheurs de l’IFES à travers le monde qui poursuivent actuellement des études sur des sujets tels que le leadership mondial, la théologie et les études du Nouveau Testament. 

  • Priez pour que les effets de la pandémie n’entravent pas leurs études.  
  • Priez pour que leurs connaissances puissent être utilisées efficacement dans leur ministère futur et actuel. 
  • Priez pour que leur influence élève davantage de leaders pour élargir la portée de l’Évangile dans leur contexte. 

L'histoire d’Alimata

Mon nom est Alimata*. Je suis étudiante au Burkina Faso. Je viens d’une famille musulmane, mais je me suis convertie au christianisme juste avant d’arriver à l’université.

Ma famille a désapprouvé ma décision, elle m’a insultée et m’a privée de ressources financières. Mais l’amour de Dieu a été plus fort et j’ai persévéré dans ma décision. Lorsque je suis arrivée sur le campus universitaire, je me suis jointe au groupe local UGBB. Les étudiants du groupe m’ont manifesté beaucoup d’amour et je ressentais une grande joie à chaque rencontre. J’ai maintenant entrepris de partager l’Évangile sur le campus et dans le voisinage.

J’ai trouvé la paix, la joie et la santé avec Jésus à mes côtés et je vois s’opérer des changements positifs constants dans mon comportement. Que ce témoignage soit un encouragement pour ceux qui prient pour le salut des musulmans. Le Seigneur continue de les gagner à sa cause.

Vous joindrez-vous à nous cette semaine alors que nous prions pour Alimata et les étudiants du Burkina Faso ?

  • Rendez grâce à Dieu pour Alimata et pour au moins 1 000 autres étudiants qui ont choisi de suivre Jésus au cours de l’année passée. Merci de prier pour eux afin qu’ils grandissent dans le Seigneur.
  • L’UGBB, le mouvement de l’IFES au Burkina Faso, a récemment démarré plusieurs nouveaux groupes pionniers, soutenus par l’initiative Défricher de nouveaux territoires de l’IFES. Veuillez prier pour ces nouveaux groupes afin qu’ils persévèrent et se révèlent efficaces dans le défi d’atteindre un grand nombre d’étudiants.
  • Priez pour que cessent les attaques répétées contre des civils au Burkina Faso (et contre les Églises locales en particulier), de même que pour les fermetures des écoles.

*Le nom a été changé

Un autre son de l’Afrique Le rêve de Johnny devient réalité

Johnny a grandi en République démocratique du Congo (RDC), mais il est parti en Afrique du Nord pour y poursuivre des études universitaires. Un soir, il a assisté à un événement organisé pour les musiciens par le mouvement local de l’IFES et il a senti que Dieu lui parlait. Au cours du souper, trois questions se sont mises à tourner dans sa tête :

– Pourquoi les sons que j’entends en provenance de l’Afrique sont-ils souvent ceux de fusils ?

– En tant qu’étudiant en architecture, quels autres sons pourrais-je contribuer ?

– Quel rôle l’éducation pourrait-elle jouer en vue du développement de l’Afrique ?

Ce soir-là, un rêve est né dans le cœur de Johnny : celui de voir la société congolaise transformée grâce à l’éducation, de sorte qu’un autre son se fasse entendre en Afrique.

20 ans plus tard, Johnny a procédé à l’inauguration d’une nouvelle université en RDC. L’Université pour un nouveau son en Afrique (ASaf) Elle est située dans la partie est peu développée du pays. Les programmes offerts incluent la formation chrétienne, de même que des projets de recherche et des projets pratiques menés au sein de la ville avoisinante. Johnny estime que les étudiants ne devraient pas attendre le moment de l’obtention de leur diplôme pour commencer à transformer la société, mais ils devraient s’attaquer à ce défi dès leur arrivée sur le campus.

Prions pour Johnny et pour le travail effectué au sein de l’ASaf :

  • Remerciez Dieu pour la vision de Johnny, pour son travail acharné et pour le courage dont il a fait preuve en démarrant l’ASaf. Remerciez Dieu pour les étudiants qui poursuivent leurs études à cette université.
  • Priez pour le nouveau groupe GBU (le mouvement de l’IFES en RDC) sur le campus – priez afin que les étudiants qui en font partie vivent en recherchant la sainteté et qu’ils aient la passion d’inviter leurs amis à connaître Jésus.
  • Priez que par le moyen d’ASaf, de nombreux étudiants soient mobilisés et animés d’une vision nouvelle, qu’ils soient équipés et voient leur caractère façonné par Dieu, de sorte qu’ils soient en mesure de transformer la société. Les défis actuels incluent l’Ebola, l’instabilité politique et la violence.

Merci de prier avec nous !

Johnny a fait partie des experts ayant participé au comité de réflexion pour professeurs et étudiants en recherche, lors de l’Assemblée mondiale de l’IFES en 2019. Cette rencontre avait pour objectif d’avoir une vision commune parmi les théologiens africains qui estiment que la foi ne devrait pas être divorcée de leur enseignement ni de leur travail de recherche.

Comment le ministère parmi les étudiants a commencé au Sénégal

Juillet 1964. 

