Ricardo Borges — Secrétaire régional par intérim pour l’Amérique latine

Le monde à notre porte

Comment atteignons-nous les nations au sein de nos universités ?

« Nous devons être des chrétiens globaux et avoir une vision globale, parce que notre Dieu est un Dieu global. »

— John Stott

L’université rassemble des gens de pays, de cultures et d’arrière-plans différents, ce qui en fait un lieu stratégique pour partager la Bonne Nouvelle de Jésus et se prononcer sur les différents points de vue qui y sont présentés et débattus.

Selon un rapport du British Council, le nombre d’étudiants en mobilité internationale a augmenté de 800 000 qu’il était, au milieu des années 1970, à plus de 3.5 millions en 2009, la population étudiante globale devant atteindre 262 millions d’ici 2025. Plus de la moitié de cette croissance se produit actuellement en Inde et en Chine.

Le futur de l’Église globale sera façonné, en partie, par la manière dont les étudiants sont atteints, influencés et formés par le message de l’Évangile aujourd’hui, dans la mesure où ils sont encouragés à vivre par la foi dans tous les domaines de la société.

Le contexte universitaire au sein du monde de l’IFES

Nous avons interrogé un grand nombre de personnes impliquées dans le ministère étudiant de l’IFES en vue de réfléchir globalement à l’étendue des possibilités qui se présentent à nous et au caractère riche et diversifié de nos différents champs actuels de mission.

Ricardo Borges sert actuellement en tant que Secrétaire régional par intérim pour l’Amérique latine, où un fort élan de créativité aide les étudiants chrétiens à puiser dans leur univers culturel et à utiliser les arts pour raconter l’histoire de Dieu. Ricardo souligne qu’un aspect clé de l’évangélisation est de faire appel aux éléments de notre propre culture pour s’acquitter de cette tâche.

Ricardo Borges — Secrétaire régional par intérim pour l’Amérique latine

« En tant que Latino-Américains, nous tendons à démontrer beaucoup de créativité dans la poursuite de la mission. Nous nous demandons comment notre foi nous connecte au monde et comment relever les défis auxquels le monde actuel est confronté d’une manière biblique. Il n’est pas seulement question de sauver l’âme de quelqu’un, puis d’attendre le ciel ; notre foi chrétienne a des implications pour notre vie de tous les jours et le milieu qui nous entoure. »

Ricardo estime également que la mission est enrichie par la mixité des cultures et des idées, ce qui permet une certaine variété et une réelle créativité dans l’évangélisation.

« La meilleure approche à la mission en est une qui est multiculturelle. Ce n’est pas vraiment une bonne idée de prétendre que la nationalité de chacun constitue la meilleure approche, car cela n’est pas la bonne attitude à adopter. Pour les étudiants d’Amérique latine, c’est important de partager l’Évangile avec leurs amis et tous ceux avec qui ils sont en relation et ainsi communiquer un message biblique axé sur la transformation des individus et de la société.

« Les réactions que nous avons eues en Amérique latine sur des activités tel que Marc : l’Expérience, d’abord présenté en Europe, sont absolument extraordinaires. Je pense que c’est parce que cette pièce de théâtre présente le message de l’Évangile en utilisant l’art d’une manière très créative et émotionnelle, communiquant le message avec beaucoup de puissance. »

L’Église en croissance dans l’hémisphère sud

Gideon Para-Mallam — Secrétaire régional de l’IFES pour l’Afrique anglophone et lusophone

Gideon Para-Mallam, le Secrétaire régional de l’IFES pour l’Afrique anglophone et lusophone est le témoin privilégié de l’impact de la croissance de l’Église dans l’hémisphère sud.

« Alors que moins de missionnaires sont envoyés à partir de l’Ouest, nous voyons plus d’étudiants manifester un réel intérêt pour la mission et s’engager eux-mêmes pour la cause. Avec la globalisation croissante et un meilleur accès à l’éducation, les mouvements nationaux de l’IFES sont par conséquent beaucoup mieux connectés les uns aux autres et ils collaborent dans leurs efforts d’atteindre les étudiants pour en faire des disciples.

