
Papouasie - Nouvelle Guinée: Sujets délicats, dialogue franc
« Je n’ai jamais pensé que le sexe pourrait être enseigné de manière positive et franche. On m’a toujours dit que c’était mauvais, quelque chose dont il fallait avoir honte. »
Cette jeune femme n’était pas seule. Les 150 autres étudiants qui participaient au Sommet sur la Bible organisé par le TSCF Papouasie – Nouvelle Guinée ont aussi accueilli l’occasion de parler des relations intimes et d’être guidés à l’aide des Écritures.
Juliette, une équipière de TSCF, remarque :
« À Port-Moresby (la capitale), les jeunes sont fortement influencés par les tendances culturelles occidentales. Cela a forcé certaines églises à traiter la question des relations. Pourtant, la plupart de nos étudiants viennent de zones rurales, où le seul enseignement qu’ils reçoivent vient des « classes de développement personnel ».
Ainsi, l’équipe a décidé que cette année, le Sommet devrait aider les étudiants à avoir une perspective biblique et voir Christ comme le Seigneur de la sexualité et du mariage.
Restriction de liberté
Un étudiant en troisième année de droit a vécu l’expérience comme une révélation. Il s’est senti interpelé sur le fait d’entrer dans une relation puis « d’improviser ». Il veut être plus intentionnel.
« Le Sommet m’a permis d’y voir plus clair et de savoir que l’amour, ce n’est pas satisfaire tes désirs mais un engagement, un sacrifice et aider l’autre personne à se rapprocher toujours plus de Dieu. Si je me soucie réellement d’une personne, je dois l’aider à garder son cœur, son esprit et son cœur des dégâts d’une intimité qui n’honore pas le Seigneur. Cela signifie qu’il faut établir des limites claires et marcher dans la redevabilité. »
À son départ du Sommet, il a aussi acquis une compréhension solide des notions de valeur et d’intégrité.
« Je peux reconnaître que ma valeur, ma sécurité et mon identité viennent de Christ seulement, non pas de nos relations, de l’approbation, de l’expérience sexuelle ou d’attentes culturelles de ce qu’est « être un homme ». » Je vois maintenant cela non pas comme une restriction mais une liberté – une manière joyeuse et puissante de vivre qui honore Dieu et protège ce qu’il valorise le plus : son image en moi et dans les autres. »
Silence pour servir
L’enseignement du Sommet ne s’est pas uniquement attaqué à la manière dont les étudiants approchent les relations maintenant. Il les a aussi préparés pour le mariage en les aidant à ré-évaluer les normes et les attentes culturelles. Juliette explique :
« Dans cette culture, on suppose beaucoup de choses plutôt que l’on ne les discute. Cela veut dire que les violences domestiques sont nombreuses et se poursuivent, avec cela une compréhension faible des rôles et des responsabilités dans la famille, y compris plusieurs « pères absents ». Et la polygamie est très courante, généralement acceptée comme un signe de force masculine. »
David Walter, Secrétaire régional de l’IFES pour le Pacifique Sud nous dit à quel point ce Sommet a été stratégique :
« C’est merveilleux de voir le mouvement national s’attaquer à quelque chose qui est rarement discuté dans les églises. La violence envers le partenaire intime, la rupture du mariage et l’agression sexuelle sont des problèmes courants. Explorer la perspective biblique comme ils l’ont fait est une bonne manière d’être au service de la société. »
Priez
- Rendons grâce pour la vision d’amener des discussions, à l’instar de ces discussions sur des thèmes difficiles au Sommet, pour l’interaction avec les Écritures et pour l’impact positif sur les participants. Prions que les étudiants continuent à amener les normes culturelles à la lumière de la Parole de Dieu et choisissent de l’honorer.
- Alors que le seul équipier homme de TSCF (mis à part le Secrétaire général) quitte pour poursuivre des études, demandons au Seigneur de susciter de jeunes hommes pour rejoindre l’équipe. Actuellement, cinq jeunes équipières viennent en soutien aux responsables étudiants à travers différents campus.
- Les étudiants et les équipiers de TSCF voyageront bientôt pour les îles Salomon pour la conférence régionale du Pacifique Sud (11-14 septembre). Prions que l’enseignement et la communion interculturelle afin qu’elle renforce le témoignage étudiant dans chaque mouvement – et demandons que ceux sans ministère local de l’IFES soit inspiré pour en démarrer un.