Dans l’ascenseur avec : Kehinde Ojo
Kehinde Ojo est directeur du programme du développement du soutien au niveau local de l’IFES, programme lancé en 2011 pour former et équiper les mouvements nationaux à établir des partenariats de soutien avec les diplômés, les églises et les entreprises. Grâce à ce programme, un certain nombre de mouvements nationaux ont pu élargir leurs équipes du personnel pour mieux soutenir le ministère étudiant dans leur pays.
Nous avons pris quelques minutes avec Kehinde pour en savoir plus sur lui et sur le ministère qu’il dirige.
Comment êtes-vous venu à la foi ?
Je suis né dans une famille chrétienne traditionnelle et j’ai fréquenté l’église dès mon plus jeune âge, jusqu’à ce que je parte faire mes études. Ce n’est que lors de ma quatrième année d’études d’ingénierie en électronique que je me suis engagé à suivre Jésus.
J’avais contact avec des étudiants chrétiens et je me demandais ce qu’ils avaient de différent. J’ai rapidement découvert qu’ils étaient membres d’un groupe chrétien, le NIFES, et j’ai commencé à me rendre à leurs rencontres. J’ai rapidement pu constater la différence entre la religion et une relation avec Dieu, et je suis devenu disciple de Jésus.
À quoi ressemble votre vie au Nigeria ?
Je suis marié depuis 22 ans à Adeola, et nous avons trois enfants : Samuel (21), David (18), et Deborah (8). Samuel possède un diplôme universitaire en sciences économiques et doit à présent accomplir une année de service national pour la jeunesse. Nous vivons à Abuja, mais j’ai grandi dans le sud-ouest du Nigeria, à deux heures de voiture de Lagos.
Lorsque j’étais étudiant, je faisais partie de l’équipe de volley-ball, et je pratiquais aussi le hockey, le ping-pong et le basket-ball. J’aime aussi lire.
Au Nigeria, environ 45 % de la population est chrétienne, avec approximativement le même pourcentage de musulmans.
Depuis combien de temps êtes-vous membre du ministère étudiant ?
J’ai fait mon service national pour la jeunesse avec le NIFES en 1991, et dans ce cadre, j’ai travaillé auprès des étudiants universitaires. Je prévoyais alors de leur consacrer une ou deux années de service volontaire. C’était il y a 26 ans, et je suis toujours impliqué dans le ministère étudiant !
Quels sont certaines des opportunités et des difficultés que vous rencontrez dans le cadre de votre fonction ?
Nous menons actuellement des programmes dans 15 pays, dans cinq régions différentes de l’IFES. Nous souhaitons développer un sentiment d’appropriation chez les mouvements nationaux au sein desquels les locaux travaillent à développer un soutien et des ressources. Cela permet d’encourager la redevabilité, car l’argent collecté localement est souvent mieux géré, et suscite un sentiment d’épanouissement plus important.
Toutefois, lorsque l’on a affaire à l’argent, on traite avec des cultures différentes et des perspectives théologiques différentes en matière d’argent et d’intendance.
Il a été passionnant de constater l’impact de ce travail dans certaines régions comme l’Afrique francophone, qui souffrait de taux de départ du personnel très importants. Quand il n’y a pas de ressources, les gens doivent naturellement trouver autre chose à faire. Mais au cours de la dernière année, deux mouvements nationaux de cette région ont chacun ont embauché six nouveaux membres du personnel, dans des pays qui auparavant avaient des difficultés à trouver du soutien. La formation que nous avons pu leur fournir est visiblement d’une grande aide.
Comment pouvons-nous prier pour vous et pour votre travail ?
Priez que les gens ne considèrent pas que la mobilisation de soutien ne concerne que l’argent. Il s’agit de tout ce que Dieu nous donne : la prière, des ressources et des personnes.
Priez pour les formations récentes qui ont eu lieu au Zimbabwe, à l’île Maurice et en Guyane française.
Et priez pour la provision de ressources qui permettront aux régions de l’IFES d’employer du personnel pour développer le soutien local pour leurs mouvements nationaux.