La plus fragile des transitions
Ça commence juste après l’université
Le monde devant toi
Tu viens tout juste d’obtenir ton diplôme universitaire, et le monde s’étend devant toi. Comme si tu pouvais aller n’importe où et tout faire. Tu obtiens ton premier travail. Genre, un vrai travail. Tu as du mal à croire que quelqu’un te paie pour le faire. Et peut-être que tu as déménagé dans une nouvelle ville. Tu as trouvé un super appartement avec un colocataire qui a l’air sympa. Puis tu t’établis dans ta nouvelle vie.
Mais après quelques mois… les choses se compliquent. Ta charge de travail est énorme. Comment arriver à suivre la cadence de tout le monde ? Il va probablement falloir encore rater l’église cette semaine pour rester à la hauteur de tes collègues. Pas grave… De toute façon, tu n’as pas réussi à trouver une bonne église dans cette nouvelle ville.
Et ton coloc ? Il est gentil et tout, mais il veut toujours parler de grandes questions philosophiques. Tu sais que Jésus est la réponse à ses problèmes, mais tu ne sais vraiment pas comment intégrer la foi dans la discussion. C’est la même chose au travail. Chaque lundi, tu fais en sorte d’éviter leurs questions sur ce que tu as fait le dimanche. Pourquoi est-ce qu’ils voudraient parler de l’église de toute façon ? Mieux vaut garder le travail à part.
Tu te dis que tout ça va passer si tu fais plus d’efforts. Tu peux t’en sortir tout(e) seul(e).
Une transition fragile
Une crise arrive dans le développement quand les diplômés quittent l’université. Dans le monde entier, des indices montrent qu’une part considérable de lycéens chrétiens cessent d’aller à l’église une fois l’âge de 25 ans atteint. Les équipiers dans le ministère rapportent que les étudiants s’éloignent souvent parce qu’ils ne comprennent pas comment connecter leur activité avec leur foi, n’ont personne à qui rendre compte ou reçoivent moins d’aide pour gérer les tentations d’ordre moral.
Le fait de ne pas être soutenu de ces manières est un énorme problème quand les étudiants passent d’une étape de la vie à une autre. Leurs présupposés sur la vie ou leurs visions du monde sont mises en question par de nouvelles circonstances, ainsi qu’un lot d’individus toujours croissant dont les idées sont différentes. La plus fragile de ces transitions est celle où les diplômés commencent à travailler. Il se peut qu’ils emménagent dans une nouvelle ville ou un nouveau pays, connaissent de nouvelles pressions et aient moins de temps pour le soutien fraternel, car ils sont consumés par un nouveau travail.
Le problème n’est pas forcément le fait que ces étudiants luttent avec la foi. Le problème, c’est que leur foi ne grandit pas assez pour s’adapter à cette nouvelle phase de leur vie. Tim Vickers, directeur de l’Impact des diplômés de l’IFES, déclare :
« Tous les chrétiens, en tout lieu, en tout temps, sont formés (ou conduits) soit à une relation plus forte avec Jésus, soit, malheureusement, à s’éloigner de lui. Cette formation de disciple s’effectue à travers des relations, des conversations avec d’autres et des messages culturels dont ils sont bombardés. En général, la force gagnante (qui va vers Jésus ou s’en éloigne) est celle qui semble avoir le plus de sens dans le monde tel qu’ils en font l’expérience. Beaucoup de jeunes adultes connaissent deux grandes transitions entre 18 et 26 ans : d’abord le passage de la maison à l’université, puis le passage de l’université au travail. Dans ces deux transitions, ils doivent décider à nouveau par eux-mêmes si leur vision du monde et leurs convictions sont toujours vraies. »
Impact durable, ou tragédie
Les diplômés devraient-ils gérer ces problématiques tous seuls après avoir quitté leurs groupes étudiants de l’université ? L’IFES pense que non.