« De nombreux étudiants nigérians au Ghana se joignent au mouvement local et nous voyons également des liens s’établir entre les pays dans différentes régions, telles que l’Afrique francophone. Nous avons vu des étudiants originaires du Kenya, du Rwanda, du Bénin et du Burundi parcourir plusieurs kilomètres pour se joindre à des étudiants en Tanzanie pour les aider dans l’évangélisation, et des étudiants du Malawi s’engager avec leurs pairs du Botswana.

« Nous voyons de plus en plus de diplômés qui n’ont pas honte de l’Évangile et sont prêts à vivre de manière sacrificielle pour répondre à ses exigences ; à titre d’exemple, des diplômés en génie et en médecine ont choisi de se consacrer à plein temps au travail missionnaire, parcourant les contrées rurales du Nigéria et se montrant prêts à servir également dans d’autres pays. »

Mais faire des disciples peut s’avérer néanmoins une tâche difficile.

« Parfois, certains étudiants peuvent s’opposer davantage à l’Évangile que les communautés qui entourent l’université, et tout particulièrement s’ils sont chrétiens de nom seulement. En dépit de cela, nous voyons plusieurs étudiants venir au Seigneur sur de nombreux campus.

Une réelle opportunité

Jamil, le Secrétaire régional de l’IFES pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, est venu à la foi chrétienne alors qu’il étudiait en Europe.

« Des centaines d’étudiants comptent aller étudier en Amérique du Nord et en Europe, dont un certain nombre n’ont jamais entendu l’Évangile auparavant. Étudier à l’université est ainsi une occasion en or pour partager la Bonne Nouvelle avec eux, étant donné le fait que ces étudiants expatriés sont plus ouverts à apprendre et à entendre parler du message de l’Évangile. »

Sergei est le Secrétaire régional de l’IFES pour l’Eurasie, où de nombreux étudiants dans des contextes rattachés à l’ancien régime soviétique doivent souvent être encouragés à freiner leur élan dans le partage de leur foi.

« Il n’est pas facile de dire aux gens que vous êtes un chrétien d’allégeance protestante. Ici, les étudiants s’efforcent de gagner d’abord le respect des gens, le droit de parler avant de prêcher. Les étudiants qui ont déjà entendu des bribes de l’Évangile viennent parfois avec leurs propres préjugés, mais lorsqu’ils voient la connexion entre ce que vous dites et ce que vous faites, ils se mettent alors à poser des questions. »

Joyce Hiendarto, une Indonésienne qui a quitté son pays d’origine pour aller étudier aux États-Unis, œuvre maintenant au sein d’InterVarsity à titre de directrice du secteur communications et création.

« La migration internationale a grandement influencé la manière dont les étudiants se sentent aujourd’hui appelés à répondre à l’envoi en Matthieu 28. Dans notre contexte, beaucoup de ces choses se passent en réalité dans notre propre arrière-cour et il en va de même pour les étudiants américains appelés à s’engager dans des projets missionnaires interculturels à l’international.

Il ne s’agit pas seulement d’aller, mais aussi de recevoir, d’accueillir

Dans un article traitant de migration et d’évangélisation, le magazine Lausanne World Pulse nous met en garde contre le fait de limiter seulement la mission à « aller » dans des endroits reculés en vue d’atteindre d’autres communautés ethniques.

Nous constituons un mouvement qui est riche en diversité et en créativité, et nous sommes reconnaissants à Dieu pour cela.


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Alors que toutes les nations viennent étudier sur nos campus, quels efforts fournissons-nous pour les atteindre ? Partagez vos pensées et idées dans les commentaires ci-dessous et faites-nous savoir comment nous pouvons prier pour les nations présentes sur votre campus.

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