Denyse Perret est montée à bord d’un navire avec un bébé âgé de dix mois et toutes leurs affaires entassées dans des barils. La jeune maman française, enceinte de son deuxième enfant, se rendait à Dakar, au Sénégal. Elle allait rejoindre son mari, Louis, que se trouvait déjà sur place. Il avait passé les dix dernières semaines à évaluer différentes opportunités de ministère parmi les étudiants en Afrique de l’Ouest. Et Dakar allait devenir leur pied-à-terre. Leur mission : lancer un mouvement étudiant pionnier. 

Dakar était la seule vile de l’époque où il y avait une université établie. Denyse et Louis n’avaient au départ aucun contact étudiant. Ils sont donc commencé leur travail à la cafétéria de l’université Fann, où ils faisaient connaissance avec des étudiants et les invitaient à venir chez eux. Les choses n’ont pas évolué très rapidement. Dans un environnement principalement musulman, les étudiants chrétiens hésitaient à s’engager dans l’évangélisation directe. Toutefois, au cours des 12 mois qui ont suivi, un mouvement étudiant a été établi. Les organisations étudiantes étaient illégales, mais le groupe a hardiment soumis une demande de reconnaissance auprès du gouvernement d’allégeance musulmane, non sans avoir pris le temps de prier pour cela. Le GBU est ainsi devenu le seul groupe étudiant reconnu légitimement dans le pays. 

De nos jours au Sénégal, le christianisme évangélique est en croissance, mais il demeure une faible minorité représentant 0.17 % de la population. Il y a environ 300 étudiants impliqués activement au sein du GBU du Sénégal, partageant l’Évangile et désireux de lancer de nouveaux groupes sur d’autres campus. 

Faite connaissance avec Tabitha – une étudiante vivant pour Jésus au Bénin

La vie universitaire peut paraître très différente pour les étudiants de l’IFES partout dans le monde. Nous avons demandé à Tabitha, étudiante du Bénin, de nous parler de son expérience à l’université. Poursuivez votre lecture pour découvrir sa routine quotidienne, les défis auxquels est confronté son groupe étudiant chrétien et comment Dieu a répondu à leurs prières. 

Parle-nous brièvement de toi et de ta famille. 

Mon nom est Tabitha. Le Seigneur m’a accordé la grâce de souffler mes vingt-et-une bougies. Je suis la plus jeune de sept enfants – cinq sœurs et un frère. Mes parents sont des marchands. La plupart des habitants du Bénin sont musulmans, mais dans ma famille, nous sommes des disciples de Jésus. 

À quoi ressemble une journée typique pour toi ?

Ma journée commence d’habitude autour de 6h30 par la prière et la méditation. (Il arrive que mon culte du matin soit un peu bâclé à cause de l’intensité des travaux universitaires et de la fatigue de la veille, mais alors je passe un moment dans la présence de Dieu un peu plus tard.) 

J’habite à 20 minutes à pied du campus. La marche est généralement sous le signe de la chaleur avec des températures avoisinant plus de 40°! 

J’arriverai bientôt à la fin de ma formation universitaire. Mes études ont porté sur les statistiques appliquées. Il y a environ 20 étudiants dans ma classe. Nos cours sont dispensés de 8 h à 18 h, du lundi au samedi. Nous avons une pause de deux heures au milieu de la journée pour déjeuner (akassa ou riz, sauce aux arachides ou tomates, et fromage ou poisson) et faire la sieste. Le soir, j’aime écouter de la musique gospel, faire la cuisine (mon mets préféré est les yams frites), préparer mes cours du lendemain et discuter avec mes amis. 

Parle-nous de ce que tu as récemment appris dans la Bible. 

Récemment, le texte de Marc 13.27-37 m’a beaucoup touchée.  

« Soyez vigilants ! Restez sur vos gardes Puisque vous ne savez pas quand viendra le moment » v. 33. 

Ce verset a capté mon attention. Je dois être vigilante et prier. Être vigilante signifie ne pas me laisser distraire, mais garder mes yeux fixés sur le royaume des cieux et examiner toute chose à la lumière de la Parole de Dieu. J’ai demandé à Dieu de m’aider à être attentive à tout ce qui se passe autour de moi et à ne pas me laisser distraire par les choses qui risqueraient de me faire dévier de mon objectif ultime. J’ai prié qu’il m’aide à m’accrocher à sa Parole et à prier continuellement.  

Comment es-tu devenue chrétienne ? 

En grandissant, je connaissais certainement la personne de Jésus et ce qu’il a fait pour moi sur la croix, mais je ne lui avais pas encore cédé le contrôle de ma vie. Au cours de mon adolescence, tout a commencé à changer. Jésus m’a donné un cœur nouveau et il m’a complètement transformée. J’ai renoncé à mon habitude de commettre des vols, j’ai cessé de me rebeller contre mes parents, de mentir et de faire des commérages. À partir de ce moment, j’ai cherché à comprendre la Bible et à prier. 

Parle-nous de ton groupe GBU. 

Nous nous rencontrons les vendredis, après les cours. Nous le faisons en vue de grandir dans notre relation avec Dieu et pour partager le Christ à nos amis. 