En 2003, le théologien John Stott a décrit le ministère de l’Impact des diplômés comme le travail le plus stratégique dans l’Église en Europe en déclarant : « On ne peut pas reprocher à la viande de pourrir. C’est une caractéristique de la viande. Mais on peut reprocher au sel de ne pas être là. » L’IFES s’engage à être là pour les diplômés qui entrent dans la vie professionnelle. Tim Vickers affirme :
« Je crois que si l’on y arrive, cela aura un impact qui s’étendra au fil des ans. Si l’on se trompe, on court le risque de faire une excellente évangélisation parmi les étudiants pour finalement les voir s’éloigner du Christ quand ils quitteront nos groupes, et ce serait une tragédie. »
Alors, comment « y arriver » ? En créant des espaces où les diplômés peuvent parler de leurs luttes dans cette nouvelle saison, en offrant la transparence, et en les aidant à voir que travail et foi ne doivent pas forcément être séparés.
« Notre vision, c’est que les gens intègrent la foi et le travail, et qu’ils se développent en tant qu’individus dans ces deux contextes. Pour les personnes qui vivent une vie de mission intégrale, en voyant comment ils peuvent vivre et parler en tout contexte avec la particularité chrétienne qui appelle les gens à Jésus. Pour les personnes d’intégrité qui utilisent la plateforme que leur profession offre pour devenir un sel et une lumière efficaces dans notre monde non croyant. »
C’est là que Cross-Current intervient. Il s’agit d’une partie de l’Impact des diplômés, un ministère de l’IFES qui offre soutien et mentorat aux diplômés d’Europe qui se frayent un chemin dans le monde professionnel. Les groupes Cross-Current mettent en contact les jeunes professionnels avec d’autres travailleurs chrétiens dans la même phase de vie. Ils les aident également à développer des racines profondes qui leur seront bien utiles dans leur nouveau champ de mission : le travail !
À travers la réflexion et l’étude de la Bible, les groupes donnent aux diplômés les fondements bibliques pour comprendre le travail tel que Jésus le voit, et pour comprendre un autre modèle de témoignage chrétien qui fonctionne au travail. Les diplômés peuvent participer à des groupes qui se focalisent sur leur industrie ou discipline, ou bien rejoindre un groupe qui leur permet de se mêler à d’autres professions. Cross-Current implique aussi des mentors chevronnés qui vivent leur foi dans un contexte professionnel depuis des années. Le fait d’apporter ce genre de soutien aux diplômés les guide dans le développement d’une nouvelle vision du monde, suffisamment grande pour y inclure Jésus et le travail. Enfin, cela fait d’eux des professionnels passionnés par le fait d’apporter l’évangile sur leurs lieux de travail.
« Notre boulot, c’est d’atteindre les universités avec la bonne nouvelle de Jésus-Christ, puis de nourrir la prochaine génération d’adultes qui sera en mesure d’amener l’influence de l’évangile dans nos sociétés. D’un point de vue global et stratégique, aucune autre organisation n’est aussi bien placée pour ce travail stratégique… C’est notre responsabilité, notre opportunité. »
Si tu es un(e) jeune diplômé(e) ou professionnel(le) qui entre dans le monde du travail pour la première fois, tu n’es pas seul(e). Rejoins une communauté de chrétiens comme toi qui veulent amener leur foi sur leur lieu de travail.
Cross-Current a commencé en Europe et en Eurasie, mais soutient des responsables partout où des groupes sont nécessaires. Si tu souhaites en savoir plus, visite www.cross-current.org. Si tu souhaites parler avec quelqu’un de la façon dont tu pourrais t’impliquer en tant que membre d’un groupe, équipier national de l’IFES ou responsable potentiel, merci d’écrire à admin@graduateimpact.org.
L’équipe de l’Impact des diplômés organise une présentation en ligne qui explorera trois années de recherche menées pour aider à façonner un ministère efficace pour les jeunes professionnels quand ils quittent les groupes étudiants de l’IFES et sont diplômés. Si vous souhaitez participer aux présentations du 2 ou 3 juin, merci d’écrire à admin@graduateimpact.org.