Une menace qui pèse sur nous actuellement est l’intention avouée du gouvernement de bannir les activités religieuses sur le campus. Habituellement, nous nous rencontrons ailleurs, mais même dans ces conditions, nous nous sentons menacés certains jours. Je n’ai pas vraiment peur puisque Dieu est le Dieu de l’impossible. Nous avons commencé à prier déjà à propos de ces intentions gouvernementales et nous savons que Dieu va agir. 

Quels sont certains de tes sujets d’inquiétude actuellement ? 

Je m’inquiète parfois au sujet de la transition entre mes études et mon entrée sur le marché du travail. J’ai aussi tendance à m’inquiéter parfois lorsque mes cours sont trop exigeants et j’ai trop à faire. Je sais toutefois que le Seigneur m’a donné la capacité de faire tout ce qu’il me faut faire en fonction de l’échéance donnée. 

Comment as-tu vu Dieu répondre à tes prières ? 

L’an dernier, nous avons tenu une semaine missionnaire sur mon campus universitaire et nous avons rencontré beaucoup de difficultés en essayant d’organiser nos activités. Nous avons fait appel aux autorités, mais nos efforts n’ont rien changé. Alors, nous avons prié. Sans la main de Dieu, nous n’aurions jamais pu faire quoi que ce soit. Son intervention miraculeuse au cours de la semaine d’évangélisation parmi les étudiants m’a donné encore plus de foi dans sa capacité de faire les choses au bon moment. 

Si vous désirez prier pour des étudiants à travers le monde comme Tabitha, inscrivez-vous pour recevoir des courriels hebdomadaires de Prayerline de la part de l’IFES afin de lire les plus récents témoignages et sujets de prière. 

Nous voulons gagner tout le campus universitaire

Bia est étudiant au Gabon, en Afrique Centrale. Environ 75% de la population s’identifie comme chrétienne. Toutefois, il est estimé que les habitants du pays sont majoritairement chrétiens de nom et ne connaissent le Dieu qu’ils professent. Joignez-vous à nous dans la prière pour Bia et pour le GBG, le mouvement de l’IFES local, tandis qu’ils cherchent à faire connaître Jésus sur leurs campus. 

« Nous tenons nos rencontres dans un couloir de l’université. De nombreux étudiants passent devant nous. Certains se contentent de nous observer tandis que d’autres se montrent intéressés. Un jour, à notre grande surprise, un jeune homme a exprimé le besoin de recevoir le Christ dans sa vie. Nous avons prié pour lui et nous lui avons offert une Bible quelques jours plus tard. Depuis, nous le voyons souvent sur le campus et nous lui prodiguons des encouragements. 

Veuillez prier pour la croissance de nos cellules. Nous voulons gagner nos amis et nos camarades de classe pour le Christ par sa Parole, par notre mode de vie et notre amour. Nous désirons gagner le campus entier pour la gloire de Dieu! Priez que chacun de nous proclame l’Évangile de Jésus avec puissance et confiance. » 

Merci de prier avec nous !

Tout risquer pour établir un nouveau groupe chrétien sur le campus

Dans certains pays d’Afrique francophone, parler de Jésus à des étudiants met votre vie et la leur en danger. Moussa*, un diplômé du Burkina Faso, s’est senti appelé à habiter dans un de ces pays en 2016. L’extrémisme religieux fait de cet endroit un lieu très dangereux. Des représentants du gouvernement et des chefs de village ont été assassinés. Des travailleurs humanitaires ont été pris en otage. Des policiers ont été tués. Traverser le pays pour se rendre dans des régions reculées a été rendu encore plus difficile par l’interdiction d’utiliser une moto comme moyen de transport (une mesure anti-terroriste). 

Dans un environnement aussi hostile, il est encore plus remarquable que des étudiants osent parler de Jésus aux autres. Moussa a récemment organisé une activité de formation en évangélisation pour les leaders étudiants. L’un deux, Jean-Marc*, s’est engagé à démarrer un nouveau groupe dans un lycée se trouvant à environ 30 km de distance. Étant donné l’interdiction de se déplacer à moto, Jean-Marc a négocié avec les autorités locales pour obtenir la permission d’entreprendre ce voyage à moto avec un autre membre de l’équipe. Par la grâce de Dieu, sa requête a été approuvée. Aujourd’hui, il y a un groupe biblique qui se rencontre dans cette école. 

Moussa nous a demandé de prier pour ce mouvement encore embryonnaire. 

  • Remerciez Dieu pour Jean-Marc et le nouveau groupe d’étude biblique qu’il a lancé dans cette école. Priez pour les membres de ce groupe, afin qu’ils soient sans crainte dans le partage de l’Évangile. 
  • Priez que Moussa et d’autres équipiers ici se rappellent que Dieu est souverain et qu’il a le pouvoir sur les ténèbres. Priez que d’autres ouvriers soient disposés à se rendre dans des endroits dangereux tels que celui-ci, en Afrique francophone.  
  • Priez pour le retour de la paix dans ce pays.

*pseudonyme 

Merci de prier avec nous !